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jeudi 2 mai 2019
Que devient le NPA de Brest ?
Son compte Facebook existe toujours, mais, euh… hum… même Philippe (Felipe) s’en est lassé…
Il a cessé de l’alimenter fin avril 2017 et ne cause plus que sur sa
page personnelle pour y dire tout le bien qu’il pense du nouveau gourou
de ses anciens camarades de la LCR puis du NPA de Brest.
En effet, les pervers et assassins d’ingénieurs Hubert Casel, Arnaud
Hell, « tramontagne@torrentcielle » et autres sont bien tous passés sous
la bannière du camarade Mélenchon.
Pour l’élection présidentielle de 2017, ils faisaient déjà fièrement campagne pour lui.
Actuellement, ils sont de nouveau sur le pied de guerre.
A noter : dès le mois d’octobre dernier, ils affirmaient par voie de presse leur volonté d’écarter Thomas Guénolé.
L’absence prolongée de Pierre-Yves Cadalen n’aide pas à
faire incarner le mouvement, « mais il y a du monde derrière », assurent
Arnaud Hell, Christophe Oswald, Pauline Lesquivit et Erwan Seys.
Brest est bien un objectif pour la France Insoumise qui présentera
une liste aux municipales. Des réunions ont déjà commencé pour
l’écriture du programme.
« Les militants de Mélenchon ? Ils sont totalement invisibles » ! Cet
élu de la majorité brestoise tente de minimiser la menace. Le score
(près de 23 %) obtenu par le tribun de la France Insoumise
au premier tour de la présidentielle a pourtant marqué les esprits. Une
dynamique confirmée un mois plus tard lors des législatives. Non
seulement Pierre-Yves Cadalen s’était hissé en finale, mais il avait
envoyé la députée sortante Patricia Adam à la retraite.
« Le rôle essentiel de la presse locale »
Quinze mois plus tard, que reste-t-il de cet élan ? Où est passée la
force militante ? « Sur notre plateforme d’échanges internes, on a 300
membres. On est sur le terrain, dans les cortèges, les quartiers
populaires », assurent Christophe Oswald, Erwan Seys, Pauline Lesquivit
et Arnaud Hell.
Ces quatre militants sont en charge des relations avec les médias
locaux. Preuve que les Insoumis locaux ne laissent rien au hasard. « On
est conscients du rôle essentiel de la presse locale dans la
transmission de l’information et l’analyse de certains événements »,
disent-ils.
Mais alors, que pensent-ils du Jean-Luc Mélenchon qui moque l’accent
du sud d’une journaliste, ou qui qualifie des confrères « d’abrutis » et
de « menteurs » ? « Sur l’accent, il faut avouer qu’il a dévissé »,
reconnaît l’un d’eux. Mais sur les perquisitions, l’enquête judiciaire
ou les possibles surfacturations de la campagne présidentielle, « il n’y
a rien à trouver. C’est un procès politique », tranchent-ils.
Cap sur les Européennes
Les troupes brestoises ont déjà le regard tourné vers les
Européennes. Le porte à porte dans les quartiers populaires a commencé,
« pour inciter les gens à s’inscrire sur les listes électorales. On
insiste sur le fait que l’Europe conditionne nos vies. C’est une
élection essentielle pour changer les choses », rappellent ceux qui se
définissent comme « pro-européens, mais pour une Europe qui respecte et
protège enfin les citoyens ».
Une performance aux Européennes servirait de catalyseur pour les
municipales. Pour cette autre échéance, les troupes ont déjà commencé à
décliner le programme de l’Avenir en commun sur le plan local. Avec une
ligne directrice : « Améliorer la qualité de vie des Brestois. Cela
passe par de l’investissement dans les quartiers, les écoles, les
services publics, la mobilité ». Et pas question de négocier avec
d’autres appareils, même si la porte est ouverte aux individualités qui
partagent le socle d’idées de l’Avenir en commun.
Pierre-Yves Cadalen ou un(e) autre
Quant à la tête de liste, elle sera choisie « collectivement », mais
sans protocole. À les écouter, Pierre-Yves Cadalen est une possibilité
parmi d’autres. Ce dernier, doctorant en sciences politiques, boucle
actuellement sa thèse à Paris. Il pourrait donc rentrer à temps. Une
chose est sûre : « Il participe à toutes nos réflexions, et sera
évidemment partie prenante dans la constitution de la liste ».
À écarter, en revanche, la piste menant au politologue Thomas Guénolé, autre figure nationale de la France Insoumise. S’il donne quelques cours à l’UBO de Brest depuis la rentrée, « il est sur la liste des Européennes. Et qu’il soit élu ou pas, Brest n’est pas un point de chute pour lui ».
Le politologue faisait
l’objet d’une procédure interne à la France insoumise (LFI). Il a
annoncé qu’il allait porter plainte contre “des accusations
calomnieuses”.
Thomas Guénolé a lancé sa riposte. Après avoir publié un communiqué au vitriol,
le 18 avril, mettant en cause (entre autres) le manque de démocratie
interne de France insoumise (LFI), et alors que le comité électoral du
mouvement populiste de gauche a révélé l’existence d’une enquête interne
le visant pour des accusations de harcèlement sexuel, il annonce son
intention de porter plainte. “Mon avocat va porter plainte contre
l’accusatrice pour dénonciation calomnieuse, par ailleurs une plainte
est en préparation contre la France insoumise”, a-t-il annoncé jeudi soir à franceinfo.
“Je ne me laisserai pas attaquer”
Comme nous vous le racontions, le Pôle d’écoute et de vigilance contre les violences sexuelles et sexistes de LFI a été saisi le 3 mars. “La
personne concernée, qui se dit victime de harcèlement sexuel, a été
auditionnée le 14 mars. Nous avons émis des préconisations, qui ont été
transférées à la Comission électorale le 15 mars. Celle-ci a contacté
Thomas Guénolé pour l’auditionner, mais il a refusé d’être auditionné
sans son avocat. Il voulait judiciariser la procédure interne”, explique Manon Coleou, membre du pôle. Selon les informations de Mediapart,
c’est une étudiante de Sciences Po qui s’est plainte auprès de la
France insoumise, en raison du comportement de Thomas Guénolé lorsqu’il
était son professeur. Le Pôle antisexiste de LFI avait requis “l’exclusion de Thomas Guénolé”.
Au micro de franceinfo, Thomas Guénolé dément formellement les accusations qui pèsent sur lui. “Je
ne me laisserai pas attaquer sans bouger (…) vous avez, vous-même,
rappelé la gravité ahurissante des accusations qui ont été lancées
contre moi, qui sont des accusations calomnieuses”, dit-il. “Rendez-vous compte pour moi, pour ma femme, pour mes parents dont je porte le nom, vous annoncez : ‘Thomas Guénolé, accusé de harcèlement sexuel’,
il y a des gens qui nous écoutent, il y a des gens qui nous regardent
et qui entendent cela. Il y a mon nom et il y a cette horreur”, poursuit-il.
“Le premier qui dit la vérité doit être exécuté”
C’est en raison de cette accusation, et du refus de LFI de lui
communiquer des documents expliquant exactement de quoi il était accusé,
qu’il a pris les devants en publiant un communiqué hier : “J’ai estimé, que là, je me retrouve en train d’être broyé dans un mécanisme accusatoire stalinien”. Les responsables de LFI se sont dits globalement choqués par cette défense.
“Pour faire contre-feux, il utilise la question très sérieuse de la
démocratie dans un mouvement qui prône une sixième République. Le faire
avec cette virulence à un mois des européennes, pour couvrir ces faits,
c’est une méthode délétère”, estime Clémentine Autain, députée LFI. “C’est normal que je sois isolé puisque le premier qui dit la vérité doit être exécuté”, estime pour sa part Thomas Guénolé.
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