Le 8 septembre dernier, dans l’article suivant, je vous avais parlé de Jeanne d’Arc et d’un site très intéressant lui étant entièrement consacré :
http://petitcoucou.unblog.fr/2021/09/08/jeanne-darc-sa-vraie-vie-vrai-debat-pour-feministes/
Revoilà le site en question :
http://www.jeannedomremy.fr/index.htm
On y apprend notamment que l’héroïne nationale ne serait pas morte brûlée sur le bûcher élevé pour elle le 30 mai 1431 à Rouen et qu’elle serait réapparue auprès des siens qui l’auraient tous reconnue le 20 mai 1436 à Metz. Dès le mois d’août 1436, elle se remet à guerroyer et échappe de peu à un nouveau procès en sorcellerie. Cette fois, elle ne se rend pas à sa convovation devant les juges, la mascarade de Rouen lui a sans doute amplement suffi… Elle revient à Arlon et se marie avec Messire Robert des Armoises, devenant dès lors Jeanne des Armoises.
A lire :
http://www.jeannedomremy.fr/S_RouenClery/armoises.htm
http://www.jeannedomremy.fr/S_Questions/Robert_Armoises.htm
Extraits :
« Les chroniques et considérations diverses d’époque sont nombreuses qui mettent en doute l’histoire officielle, à savoir d’abord la fameuse chronique précitée du Doyen de Saint-Thibaut ou chronique de Metz qui nous dit :
» Le vingtième jour du mois de mai 1436, la Pucelle Jehanne qui avait été en France, vint à la Grange-aux-Hormes, près de Saint-Privey. Elle se faisait appeler Claude. Le même jour, ses deux frères arrivèrent auprès d’elle. Aussitôt qu’ils la virent, ils la reconnurent, et elle les reconnut aussi. Elle fut reconnue par plusieurs détails pour la Pucelle Jehanne de France qui amena Charles à Reims. Jehanne revint à Arlon, et là fut fait le mariage de Messire Robert des Hermoises, chevalier, et de Jehanne la Pucelle « . »
…/…
« Marcel Gay, directeur de la publication internet d’IDJ ( Info
Du Jour ) et auteur du livre référencé sur notre site « l’affaire Jeanne
d’Arc » nous précise que personne ne peut croire que l’on puisse
revivre après la mort.
Si Jeanne la Pucelle réapparaît, cinq ans après le bûcher de Rouen,
c’est forcément qu’elle n’a pas été suppliciée, le mercredi 30 mai
1431, sur la place du Vieux-Marché.
La femme qui périt dans les flammes, ce jour-là, a « le visage embronché », c’est-à-dire caché, nous dit Perceval de Cagny, chroniqueur au service des ducs d’Alençon.
Mais on ignore son identité. Jeanne ( qui ne s’est jamais appelée d’Arc de son vivant mais simplement la Pucelle, c’est le pape Calixte III qui la nommera pour la première fois d’Arc en1456 ) Jeanne donc fait son retour sur la place publique le 20 mai 1436.
Nous le savons d’abord grâce à Pierre de Saint-Dizier, curé de la paroisse de Saint Eucaire puis doyen de Saint Thiebaut et official de Metz. Ce curé érudit tient un journal des événements survenus dans sa ville et dans les pays voisins. Il écrit que ce 20 mai 1436 » Jehanne la Pucelle qui avait été en France » arrive à un rendez-vous organisé avec les seigneurs de Metz. » Elle se faisait appeler Claude. Le même jour, ses deux frères vinrent la voir en ce lieu. L’un était chevalier et s’appelait messire Pierre, l’autre Petit Jehan, écuyer et ils croyaient qu’elle avait été brûlée. Mais, sitôt qu’ils la virent, ils la reconnurent pour leur sœur et elle les reconnut de même « .
La chronique du Doyen de Saint-Thiebaut retrace ensuite le
parcours de Jeanne de 1436 à 1449 avec une grande précision. Les plus
grands seigneurs viennent à sa rencontre et lui offrent des cadeaux de
valeur, notamment un cheval et une épée. Jeanne va se recueillir à
Notre-Dame de Liesse puis elle va à Arlon, où elle est accueillie par la
duchesse Élisabeth de Görlitz. Elle va ensuite guerroyer du côté de
Cologne le 2 août 1436, comme en fait foi un laisser-passer ( Cf.
Extrait du Geleitbuch der Stadt Köln Jahr 1436- Folio 155 (13 juillet
1436) folio 156 (27 juillet) et folio 156 V° du 2 août ).
Jeanne en repart précipitamment, menacée d’excommunication, et se marie enfin avec le chevalier lorrain Robert des Armoises.
Robert a assisté au sacre de Reims, le 17 juillet 1429, il ne peut
pas avoir été abusé par une aventurière. Le couple vient ensuite
s’établir à Metz « tant qu’il leur plaisait » précise Pierre de
Saint-Dizier.
Jeanne et Robert nous ont laissé plusieurs documents.
Dont une copie authentique de l’acte notarié de la vente d’une partie de l’une de leur propriété, Haraucourt.
Leur contrat de mariage, conservé dans une étude de
Fresnes-en-Woëvre ( Meuse ) aurait disparu durant les bombardements de
14-18. De nombreuses chroniques du XVe siècle vont ensuite reprendre les
informations du Doyen de Saint-Thiebaut, en y ajoutant parfois des
précisions. »
…/…
« - La Pucelle de Cologne fait l’objet de récits historiques de la part du doyen de Saint-Thibaut ainsi que du dominicain Jean Nider ( voir la traduction de Quicherat tome V page 324 – 325 ). Deux historiens modernes, Ambroise Ledru et Alain Atten qui ont produit les résultats de leurs recherches sont référencés dans notre bibliographie.
Le livre » Une fausse Jeanne d’Arc » de Lecoy de la Marche a également été publié en 1871. Cet auteur écrit : » Elle se vantait bien haut d’être la Pucelle ressuscitée, et prétendait introniser sur le siège archiépiscopal de Trêves un des deux prétendants qui se le disputaient, comme elle avait précédemment assis sur le trône de France le roi légitime. A son arrivée dans la ville de Cologne, avec le comte de Wurtemberg ( Virnembourg ), elle trouve le moyen d’opérer des prodiges : on répète partout qu’elle a déchiré en deux une pièce d’étoffe, et l’a remise aussitôt dans l’état primitif, qu’elle a brisé une vitre contre la muraille et l’a réparée instantanément. Kalt-Eysen survient et remplit immédiatement son office : il ouvre une enquête, il cite la magicienne à son tribunal. Mais celle-ci refuse de se soumettre aux ordres de l’Eglise. Elle est excommuniée et va être jetée en prison, lorsque le comte, son protecteur, l’enlève à temps et la ramène à Arlon « . »
D’autres « fausses » Pucelles feront encore parler d’elles, pouvant correspondre à de nouveaux épisodes de la vie de Jeanne d’Arc devenue Jeanne des Armoises ou de Sermoise, nom sous lequel est connue la descendance d’un oncle de son mari le Chevalier Robert des Armoises ou des Hermoises, ou bien encore de Sermaize, qui est également le nom d’une localité de Champagne où elle se serait présentée en 1449 ou 1452 et où vit ou a effectivement vécu une partie de sa famille, dont son oncle Henri curé de Sermaize.
Or, ce nom provient d’un peuple guerrier qui serait issu de l’union de Scythes et d’Amazones, les Sarmates (voir article Wikipédia ci-desous) :
« Le nom des Sarmates est à l’origine de nombreux toponymes. En Dacie, on leur doit le nom de la cité de Sarmizégétuse. Dans l’Empire romain d’Occident, les noms de Sermizelles (Sarmisola XIIe siècle), Salmaise, Sermaise, Sermaize, Sermoise et quelques autres, qui remontent tous au nom originel Sarmatia (fundum ou villa), témoignant de la présence de Sarmates déditices en Gaule belgique et Gaule lyonnaise antiques23. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarmates
Sarmates
Sarmates | |
Cataphractaires sarmates auxiliaires de Rome : bas-relief de la colonne de Trajan représentant un épisode de la guerre des Daces. |
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Période | IVe siècle av. J.-C.-IVe siècle |
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Ethnie | Indo-Européens |
Langue(s) | Rameau indo-iranien |
Région d’origine | Entre le Don et l’Oural |
Rois/monarques | Amagê |
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Les Sarmates (Sauromates pour les Sarmates protohistoriques) sont un ancien peuple cavalier scythique de nomades de la steppe pontique, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils sont signalés à l’origine entre les fleuves Tanaïs et Daïkos (actuellement le Don et l’Oural).
Sommaire
Étymologie
Le nom de Sauromates, employé par Hérodote, pourrait provenir du grec sauros, « lézard » par allusion à leurs armures à écailles, mais cette interprétation est contestée1 et des étymologies iraniennes ont aussi été proposées : Harold Walter Bailey (1899-1996) envisage l’avestique sar- (« bondir ») proche de l’ancien iranien tsarati, tsaru- (« chasseur »)2 et Oleg Troubatchev rapproche ce nom du mythe des Amazones en suggérant l’indo-aryen *sar-ma(n)t (« puissance des femmes »), de l’indo-iranien *sar- (« femme ») avec le suffixe -ma(n)t/wa(n)t (« fort »)3.
Géographie
La Sarmatie4 se trouvait dans une vaste région naturelle, que les géographes actuels nomment « steppe pontique », et qui avait pour limites au nord des terres couvertes de forêts inconnues des Anciens, à l’ouest la Vistule qui cependant ne traçait pas une limite certaine entre les populations sarmates et germaniques (dont quelques-unes s’étendaient assez loin à l’est de ce fleuve), au sud le Pont-Euxin (mer Noire, où ils étaient en contact avec les Grecs) et à l’est une limite variable fluctuant entre les fleuves Rá (Ρά), ancien nom de la Volga, ou Lycus selon certains auteurs antiques, et Daïkos (Δάικος), ancien nom de l’Oural5.
La Sarmatie comprenait ainsi une grande partie des contrées de la Scythie, nom donné aux actuelles Ukraine et Russie méridionale au temps de l’expédition perse de Darius Ier en 513 avant notre ère. Selon Lucien de Samosate, le fleuve Tanaïs (Don) délimitait les territoires des Scythes et des Sauromates6.
La Sarmatie à l’ouest du fleuve Tanaïs accueillit la grande migration des Goths du IIIe siècle. Parmi les peuples sarmates qu’ils assujettirent, on distinguait les Roxolans et les Iazyges, ainsi que la confédération celto-germanique des Bastarnes.
La Sarmatie située au nord du Caucase occupait l’espace compris entre le Pont-Euxin (mer Noire), le liman Méotide (mer d’Azov), le Tanaïs à l’ouest et la mer Caspienne à l’est ; elle s’étendait au nord jusque vers l’endroit où le Tanaïs se rapproche le plus du fleuve du Rá, soit l’actuelle oblast de Volgograd en Russie.
Histoire
L’histoire des Sarmates7 est connue indirectement par les historiens grecs puis romains contemporains et grâce à de nombreux témoignages archéologiques ou toponymiques.
Mythe des Amazones
Dès Hérodote, les Sarmates sont associés à la légende des Amazones : selon lui, les Sauromates descendent d’Amazones qui se seraient accouplées avec des Scythes, peuple voisin8 ; cette légende s’inspire peut-être de la place des femmes sauromates de rang princier dans leur société : les fouilles de leurs tombes, richement décorées et dotées d’armes, corroborent cette idée pour les VIe et Ve siècles av. J.-C.9. Eustathe de Thessalonique, commentant la Description de l’Univers de Denys le Périégète, et à sa suite Thomas de Pinedo, éditeur de l’encyclopédiste Étienne de Byzance, s’efforcent de réconcilier les récits historiques d’Hérodote avec ceux de Diodore de Sicile10 selon lequel les Amazones prirent le nom de « Sauromatides »11,12.
Origines
Selon Hérodote13, les Sarmates protohistoriques s’allient au roi scythe Idanthyrse pour résister à l’expédition perse de Darius Ier en Scythie (vers 513 av. J.-C.). On sait que tous ces peuples parlaient des langues iraniennes mais on n’en sait pas plus sur leurs origines, ce qui a laissé le champ libre à diverses hypothèses allant d’une migration depuis l’Asie centrale par la steppe eurasienne durant l’âge du bronze, à une évolution sur place depuis le néolithique, l’un n’excluant pas l’autre14.
Selon Pline l’Ancien, qui cite Eudoxe (probablement Eudoxe de Cnide15), les Sarmates historiques sont un peuple riverain du Don (Tanaïs), voisin oriental des Scythes. Ils seraient donc apparus au IVe siècle av. J.-C. et s’étendent depuis l’Oural au détriment des Scythes européens. C’est aux IIIe et IIe siècles av. J.-C. que les Sarmates supplantent ces derniers en Ukraine. Leur poussée vers l’ouest se poursuit jusqu’au Ier siècle : on trouve leurs traces de la mer Baltique jusqu’à la mer Caspienne.
À partir du Ier siècle av. J.-C., alors qu’ils dominent la steppe européenne, Strabon16 et Pline l’Ancien17 distinguent plusieurs (quatre ?) tribus sarmates, les Iazyges (entre le Danube et Dniepr), les Roxolans (à l’est du Dniepr), les Siraques et les Aorses (à l’est du Don).
Une étude de paléogénétique publiée en 2021 suggère que les individus associés à la culture sarmate sont très homogènes bien qu’ils soient répartis sur une vaste zone géographique et une large période. Les nouvelles données étudiées de sept premiers sites sarmates du centre et de l’ouest du Kazakhstan (vers 450 av. J.-C.) montrent que ce pool de gènes était déjà répandu dans cette région au cours des premières phases de la culture sarmate. De plus, les Sarmates montrent une nette discontinuité par rapport aux autres groupes des steppes de l’âge du fer en formant un cluster déplacé vers les Eurasiens occidentaux18.
Période romaine
Certains groupes de Sarmates obtiennent de Rome le statut de fédérés (alliés pouvant résider dans l’empire contre service militaire, par fœdus, traité) pour protéger les camps situés sur la voie Agrippa sur l’axe Rome-Boulogne-sur-Mer tel que celui de Cora dans l’Yonne.
À la suite de nombreuses confrontations avec l’Empire romain, des lanciers sarmates sont recrutés par Rome au cours du IIe siècle. L’intégration de ces unités auxiliaires se traduit par l’adoption de l’armement et des techniques militaires steppiques ainsi que par la création d’unités spécialisés (la colonne Trajane montre les lanciers cataphractaires sarmates en train de combattre contre leurs voisins du sud-ouest, les Daces). À partir du IIIe siècle, une partie des Sarmates se soumet aux Goths. Dès lors, ils appartiennent à une coalition de peuples germaniques et non-germaniques, connue sous le nom de « culture de Tcherniakhov » (aussi appelée « culture Sânta Ana de Mureș » par les archéologues roumains). À la fin du IVe siècle, sous la pression des Huns, certains groupes de Sarmates participent aux migrations et s’installent sur le territoire romain. La notice des Dignités (Notitia Dignitatum) mentionne une préfecture des Sarmates et des Taïfales en Gaule, dans la Pictonie gauloise (Pictavis gallia, l’actuel Poitou) où ils sont installés en tant que colons avec le statut de gentiles. Trois des cinq communes nommées Sermaise en France doivent leur nom à ces groupes de Sarmates.
Période des Goths
Une partie des Sarmates est soumise par les Goths entre 200 et 300. Au IVe siècle, les principaux groupes sarmates sont alors les Roxolans et les Iazyges de Pannonie, à la frontière romaine, et les Alains d’Ukraine et de Russie méridionale, voisins des Ostrogoths et des Taïfales.
En 376, les Sarmates de la mer Noire s’allient aux Huns pour détruire le Royaume des Goths puis participent aux invasions hunniques du Ve siècle en Europe occidentale.
Culture
En raison de la période et de l’aire géographique concernées, plusieurs cultures ont été attribuées aux Sauromates protohistoriques et aux Sarmates : entre autres, culture de Prokhorovka et « culture sarmate moyenne » (IIe siècle av. J.-C.). Toutefois certains traits sont caractéristiques. La culture sarmate des origines semble avoir conféré aux femmes une importance égale aux hommes, du moins dans l’aristocratie guerrière. Au IIe siècle, une reine sarmate, Amagê, est connue, indiquant peut-être une permanence de ce trait culturel. D’après Hérodote, les femmes sarmates suivaient leurs maris à la chasse et à la guerre, et s’habillaient comme eux19. Ils se distinguent, notamment des celtes, par leur goût pour la chair et le sang de cheval et pour le lait de jument20.
À l’époque romaine, la célèbre cavalerie lourde sarmate21 témoigne de l’importance de la culture guerrière de ce peuple.
Héritage
Sur le plan militaire, et par l’intermédiaire des Goths qui furent influencés par leur mode de combat, les Sarmates seraient à l’origine de la cavalerie lourde22.
En géologie, un paléocontinent protérozoïque correspondant au socle rocheux situé au nord de la mer Noire a été appelé Sarmatia d’après le peuple des Sarmates. Les géologues et les paléo-géographes appellent « mer Sarmatique » l’étendue d’eau recouvrant, au Cénozoïque, les actuelles mer Noire, Ukraine, Sud de la Russie, mer Caspienne et mer d’Aral. Les géographes appellent « Sarmatie » la grande plaine de Pologne orientale, de Biélorussie et d’Ukraine, et utilisent l’adjectif « sarmatique » pour divers marécages comme les marais du Pripiat, biotopes, ensembles faunistiques ou forêts primaires comme celle de Bialowieza.
Le nom des Sarmates est à l’origine de nombreux toponymes. En Dacie, on leur doit le nom de la cité de Sarmizégétuse. Dans l’Empire romain d’Occident, les noms de Sermizelles (Sarmisola XIIe siècle), Salmaise, Sermaise, Sermaize, Sermoise et quelques autres, qui remontent tous au nom originel Sarmatia (fundum ou villa), témoignant de la présence de Sarmates déditices en Gaule belgique et Gaule lyonnaise antiques23.
Plusieurs dénominations distinguent des peuples sarmatiques dans la bibliographie et ont elles aussi laissé des toponymes :
- Alains (en grec Ἀλανοί, dérivant de l’iranien Arya ou Yârya signifiant « nobles »24, à l’origine des toponymes de Dār-e Alān, d’Alanie du nord et d’Alanie du sud dans le Caucase) ;
- Jazygues, Iaziges, Iazyges, Lazygues, Iasses, Jasses, Jassics ou Jasones (en grec Ιάσωνες, de la racine indo-européenne Yâsia, Yârya, Yrætta signifiant également « nobles », à l’origine des toponymes Jász ou Jassie en Hongrie et Iași ou Jassy en Roumanie) ;
- Ossètes ou Ossèbes (en géorgien ოსეთი ou ოსები, autres variantes de Yâsia, à l’origine du toponyme Ossétie en Russie et Géorgie) ;
- Roxolans, Roxolanes, Roxelanes (signifiant « brillants », à l’origine des prénoms Roxane, Roxelane, Oxana…).
Un mouvement culturel polonais, appelé sarmatisme, fondé sur l’ancienne croyance protochroniste selon laquelle la Szlachta (aristocratie polonaise) descendrait en droite ligne des Sarmates, se répand de la fin du XVIe siècle jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle dans la République des Deux Nations. Cette idée exerce alors une influence considérable sur les mœurs et l’idéologie de la noblesse polonaise, et influence aussi la littérature baroque sous la Rzeczpospolita.
Reprenant une thèse sur les origines historiques de la légende arthurienne25, le film Le Roi Arthur, réalisé en 2004 par Antoine Fuqua, présente une version qui fait d’un groupe d’enrôlés Sarmates les premiers chevaliers de la table ronde.
Concernant les arts séquentiels, dans Astérix et la Transitalique (2017), deux concurrents sarmates disputent la Transitalique. L’album Astérix et le Griffon (2021) se déroule au pays des Sarmates.
Notes et références
- Mark Adderley et Alban Gautier, « Les origines de la légende arthurienne : six théories », Médiévales. Langues, Textes, Histoire, vol. 59, no 59, 31 décembre 2010, p. 183–193 (ISSN 0751-2708, DOI 10.4000/medievales.6173, lire en ligne [archive], consulté le 27 janvier 2017).
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Sarmates, sur Wikimedia Commons
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- G. Save, « Les Sarmates dans les Vosges », dans Journal de la Société d’archéologie et du Musée historique lorrain, 42e année, 1893, p. 231-238 (lire en ligne) [archive]
- Émile Chambry, Émeline Marquis, Alain Billault et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2015, 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), chap. Toxaris (« Toxaris »), page 844.
- (fr) Pierre Pellegrin (dir.) (trad. du grec ancien), Aristote : Œuvres complètes, Paris, Éditions Flammarion, 2014, 2923 p. (ISBN 978-2-08-127316-0)
- (fr) René Grousset (dir.), L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Éditions Payot, 4e éd. (1re éd. 1938), 620 p. (lire en ligne [archive])
- Richard Brzezinsky, The Sarmatians : 600 BC–AD 450, Osprey, 2002, 48 p..
- Iaroslav Lebedynsky, Sarmates et Alains face à Rome : Ier-Ve siècles, Clermont-Ferrand, Ed. Maison, 2010, 88 p. (ISBN 978-2-917575-11-6).
- Iaroslav Lebedynsky, Scythes, Sarmates et Slaves : l’influence des anciens nomades iranophones sur les Slaves, L’Harmattan, coll. « Présence ukrainienne », 2009, 194 p. (ISBN 978-2-296-09290-7 et 2-296-09290-X, lire en ligne [archive]).
- Iaroslav Lebedynsky, Sur les traces des Alains et Sarmates en Gaule : du Caucase à la Gaule, IVe-Ve siècle, Paris, L’Harmattan, coll. « Voix du Caucase », 2012, 223 p. (ISBN 978-2-296-55612-6, lire en ligne [archive]).
- Véronique Schiltz, « Les Sarmates entre Rome et la Chine. Nouvelles perspectives », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2002, p. 845-887 (ISSN 1969-6663, lire en ligne [archive])
- Frédéric Bey, « Les sarmates dragons de la steppe au service de Rome », Guerres & Histoire, avril 2021, p. 46-51 (ISSN 2115-967X)
Articles connexes
Liens externes
- « Sarmates » [archive], sur Histoire du monde (consulté le 5 février 2012).
- « Taifali : troupe de reconstitution historique de l’Antiquité tardive » [archive] (consulté le 22 août 2012).
- Voir sur cette question la discussion de Pierre Petit, Traité historique sur les Amazones, vol. 1, Leyde, J. A. Langerak, 1718, « Éducation des Amazones », p. 152-153.
- Harold Walter Bailey, Khotanese Text, Cambridge University Press 1985, p. 65 [1] [archive], (ISBN 9780521257794).
- Oleg Troubatchev cité par Alemko Gluhak (hr) Podrijetlo imena Hrvat (« Origines de l’ethnonyme « Croate » ») dans la revue Jezik, vol. 37, t. 5, 1990 [2] [archive], pages 131–133.
- Félix Ansart, professeur d’histoire au Collège Royal de Saint-Louis, Essai de Géographie Historique ancienne, Paris, Mme Ve Maire-Nyon, quai Conti N° 15, 1837, p. 427.
- Claude Ptolémée, Géographie, livre 6, chap. 14, ed. Karl Friedrich August Nobbe et Karl Tauchnitz, Leipzig 1843, vol. 2, p. 122 [3] [archive] et John Watson McCrindle, Ancient India as Described by Ptolemy, ed. Thacker Spink, Bombay 1885, page 290 [4] [archive].
- Lucien de Samosate (2015), p. 844
- K.-F. Smirnov, « Sauromates et Sarmates », Dialogues d’histoire ancienne, vol. 6, no 1, 1980, p. 139–154 (DOI 10.3406/dha.1980.1405, lire en ligne [archive], consulté le 27 janvier 2017)
- Pellegrin 2014, p. 1719.
- Véronique Schiltz, « Les Sarmates entre Rome et la Chine. Nouvelles perspectives », Comptes-rendus des séances de l’année… – Académie des inscriptions et belles-lettres, vol. 146, no 3, 2002, p. 845–887 (DOI 10.3406/crai.2002.22481, lire en ligne [archive], consulté le 27 janvier 2017).
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, livre II, chap. 44.
- Voir sur cette question la discussion de Pierre Petit, Traité historique sur les Amazones, vol. 1, Leyde, J. A. Langerak, 1718, chap. XIV, p. 153.
- Diodore de Sicile (trad. A. F. Miot), Bibliothèque historique, vol. 1, Imprimerie royale, 1834, p. 485, note 101 sur le chap. XLV.
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], livre IV, chap. 57.
- David W. Anthony, (en) The Horse, the Wheel, and the Language: How Bronze-Age Riders from the Eurasian Steppes Shaped the Modern World, Princeton University Press, (ISBN 9781400831104).
- Pline l’Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], livre VI, chap. XIX. Pline mentionne en réalité « Eudoxe », sans précision (Hist. nat., livre I). Eudoxe de Cnide a écrit sur l’astronomie et les zones climatériques, et son ouvrage est l’une des sources des Phénomènes d’Aratos de Soles. D’Eudoxe de Rhodes, auteur parfois nommé comme la source d’information de Pline (cf. notamment Le Grand Dictionnaire historique de Louis Moréri, vol. I, p. 1237, article « Eudoxe »), on ne sait rien que ce qu’en dit Diogène Laërce (Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, chap. « Eudoxe le Pythagoricien »), à savoir qu’il écrivit une Histoire. L’attribution à cet auteur des citations de Pline est donc sujette à caution ; quoi qu’il en soit, la source de Pline est bien du IVe siècle av. J.-C.
- Strabon, Géographie [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], livre VII, chap. 2 et surtout 3, § 17. Le géographe grec insiste sur le fait que ce sont des nomades, que l’on peut rencontrer « de l’Ister (Danube) au Borysthène (Dniepr) ».
- Pline l’Ancien, Histoire naturelle [détail des éditions] [lire en ligne [archive]], livre VI, chap. XIX.
- (en) Guido Alberto Gnecchi-Ruscone et al., Ancient genomic time transect from the Central Asian Steppe unravels the history of the Scythians [archive], Science Advances, Vol. 7, no.13, 26 mars 2021, eabe4414, DOI:10.1126/sciadv.abe4414.
- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne [archive]] (Livre IV, 116)
- [Lartet 1861] Édouard Lartet, « Nouvelles recherches sur la coexistence de l’homme et des grands mammifères fossiles réputés caractéristiques de la dernière période géologique », Annales des sciences naturelles, Paris, impr. Victor Masson et fils, t. 15 « 4e série : Zoologie », 1861, p. 177-253 (lire en ligne [archive] [sur archive.org], consulté le 27 janvier 2020), p. 197.
- M.-C. L’Huillier, « La cavalerie lourde : Marius Mielczarek », Dialogues d’histoire ancienne, vol. 21, no 1, 1995 (lire en ligne [archive], consulté le 27 janvier 2017).
- René Grousset, L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Éditions Payot, quatrième édition (première édition 1938), 1965, 620 p., p. 79.
- Carte de Didier Le Bon dans l’article de Christian Delabos : Vron 143A in : Histoire antique et médiévale n° 62, Juillet-Août 2012, p. 65.
- [5] [archive]
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