Alain Castel, l’ancien bâtonnier du barreau de Brest qui vient de s’affranchir de tout secret professionnel à propos de l’affaire immobilière de Richard Ferrand, aurait actuellement des « pudeurs de gazelle quelques années après », selon Benjamin Griveaux, porte-parole du mouvement d’Emmanuel Macron…
Voilà tout de même un avocat qui, s’il s’autorise aujourd’hui à quelques libertés, alors qu’il est en retraite, reconnaît sans aucun problème avoir fait du droit à défaut d’autre chose en raison de ses insuffisances en mathématiques.
Ce n’est pas le cas de tous ses collègues juristes, notamment ceux qu’à Brest l’on voit comme la criminelle Josette Brenterch s’acharner sur des ingénieurs jusqu’à encourager ou organiser eux-mêmes leur ASSASSINAT…
http://www.lepoint.fr/societe/les-attaques-contre-ferrand-ne-tarissent-pas-a-droite-comme-a-gauche-29-05-2017-2131200_23.php
Les attaques contre Ferrand ne tarissent pas, à droite comme à gauche
AFP
Publié le 29/05/2017 à 15:36 | AFP
De nouvelles voix se sont fait entendre lundi, notamment à gauche, pour réclamer la démission du ministre Richard Ferrand, ex-PS, candidat aux législatives sous l’étiquette de la République en marche !, épinglé pour une affaire immobilière impliquant sa compagne.
Cible d’attaques de ténors de droite depuis plusieurs jours, ce soutien de la première heure d’Emmanuel Macron a essuyé lundi certains tirs venant aussi de gauche, tandis que la publication dans la presse du témoignage d’un avocat spécialisé dans les questions immobilières, aujourd’hui retraité, relançait le débat.
Premier secrétaire du Parti socialiste et candidat aux législatives, Jean-Christophe Cambadélis a estimé que le ministre de la Cohésion des territoires devait « évidemment » démissionner. « Il doit prendre en compte le fait que cette situation est intenable, on passe plus de temps à discuter de ça que de la réforme sur le code du travail », a-t-il jugé sur franceinfo.
L’eurodéputé EELV Yannick Jadot, allié du candidat PS Benoît Hamon lors de la présidentielle, a estimé le maintien de M. Ferrand au gouvernement « injustifiable » d’un point de vue « éthique ».
« Est-il indispensable que M. Ferrand reste ministre ? » s’est interrogé Roger-Gérard Schwartzenberg, chef de file des députés PRG, parti d’où sont issus deux ministres, pensant « opportun » que le parquet ouvre une enquête.
Le parquet de Brest a décidé vendredi de ne pas ouvrir d’enquête sur le volet immobilier, et le parquet national financier n’est pas compétent « à ce stade » selon une source proche du dossier.
Selon Le Canard enchaîné, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins. L’entreprise avait choisi, entre trois propositions, celle d’une société immobilière appartenant à la compagne du ministre.
Le Premier ministre Edouard Philippe issu de LR a renouvelé vendredi sa confiance à M. Ferrand et considéré que les électeurs seraient « juge de paix ». Face aux critiques tout le week-end, M. Ferrand, en campagne dans sa circonscription du Finistère, a dénoncé dimanche une « exploitation politique » et insisté sur son « honnêteté ».
Les attaques ont été relancées lundi, après la publication dans Le Parisien du témoignage d’un ancien bâtonnier de Brest, Alain Castel.
‘C’est son affaire’
Cet avocat dénonce la façon dont Richard Ferrand a procédé à l’acquisition, via la société de sa compagne, d’un immeuble à Brest pour les Mutuelles de Bretagne, parlant d’ »enfumage » et affirmant avoir été « choqué à l’époque ».
« Je considère qu’il n’y avait pas de conflit d’intérêts », se défend notamment M. Ferrand dans le quotidien, soulignant n’être « ni marié, ni pacsé » avec sa compagne, avec qui il n’a « pas de patrimoine commun ».
Fustigeant sur France 2 des « pudeurs de gazelle quelques années après » de l’ancien bâtonnier brestois, Benjamin Griveaux, porte-parole du mouvement d’Emmanuel Macron, a renvoyé à la décision du parquet.
A droite, on ne se prive pas de souligner que le premier texte gouvernemental en préparation porte sur la moralisation de la vie publique et de dresser un parallèle avec l’affaire des emplois présumés fictifs dans la famille de François Fillon. Hasard du calendrier, l’ex-candidat de droite s’est rendu lundi matin chez les juges d’instruction.
« Il faut que le ministre lui-même prenne ses décisions, il faut que le garde des Sceaux (François Bayrou) sorte de sa torpeur et de son silence », a exhorté sur BFMTV François Baroin, chef de file LR pour les législatives.
Pour Jean-Frédéric Poisson, président du PCD, « la sévérité de Richard Ferrand à l’égard de François Fillon il y a quelques mois devrait conduire M. le ministre Ferrand à adopter une attitude conforme à celle qu’il demandait à François Fillon de s’appliquer ».
« Il n’y a aucune complaisance à l’égard de quiconque (…), en même temps, nous ne cédons pas aux rumeurs », a plaidé sur France Inter le « M. Investitures » de REM Jean-Paul Delevoye.
La question d’une démission de M. Ferrand, « c’est son affaire », a glissé la ministre MoDem des Affaires européennes Marielle de Sarnez, qui jugeait dimanche l’affaire « close ».
29/05/2017 15:36:29 - Paris (AFP) - © 2017 AFP
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170529.OBS0008/affaire-ferrand-les-vieilles-pratiques-reviennent-au-galop.html
Affaire Ferrand : les vieilles pratiques reviennent au galop
EDITO. Emmanuel Macron peut-il protéger encore longtemps Richard Ferrand, empêtré dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne ? Au risque d’être éclaboussé par un dossier qui n’a plus rien d’une broutille ?
Serge RaffyPublié le 29 mai 2017 à 16h16
Rappelez-vous. C’était hier. Nouveaux visages, nouveaux usages… Probité, transparence, opération mains propres ! Des nouvelles têtes pour opérer le grand chambardement des mœurs politiques d’une République fatiguée. Telle était la promesse des Marcheurs sur les marchés et sous les préaux de la France séduite par la fièvre du renouveau.
Nouveaux usages ? Le slogan, martelé par l’équipe d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle, faisait rêver, même les plus incrédules. Il fallait y croire à tout prix. La corruption, les conflits d’intérêts, les trafics d’influence, les abus de biens sociaux, les délits de favoritisme ? Des vieilleries de l’ère d’avant le chamboule-tout.
Des pratiques antédiluviennes, obsolètes, anachroniques, si ringardes. Les apôtres de la transparence étaient au pouvoir. Le blanc était désormais obligatoire. Et puis, patatras… Richard Ferrand, le plus fidèle soutien du président, le grognard indéfectible, quelques jours seulement après le triomphe de son champion, se retrouve à son tour au cœur du cyclone. Piégé, pris dans une toile d’araignée dont on voit mal comment il va pouvoir s’en extirper.
« Boule puante »
Au départ, une banale affaire de location d’un local, en 2011, par les Mutuelles de Bretagne, dont il est le directeur général. Rien de bien méchant de prime abord. Mais on le soupçonne d’avoir favorisé sa compagne, gérante de la SCI propriétaire du bien, dans le cadre d’un appel d’offres, à priori régulier. Pas de quoi fouetter un chat macroniste. Richard Ferrand croit alors qu’il peut aborder sa campagne électorale, dans sa circonscription du Finistère, droit dans ses bottes, en se gaussant de cette « boule puante », qu’il prétend être un « cadeau de bienvenue » envoyé par ses ennemis politiques. Une défense si classique. Fillon ne disait-il pas la même chose ? Et d’autres avant lui. Nouveaux usages ?
Comment échapper à la machine infernale qui accable ce proche du chef
de l’Etat ? Comme toujours dans ce genre de dossier, l’accusé doit
éviter d’alimenter le feuilleton. Eteindre l’incendie qui menace. Jouer
la montre. Alors, le député du Finistère ne dit pas tout, ment par
omission, oublie de révéler, fait incroyable, qu’il a lui-même, sous son
nom, signé la promesse de vente du bien qui sera dévolu à sa compagne,
n’évoque pas l’enrichissement personnel dont elle a bénéficié sur cette
opération.
Pourquoi s’affoler ? Les parquets de Paris, puis de Brest, n’ont pas trouvé matière à poursuivre. Alors, il choisit de faire l’autruche. Il tente d’échapper aux questions de la presse qui le harcèle. Il fait le dos rond, avec le soutien de son mouvement qui laisse curieusement les électeurs juger. A l’ancienne.
Cette étrange défense rappelle tant de mauvais souvenirs. Combien d’élus, accusés des pires turpitudes, se sont parés derrière la seule légitimité du suffrage universel contre le pouvoir des juges ? La liste est interminable. Mais Richard Ferrand croit en sa bonne étoile. Son affaire, selon lui tout à fait légale, n’est-elle pas un feu de paille, tellement dérisoire face aux enjeux et au marathon diplomatique exécuté de main de maître par son patron, occupé à ferrailler avec Trump ou Poutine ?
Est-il alors persuadé que les corbeaux qui alimentent « le Canard enchaîné » n’ont plus de munitions, que l’affaire va se tasser, que son histoire n’a rien à voir avec celle de François Fillon, mort au champ d’honneur de la lutte anticorruption ? Il rêve sans doute d’une extinction des feux. A tort. Car les sources qui alimentent la presse ne semblent pas vouloir se tarir. Ni les attaques politiques qui vont se multiplier durant toute la campagne, orchestrées par la concurrence. A la direction de LR, on est bien décidé à profiter de cette brèche inattendue et à poursuivre Ferrand pour « escroquerie », par une plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraînera automatiquement une enquête judiciaire. La vengeance de Fillon…
Une question nous taraude : comment Richard Ferrand a-t-il pu garder par devers lui ce dossier embarrassant, si litigieux moralement ? Le fameux passage aux « rayons X » auquel ont été soumis tous les candidats En Marche ! avant d’être investis n’a pas été appliqué au chef du parti ? Si Ferrand s’enferre et ne démissionne pas de son poste de ministre de la Cohésion des territoires, il risque, à la vitesse grand V, de ternir l’image du président, surnommé le « Probe sur lui ». Et si d’autres corbeaux sortent du bois dans les jours à venir, le locataire de l’Elysée devra, hélas, trancher au plus vite. Cruel dilemme. Certes, le dossier des Mutuelles de Bretagne n’est ni l’affaire Cahuzac, ni l’affaire Fillon. Mais ce n’est pas une broutille…
Serge Raffy
Pourquoi s’affoler ? Les parquets de Paris, puis de Brest, n’ont pas trouvé matière à poursuivre. Alors, il choisit de faire l’autruche. Il tente d’échapper aux questions de la presse qui le harcèle. Il fait le dos rond, avec le soutien de son mouvement qui laisse curieusement les électeurs juger. A l’ancienne.
Cette étrange défense rappelle tant de mauvais souvenirs. Combien d’élus, accusés des pires turpitudes, se sont parés derrière la seule légitimité du suffrage universel contre le pouvoir des juges ? La liste est interminable. Mais Richard Ferrand croit en sa bonne étoile. Son affaire, selon lui tout à fait légale, n’est-elle pas un feu de paille, tellement dérisoire face aux enjeux et au marathon diplomatique exécuté de main de maître par son patron, occupé à ferrailler avec Trump ou Poutine ?
L’image de Macron ternie
Est-il alors persuadé que les corbeaux qui alimentent « le Canard enchaîné » n’ont plus de munitions, que l’affaire va se tasser, que son histoire n’a rien à voir avec celle de François Fillon, mort au champ d’honneur de la lutte anticorruption ? Il rêve sans doute d’une extinction des feux. A tort. Car les sources qui alimentent la presse ne semblent pas vouloir se tarir. Ni les attaques politiques qui vont se multiplier durant toute la campagne, orchestrées par la concurrence. A la direction de LR, on est bien décidé à profiter de cette brèche inattendue et à poursuivre Ferrand pour « escroquerie », par une plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraînera automatiquement une enquête judiciaire. La vengeance de Fillon…
Une question nous taraude : comment Richard Ferrand a-t-il pu garder par devers lui ce dossier embarrassant, si litigieux moralement ? Le fameux passage aux « rayons X » auquel ont été soumis tous les candidats En Marche ! avant d’être investis n’a pas été appliqué au chef du parti ? Si Ferrand s’enferre et ne démissionne pas de son poste de ministre de la Cohésion des territoires, il risque, à la vitesse grand V, de ternir l’image du président, surnommé le « Probe sur lui ». Et si d’autres corbeaux sortent du bois dans les jours à venir, le locataire de l’Elysée devra, hélas, trancher au plus vite. Cruel dilemme. Certes, le dossier des Mutuelles de Bretagne n’est ni l’affaire Cahuzac, ni l’affaire Fillon. Mais ce n’est pas une broutille…
Serge Raffy
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