Enfin un article qui remette les pendules à l’heure à ce sujet. Bien sûr, il ne peut pas s’appuyer sur la moindre étude française et n’est entièrement accessible qu’aux abonnés de Libération. Enfin… c’est quand même mieux que rien.
Cela dit, je ne comprends pas du tout le réflexe de la « chercheuse » consistant à ne rechercher des données que du côté des entreprises, c’est-à-dire auprès des coupables eux-mêmes. C’est quand même insensé : avez-vous organisé des violences contre des femmes qui vous dérangeaient, messieurs ? Ah non, pas du tout, on est tous très très gentils… Non mais elle rigole ou quoi ? Elle en apprendrait déjà plus auprès des tribunaux, prud’hommes et judiciaires, quoique toutes les victimes ne s’y manifestent pas non plus, et quand on voit comment elles y sont traitées, on comprend bien pourquoi.
A noter : je connaissais déjà le cas des messieurs de chez TF1 en 1994, c’étaient des potes de mes propres harceleurs, comme quoi ces phénomènes, collectifs, dépassent très souvent le cadre d’une seule entreprise. En l’occurrence, on observe que tous les tarés sont de la Chiraquie option Villepin, y compris la criminelle Josette Brenterch, dont c’est bien la famille politique d’origine.
Pauline Grosjean: «Les femmes cadres sont plus susceptibles d’être victimes de harcèlement sexuel que les femmes employées»
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Par peur de nuire à leur carrière, elles ont plus tendance à garder le silence face à des violences aussi exercées pour les remettre à leur place, explique la chercheuse Pauline Grosjean.
Photographie issue de la série «les Troupes de la Défense», en 2004, à Paris-La Défense. (Vincent Debanne)
Economiste et chercheuse en sciences sociales à l’université de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney, Pauline Grosjean a publié en septembre Patriarcapitalisme (Editions du Seuil). Elle analyse les ressorts économiques des affaires PPDA et Nicolas Hulot, tous deux accusés de violences sexuelles.
En quoi les témoignages contre PPDA recueillis par Libé vous ont-ils frappée ?
Leur diversité, en termes d’âge et de statut social, montre que n’importe quelle femme peut être victime de violences sexuelles, vieille ou jeune, ayant du pouvoir ou pas, en bas ou en haut de la hiérarchie sociale ou économique. C’est intéressant parce que nous ne savons pas précisément qui sont les victimes de harcèlement sexuel, à cause d’un manque de données, les entreprises n’étant pas obligées de publier les informations sur le sujet. Il existe néanmoins des études. Selon certaines d’entre elles, menées aux Etats-Unis, au Japon, en Suède auprès de milliers de personnes, plus les femmes ont du pouvoir économique, plus elles sont susceptibles d’être victimes de ces violences (1). Les auteurs qualifient cette situation de «paradoxe du pouvoir». Aux Etats-Unis, 57 % des cadres (contre 37 % des employées) déclarent avoir été victimes d’au moin…
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