Halte à la censure et la désinformation satanistes !
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mercredi 24 mai 2017
Richard Ferrand a choisi l'exposition de la vie publique, il assume
Comme prévu hier soir, aujourd’hui la sauce s’allonge.
Après s’être tu et avoir dénoncé des « dénonciations calomnieuses »
qui le poursuivraient depuis de nombreuses années, le ministre a décidé
de s’expliquer et dit assumer les conséquences de son exposition
publique.
Je rappelle ici que pour ma part, je ne m’étais jamais exposée
d’aucune manière avant de voir, à compter des années 2008 à 2010, le
malade mental extrêmement dangereux Pascal Edouard Cyprien Luraghi
multiplier les « révélations » publiques à mon sujet, ou plus
exactement, mener à train d’enfer de monstrueuses campagnes de calomnies
publiques nominatives à mon encontre, et ne comprends toujours pas ce
que peut faire avec sa bande de cybercriminels M. Richard Ferrand, que
je n’avais jamais cité ni critiqué nulle part et connaissais à peine.
Richard Ferrand fragilisé par un montage immobilier impliquant sa compagne
24/05/2017 à 08h21
C’est une affaire qui pourrait embarrasser le gouvernement d’Edouard Philippe. Selon Le Canard enchaîné,
Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, a loué des
locaux appartenant à sa compagne alors qu’il était directeur d’une
mutuelle. Sur BFMTV, il dénonce une « pseudo-affaire ».
Sur le papier, rien d’illégal, pas d’argent public en jeu et aucune plainte. Mais depuis le scandale de l’affaire Penelope Fillon, le moindre soupçon de favoritisme familial peut devenir embarrassant. Le Canard Enchaîné révèle ce mercredi que la mutuelle dont Richard Ferrand, l’actuel ministre de la Cohésion des territoires,
était à l’époque le directeur a loué ses bureaux à une société civile
immobilière (SCI) dont la gestionnaire n’était autre que la compagne du
député du Finistère.
« Faire d’un acte de gestion banal une pseudo-affaire »
Pour soutenir les candidats de La République en marche en campagne en
vue des élections législatives de juin prochain, Richard Ferrand a tenu
un meeting mardi à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Mais pas un mot
sur les accusations à son encontre. Ce mercredi, il s’est défendu sur
BFMTV et assure que tout est transparent.
« Ceci était connu de tous, c’est parce qu’il était le
mieux placé et le moins cher qu’il a été choisi (…) et a fait l’objet
d’un renouvellement de bail (…) C’est une sorte de cadeau de bienvenue
pour ma nomination au gouvernement. On essaie de faire d’un acte de
gestion banal une pseudo-affaire. »
Dans un communiqué, son ministère a également réagi: « Cette
polémique est le fruit de la nomination récente de Richard Ferrand au
ministère de la Cohésion des territoires » et n’a « rien à se
reprocher ». Matignon estime par ailleurs que l’honnêteté de Richard
Ferrand « n’est pas en cause ».
Un prêt d’un peu plus de 402.000 euros
Selon Le Canard Enchaîné, qui estime que cette affaire ouvre
« la saga des locations familiales », alors qu’il était encore
directeur général des Mutuelles de Bretagne en 2011, le secrétaire
général d’En Marche aurait favorisé sa compagne, Sandrine Doucen, dans
le choix de locaux professionnels pour un loyer annuel de 42.000
euros. L’entreprise a signé un bail avec une SCI, au capital de 100
euros, qu’elle était en train de créer avec un ami de Richard Ferrand.
Elle aurait par ailleurs acheté les locaux « en mauvais état » à
Brest en obtenant un prêt »d’un peu plus de 402.000 euros », précise
l’hebdomadaire, « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un
locataire dont les revenus sont garantis ». Des travaux de rénovation,
d’un montant de 184.000 euros, ont par ailleurs été exécutés par la
mutuelle. La valeur de la SCI de Sandrine Doucen aurait été « multipliée
par 3000″.
Le ministre ne dément pas
Le Canard enchaîné assure que le fait que la gérante de la
SCI soit la compagne de Richard Ferrand n’est pas mentionné dans le
procès-verbal du conseil d’administration de la mutuelle. Le ministre ne
dément pas mais assume les faits.
« C’était la proposition la moins chère. Le prix était
conforme au marché, et rien n’a été caché: tout le monde savait que
cette SCI était la propriété de ma compagne », rapporte Le Canard Enchaîné.
Son fils employé comme assistant parlementaire
Dans un courrier envoyé au Canard enchaîné par le président
des Mutuelles de Bretagne et que BFMTV s’est procuré, l’organisme à but
non lucratif défend aussi son ancien collaborateur.
« J’ai bien compris qu’il s’agissait de mettre en cause
l’honnêteté de notre ancien directeur général, devenu ministre, qui a
non seulement pris une large part au redressement de notre Union
mutualiste et a continué jusqu’à une date récente à accompagner son
développement. »
Autre révélation de l’hebdomadaire: Richard Ferrand aurait employé
son fils comme assistant parlementaire en 2014 durant plusieurs mois
pour un montant total brut d’un peu moins de 9000 euros. Le ministre de
la Cohésion des territoires a indiqué à BFMTV qu’il avait travaillé pour
lui de mi-janvier à mi-mai 2014, rémunéré au Smic. « Effectivement,
lorsque l’on ajoute les charges, cela donne la somme qui est indiquée ».
Rédaction de sa lettre de député, de son blog, « un vrai travail
d’assistant parlementaire classique », précise-t-il.
Reste que ces révélations pourraient embarrasser l’exécutif, en pleine préparation d’une loi de moralisation de la vie publique qui
veut mettre fin aux emplois familiaux pour le personnel politique.
Selon le journal, le nouveau ministre de la Cohésion des territoires
aurait aussi employé son fils comme assistant parlementaire en 2014. Une
pratique devenue très sensible depuis la révélation de l’affaire Fillon
en janvier dernier et la démission de Bruno Le Roux, l’ancien ministre de l’Intérieur, accusé d’avoir employé ses filles de 15 et 16 ans lorsqu’il était député de Seine-Saint-Denis.
Ce que révèle « Le Canard enchaîné » sur « l’affaire immobilière » du ministre Richard Ferrand
Selon l’hebdomadaire satirique, le ministre a, du temps où il était
directeur général des Mutuelles de Bretagne, permis à son épouse de
réaliser une bonne opération immobilière.
Richard Ferrand, le 11 mai 2017, au siège de La République
en marche, à Paris, lors de la présentation des candidats du mouvement
aux législatives. (ERIC FEFERBERG / AFP)
franceinfoFrance Télévisions
Mis à jour le 24/05/2017 | 12:42
publié le 23/05/2017 | 21:04
« Richard Ferrand piégé par une affaire immobilière et familiale. » C’est en ces termes que Le Canard enchaîné annonce
les révélations à paraître dans son numéro du mercredi 24 mai
concernant le ministre de la Cohésion des territoires et candidat de La
République en marche aux législatives.
Alors que le gouvernement
s’apprête à mettre sur la table sa loi sur la moralisation de la vie
politique, cette affaire ouvre, selon l’hebdomadaire satirique, « la saga des locations familiales ». Mais de quoi s’agit-il exactement ? Franceinfo vous fait un résumé.
Que dévoile « Le Canard enchaîné » ?
L’affaire commence en 2011. Richard Ferrand est à l’époque directeur
général des Mutuelles de Bretagne, un organisme à but non lucratif.
Selon Le Canard enchaîné, le bureau du conseil d’administration
des Mutuelles se réunit en janvier 2011 pour choisir un nouveau local
destiné à un centre de soins à Brest. C’est une société civile
immobilière (SCI), nommée Saca, qui est choisie « à l’unanimité », pour un loyer annuel de 42 000 euros. Celle-ci n’existe pas encore légalement, « n’est même pas encore propriétaire des surfaces qu’elle propose à la location », et sa future gérante n’est autre que… Sandrine Doucen, l’épouse de Richard Ferrand.
« Fort de [cet] accord financier, Sandrine Doucen peut passer la vitesse supérieure », ajoute
le journal. Elle enregistre sa SCI au capital de 100 euros avec un ami
de Richard Ferrand (une SCI doit compter au moins deux associés) qui
investit « un euro pour acheter une action, pendant que Sandrine Doucen s’offre les 99 autres ». Quelques mois plus tard, elle achète les locaux brestois et obtient un prêt « d’un peu plus de 402 000 euros », soit 100% du prix d’achat ainsi que les frais de notaire : un « traitement réservé aux acquéreurs qui disposent d’un locataire dont les revenus sont garantis », précise
Le Canard. »La décision des Mutuelles va permettre à la compagne du
directeur général de rembourser, à terme, la totalité de son emprunt
bancaire. »
En outre, « les lieux seront entièrement rénovés – et sans contrepartie – aux frais des Mutuelles, pour un montant de 184 000 euros », poursuit l’hebdomadaire.
Que répond le ministre ?
L’opération n’a rien d’illégal, elle ne met pas en question de
l’argent public et n’a débouché sur aucune plainte. Aussi Richard
Ferrand, sollicité par Le Canard enchaîné, ne dément pas les faits et assure qu’il ne s’agit pas d’un arrangement : « c’était la solution la moins chère, plaide-t-il. Le
prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde
savait que cette SCI était la propriété de ma compagne. »
Dans un communiqué diffusé mardi, le ministère de la Cohésion des Territoires prend le relais. « Cette polémique est le fruit de la nomination récente de Richard Ferrand au Ministère de la Cohésion des Territoires. Cette
nouvelle responsabilité a conduit à donner de manière injustifiée de
l’écho à des dénonciations calomnieuses qui poursuivent Monsieur Ferrand
depuis de longues années, sans qu’il n’ait rien à se reprocher: il est
au contraire unanimement reconnu qu’il a su redresser les Mutuelles de
Bretagne, sauver 120 emplois et en créer plus de 200″, indique le ministère
Et d’ajouter : « Cette décision a été prise dans la pleine
connaissance des liens qui unissaient Richard Ferrand et la propriétaire
des locaux, dans le respect de toutes les règles en vigueur par le
Conseil d’administration, seul décisionnaire, et dont Richard Ferrand
n’a jamais été membre. »
Que disent les Mutuelles de Bretagne ?
Le président des Mutuelles de Bretagne savait-il que la SCI retenue
allait appartenir à l’épouse du directeur général d’alors, demande LeCanard ?Interrogé, Michel Buriens assure n’avoir « aucun souvenir » de cette information.
L’actuel président des Mutuelles prend, lui, la défense du ministre.
Dans une lettre jointe par le ministère à son communiqué, Rémi Salaün
assure : « Nous savions que parmi les hypothèses, ce local appartenait à la compagne de Monsieur Ferrand. » Et de préciser que ce local « correspond, en tous points, à nos besoins ».
Quant à l’actuel président du conseil d’administration, cité par
l’hebdomadaire, il rappelle que le contrat a été signé par son
prédécesseur et que les locaux correspondent « en tous points » aux besoins de la mutuelle.
Quelles sont les réactions politiques ?
Benjamin Griveaux, porte-parole de la République en marche, a volé au secours de Richard Ferrand mercredi sur franceinfo. « On est dans le cadre d’une entreprise privée, il n’y a pas d’argent public », a-t-il rappelé. « Est-ce
que la décision a été prise par Richard Ferrand, non. C’est le conseil
d’adiministration qui prend la décision et pas le directeur général. Il
ne siègeait pas. Il n’a pas le droit de vote. Est-ce qu’il a caché que
c’était sa femme non », a-t-il ajouté, soulignant que »la moralisation de la vie publique concerne l’argent public ».
« Ça tombe mal parce que ça crée la suspicion dans un contexte de suspicion, je ne veux pas être langue de bois sur le sujet », a déclaré de son côté Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, sur Europe 1. « Ça
meurtrit évidemment Richard qui est un homme d’une probité
exceptionnelle (…), mais une chose est sûre, il n’y a rien d’illégal, il
n’y a rien qui ne serait pas moral », a-t-il certifié.
A droite, en revanche, certains demandent l’ouverture d’une enquête, comme le président (LR) des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti.
Idem à gauche, où le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a demandé « solennellement »
au Premier ministre, Edouard Philippe, et au ministre de la Justice,
François Bayrou, de s’exprimer au sujet des révélations du Canard enchaîné sur Richard Ferrand.
Quant à l’extrême droite, Marine Le Pen, présidente du Front national, dénonce un « enrichissement personnel parfaitement immoral » et estime que le ministre devrait « poser sa démission ».
Marine Le Pen, présidente du FN et candidate aux législatives dans le
Pas-de-Calais, a demandé mercredi à Richard Ferrand de « poser sa
démission » après les révélations du Canard enchaîné sur le ministre de
la Cohésion des territoires.
Alors qu’on lui demandait si elle souhaitait la démission de M.
Ferrand, Mme Le Pen a répondu dans l’émission Questions d’info
(LCP-AFP-Le Monde-France Info) que « quand on veut que la première loi
soit une loi de moralisation, dans moralisation, il y a morale. M.
Ferrand devrait en tirer les conséquences lui-même ».
« La moindre des choses, s’il en tire les conséquences, c’est de
poser sa démission » de ministre de la Cohésion des territoires, a
ajouté l’ex-candidate à la présidentielle, battue par Emmanuel Macron.
Selon l’hebdomadaire satirique, les Mutuelles de Bretagne, dont M.
Ferrand était à l’époque directeur général, ont choisi en 2011 de louer
un local d’une société immobilière appartenant à la compagne du futur
ministre, parmi trois propositions. Le ministre a qualifié ces
accusations de « dénonciations calomnieuses » assurant que le local
retenu avait été choisi car il était « le mieux placé et le moins
cher ».
Sur le fond, Mme Le Pen a estimé que M. Ferrand était mis en cause
par Le Canard enchaîné pour « un enrichissement personnel parfaitement
immoral. Est-ce que c’est illégal ou non ? La question n’est pas
vraiment là en politique. »
« Je mets un trait d’égalité absolument total entre l’affaire Fillon
et l’affaire Ferrand » a aussi assuré la patronne du FN, pour qui « à
Matignon, ils disent exactement la même chose que ce que disaient +Les
Républicains+ quand ils défendaient François Fillon. »
Cette candidate aux législatives s’est aussi inquiétée que « les
journalistes se (soient) privés de donner ces informations avant le
vote… On va avoir chaque jour aujourd’hui des révélations ? »
« On en a déjà sur des gens autour de M. Macron » a poursuivi la
présidente du FN, demandant par exemple à François Bayrou de
« s’exprimer sur les propos de Mme Lepage dans son livre » L’Etat
nucléaire (Albin Michel, 2014), dans lequel elle affirme que le Modem
dirigé par M. Bayrou « avait exigé d’(elle) qu’un de (ses) assistants
parlementaires » européens « travaille au siège parisien » du parti.
« Tout faux ! Mes collaborateurs (même à 1/2 temps) ont toujours été
pris en charge sur contrats MoDem », avait répondu M. Bayrou sur Twitter
fin février.
Sur LCP, Florian Philippot a estimé que « évidemment ça fragilise
Richard Ferrand et il s’en expliquera, moi je ne dis pas qu’il y a des
choses illégales ou pas, je n’en sais rien (…). Il en tirera les
conséquences judiciaires nécessaires s’il estime que c’est le cas (…).
Ca fragilise le gouvernement ».
Comme Marine Le Pen, le vice-président du FN a déploré que « toutes
ces affaires sortent après l’élection de M. Macron…. » « Donc certains
qui font leur travail d’investigation préfèrent le faire après
l’élection plutôt qu’avant, histoire que les Français n’aient pas toutes
les informations, ce qui est toujours un peu dommage », a estimé
l’eurodéputé.
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