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« Vote irrecevable » 24/06/2014 à 07h43
Montpellier danse : de quel côté est le « déni de démocratie » ?
Mathilde Goupil | Rue89
Des intermittents manifestent près de l’opéra Berlioz, Corum de Montpellier (Hérault), le 22 juin 2014 (NICOLAS GAILLARD/APERCU/SIPA)
L’objet de ce blocage ? La dénonciation de la convention d’assurance chômage qui devrait être agréée sous peu par le gouvernement. Sur scène, quelques salariés intermittents du festival Montpellier danse, mais surtout des précaires, des chômeurs et des intermittents extérieurs au festival et membres du Mouvement unitaire.
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Pourquoi ce revirement de situation en quelques heures, conduisant à l’annulation de la représentation ?
Un résultat du vote « irrecevable »
Les modalités du vote et les assemblées générales ont été contestées par une minorité du personnel de Montpellier danse, et plus généralement par le Mouvement unitaire, soit des intermittents et des précaires extérieurs au festival.Ces derniers ont dénoncé un « déni de démocratie », un résultat « irrecevable », et ont donc choisi de ne pas en tenir compte en organisant le blocage de l’ouverture du festival le soir-même.
Pour justifier cette décision, ils pointent du doigt :
- l’impossibilité pour les collectifs du Mouvement unitaire d’organiser un dialogue véritable avec les salariés et la direction de Montpellier danse, dénonçant des assemblées générales mises en place au dernier moment et qui ne convoquent pas l’ensemble des salariés de Montpellier danse, dispersés entre différents sites ;
- l’ouverture au vote de tous les salariés du festival, qu’ils soient effectivement intermittents ou non (vacataires de l’accueil, étudiants stagiaires, etc.) ;
- l’exercice de pressions de la part de la direction du festival et du ministère de la Culture.
Des accusations réfutées par le festival :
- concernant la possibilité de dialogue, si les assemblées générales de ce week-end étaient réservées au personnel du festival, Montpellier danse rappelle que les intermittents et précaires extérieurs ont été conviés à une assemblée générale commune avant le début du festival ;
- par ailleurs, Montpellier Danse dément toute pression de la part du gouvernement, reconnaissant néanmoins l’existence d’un « discours » du ministère de la Culture demandant de ne pas annuler les festivals avant leur lancement.
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« La grève est notre dernier recours »
Concernant le mode de protestation choisi, Eva Loyer de la CGT-Spectacle, syndicat opposé à la convention du 22 mars, précise :« La grève est notre dernier recours, elle ne nous réjouit pas. Nous avons tout essayé depuis le début de la mobilisation en février. L’ensemble de la profession a rencontré des parlementaires de tout bord, des sociologues et des économistes.En 2003, le festival de Montpellier danse avait été le premier à être annulé, quelques jours avant celui d’Avignon.
Ensemble, nous avons élaboré des mesures qui permettent de faire des économies tout en protégeant les plus précaires. Pour satisfaire le Medef, le gouvernement refuse d’examiner ces mesures, et nous donne un sucre pour nous faire aller au panier. »
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