A Mulhouse comme à Paris, des explosions ont été entendues avant l’incendie.
Et à Bordeaux, où l’incendie s’est déclaré hier soir dans un parking, il y a eu beaucoup d’explosions lors de la phase d’embrasement.
Les causes de ces incendies sont inconnues.
L’enquête à Notre-Dame a tout juste débuté et promet d’être longue.
https://www.nouvelobs.com/faits-divers/20190519.OBS13125/incendie-a-la-gare-de-mulhouse-8-000-m2-d-entrepots-detruits-pas-de-victime.html
Incendie à la gare de Mulhouse, 8.000 m2 d’entrepôts détruits, pas de victime
Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’incendie.
Par L’Obs.fr avec AFP
Publié le 19 mai 2019 à 11h18
Publié le 19 mai 2019 à 11h18
Un incendie s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche près de la gare de triage de Mulhouse, ravageant 8.000 m2 d’entrepôts, sans faire de victime. Selon le « Républicain Lorrain », des explosions ont d’abord été entendues aux alentours de minuit dans le secteur, avec des projections de débris enflammés.
Les pompiers ont été alertés par « de multiples appels de riverains » vers 23H00 pour un incendie « dans un ancien entrepôt de la SNCF de 12.000 m2, loué à diverses entreprises, notamment un important dépôt de meubles », indique le lieutenant-colonel Georges Thill, chef de site au Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Haut-Rhin.
« Ce bâtiment a brûlé aux deux tiers, la charpente métallique s’est écroulée et tout le contenu est perdu », a-t-il ajouté.
8.000 m2 détruits par le feu
« Quand les pompiers sont arrivés, il y avait un embrasement très important », a relaté l’officier.
En tout, 8.000 m2 ont été ravagés par les flammes, pour une raison encore inconnue. « Une centaine de sapeurs-pompiers, une dizaine d’engins incendies, trois grandes échelles, quatre lances-canons et dix lances de plain-pied » ont été mobilisés toute la nuit, a détaillé le lieutenant-colonel Thill.
L’incendie, qui n’a pas fait de victime, a été maîtrisé vers 03h00 dimanche. Une vingtaine de pompiers étaient encore sur place pour éteindre les foyers résiduels et « des moyens seront engagés toute la journée », a précisé à l’AFP l’officier du Centre opérationnel d’incendie et de secours (Codis) du Haut-Rhin.
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/mulhouse-un-violent-incendie-ravage-l-entrepot-de-la-gare-de-triage_3450209.html
Mulhouse : l’incendie de l’entrepôt de la gare de triage est éteint, 8 000 m² détruits par les flammes
Une trentaine de pompiers sont pour autant toujours sur place et travaillent à « l’extinction des foyers résiduels ».
L’incendie qui a ravagé 8 000 mètres carré dans l’entrepôt de la gare de triage de Mulhouse (Haut-Rhin) est dorénavant éteint, indiquent les pompiers à franceinfo dimanche 19 mai. Une trentaine de pompiers sont pour autant toujours sur place et travaillent à « l’extinction des foyers résiduels ».
L’incendie s’est déclenché vers 23 heures samedi. 8 000 m² ont été complètement détruit, sur les 12 000 que compte l’entrepôt au total. La charpente en métal s’est effondrée. Cet ancien entrepôt de la SNCF était loué à plusieurs entreprises, dont l’une qui stockait des meubles, précisent les pompiers. Une vingtaine d’habitations qui se trouvaient à proximité de l’entrepôt ont été évacuées jusqu’à 1 heure du matin.
Il n’y a aucun blessé. Une centaine de pompiers ont été mobilisés au plus fort de l’incendie.
https://www.sudouest.fr/2019/05/18/bordeaux-un-quartier-boucle-apres-l-incendie-du-parking-6095548-2780.php
Vidéos. Incendie au parking des Salinières à Bordeaux : une dalle « serait tombée », inquiétudes sur la structure
Un feu ravage depuis samedi soir le parking des Salinières. Le
quartier est toujours bouclé ce dimanche, et le tram C est interrompu,
sans doute pour au moins une semaine. D’éventuelles victimes sont
recherchées.
Une fumée noire et épaisse sortie du sol, qui se voyait de très loin ce dimanche matin, une odeur âcre qui se répandait… Le secteur autour du quai des Salinières, dans le quartier Saint-Michel à Bordeaux, a été bouclé samedi soir
pour permettre aux pompiers de venir à bout d’un incendie survenu dans
le parking des Salinières, sur la rive gauche des quais. Un incendie qui
semblait maîtrisé samedi soir, mais qui a repris de la vigueur dans la
nuit et n’est toujours pas maîtrisé ce dimanche.
Vers midi, les équipes de pompiers dites « d’engagement longue durée » ont pénétré dans le parking, jusque-là inaccessible en raison de la chaleur et d’un doute sur la stabilité des lieux. « Elles ont mis et laissé en place des lances qui vont cracher de l’eau de façon automatique », explique le capitaine Matthieu Jomain, officier de communication du Sdis. Car le feu brûle toujours ce dimanche, avec »un effet cocotte-minute qui fait monter la température », expliquait-il plus tôt dans la journée.
Ces lances « ont en quelque sorte ouvert la voie. Mais ce n’est pas parce qu’elles quittent les lieux que c’est fini. Désormais, d’autres pompiers vont se relayer. Nous sommes confiants mais vigilants sur la fin prochaine de l’incendie. C’est seulement après que nous pourrons faire un état des lieux ».
Deux sujets d’inquiétude prédominent et ont été au coeur d’un point de situation, effectué sur place avec de la directrice de cabinet du préfet, de Jean-Louis David, adjoint au maire notamment chargé de la sécurité, de TBM et de l’architecte des bâtiments de France… »Notre préoccupation principale est qu’il n’y ait pas de victimes à l’intérieur ».
Certains riverains ou utilisateurs font en effet état de SDF qui dorment régulièrement au chaud sur un matelas, voire d’autres – des plaintes ont été déposées – qui cassent une voiture pour y passer la nuit. « La recherche d’éventuelles victimes se fait niveau par niveau. Il n’y en a pas pour le moment. Mais c’est aussi pour cette raison aussi que nous avons fait évacuer un bâtiment samedi soir (un immeuble de quatre étages a été évacué, neuf personnes ont été relogées et 31 ont été prises en charge par la Croix rouge, NDLR). L’endroit devenait dangereux. Il y a eu beaucoup d’explosions lors de la phase d’embrasement et ce matin encore ».
Reste l’état des lieux une fois l’incendie maîtrisé. Il conditionne la reprise du trafic des tramways de la ligne C qui dessert la gare, le retour des habitants à leur domicile, la reprise de la circulation sur les quais… « On ne connaît pas encore l’étendue des dégradations », pose l’adjoint au maire. « Tant que le doute n’est pas levé, la circulation des tramways ne pourra pas reprendre, soit pas avant une semaine, le temps que les experts rendent leur rapport ».
Forts de leur expérience, les pompiers ont en effet émis des doutes sur la stabilité de la structure qui pourrait être fragilisée. « Il y a beaucoup de gravats à l’intérieur et une partie de la dalle entre le deuxième et le troisième étage serait tombée », révèle l’élu, qui ne veut pas sombrer dans le catastrophisme. « Il faut attendre pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger ». Le marché de la place Saint-Michel est annulé pour la journée de lundi.
« Les pompiers, dont il faut souligner le travail remarquable, sont allés d’abord dans les endroits les plus profonds, au –5 et –4 pour faire leur reconnaissance », détaille Angélique Rocher-Bedjoudjou, directrice de cabinet du préfet. « C’est à cette occasion que trois sapeurs pompiers ont été intoxiqués. Ils sont désormais hors de danger. La vigilance reste de mise à l’intérieur du parking ».
Tout a commencé samedi soir, peu avant 20h30, au moment où les caméras de vidéosurveillance ont repéré de la fumée. Le Sdis a tout de suite envoyé de gros moyens, qui ont ensuite été renforcés. « Nous avions 32 véhicules et une petite centaine d’hommes », racontait samedi soir le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, officier de communication du service départemental d’incendie et de secours de la Gironde (Sdis).
Un poste de commandement avancé a été installé avec cartes des lieux, tableau blanc résumant les événements marquants, radios qui font crépiter les bilans de reconnaissance à tous les étages. C’est seulement vers 22h20 que le foyer a été localisé. « Au niveau –3, c’est une voiture qui a pris feu », révélait le lieutenant-colonel Mendousse.
Un périmètre de sécurité a été délimité pour maintenir les badauds à l’écart et éviter les inhalations de fumées crachées par l’extraction automatique. Peu avant 23 heures, les pompiers pensaient avoir maîtrisé le feu. Mais ils ont rencontré une succession de difficultés, si bien que l’incendie est resté actif.
Conséquence : le quartier est toujours bouclé avec interdiction de circuler. Sur son site internet, la mairie de Bordeaux précise que « l’accès, l’usage et l’exploitation du parking des Salinières sont interdits jusqu’à la mise en sécurité totale du site ». Plusieurs rues du secteur sont inaccessibles.
Depuis le début du sinistre, samedi soir, les tramways de la ligne C sont donc neutralisés entre les stations Quinconces et gare Saint-Jean, précise TBM. Une situation qui devrait durer et un vrai problème sur cette ligne qui dessert la gare Saint-Jean et ses milliers de passagers, comme l’expliquait Jean-Louis David (lire plus haut). Des bus relais ont été mis en place.
Le feu encore actif mais des progrès ont été réalisés
Vers midi, les équipes de pompiers dites « d’engagement longue durée » ont pénétré dans le parking, jusque-là inaccessible en raison de la chaleur et d’un doute sur la stabilité des lieux. « Elles ont mis et laissé en place des lances qui vont cracher de l’eau de façon automatique », explique le capitaine Matthieu Jomain, officier de communication du Sdis. Car le feu brûle toujours ce dimanche, avec »un effet cocotte-minute qui fait monter la température », expliquait-il plus tôt dans la journée.
Ces lances « ont en quelque sorte ouvert la voie. Mais ce n’est pas parce qu’elles quittent les lieux que c’est fini. Désormais, d’autres pompiers vont se relayer. Nous sommes confiants mais vigilants sur la fin prochaine de l’incendie. C’est seulement après que nous pourrons faire un état des lieux ».
Recherche d’éventuelles victimes
Deux sujets d’inquiétude prédominent et ont été au coeur d’un point de situation, effectué sur place avec de la directrice de cabinet du préfet, de Jean-Louis David, adjoint au maire notamment chargé de la sécurité, de TBM et de l’architecte des bâtiments de France… »Notre préoccupation principale est qu’il n’y ait pas de victimes à l’intérieur ».
Certains riverains ou utilisateurs font en effet état de SDF qui dorment régulièrement au chaud sur un matelas, voire d’autres – des plaintes ont été déposées – qui cassent une voiture pour y passer la nuit. « La recherche d’éventuelles victimes se fait niveau par niveau. Il n’y en a pas pour le moment. Mais c’est aussi pour cette raison aussi que nous avons fait évacuer un bâtiment samedi soir (un immeuble de quatre étages a été évacué, neuf personnes ont été relogées et 31 ont été prises en charge par la Croix rouge, NDLR). L’endroit devenait dangereux. Il y a eu beaucoup d’explosions lors de la phase d’embrasement et ce matin encore ».
Une structure fragilisée ?
Reste l’état des lieux une fois l’incendie maîtrisé. Il conditionne la reprise du trafic des tramways de la ligne C qui dessert la gare, le retour des habitants à leur domicile, la reprise de la circulation sur les quais… « On ne connaît pas encore l’étendue des dégradations », pose l’adjoint au maire. « Tant que le doute n’est pas levé, la circulation des tramways ne pourra pas reprendre, soit pas avant une semaine, le temps que les experts rendent leur rapport ».
Forts de leur expérience, les pompiers ont en effet émis des doutes sur la stabilité de la structure qui pourrait être fragilisée. « Il y a beaucoup de gravats à l’intérieur et une partie de la dalle entre le deuxième et le troisième étage serait tombée », révèle l’élu, qui ne veut pas sombrer dans le catastrophisme. « Il faut attendre pour s’assurer qu’il n’y a pas de danger ». Le marché de la place Saint-Michel est annulé pour la journée de lundi.
« Les pompiers, dont il faut souligner le travail remarquable, sont allés d’abord dans les endroits les plus profonds, au –5 et –4 pour faire leur reconnaissance », détaille Angélique Rocher-Bedjoudjou, directrice de cabinet du préfet. « C’est à cette occasion que trois sapeurs pompiers ont été intoxiqués. Ils sont désormais hors de danger. La vigilance reste de mise à l’intérieur du parking ».
Le feu localisé au niveau –3
Tout a commencé samedi soir, peu avant 20h30, au moment où les caméras de vidéosurveillance ont repéré de la fumée. Le Sdis a tout de suite envoyé de gros moyens, qui ont ensuite été renforcés. « Nous avions 32 véhicules et une petite centaine d’hommes », racontait samedi soir le lieutenant-colonel Arnaud Mendousse, officier de communication du service départemental d’incendie et de secours de la Gironde (Sdis).
Un poste de commandement avancé a été installé avec cartes des lieux, tableau blanc résumant les événements marquants, radios qui font crépiter les bilans de reconnaissance à tous les étages. C’est seulement vers 22h20 que le foyer a été localisé. « Au niveau –3, c’est une voiture qui a pris feu », révélait le lieutenant-colonel Mendousse.
Un périmètre de sécurité a été délimité pour maintenir les badauds à l’écart et éviter les inhalations de fumées crachées par l’extraction automatique. Peu avant 23 heures, les pompiers pensaient avoir maîtrisé le feu. Mais ils ont rencontré une succession de difficultés, si bien que l’incendie est resté actif.
Tram C interrompu, sans doute au moins jusqu’à lundi
Conséquence : le quartier est toujours bouclé avec interdiction de circuler. Sur son site internet, la mairie de Bordeaux précise que « l’accès, l’usage et l’exploitation du parking des Salinières sont interdits jusqu’à la mise en sécurité totale du site ». Plusieurs rues du secteur sont inaccessibles.
Depuis le début du sinistre, samedi soir, les tramways de la ligne C sont donc neutralisés entre les stations Quinconces et gare Saint-Jean, précise TBM. Une situation qui devrait durer et un vrai problème sur cette ligne qui dessert la gare Saint-Jean et ses milliers de passagers, comme l’expliquait Jean-Louis David (lire plus haut). Des bus relais ont été mis en place.
https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/bordeaux-les-pompiers-mobilises-depuis-hier-soir-dans-l-incendie-d-un-parking-souterrain_3450347.html
Bordeaux : L’incendie de parking est maîtrisé, mais pas encore éteint, un étage menace de s’effondrer
Un feu ravage depuis samedi soir le parking souterrain des Salinières, à Bordeaux. La sous-préfète Angélique Rocher-Bedjoudjou annonce que le feu était maîtrisé.
En début d’après-midi, la sous-préfète Angélique Rocher-Bedjoudjou a annoncé que le feu était maîtrisé. « On ne peut pas exclure qu’un véhicule, à nouveau, reprenne feu, donc une surveillance constante est effectuée par les pompiers », a-t-elle précisé.
Le niveau -2 menace de s’effondrer
Le niveau -2 du parking souterrain des Salinières à Bordeaux où un incendie d’origine indéterminée est en cours depuis ce samedi soir, menace de s’effondrer sur le niveau -3, rapporte ce dimanche les pompiers à France Bleu Gironde.
L’incendie s’est produit au niveau -3 de ce parking sous-terrain, qui en compte cinq. « Nous progressons à tâtons mais c’est très difficile d’avancer tant la température est élevée : plusieurs centaines de degrés. Il y aussi un risque de toxicité lié aux fumées très important », a expliqué le capitaine Mathieu Jomain, qui s’occupe de la communication des pompiers. 370 véhicules se trouvent dans le parking et plusieurs ont pris feu sans que l’on sache ni combien, ni pourquoi pour l’instant.
Les niveaux -5 et -4 ont fait l’objet de reconnaissance. Les autres étages étaient encore trop chauds pour être inspectés ce dimanche à 13h.
Les pompiers à la recherche d’éventuelles victimes
Plus de 100 pompiers sont mobilisés ce dimanche midi. Ils continuent également de rechercher d’éventuelles victimes. Trois pompiers ont été légèrement intoxiqués par les fumées et devaient sortir de l’hôpital dans la matinée. 45 personnes qui habitent dans les appartements voisins ont été évacuées et regroupées au Palais des sports.
Un périmètre de sécurité a été mis en place autour du parking. Le tram C est interrompu entre les stations Quinconces et Gare St-Jean. Un bus relais a été mis en place. On ne sait pas encore quand le trafic pourra reprendre.
Ce n’est pas la première fois que ce parking est victime d’un incendie. Cela s’était déjà produit en 2013 puis en 2016.
https://fr.aleteia.org/2019/04/16/et-la-levant-la-tete-de-la-fumee-horreur-elle-assistait-a-la-messe-a-notre-dame-quand-lincendie-sest-declare/
« Et là, levant la tête, de la fumée. Horreur. » Un témoin présent à Notre-Dame raconte
Un incendie ravage Notre-Dame de Paris, 15 avril 2019.
Hélène Bodenez | 16 avril 2019
EXCLUSIF : Hélène Bodenez, professeur de Lettres à Paris, était à la messe à Notre-Dame lundi en fin de journée quand l’alarme incendie s’est déclenchée. Elle raconte comment elle a vécu cet évènement tragique. L’Alléluia de dimanche promet une saveur particulière.
Pas de messe dans ma paroisse le lundi. En prenant le 47, en ce
Lundi saint, je serai rapidement à Notre-Dame. J’arrive à 18h20, un peu
en retard pour la messe de 18h15 célébrée par mon ancien curé de la
paroisse Saint-Lambert, le père Carrau.
La lecture vient de se terminer et j’entends le psaume 26 chanté « Le Seigneur est ma lumière et mon salut. » L’évangile de saint Jean, l’onction à Béthanie, est proclamé. L’homélie commence. Le père Carrau n’a pas eu le temps de prononcer grand-chose quand une sorte d’alarme fait entendre alternativement une sirène puis une voix très forte qui dit un message inaudible, en plusieurs langues.
Dans le chœur, la dame à côté de moi me demande si j’ai entendu comme elle « le gros bruit ». Je lui réponds par l’affirmative bien que ne sachant pas précisément d’où ça venait ni ce que cela recouvrait. Plutôt en hauteur et à gauche. Habituée aux alertes incendie en tant qu’enseignante, je me demande cependant si c’en est une. Mais les vigiles arrivent et font évacuer tout le monde. Mêmes les fidèles de la messe. Aux alentours de 18h35.
Quand nous nous retrouvons dehors, nous ne savons pas ce qu’il en est. Les vigiles non plus. Très à cheval sur les procédures, ils rembarrent vigoureusement tous ceux qui veulent passer outre. Les grilles se ferment. Puis, alors que les touristes ne peuvent plus entrer, quelques fidèles dont je suis sont autorisés à rentrer, à rejoindre le prêtre pour continuer la messe interrompue. Plus de micro. Mais des personnes derrière et autour de l’autel s’affairent bruyamment dans cette cathédrale désormais vide, silencieuse. Le père Carrau a quitté l’ambon pour être plus proche de cette poignée de fidèles et commence deux phrases pour être interrompu très très vite : des hurlements nous intiment de sortir. On sent l’affolement grave. On obtempère sur le champ ; nous sommes dehors à nouveau à la vitesse de l’éclair. Incendie, attentat ? On déguerpit sans demander son reste.
Dehors à nouveau. Un peu sonnée. La messe ce n’est pas pour ce soir. Et là, levant la tête, de la fumée. Horreur. Il est aux alentours de 18h50. L’incendie est déclaré. Personne autour de moi ne croit pourtant que c’est grave. Ce n’est simplement pas possible. Mais au fur et à mesure que les minutes s’écoulent la sidération est palpable, celle de tous ceux qui sont présents, la mienne évidemment énorme. Les larmes me montent aux yeux.
Les périmètres de sécurité commencent à être mis en place. Les sirènes de police et de pompier à retentir. Les policiers arrivés en renfort nous font reculer sur un ton qui ne souffre pas d’opposition. D’abord un peu, et puis quelques minutes plus tard beaucoup plus loin pour évacuer toute la foule agglutinée. Une lourde fumée sort de la petite rosace qui me fait face. Mais bientôt après la fumée, l’orange et le rouge des flammes s’élancent dans le ciel. Des flammèches commencent à voler. La flèche est atteinte. La vitesse du feu est hallucinante. Des exclamations épouvantées fusent avec des « oh non ! » poignants.
La zone est à libérer. D’urgence. Je décide de ne pas rester. Je pars au moment où la grande échelle des pompiers de trente mètres lance enfin de sa lance sur les quatre-vingt-dix mètres de hauteur l’eau tant espérée. Un arc-en-ciel se forme dans les éclaboussures d’eau. Au cœur du malheur, toujours ces petits signes… Depuis le déluge, nous savons qu’il est le signe de l’alliance indéfectible de Dieu et de son peuple.
En ce début de semaine sainte 2019, après le « Hosanna au plus des Cieux » des Rameaux d’hier, à deux jours de la messe chrismale, Pâques se profile décidément dans une épreuve toujours plus lourde et qui paraît n’avoir pas de fin. L’Alléluia de dimanche promet une saveur particulière.
En images : l’incendie de Notre-Dame de Paris
L’alarme en pleine messe
La lecture vient de se terminer et j’entends le psaume 26 chanté « Le Seigneur est ma lumière et mon salut. » L’évangile de saint Jean, l’onction à Béthanie, est proclamé. L’homélie commence. Le père Carrau n’a pas eu le temps de prononcer grand-chose quand une sorte d’alarme fait entendre alternativement une sirène puis une voix très forte qui dit un message inaudible, en plusieurs langues.
Lire aussi :
Notre-Dame brûle, la France sur la croixDans le chœur, la dame à côté de moi me demande si j’ai entendu comme elle « le gros bruit ». Je lui réponds par l’affirmative bien que ne sachant pas précisément d’où ça venait ni ce que cela recouvrait. Plutôt en hauteur et à gauche. Habituée aux alertes incendie en tant qu’enseignante, je me demande cependant si c’en est une. Mais les vigiles arrivent et font évacuer tout le monde. Mêmes les fidèles de la messe. Aux alentours de 18h35.
Quand nous nous retrouvons dehors, nous ne savons pas ce qu’il en est. Les vigiles non plus. Très à cheval sur les procédures, ils rembarrent vigoureusement tous ceux qui veulent passer outre. Les grilles se ferment. Puis, alors que les touristes ne peuvent plus entrer, quelques fidèles dont je suis sont autorisés à rentrer, à rejoindre le prêtre pour continuer la messe interrompue. Plus de micro. Mais des personnes derrière et autour de l’autel s’affairent bruyamment dans cette cathédrale désormais vide, silencieuse. Le père Carrau a quitté l’ambon pour être plus proche de cette poignée de fidèles et commence deux phrases pour être interrompu très très vite : des hurlements nous intiment de sortir. On sent l’affolement grave. On obtempère sur le champ ; nous sommes dehors à nouveau à la vitesse de l’éclair. Incendie, attentat ? On déguerpit sans demander son reste.
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Notre-Dame de Paris défigurée mais deboutLa fumée entre les deux tours
Dehors à nouveau. Un peu sonnée. La messe ce n’est pas pour ce soir. Et là, levant la tête, de la fumée. Horreur. Il est aux alentours de 18h50. L’incendie est déclaré. Personne autour de moi ne croit pourtant que c’est grave. Ce n’est simplement pas possible. Mais au fur et à mesure que les minutes s’écoulent la sidération est palpable, celle de tous ceux qui sont présents, la mienne évidemment énorme. Les larmes me montent aux yeux.
Les périmètres de sécurité commencent à être mis en place. Les sirènes de police et de pompier à retentir. Les policiers arrivés en renfort nous font reculer sur un ton qui ne souffre pas d’opposition. D’abord un peu, et puis quelques minutes plus tard beaucoup plus loin pour évacuer toute la foule agglutinée. Une lourde fumée sort de la petite rosace qui me fait face. Mais bientôt après la fumée, l’orange et le rouge des flammes s’élancent dans le ciel. Des flammèches commencent à voler. La flèche est atteinte. La vitesse du feu est hallucinante. Des exclamations épouvantées fusent avec des « oh non ! » poignants.
L’arc-en-ciel et le pompier
La zone est à libérer. D’urgence. Je décide de ne pas rester. Je pars au moment où la grande échelle des pompiers de trente mètres lance enfin de sa lance sur les quatre-vingt-dix mètres de hauteur l’eau tant espérée. Un arc-en-ciel se forme dans les éclaboussures d’eau. Au cœur du malheur, toujours ces petits signes… Depuis le déluge, nous savons qu’il est le signe de l’alliance indéfectible de Dieu et de son peuple.
En ce début de semaine sainte 2019, après le « Hosanna au plus des Cieux » des Rameaux d’hier, à deux jours de la messe chrismale, Pâques se profile décidément dans une épreuve toujours plus lourde et qui paraît n’avoir pas de fin. L’Alléluia de dimanche promet une saveur particulière.
En images : l’incendie de Notre-Dame de Paris
https://fr.sputniknews.com/france/201905161041137012-notre-dame-enquete-incendie-mois/
Où en est l’enquête un mois après l’incendie de Notre-Dame?
© Sputnik . Oxana Bobrovitch
Un mois après l’incendie de Notre-Dame, on reste dans l’ignorance de ce qui l’a causé. La piste accidentelle est toujours retenue, et les enquêteurs ont isolé trois hypothèses de départ de feu, indique Euronews. Le projet de restauration n’est pas encore choisi et le gouvernement enjoint les architectes à laisser libre cours à leur imagination.
© Sputnik . Dominique Boutin
Les enquêteurs continuent à privilégier la piste d’un départ de feu accidentel. Trois hypothèses sont avancées actuellement, la première supposant que des ouvriers auraient violé l’interdiction de fumer sur le chantier, où plusieurs mégots ont été retrouvés après l’incendie, selon le Canard enchaîné.
La deuxième porte sur un éventuel court-circuit qui aurait pu se produire dans les ascenseurs installés pour les travaux de réfection. Enfin, un scénario incluant les cloches électrifiées est également pris en considération.
L’enquête en cours est aussi censée définir les raisons pour lesquelles l’incendie n’a été détecté que vingt-trois minutes après la première alerte.
Les coûts des dégâts causés par l’incendie restent imprécis à défaut d’un diagnostic complet, a déclaré le ministre de la Culture, Franck Riester. La charpente en bois et la flèche complètement détruites, des architectes proposent des projets de reconstruction aussi classiques qu’innovants.
Aucun projet n’a été choisi pour le moment et l’appel à des solutions constructives est toujours valable:
«Il est bien trop tôt pour conclure, c’est le moment du débat. Profitons de cet élan créatif, on voit que jaillissent partout des idées formidables, parfois saugrenues, mais aussi extraordinaires. Laissons la créativité s’emparer de nos compatriotes, faisons un beau débat architectural, et c’est un beau débat, et le moment venu nous déciderons», a affirmé le ministre.
900 millions d’euros de promesses de dons ont été récoltés depuis le lancement de la souscription nationale. L’un des organismes collecteurs, la Fondation pour le patrimoine, a pris la décision d’arrêter la collecte de fonds et d’en créer une autre pour aider à sauver et reconstituer des sites français dans un état déplorable, a précisé Euronews.
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