Pour autant, il n’est toujours pas question de poursuites judiciaires contre ceux qui s’expriment et contestent la légitimité du triumvirat qui prend actuellement la direction de l’UMP.
http://www.lefigaro.fr/politique/2014/06/01/01002-20140601ARTFIG00156-ump-le-triumvirat-se-soumettra-a-un-vote.php
UMP: le triumvirat se soumettra à un vote
Copéistes et sarkozystes contestent la légitimité de la direction provisoire de l’UMP par Juppé, Raffarin et Fillon.
Au plus fort de la bataille entre François Fillon et Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP,
les tentatives de médiation ont plusieurs fois achoppé. Parfois même à
peine annoncée. Un an et demi plus tard, certains imaginent – voire
parient – que le processus de sortie de crise mis en place après l‘affaire Bygmalion et la démission contrainte du président de l’UMP connaîtra le même sort. Au risque de menacer l’existence même du parti.
Le triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon qui doit assurer l’intérim à la tête de l’UMP jusqu’au congrès n’est pas encore en place: il ne devrait être installé qu’une fois la démission de Copé effective, c’est-à-dire le 15 juin. Mais déjà certains viennent à douter de sa légitimité. «C’est du hors-piste et quand on fait du hors-piste, il ne faut pas craindre l’accident», blague un fidèle de Nicolas Sarkozy. «Nulle part dans les statuts je ne vois trace d’un quelconque triumvirat, quatuorvirat ou quintemvirat. Il ne faudra pas s’étonner que le château de cartes s’effondre, si un adhérant un peu tatillon saisit la justice», menace à son tour un proche de Copé.
Nadine Morano, qui peut revendiquer la double casquette sarkozyste et copéiste, estime que «la seule voie juridique possible» est un intérim du vice-président de l’UMP, Luc Chatel. Le triumvirat serait, «à la rigueur, une équipe informelle qui entoure le président par intérim» mais, en l’état, il «ne dispose pas de légitimité», a encore expliqué la députée européenne, dimanche au Parisien. «Sur un plan juridique, cette autodésignation n’a rien à voir avec les statuts», a lancé Claude Guéant sur Europe 1 en qualifiant d’«irrégulière» la solution d’intérim par le triumvirat. Les deux anciens ministres plaident sans surprise pour un retour de Nicolas Sarkozy à la tête du parti.
La perspective d’une fragilité juridique de la solution du triumvirat pour assurer l’intérim n’a pas été prise à la légère par tout le monde. Parmi les premiers, Anne Levade a tiré le signal d’alarme. La juriste avait fait l’unanimité en 2013 pour superviser la refonte des statuts du parti au terme de la crise Copé-Fillon. Si bien qu’elle a été choisie pour présider la Haute Autorité de l’Union, instance d’arbitrage des conflits et d’organisation des élections internes, créée par ces mêmes statuts. Avant le bureau politique et tout au long de la journée de mardi, Levade a mis en garde les principaux intéressés contre «les risques juridiques» que faisait courir la solution retenue par le bureau politique mardi.
Alerté, Jean-Pierre Raffarin a multiplié les consultations et les signes d’apaisement. Mercredi, sur Twitter, il précisait la «mission des trois ex-premiers ministres à l’UMP»: «Organiser le retour aux militants lors du prochain congrès et protéger la cohésion du mouvement.» Sentant la grogne monter, les anciens premiers ministres ont publié un communiqué commun samedi dans lequel ils soulignent que la démission collective de l’ensemble de la direction de l’UMP est une situation qui n’avait pas été «prévue par les statuts» et que leur «direction collégiale», «confirmée par Jean-François Copé» est une «solution de nature politique». Leur direction par intérim «devra être validée par un vote formel au cours d’un nouveau bureau politique avant le 15 juin», précisent-ils en soulignant qu’ils s’interdisent «de prendre quelque décision que ce soit» d’ici là. «Il nous faut rendre conciliables les choix politiques qui ont été faits et nos règles internes», a expliqué encore Raffarin dans Sud-Ouest dimanche.
Dans l’entourage du triumvirat, tous n’apprécient cependant pas l’«agit-prop» des sarkozystes et des copéistes. «Quand je pense que Jérôme Lavrilleux (le directeur de cabinet de Jean-François Copé) nous expliquait à longueur de journée que“les statuts on se pignole avec”,et que maintenant ils nous opposent des arguments juridiques…», philosophe un conseiller. «On est bien au fait des manœuvres en cours, confie un autre. Copé a l’intention de nuire jusqu’au bout et Sarkozy préfère une UMP en ruine plutôt que de voir quelqu’un d’autre que lui ou un proche en prendre la tête à l’issue du congrès». «C’est dément! Ils sont prêts à planter l’UMP plutôt que de la voir leur échapper», rage encore un ancien ministre favorable à la solution de transition.
Si les différentes parties font montre d’autant d’amertume et de hargne lors du prochain bureau politique mardi, la solution du triumvirat pourrait être remisée avant même d’avoir été expérimentée.
Le triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon qui doit assurer l’intérim à la tête de l’UMP jusqu’au congrès n’est pas encore en place: il ne devrait être installé qu’une fois la démission de Copé effective, c’est-à-dire le 15 juin. Mais déjà certains viennent à douter de sa légitimité. «C’est du hors-piste et quand on fait du hors-piste, il ne faut pas craindre l’accident», blague un fidèle de Nicolas Sarkozy. «Nulle part dans les statuts je ne vois trace d’un quelconque triumvirat, quatuorvirat ou quintemvirat. Il ne faudra pas s’étonner que le château de cartes s’effondre, si un adhérant un peu tatillon saisit la justice», menace à son tour un proche de Copé.
Nadine Morano, qui peut revendiquer la double casquette sarkozyste et copéiste, estime que «la seule voie juridique possible» est un intérim du vice-président de l’UMP, Luc Chatel. Le triumvirat serait, «à la rigueur, une équipe informelle qui entoure le président par intérim» mais, en l’état, il «ne dispose pas de légitimité», a encore expliqué la députée européenne, dimanche au Parisien. «Sur un plan juridique, cette autodésignation n’a rien à voir avec les statuts», a lancé Claude Guéant sur Europe 1 en qualifiant d’«irrégulière» la solution d’intérim par le triumvirat. Les deux anciens ministres plaident sans surprise pour un retour de Nicolas Sarkozy à la tête du parti.
La perspective d’une fragilité juridique de la solution du triumvirat pour assurer l’intérim n’a pas été prise à la légère par tout le monde. Parmi les premiers, Anne Levade a tiré le signal d’alarme. La juriste avait fait l’unanimité en 2013 pour superviser la refonte des statuts du parti au terme de la crise Copé-Fillon. Si bien qu’elle a été choisie pour présider la Haute Autorité de l’Union, instance d’arbitrage des conflits et d’organisation des élections internes, créée par ces mêmes statuts. Avant le bureau politique et tout au long de la journée de mardi, Levade a mis en garde les principaux intéressés contre «les risques juridiques» que faisait courir la solution retenue par le bureau politique mardi.
Alerté, Jean-Pierre Raffarin a multiplié les consultations et les signes d’apaisement. Mercredi, sur Twitter, il précisait la «mission des trois ex-premiers ministres à l’UMP»: «Organiser le retour aux militants lors du prochain congrès et protéger la cohésion du mouvement.» Sentant la grogne monter, les anciens premiers ministres ont publié un communiqué commun samedi dans lequel ils soulignent que la démission collective de l’ensemble de la direction de l’UMP est une situation qui n’avait pas été «prévue par les statuts» et que leur «direction collégiale», «confirmée par Jean-François Copé» est une «solution de nature politique». Leur direction par intérim «devra être validée par un vote formel au cours d’un nouveau bureau politique avant le 15 juin», précisent-ils en soulignant qu’ils s’interdisent «de prendre quelque décision que ce soit» d’ici là. «Il nous faut rendre conciliables les choix politiques qui ont été faits et nos règles internes», a expliqué encore Raffarin dans Sud-Ouest dimanche.
Dans l’entourage du triumvirat, tous n’apprécient cependant pas l’«agit-prop» des sarkozystes et des copéistes. «Quand je pense que Jérôme Lavrilleux (le directeur de cabinet de Jean-François Copé) nous expliquait à longueur de journée que“les statuts on se pignole avec”,et que maintenant ils nous opposent des arguments juridiques…», philosophe un conseiller. «On est bien au fait des manœuvres en cours, confie un autre. Copé a l’intention de nuire jusqu’au bout et Sarkozy préfère une UMP en ruine plutôt que de voir quelqu’un d’autre que lui ou un proche en prendre la tête à l’issue du congrès». «C’est dément! Ils sont prêts à planter l’UMP plutôt que de la voir leur échapper», rage encore un ancien ministre favorable à la solution de transition.
Si les différentes parties font montre d’autant d’amertume et de hargne lors du prochain bureau politique mardi, la solution du triumvirat pourrait être remisée avant même d’avoir été expérimentée.
http://www.atlantico.fr/pepites/triumvirat-ump-morano-commence-casser-pieds-dit-bernard-debre-1594465.html
Publié le 2 Juin 2014
Triumvirat à l’UMP : « Morano commence à nous casser les pieds » dit Bernard Debré
Le député de Paris, sur RFI, s’en
aussi pris à Claude Guéant qui remet lui aussi en cause la légitimité du
trio Raffarin-Juppé-Fillon.
L’UMP est en crise. Les dernières révélations
concernant l’affaire Bygmalion ont largement ébranlé le parti. Pour
tenter d’apaiser la situation Jean-François Copé a démissionné en début
de semaine dernière et a été remplacé par un triumvirat d’anciens
Premiers ministres composé de Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et
François Fillon. Mais l’arrivée de ce trio n’a en réalité pas calmé les
tensions internes au sein du parti d’opposition. En effet, de nombreuses
voix se sont élevées ce week-end (parmi lesquelles Nadine Morano et
Claude Guéant) pour contester la légitimité d’un tel triumvirat.
Ils estiment qu’il ne respecte en rien les statuts du
parti. Mais ce lundi, Bernard Debré cherche à mettre le holà à toutes
ces voix dissidentes.
« Je vais vous dire, très franchement, je ne veux pas
être grossier, mais ils commencent à nous ennuyer, j’allais dire à nous
emmerder » a affirmé, sur RFI, le député de Paris à propos de Nadine
Morano et Claude Guéant. Concernant l’ancienne ministre il déclare:
« Qu’elle se contente d’être députée européen, elle n’avait aucun titre à
l’être, si ce n’est que c’était une récompense parce qu’elle avait été
battue, alors on la met là-bas, elle commence à nous casser les pieds ».
Et Claude Guéant ? « Il n’est rien. Il a été très
proche de Nicolas Sarkozy, très bien, mais il s’est fait battre aux
élections législatives. Tous ceux qui ont été battus nous donnent des
leçons », a estimé Bernard Debré. « La totalité du staff de la direction
de l’UMP a démissionné. Quand madame Nadine Morano nous dit il fallait
mettre Luc Chatel… Mais il a démissionné ! » a insisté le député de
Paris.
Et d’ajouter à propos de Jean-François Copé, « il
faudra qu’il me convainque qu’il n’était pas au courant. S’il n’était
pas au courant de l’évaporation de plusieurs millions, il y a au moins
onze millions, il faut qu’il parte de toute façon », car il est
« incompétent ou complice », selon Bernard Debré.
Enfin, lors de son passage à RFI, le député de Paris a
redit son opposition à un retour de Nicolas Sarkozy. « L’avenir est
toujours devant lui, mais il a une grande partie derrière lui. Je ne
suis pas favorable à ce qu’il revienne, on ne peut pas être et avoir
été, on ne peut pas regarder en permanence dans le rétroviseur. Nous
avons des jeunes talents à l’UMP, nous avons des jeunes d’avenir,
Valérie Pécresse, Xavier Bertrand, Luc Chatel, Wauquiez, Le Maire… On en
a plein ! »
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2014/06/02/25006-20140602ARTFIG00160-une-militante-ump-va-deposer-une-plainte-contre-le-triumvirat.php
Six militants somment Chatel de remplacer le triumvirat à la tête de l’UMP
LE SCAN POLITIQUE – La solution choisie par le
bureau politique de l’UMP pour répondre à la démission de Jean-François
Copé de la direction de l’UMP est contestée.
Les statuts de l’UMP prévoient qu’en cas de vacance du poste de président le vice-président délégué qui occupe l’intérim. En l’occurence, l’ancien ministre Luc Chatel. Ce n’est pas l’option qui a été décidée lors du dernier bureau politique. Pour répondre à cette faille juridique, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon ont assuré qu’un vote formel validera la direction collégiale avant le 15 juin, la date effective de la démission de Jean-François Copé. Les défenseurs du triumvirat assurent que c’est bel et bien l’ensemble de la direction de l’UMP qui a démissionné la semaine dernière, incluant Luc Chatel. Ce qui rendrait une procédure caduque. Mais le député UMP de la Haute-Marne entretient lui même le flou, laissant le soin à la Haute autorité de l’UMP de trancher.
Dans une sommation interpellative, les six militants demandent à Luc Chatel de confirmer qu’à partir du 15 juin les statuts de l’UMP seront rigoureusement appliqués. Et «qu’aucun triumvirat, quelle que soit sa composition, ni direction collégiale ne pourra se substituer au vice-président remplaçant le président démissionnaire». Sans quoi ils se réservent le droit de saisir le tribunal administratif.
Une ancienne collaboratrice de Fillon à la manœuvre
«Une situation transitoire violant les statuts, donc illégale, dans l’attente du congrès, semble donc constituer un remède pire que le mal et s’apparente à un ‘putsch’ contre la loi de notre parti», estiment-ils dans leur sommation.Parmi les signataires figure Nathalie Bordeau, ancienne collaboratrice de François Fillon à Matignon. Pour elle, rien de contradictoire dans le fait d’attaquer le triumvirat auquel son ancien patron appartient. «Ça traduit le fait que les êtres humains, fussent-ils anciens premiers ministres, puissent faire des erreurs», dit-elle au Lab.
Un peu plus tôt, le secrétaire national de l’UMP David Xavier Weiss, invité de Sud Radio annonçait «une plainte» de la militante . «Il faut qu’on respecte les statuts. La solution idéale c’est Luc Chatel jusqu’en octobre (date du prochain congrès, ndlr)», estime le responsable UMP. «Soit il faut une démission collégiale, soit il faut un peu de retenue de la part des fillonistes», a insisté David-Xavier Weiss. «Je n’ai rien contre les trois rois mages autoproclamés mais ce n’est pas dans les statuts de l’UMP», a-t-il ajouté.
http://www.atlantico.fr/pepites/ump-alain-juppe-impose-nouvelles-conditions-1594642.html
Publié le 2 Juin 2014
UMP : Alain Juppé impose de nouvelles conditions
Il demande une clarification de la
situation financière du parti ainsi que le soutien consensuel du bureau
politique pour prendre part au triumvirat.
Alain Juppé a décidé de faire entendre sa voix au
sein de l’UMP. Depuis la démission de Jean-François Copé la semaine
passée, le maire de Bordeaux tente d’être l’acteur majeur de la
reconstruction du parti. Ayant d’abord avancé l’idée d’un rapprochement
avec le centre, il avait ensuite indiqué que les candidats à la
présidence du parti ne pourraient être candidats à la primaire de 2016.
Une façon de dégager le terrain avant la présidentielle de 2017.
Ce lundi, il a fait de nouvelles propositions via son
blog. « Je ne participerai au groupe des trois qu’à deux conditions :
que la décision ne soit pas source de division mais soit prise de
manière consensuelle; que ce groupe ait les moyens d’organiser le
fonctionnement de l’UMP sur des bases administratives et financières
clarifiées » a écrit l’ancien Premier ministre.
Pour lui, la clarté dans les comptes du parti est un impératif.
Très attaché à ce principe, il l’avait déjà énoncé en
février 2014 au moment des prémices de l’affaire Bygmalion. A cette
époque, il réclamait de la transparence à l’UMP. Quelques mois plus
tard, ses revendications n’ont pas changé.
http://www.leparisien.fr/politique/presidence-de-l-ump-des-militants-envoient-un-huissier-au-siege-du-parti-02-06-2014-3891101.php
Présidence de l’UMP : des militants envoient un huissier au siège du parti
S.Ld. | Publié le 02.06.2014, 16h12 | Mise à jour : 19h59
Des militants UMP ont déposé un recours pour contester juridiquement la solution transitoire trouvée la semaine dernière lors du bureau politique au cours duquel Copé a annoncé sa démission de la présidence le 15 juin. | LP / Delphine Goldsztejn
Nadine Morano, Claude Guéant et maintenant six militants UMP. L’intronisation d’un triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon pour remplacer Jean-François Copé à la tête de l’UMP est de plus en plus critiquée.
Sud Radio et le Lab d’Europe 1 révèlent aujourd’hui que des militants ont déposé un recours pour contester juridiquement cette solution transitoire trouvée la semaine dernière lors du bureau politique au cours duquel le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a annoncé sa démission le 15 juin.
Un huissier doit déposer demain une «sommation interpellative» à l’attention du vice-président du parti Luc Chatel, selon le Lab qui publie le document sur son site. Ces militants, dont Nathalie Bordeau, ancienne collaboratrice de François Fillon à Matignon, ne contestent pas la solution intérimaire sur le fond, mais sur la forme. Ils estiment qu’elle « n’est pas prévue par les statuts» et qu’elle «s’apparente un putsch contre la loi» de l’UMP. Selon eux, «en cas d’empêchement, le président de l’Union est remplacé par le vice-président délégué», en l’occurrence, Luc Chatel. «Il en est de même en cas de vacance de la présidence.»
Chatel appelle à «l’apaisement»
Le même argument avait été développé par la nouvelle députée européenne Nadine Morano dimanche dans nos colonnes. «Je ne peux cautionner la sortie de crise qui s’est dessinée, tout simplement parce qu’elle n’est en rien conforme à nos statuts», avait-elle estimé. «C’est le vice-président, Luc Chatel, qui doit assurer l’intérim jusqu’au congrès. C’est la seule voie juridique possible.» «La solution idéale, c’est Luc Chatel jusqu’en octobre», a approuvé ce lundi le secrétaire national de l’UMP David Xavier Weiss sur l’antenne de Sud Radio, où il a annoncé le fameux recours. Claude Guéant avait jugé de son côté «l’auto-désignation» de la troïka à l’UMP «irrégulière.»
AUDIO. David-Xavier Weiss : «Un recours contre le triumvirat de l’UMP va être déposé»
Cette faille juridique avait déjà été envisagée par le triumvirat. C’est pour cette raison que leur intronisation à la tête de l’UMP doit être entérinée par un vote lors du prochain bureau politique le 10 juin, en présence d’Anne Levade, présidente de la Haute Autorité du parti, à la demande de Luc Chatel.
Sur Twitter Luc Chatel, a indiqué qu’à ce moment-là sera trouvée «la solution juridique de sortie de crise politique.» En attendant, il appelle «à l’apaisement» au sein du parti. C’est aussi pour cette raison que la direction de l’UMP dans son ensemble doit démissionner.
En guise d’apaisement, Bernard Debré, Benoist Apparu ou encore Laurent Wauquiez ont remis de l’huile sur le feu en critiquant vertement les prises de position de Guéant et Morano. Cette guerre interne va-t-elle sonner le glas de la solution transitoire, avant même qu’elle ne soit mise sur pied? En tout cas, Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux, a déjà fait savoir sur son blog ce lundi qu’il ne «participerait au groupe des trois qu’à (la condition entre autres) que la décision ne soit pas source de division.»
Sud Radio et le Lab d’Europe 1 révèlent aujourd’hui que des militants ont déposé un recours pour contester juridiquement cette solution transitoire trouvée la semaine dernière lors du bureau politique au cours duquel le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) a annoncé sa démission le 15 juin.
Un huissier doit déposer demain une «sommation interpellative» à l’attention du vice-président du parti Luc Chatel, selon le Lab qui publie le document sur son site. Ces militants, dont Nathalie Bordeau, ancienne collaboratrice de François Fillon à Matignon, ne contestent pas la solution intérimaire sur le fond, mais sur la forme. Ils estiment qu’elle « n’est pas prévue par les statuts» et qu’elle «s’apparente un putsch contre la loi» de l’UMP. Selon eux, «en cas d’empêchement, le président de l’Union est remplacé par le vice-président délégué», en l’occurrence, Luc Chatel. «Il en est de même en cas de vacance de la présidence.»
Chatel appelle à «l’apaisement»
Le même argument avait été développé par la nouvelle députée européenne Nadine Morano dimanche dans nos colonnes. «Je ne peux cautionner la sortie de crise qui s’est dessinée, tout simplement parce qu’elle n’est en rien conforme à nos statuts», avait-elle estimé. «C’est le vice-président, Luc Chatel, qui doit assurer l’intérim jusqu’au congrès. C’est la seule voie juridique possible.» «La solution idéale, c’est Luc Chatel jusqu’en octobre», a approuvé ce lundi le secrétaire national de l’UMP David Xavier Weiss sur l’antenne de Sud Radio, où il a annoncé le fameux recours. Claude Guéant avait jugé de son côté «l’auto-désignation» de la troïka à l’UMP «irrégulière.»
AUDIO. David-Xavier Weiss : «Un recours contre le triumvirat de l’UMP va être déposé»
Cette faille juridique avait déjà été envisagée par le triumvirat. C’est pour cette raison que leur intronisation à la tête de l’UMP doit être entérinée par un vote lors du prochain bureau politique le 10 juin, en présence d’Anne Levade, présidente de la Haute Autorité du parti, à la demande de Luc Chatel.
Sur Twitter Luc Chatel, a indiqué qu’à ce moment-là sera trouvée «la solution juridique de sortie de crise politique.» En attendant, il appelle «à l’apaisement» au sein du parti. C’est aussi pour cette raison que la direction de l’UMP dans son ensemble doit démissionner.
En guise d’apaisement, Bernard Debré, Benoist Apparu ou encore Laurent Wauquiez ont remis de l’huile sur le feu en critiquant vertement les prises de position de Guéant et Morano. Cette guerre interne va-t-elle sonner le glas de la solution transitoire, avant même qu’elle ne soit mise sur pied? En tout cas, Alain Juppé, le maire UMP de Bordeaux, a déjà fait savoir sur son blog ce lundi qu’il ne «participerait au groupe des trois qu’à (la condition entre autres) que la décision ne soit pas source de division.»
Copé invite la présidente de la Haute autorité de l’UMP à s’exprimer sur les statuts
LE SCAN POLITIQUE – Le président de l’UMP a mis à
l’ordre du jour du prochain bureau politique l’audition d’Anne Levade,
afin de clarifier le débat qui agite le parti sur la légitimité du
triumvirat d’anciens premiers ministres.
Anne Levade va devoir s’exprimer. Alors que la grogne contre la
légitimité de la troïka censée remplacer Jean-François Copé à la tête du
parti s’amplifie, la présidente de la Haute autorité de l’UMP est
invitée par Jean-François Copé
au prochain bureau politique du mardi 10 juin à 18 heures. Dans un
courrier qui lui est adressé, le président du mouvement souhaite qu’elle
s’exprime sur «le respect des règles juridiques dont l’UMP s’est
dotée». Dans cette lettre, Jean-François Copé fait part de sa
«préoccupation pour le respect de la volonté des militants qui ont
approuvé à 93% lors du congrès extraordinaire les statuts, le règlement
intérieur et la charte de la primaire de l’Union».
» La lettre de Jean-François Copé à Anne Levade:
Contacté par le Scan, l’entourage du député-maire de Meaux fait savoir que l’audition d’Anne Levade lors du prochain bureau politique a été mis à l’ordre du jour par le président du mouvement, afin d’entendre son avis sur «les règles statutaires à compter de sa démission». La Haute autorité avait été mise en place avec les nouveaux statuts, en juin 2013, après le traumatisme du duel entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence du parti. Elle est chargée de veiller au bon fonctionnement du parti et au respect des statuts.
Comme l’indiquait Le Figaro, certaines voix à l’UMP ont contesté ces derniers jours la légitimité du triumvirat formé par Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon en vue d’assurer une direction de transition jusqu’au prochain congrès, à l’automne. Six militants ont notamment rendu publique une «sommation interpellative» afin de demander à Luc Chatel d’assurer la présidence du mouvement par intérim, comme le prévoient les statuts. Des responsables du parti, comme Nadine Morano, ou encore Claude Guéant, ont aussi protesté contre la régularité du trio d’anciens premiers ministres.
À date, aucune démission n’est effective, ni celle de Jean-François Copé, prévue pour le 15 juin, ni celle du reste de la direction du parti.
» La lettre de Jean-François Copé à Anne Levade:
Un triumvirat contesté
Contacté par le Scan, l’entourage du député-maire de Meaux fait savoir que l’audition d’Anne Levade lors du prochain bureau politique a été mis à l’ordre du jour par le président du mouvement, afin d’entendre son avis sur «les règles statutaires à compter de sa démission». La Haute autorité avait été mise en place avec les nouveaux statuts, en juin 2013, après le traumatisme du duel entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence du parti. Elle est chargée de veiller au bon fonctionnement du parti et au respect des statuts.
Comme l’indiquait Le Figaro, certaines voix à l’UMP ont contesté ces derniers jours la légitimité du triumvirat formé par Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon en vue d’assurer une direction de transition jusqu’au prochain congrès, à l’automne. Six militants ont notamment rendu publique une «sommation interpellative» afin de demander à Luc Chatel d’assurer la présidence du mouvement par intérim, comme le prévoient les statuts. Des responsables du parti, comme Nadine Morano, ou encore Claude Guéant, ont aussi protesté contre la régularité du trio d’anciens premiers ministres.
À date, aucune démission n’est effective, ni celle de Jean-François Copé, prévue pour le 15 juin, ni celle du reste de la direction du parti.
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