Halte à la censure et la désinformation satanistes !
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mardi 28 mai 2019
Jean-Luc Mélenchon : la débâcle...
Et voilà !
Le NPA n’existe plus, au moins à Brest où ses anciens militants se
retrouvent quasiment tous à LFI, qui à son tour se fait dégager par
l’électeur, la démocratie, le peuple souverain…
Conclusion : partout où ils se présentent, les assassins
d’ingénieurs, Rouillan et toute sa clique terro sont massivement
rejetés, la France dans son ensemble condamne leurs exactions et ne veut
pas davantage de révolution communiste.
Quant au fer de lance et double astrologique Jean-Marc Donnadieu de
Béziers… ne pouvant plus cacher son anxiété, il me visite maintenant
plusieurs fois par jour, cinq pour la seule journée d’hier…
Après le coup de massue des européennes, les insoumis tentent d’analyser leur défaite
27/05/2019 à 20h36 Mis à jour le 27/05/2019 à 23h05
Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry, le soir des résultats
des élections européennes, le 26 mai 2019 – AFP – Geoffroy Van der
Hasselt
Dimanche soir, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a subi une
véritable déroute électorale, recueillant péniblement 6,3% des
suffrages. Un score qui risque d’affaiblir durablement La France
insoumise au sein de la gauche.
Jean-Luc Mélenchon n’en est pas à sa première déconvenue politique.
Sa carrière est parsemée de moments de désillusion, à la suite desquels
l’ancien socialiste a pour habitude de prendre du champ, avant tout pour retrouver le moral.
Dimanche soir, aux européennes, son mouvement La France insoumise (LFI) a subi une véritable déroute électorale,
n’atteignant que 6,3% des suffrages exprimés. Par rapport à l’élection
présidentielle de 2017 et les 19,58% recueillis alors par Jean-Luc
Mélenchon, l’écart est immense. Et ce alors que LFI s’était donné pour
objectif de démontrer son hégémonie sur la gauche. Ou, du moins, sa
position de force, sa cohérence idéologique et sa capacité
d’entraînement populaire.
Changement de braquet
Ce lundi, la plupart des cadres insoumis ont encore du mal à réaliser
ce qu’il s’est produit. La gueule de bois est palpable. Au début de la
campagne, Jean-Luc Mélenchon espérait miser sur son électorat de la
présidentielle, le plus massif, mais aussi le plus friable, le plus
hétérogène.
En cours de route, constatant que les choses ne décollaient pas du
tout, la liste conduite par Manon Aubry a changé de braquet. Désormais,
il fallait viser l’électorat des dernières législatives, celles où LFI
avait recueilli 11,03% des suffrages (avec plus de 50% d’abstention).
« Si on dépasse 10%, c’est bien. Si on est dessous, c’est
une défaite sévère », prévenait un membre de l’entourage du chef auprès
de BFMTV.
Dégagistes victimes du dégagisme
Au final, les insoumis se trouvent très largement dépassés par Europe
Écologie-Les Verts, dont la liste, emmenée par Yannick Jadot, a réalisé
une surprenante percée avec 13,5% des voix.
Un hold-up sur une partie de l’électorat de la gauche (mais aussi du
centre) qui décontenance les proches de Jean-Luc Mélenchon.
« L’électorat LFI ne s’est pas reporté sur le
Rassemblement national, il s’est reporté sur les Verts, sur d’autres
formations politiques. Donc ce ne sont pas des gens qui ont choisi un
vote de colère, ce sont des gens qui, tout simplement, ont arrêté de
voter pour nous, et ont voté pour d’autres, ou n’ont pas voté du tout »,
déclare l’un d’entre eux à BFMTV.
Certains viennent à se dire victimes à leur tour, après l’avoir prôné
durant la campagne présidentielle, d’une forme de « dégagisme »:
« La vague nous a touchés, c’est tout. Les classes
populaires, de toute évidence, on ne leur fait plus envie. On s’est
polarisé sur les gilets jaunes, mais est-ce que les gilets jaunes
représentent toutes les classes populaires? La réponse est non. Et tous ces gens ne se reconnaissent plus chez nous. »
« On en a fait des tonnes, avec les gilets jaunes… »
De cette perplexité ressort le clivage stratégique fondamental qui
perdure au sein de La France insoumise: celui qui sépare ceux qui
entendent fédérer la gauche de ceux qui veulent « fédérer le peuple ».
S’ajoute à cela l’équation personnelle de Jean-Luc Mélenchon, mise à mal
par l’épisode des perquisitions au siège de LFI et de sa réaction
fulminante face aux enquêteurs.
Pour un historique du parti, la défaite de dimanche est une
« conséquence de fautes cumulées: les perquisitions, les distances
prises avec la gauche, le ‘eux et nous’, la haine plutôt que l’espoir ».
Et de poursuivre son diagnostic sans concession:
« Et puis les gilets jaunes, les gilets jaunes, on en a
fait des tonnes, avec les gilets jaunes… Résultat, ils ont voté à 50%
pour le RN, les gilets jaunes! Perméabilité nulle. Le référendum
anti-Macron, c’était surtout bon pour Le Pen. Notre formation est
totalement mise à l’écart. Le maintien du mouvement se pose. »
Les démissionnaires confortés?
Ceux qui ont quitté le mouvement, dont la liste s’est allongée au fil
des mois, jugent aujourd’hui leur choix plus justifié que jamais.
« C’est étonnant de voir à quel point on avait raison.
Après cet effondrement de la FI, il va être très dur de remonter la
pente. L’adoption de la ligne populiste, c’est ce qui nous avait permis
de frôler les 20% à la présidentielle. Cette ligne-là a été abandonnée,
on en voit les conséquences. À l’heure actuelle, la FI est aussi faible
que la droite. C’est une défaite », constate un ancien de la maison
Mélenchon.
Pour cet ex-insoumis, « tous les gains » récoltés en 2017 ont été
perdus. « La structure gazeuse montre ses limites. On n’a aucun endroit
pour parler », déplore-t-il, pointant du doigt la structure atypique du
mouvement. Un sujet de crispation qui a, à maintes reprises, secoué LFI
en interne. Récemment, ce fut à l’occasion du départ tonitruant du politologue Thomas Guénolé. À quelques jours du scrutin, le conseiller régional d’Île-de-France, Andréa Kotarac, a porté l’estocade en quittant LFI pour voter RN. Un symbole dévastateur.
Ruffin se tient à l’écart
Et maintenant, où va-t-on? Difficile d’y voir clair. Le député
électron libre François Ruffin, à qui certains prêtent un conflit
d’ambitions avec Jean-Luc Mélenchon, compte bien préserver son
autonomie. Notamment à l’Assemblée nationale, où il planche sur divers
dossiers, comme la privatisation d’Aéroports de Paris, objet d’un
référendum d’initiative partagée. Son entourage assure auprès de BFMTV
qu’il se tient bien à l’écart du bilan des européennes.
Un proche du mouvement résume bien l’impasse dans laquelle se trouve désormais le mouvement:
« Si on avait été à 9, 10%, c’aurait été une bonne
occasion de remettre sur la table des débats qu’on n’a pas eus depuis
deux ans, de changer de ligne, de faire évoluer notre offre. Mais avec
6%, qu’est-ce que tu veux faire évoluer? »
Résultats européennes 2019 : après la débâcle de LFI, Clémentine Autain remet en cause « la ligne politique » du parti
La députée de Seine-Saint-Denis est l’une des rares élus LFI à critiquer la ligne adoptée par Jean-Luc Mélenchon.
Clémentine Autain sur le plateau de France 2, le 24 janvier 2019. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Pour Clémentine Autain, c’est « la ligne politique » de La France insoumise « qui est en cause » après la débâcle subie par son parti lors des élections européennes. Dans une interview accordée à l’Obs (article payant),
la députée de Seine-Saint-Denis tire des leçons après ce scrutin et
s’en prend à Jean-Luc Mélenchon, déplorant l’accente mis sur « le ressentiment » et le « clash » depuis deux ans.
L’état d’esprit polémique et clivant a sans doute pris le dessus sur
la mise en avant de notre vision du monde et de nos propositions. Or
notre famille politique prospère quand elle s’appuie sur le ressort de
l’espérance et non sur celui de la haine.Clémentine Autainà l’Obs
Pour Clémentine Autain, si LFI a récolté 6,31% des voix, loin des
19,58% obtenus par Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection
présidentielle, c’est parce que ses électeurs « ont été désarçonnés ou mécontents de la proposition politique qu’on leur a faite ». En 2017, « on avait eu un Mélenchon rassembleur » qui « avait réussi à faire le plein au sein de la gauche radicale et à capter un électorat déçu du PS » mais « ce capital politique s’est érodé », juge-t-elle. « La séquence des perquisitions », menées en octobre au siège de LFI et au domicile de Jean-Luc Mélenchon « a évidemment pesé mais ce n’est pas le seul paramètre ».
« Des murs » plus que « des passerelles »
La parlementaire déplore « la récurrence de formulations » visant à « cliver » ainsi que les « murs » dressés « là où il aurait davantage fallu chercher à construire des passerelles ». Elle cite pour exemple le « Manifeste pour l’accueil des migrants », publié en septembre par l’hebdomadaire Politis, Mediapart et la revue Regards qu’elle co-dirige. Jean-Luc Mélenchon et a fait le choix « d’entrer en opposition frontale avec les signataires » de ce texte, accuse-t-elle.
Cela veut-il dire que Jean-Luc Mélenchon n’est plus candidat naturel de LFI pour la présidentielle de 2022 ? « Ce
n’est pas le sujet. La discussion que nous devons avoir, c’est quelle
stratégie et comment on se met en mouvement pour reconstruire une
perspective de transformation sociale et écologiste », répond Clémentine Autain.
Et d’ajouter : « j’ai posé la question du pluralisme et de la
démocratie interne il y a plus d’un an. Cela avait été très fraîchement
accueilli à l’époque. On nous avait promis des changements à l’été, un
meilleur fonctionnement de l’espace politique… Mais rien n’a été fait en
ce sens ».
Mais où sont passés les électeurs de Jean-Luc Mélenchon ?
Entre démobilisation électorale et désaveu politique, la sentence
infligée à La France insoumise est terrible. Simple accident ou
crépuscule du mouvement ?
Modifié le 28/05/2019 à 11:28 – Publié le 28/05/2019 à 07:31 | Le Point.fr
Plus qu’un doute, c’est un désaveu clair et massif. Avec seulement 6,31 % des suffrages exprimés (soit 1 428 386 votes), La France insoumise n’arrive qu’en cinquième position de ces élections européennes, derrière les listes RN, LREM-MoDem, Europe
Écologie et Union droite-centre. Il s’agit là d’un coup dur à encaisser
pour un mouvement politique qui aimait jusqu’alors se présenter comme
la première force d’opposition à Emmanuel Macron – en dépit d’un groupe
de parlementaires restreint. Même sur ses terres marseillaises, le
leader de La France insoumise n’a pas su convaincre : sa liste conduite
par Manon Aubry ne
récolte qu’un petit 8,2 %, guère plus convaincant que son score
national. Qu’est-il arrivé à La France insoumise ? L’électorat de
Jean-Luc Mélenchon se serait-il évaporé ? Les Insoumis seraient-ils
lassés ?
D’après l’étude Ifop-Fiducial du 27 mai 2019, près de 53 % des
électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle
sont restés chez eux dimanche dernier, un record de démobilisation
électorale, à rebours de la forte mobilisation hexagonale.
Cette démotivation des électeurs insoumis pourrait s’expliquer par la
mauvaise séquence politique spectaculaire que vient de traverser
Jean-Luc Mélenchon, perquisitionné dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne.
L’électorat de Jean-Luc Mélenchon s’est transféré vers d’autres listes de gauche.
Si la passion des électeurs insoumis semble s’étioler, elle
n’explique qu’en partie l’effondrement du mouvement dans les urnes, dont
le score de la présidentielle de 19,58 % des suffrages exprimés a été
divisé par trois (7 059 951 électeurs votant pour Jean-Luc Mélenchon au
premier tour de la présidentielle). Chez les électeurs de La France
insoumise de la présidentielle au premier tour, « seuls 36 % ont
reconfirmé leur choix aux européennes, c’est un niveau très faible »,
commente Fédérico Vacas, directeur adjoint du département politique chez
Ipsos. « La France insoumise n’est pas le seul parti touché par ce
désaveu ; seuls 34 % des électeurs de François Fillon ont voté pour Les
Républicains à ces européennes. » Pour ce spécialiste de l’opinion, il
faut aussi prendre en compte l’éclatement de la gauche en quatre listes
contre seulement deux lors de la présidentielle de 2017 : « Sans
surprise, l’électorat de Jean-Luc Mélenchon s’est transféré vers
d’autres listes de gauche. »
Enfin, le profil de l’électorat de La France insoumise évolue. Les
jeunes, qui représentaient 30 % des voix LFI en 2017, se sont
massivement transférés vers la liste écologiste menée par Yannick Jadot,
arrivé en troisième position. « L’électorat de La France insoumise
s’est rétréci vers son noyau dur. Les classes populaires semblent moins
séduites et la liste réalise ses meilleurs scores avec les professions
intermédiaires et employés », commente Fédérico Vacas. Reste que la
sentence infligée à La France insoumise est terrible.
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