Et voilà !
Le NPA n’existe plus, au moins à Brest où ses anciens militants se retrouvent quasiment tous à LFI, qui à son tour se fait dégager par l’électeur, la démocratie, le peuple souverain…
Conclusion : partout où ils se présentent, les assassins d’ingénieurs, Rouillan et toute sa clique terro sont massivement rejetés, la France dans son ensemble condamne leurs exactions et ne veut pas davantage de révolution communiste.
Quant au fer de lance et double astrologique Jean-Marc Donnadieu de Béziers… ne pouvant plus cacher son anxiété, il me visite maintenant plusieurs fois par jour, cinq pour la seule journée d’hier…
https://www.bfmtv.com/politique/apres-le-coup-de-massue-des-europeennes-les-insoumis-tentent-peniblement-d-analyser-leur-defaite-1700328.html
https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/resultats-europeennes-2019-apres-la-debacle-de-lfi-clementine-autain-remet-en-cause-la-ligne-politique-du-parti_3463855.html
La députée de Seine-Saint-Denis est l’une des rares élus LFI à critiquer la ligne adoptée par Jean-Luc Mélenchon.
Pour Clémentine Autain, c’est « la ligne politique » de La France insoumise « qui est en cause » après la débâcle subie par son parti lors des élections européennes. Dans une interview accordée à l’Obs (article payant), la députée de Seine-Saint-Denis tire des leçons après ce scrutin et s’en prend à Jean-Luc Mélenchon, déplorant l’accente mis sur « le ressentiment » et le « clash » depuis deux ans.
L’état d’esprit polémique et clivant a sans doute pris le dessus sur la mise en avant de notre vision du monde et de nos propositions. Or notre famille politique prospère quand elle s’appuie sur le ressort de l’espérance et non sur celui de la haine.Clémentine Autainà l’Obs
Pour Clémentine Autain, si LFI a récolté 6,31% des voix, loin des 19,58% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, c’est parce que ses électeurs « ont été désarçonnés ou mécontents de la proposition politique qu’on leur a faite ». En 2017, « on avait eu un Mélenchon rassembleur » qui « avait réussi à faire le plein au sein de la gauche radicale et à capter un électorat déçu du PS » mais « ce capital politique s’est érodé », juge-t-elle. « La séquence des perquisitions », menées en octobre au siège de LFI et au domicile de Jean-Luc Mélenchon « a évidemment pesé mais ce n’est pas le seul paramètre ».
La parlementaire déplore « la récurrence de formulations » visant à « cliver » ainsi que les « murs » dressés « là où il aurait davantage fallu chercher à construire des passerelles ». Elle cite pour exemple le « Manifeste pour l’accueil des migrants », publié en septembre par l’hebdomadaire Politis, Mediapart et la revue Regards qu’elle co-dirige. Jean-Luc Mélenchon et a fait le choix « d’entrer en opposition frontale avec les signataires » de ce texte, accuse-t-elle.
Cela veut-il dire que Jean-Luc Mélenchon n’est plus candidat naturel de LFI pour la présidentielle de 2022 ? « Ce n’est pas le sujet. La discussion que nous devons avoir, c’est quelle stratégie et comment on se met en mouvement pour reconstruire une perspective de transformation sociale et écologiste », répond Clémentine Autain.
Et d’ajouter : « j’ai posé la question du pluralisme et de la démocratie interne il y a plus d’un an. Cela avait été très fraîchement accueilli à l’époque. On nous avait promis des changements à l’été, un meilleur fonctionnement de l’espace politique… Mais rien n’a été fait en ce sens ».
https://www.lepoint.fr/politique/mais-ou-sont-passes-les-electeurs-de-jean-luc-melenchon-28-05-2019-2315433_20.php
Par Clément Pétreault
Plus qu’un doute, c’est un désaveu clair et massif. Avec seulement 6,31 % des suffrages exprimés (soit 1 428 386 votes), La France insoumise n’arrive qu’en cinquième position de ces élections européennes, derrière les listes RN, LREM-MoDem, Europe Écologie et Union droite-centre. Il s’agit là d’un coup dur à encaisser pour un mouvement politique qui aimait jusqu’alors se présenter comme la première force d’opposition à Emmanuel Macron – en dépit d’un groupe de parlementaires restreint. Même sur ses terres marseillaises, le leader de La France insoumise n’a pas su convaincre : sa liste conduite par Manon Aubry ne récolte qu’un petit 8,2 %, guère plus convaincant que son score national. Qu’est-il arrivé à La France insoumise ? L’électorat de Jean-Luc Mélenchon se serait-il évaporé ? Les Insoumis seraient-ils lassés ?
Lire aussi Coignard - Mélenchon : après le gilet jaune, la veste verte !
D’après l’étude Ifop-Fiducial du 27 mai 2019, près de 53 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle sont restés chez eux dimanche dernier, un record de démobilisation électorale, à rebours de la forte mobilisation hexagonale. Cette démotivation des électeurs insoumis pourrait s’expliquer par la mauvaise séquence politique spectaculaire que vient de traverser Jean-Luc Mélenchon, perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne.
Lire aussi Plan B : ce document que Mélenchon voudrait oublier
Lire aussi Comment Mélenchon peut invectiver impunément sur son blog
Enfin, le profil de l’électorat de La France insoumise évolue. Les
jeunes, qui représentaient 30 % des voix LFI en 2017, se sont
massivement transférés vers la liste écologiste menée par Yannick Jadot,
arrivé en troisième position. « L’électorat de La France insoumise
s’est rétréci vers son noyau dur. Les classes populaires semblent moins
séduites et la liste réalise ses meilleurs scores avec les professions
intermédiaires et employés », commente Fédérico Vacas. Reste que la
sentence infligée à La France insoumise est terrible.
Le NPA n’existe plus, au moins à Brest où ses anciens militants se retrouvent quasiment tous à LFI, qui à son tour se fait dégager par l’électeur, la démocratie, le peuple souverain…
Conclusion : partout où ils se présentent, les assassins d’ingénieurs, Rouillan et toute sa clique terro sont massivement rejetés, la France dans son ensemble condamne leurs exactions et ne veut pas davantage de révolution communiste.
Quant au fer de lance et double astrologique Jean-Marc Donnadieu de Béziers… ne pouvant plus cacher son anxiété, il me visite maintenant plusieurs fois par jour, cinq pour la seule journée d’hier…
https://www.bfmtv.com/politique/apres-le-coup-de-massue-des-europeennes-les-insoumis-tentent-peniblement-d-analyser-leur-defaite-1700328.html
Après le coup de massue des européennes, les insoumis tentent d’analyser leur défaite
27/05/2019 à 20h36 Mis à jour le 27/05/2019 à 23h05
Dimanche soir, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a subi une véritable déroute électorale, recueillant péniblement 6,3% des suffrages. Un score qui risque d’affaiblir durablement La France insoumise au sein de la gauche.
Jean-Luc Mélenchon n’en est pas à sa première déconvenue politique.
Sa carrière est parsemée de moments de désillusion, à la suite desquels
l’ancien socialiste a pour habitude de prendre du champ, avant tout pour retrouver le moral.
Dimanche soir, aux européennes, son mouvement La France insoumise (LFI) a subi une véritable déroute électorale, n’atteignant que 6,3% des suffrages exprimés. Par rapport à l’élection présidentielle de 2017 et les 19,58% recueillis alors par Jean-Luc Mélenchon, l’écart est immense. Et ce alors que LFI s’était donné pour objectif de démontrer son hégémonie sur la gauche. Ou, du moins, sa position de force, sa cohérence idéologique et sa capacité d’entraînement populaire.
Ce lundi, la plupart des cadres insoumis ont encore du mal à réaliser ce qu’il s’est produit. La gueule de bois est palpable. Au début de la campagne, Jean-Luc Mélenchon espérait miser sur son électorat de la présidentielle, le plus massif, mais aussi le plus friable, le plus hétérogène.
En cours de route, constatant que les choses ne décollaient pas du tout, la liste conduite par Manon Aubry a changé de braquet. Désormais, il fallait viser l’électorat des dernières législatives, celles où LFI avait recueilli 11,03% des suffrages (avec plus de 50% d’abstention).
Au final, les insoumis se trouvent très largement dépassés par Europe Écologie-Les Verts, dont la liste, emmenée par Yannick Jadot, a réalisé une surprenante percée avec 13,5% des voix. Un hold-up sur une partie de l’électorat de la gauche (mais aussi du centre) qui décontenance les proches de Jean-Luc Mélenchon.
De cette perplexité ressort le clivage stratégique fondamental qui perdure au sein de La France insoumise: celui qui sépare ceux qui entendent fédérer la gauche de ceux qui veulent « fédérer le peuple ». S’ajoute à cela l’équation personnelle de Jean-Luc Mélenchon, mise à mal par l’épisode des perquisitions au siège de LFI et de sa réaction fulminante face aux enquêteurs.
Pour un historique du parti, la défaite de dimanche est une « conséquence de fautes cumulées: les perquisitions, les distances prises avec la gauche, le ‘eux et nous’, la haine plutôt que l’espoir ». Et de poursuivre son diagnostic sans concession:
Ceux qui ont quitté le mouvement, dont la liste s’est allongée au fil des mois, jugent aujourd’hui leur choix plus justifié que jamais.
Et maintenant, où va-t-on? Difficile d’y voir clair. Le député électron libre François Ruffin, à qui certains prêtent un conflit d’ambitions avec Jean-Luc Mélenchon, compte bien préserver son autonomie. Notamment à l’Assemblée nationale, où il planche sur divers dossiers, comme la privatisation d’Aéroports de Paris, objet d’un référendum d’initiative partagée. Son entourage assure auprès de BFMTV qu’il se tient bien à l’écart du bilan des européennes.
Un proche du mouvement résume bien l’impasse dans laquelle se trouve désormais le mouvement:
Dimanche soir, aux européennes, son mouvement La France insoumise (LFI) a subi une véritable déroute électorale, n’atteignant que 6,3% des suffrages exprimés. Par rapport à l’élection présidentielle de 2017 et les 19,58% recueillis alors par Jean-Luc Mélenchon, l’écart est immense. Et ce alors que LFI s’était donné pour objectif de démontrer son hégémonie sur la gauche. Ou, du moins, sa position de force, sa cohérence idéologique et sa capacité d’entraînement populaire.
Changement de braquet
Ce lundi, la plupart des cadres insoumis ont encore du mal à réaliser ce qu’il s’est produit. La gueule de bois est palpable. Au début de la campagne, Jean-Luc Mélenchon espérait miser sur son électorat de la présidentielle, le plus massif, mais aussi le plus friable, le plus hétérogène.
En cours de route, constatant que les choses ne décollaient pas du tout, la liste conduite par Manon Aubry a changé de braquet. Désormais, il fallait viser l’électorat des dernières législatives, celles où LFI avait recueilli 11,03% des suffrages (avec plus de 50% d’abstention).
« Si on dépasse 10%, c’est bien. Si on est dessous, c’est une défaite sévère », prévenait un membre de l’entourage du chef auprès de BFMTV.
Dégagistes victimes du dégagisme
Au final, les insoumis se trouvent très largement dépassés par Europe Écologie-Les Verts, dont la liste, emmenée par Yannick Jadot, a réalisé une surprenante percée avec 13,5% des voix. Un hold-up sur une partie de l’électorat de la gauche (mais aussi du centre) qui décontenance les proches de Jean-Luc Mélenchon.
« L’électorat LFI ne s’est pas reporté sur le Rassemblement national, il s’est reporté sur les Verts, sur d’autres formations politiques. Donc ce ne sont pas des gens qui ont choisi un vote de colère, ce sont des gens qui, tout simplement, ont arrêté de voter pour nous, et ont voté pour d’autres, ou n’ont pas voté du tout », déclare l’un d’entre eux à BFMTV.Certains viennent à se dire victimes à leur tour, après l’avoir prôné durant la campagne présidentielle, d’une forme de « dégagisme »:
« La vague nous a touchés, c’est tout. Les classes populaires, de toute évidence, on ne leur fait plus envie. On s’est polarisé sur les gilets jaunes, mais est-ce que les gilets jaunes représentent toutes les classes populaires? La réponse est non. Et tous ces gens ne se reconnaissent plus chez nous. »
« On en a fait des tonnes, avec les gilets jaunes… »
De cette perplexité ressort le clivage stratégique fondamental qui perdure au sein de La France insoumise: celui qui sépare ceux qui entendent fédérer la gauche de ceux qui veulent « fédérer le peuple ». S’ajoute à cela l’équation personnelle de Jean-Luc Mélenchon, mise à mal par l’épisode des perquisitions au siège de LFI et de sa réaction fulminante face aux enquêteurs.
Pour un historique du parti, la défaite de dimanche est une « conséquence de fautes cumulées: les perquisitions, les distances prises avec la gauche, le ‘eux et nous’, la haine plutôt que l’espoir ». Et de poursuivre son diagnostic sans concession:
« Et puis les gilets jaunes, les gilets jaunes, on en a fait des tonnes, avec les gilets jaunes… Résultat, ils ont voté à 50% pour le RN, les gilets jaunes! Perméabilité nulle. Le référendum anti-Macron, c’était surtout bon pour Le Pen. Notre formation est totalement mise à l’écart. Le maintien du mouvement se pose. »
Les démissionnaires confortés?
Ceux qui ont quitté le mouvement, dont la liste s’est allongée au fil des mois, jugent aujourd’hui leur choix plus justifié que jamais.
« C’est étonnant de voir à quel point on avait raison. Après cet effondrement de la FI, il va être très dur de remonter la pente. L’adoption de la ligne populiste, c’est ce qui nous avait permis de frôler les 20% à la présidentielle. Cette ligne-là a été abandonnée, on en voit les conséquences. À l’heure actuelle, la FI est aussi faible que la droite. C’est une défaite », constate un ancien de la maison Mélenchon.Pour cet ex-insoumis, « tous les gains » récoltés en 2017 ont été perdus. « La structure gazeuse montre ses limites. On n’a aucun endroit pour parler », déplore-t-il, pointant du doigt la structure atypique du mouvement. Un sujet de crispation qui a, à maintes reprises, secoué LFI en interne. Récemment, ce fut à l’occasion du départ tonitruant du politologue Thomas Guénolé. À quelques jours du scrutin, le conseiller régional d’Île-de-France, Andréa Kotarac, a porté l’estocade en quittant LFI pour voter RN. Un symbole dévastateur.
Ruffin se tient à l’écart
Et maintenant, où va-t-on? Difficile d’y voir clair. Le député électron libre François Ruffin, à qui certains prêtent un conflit d’ambitions avec Jean-Luc Mélenchon, compte bien préserver son autonomie. Notamment à l’Assemblée nationale, où il planche sur divers dossiers, comme la privatisation d’Aéroports de Paris, objet d’un référendum d’initiative partagée. Son entourage assure auprès de BFMTV qu’il se tient bien à l’écart du bilan des européennes.
Un proche du mouvement résume bien l’impasse dans laquelle se trouve désormais le mouvement:
« Si on avait été à 9, 10%, c’aurait été une bonne occasion de remettre sur la table des débats qu’on n’a pas eus depuis deux ans, de changer de ligne, de faire évoluer notre offre. Mais avec 6%, qu’est-ce que tu veux faire évoluer? »
Jules Pecnard et Anne Saurat-Dubois
https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/resultats-europeennes-2019-apres-la-debacle-de-lfi-clementine-autain-remet-en-cause-la-ligne-politique-du-parti_3463855.html
Résultats européennes 2019 : après la débâcle de LFI, Clémentine Autain remet en cause « la ligne politique » du parti
La députée de Seine-Saint-Denis est l’une des rares élus LFI à critiquer la ligne adoptée par Jean-Luc Mélenchon.
Pour Clémentine Autain, c’est « la ligne politique » de La France insoumise « qui est en cause » après la débâcle subie par son parti lors des élections européennes. Dans une interview accordée à l’Obs (article payant), la députée de Seine-Saint-Denis tire des leçons après ce scrutin et s’en prend à Jean-Luc Mélenchon, déplorant l’accente mis sur « le ressentiment » et le « clash » depuis deux ans.
L’état d’esprit polémique et clivant a sans doute pris le dessus sur la mise en avant de notre vision du monde et de nos propositions. Or notre famille politique prospère quand elle s’appuie sur le ressort de l’espérance et non sur celui de la haine.Clémentine Autainà l’Obs
Pour Clémentine Autain, si LFI a récolté 6,31% des voix, loin des 19,58% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, c’est parce que ses électeurs « ont été désarçonnés ou mécontents de la proposition politique qu’on leur a faite ». En 2017, « on avait eu un Mélenchon rassembleur » qui « avait réussi à faire le plein au sein de la gauche radicale et à capter un électorat déçu du PS » mais « ce capital politique s’est érodé », juge-t-elle. « La séquence des perquisitions », menées en octobre au siège de LFI et au domicile de Jean-Luc Mélenchon « a évidemment pesé mais ce n’est pas le seul paramètre ».
« Des murs » plus que « des passerelles »
La parlementaire déplore « la récurrence de formulations » visant à « cliver » ainsi que les « murs » dressés « là où il aurait davantage fallu chercher à construire des passerelles ». Elle cite pour exemple le « Manifeste pour l’accueil des migrants », publié en septembre par l’hebdomadaire Politis, Mediapart et la revue Regards qu’elle co-dirige. Jean-Luc Mélenchon et a fait le choix « d’entrer en opposition frontale avec les signataires » de ce texte, accuse-t-elle.
Cela veut-il dire que Jean-Luc Mélenchon n’est plus candidat naturel de LFI pour la présidentielle de 2022 ? « Ce n’est pas le sujet. La discussion que nous devons avoir, c’est quelle stratégie et comment on se met en mouvement pour reconstruire une perspective de transformation sociale et écologiste », répond Clémentine Autain.
Et d’ajouter : « j’ai posé la question du pluralisme et de la démocratie interne il y a plus d’un an. Cela avait été très fraîchement accueilli à l’époque. On nous avait promis des changements à l’été, un meilleur fonctionnement de l’espace politique… Mais rien n’a été fait en ce sens ».
https://www.lepoint.fr/politique/mais-ou-sont-passes-les-electeurs-de-jean-luc-melenchon-28-05-2019-2315433_20.php
Mais où sont passés les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?
Entre démobilisation électorale et désaveu politique, la sentence infligée à La France insoumise est terrible. Simple accident ou crépuscule du mouvement ?
Par Clément Pétreault
Modifié le 28/05/2019 à 11:28 – Publié le 28/05/2019 à 07:31 | Le Point.fr
Plus qu’un doute, c’est un désaveu clair et massif. Avec seulement 6,31 % des suffrages exprimés (soit 1 428 386 votes), La France insoumise n’arrive qu’en cinquième position de ces élections européennes, derrière les listes RN, LREM-MoDem, Europe Écologie et Union droite-centre. Il s’agit là d’un coup dur à encaisser pour un mouvement politique qui aimait jusqu’alors se présenter comme la première force d’opposition à Emmanuel Macron – en dépit d’un groupe de parlementaires restreint. Même sur ses terres marseillaises, le leader de La France insoumise n’a pas su convaincre : sa liste conduite par Manon Aubry ne récolte qu’un petit 8,2 %, guère plus convaincant que son score national. Qu’est-il arrivé à La France insoumise ? L’électorat de Jean-Luc Mélenchon se serait-il évaporé ? Les Insoumis seraient-ils lassés ?
Lire aussi Coignard - Mélenchon : après le gilet jaune, la veste verte !
D’après l’étude Ifop-Fiducial du 27 mai 2019, près de 53 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle sont restés chez eux dimanche dernier, un record de démobilisation électorale, à rebours de la forte mobilisation hexagonale. Cette démotivation des électeurs insoumis pourrait s’expliquer par la mauvaise séquence politique spectaculaire que vient de traverser Jean-Luc Mélenchon, perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne.
Lire aussi Plan B : ce document que Mélenchon voudrait oublier
L’électorat de Jean-Luc Mélenchon s’est transféré vers d’autres listes de gauche.Si la passion des électeurs insoumis semble s’étioler, elle n’explique qu’en partie l’effondrement du mouvement dans les urnes, dont le score de la présidentielle de 19,58 % des suffrages exprimés a été divisé par trois (7 059 951 électeurs votant pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle). Chez les électeurs de La France insoumise de la présidentielle au premier tour, « seuls 36 % ont reconfirmé leur choix aux européennes, c’est un niveau très faible », commente Fédérico Vacas, directeur adjoint du département politique chez Ipsos. « La France insoumise n’est pas le seul parti touché par ce désaveu ; seuls 34 % des électeurs de François Fillon ont voté pour Les Républicains à ces européennes. » Pour ce spécialiste de l’opinion, il faut aussi prendre en compte l’éclatement de la gauche en quatre listes contre seulement deux lors de la présidentielle de 2017 : « Sans surprise, l’électorat de Jean-Luc Mélenchon s’est transféré vers d’autres listes de gauche. »
Lire aussi Comment Mélenchon peut invectiver impunément sur son blog
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire