Si vous êtes dans le Finistère, je vous recommande ce duo harpe et violon qui se produira de manière unique vendredi à la chapelle de Kersaint, à Landunvez (voir ci-dessous).
Et j’en profite pour reparler un peu de moi (j’adore faire ce que la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest et ses complices Pascal Edouard Cyprien Luraghi de Puy-l’Evêque, Jean-Marc Donnadieu de Béziers et autres détestent que je fasse), en rappelant ma très bonne éducation, notamment dans le domaine musical :
Je rappelle aussi être pour ainsi dire « tombée de l’armoire » en début d’année 1993 lorsque j’ai appris pour la toute première fois que des complices de le criminelle Josette Brentrech du NPA de Brest me faisaient passer pour une « mythomane » depuis déjà près de quatre ans, pour avoir tout simplement indiqué à l’un d’entre eux, une femme, que je pouvais jouer du violon, en réponse à une question très précise qu’elle venait de me poser à ce sujet. Cette commerciale qui m’avait recrutée peu de temps plus tôt pour être exploitée par la société qui alors m’employait m’ayant invitée à déjeuner avec deux de mes collègues informaticiens nous avait demandé si nous pourrions participer à un groupe musical formé de salariés de cette société et nous avait bien interrogés chacun individuellement, l’un après l’autre, sur nos compétences musicales, elle voulait savoir si nous pouvions jouer d’un instrument de musique et lequel. Elle ne nous demandait pas si l’idée de participer à un tel groupe aurait pu nous plaire ou nous motiver (moi oui, peut-être, s’agissant de musique, mais pas dans n’importe quelles conditions, et je préférais de toute façon organiser mes loisirs très loin de mon employeur), elle recherchait des compétences pour former un groupe, sans autre précision sur ledit groupe. En particulier, nous ne savions pas du tout ce qu’elle voulait : rock, musique de chambre ou autre. J’ai toujours été très réticente à livrer à mes employeurs des éléments de ma vie privée (je venais d’ailleurs de voir ma période d’essai prolongée au motif très précis et unique que personne dans mon entourage professionnel ne savait rien de ma vie privée), j’étais donc un peu gênée par cette question, mais ne voyais vraiment pas de mal à y répondre sans cacher la vérité, j’avais juste un peu peur de me retrouver embarquée dans un truc dont je ne savais encore strictement rien. Or, à peine avais-je répondu qu’elle était partie dans un éclat de rire hystérique qui nous avait mis tous trois très mal à l’aise tant il en ressortait de manière évidente que cette femme était mentalement dérangée. Sur le coup, j’avais cru qu’elle se foutait de ma gueule en raison de l’image de ringardise du violon et de la musique classique dans les classes populaires sous-éduquées, mes collègues aussi, et nous étions rapidement passés à un autre sujet de conversation pour ne plus revenir à celui-là qui provoquait chez notre commerciale des réactions anormales montrant pour le moins que cette débile mentale ne savait même pas se tenir en société.
Eh bien, en définitive, ce n’était pas ça du tout. Ma réponse l’avait fait rire aux éclats, car tout le monde sait bien que les Bretons sont tous des arriérés totalement incultes ne sachant pour aucun d’entre eux jouer du moindre instrument de musique… et depuis ce temps-là, elle me disait partout non seulement débile, comme tous les Bretons (elle m’avait effectivement toujours traitée comme une débile, mais comme le sont de toute façon tous les matheux qui ont fait de « grandes études » chez la plupart des commerciaux, si bien que je ne savais jamais très bien comment me comporter avec elle et m’en tenais comme toujours en ce cas-là à la plus grande des politesses), mais également « mythomane » pour avoir donc prétendu être violoniste… et aussi helléniste environ un an plus tard auprès d’un de ses collègues commerciaux ayant de même amplement suscité ma réaction en m’interpellant avec des comparaisons très hasardeuses entre le grec et le breton, deux langues qu’il ne connaissait ni l’une ni l’autre (celui-là n’avait pas éclaté de rire après avoir entendu ma réponse, il était resté me regarder avec des yeux ronds comme des soucoupes, comme si tout d’un coup je m’étais mise à parler chinois, et avait juste fait, l’air hébété : « … grec… latin grec… » – mais oui, monsieur, j’ai bien entendu, c’est ce dont je vous parle, je connais très bien le grec ancien, je suis helléniste; fin de la conversation). Mieux encore : j’apprendrai dans la foulée qu’à Brest, ville la plus reculée de notre province d’arriérés mentaux, les gens vivaient encore dans des maisons au sol en terre battue au milieu des cochons faisant toujours office de camions poubelles comme à Paris au Moyen-Âge… et que j’avais donc été élevée parmi eux dans une de ces maisons… baignant dans la gadoue…
Mais je me souviens aussi de cette réflexion qu’elle m’avait faite elle-même une fois, révélant sa mentalité et ses préjugés : « Finalement, vous n’êtes pas si timide, vous êtes même très intelligente ».
Pour le commercial de base, « timide » ou tout simplement correct ou poli rime avec « stupide ».
Si tu respectes ton prochain et ne t’enrichis pas en le volant, voire en le vendant comme esclave à son insu, tu n’es qu’un débile mental et ne mérites que le mépris de tous ceux qui n’en sont pas et se trouvent par conséquent toujours prêts à tout pour se faire une place au soleil, ne reculant vraiment devant rien.
Et le jour où cette commerciale m’avait dit me trouver finalement « très intelligente », ce n’était pas forcément un compliment, mais plutôt un constat d’échec : mon intelligence la dérangeait, elle ne rigolait plus.
Deux ou trois ans plus tard, j’ai revu l’un de mes collègues informaticiens présents à ce déjeuner où elle nous avait demandé si nous savions jouer d’un instrument de musique. Tout comme moi, il avait depuis longtemps quitté cette société, et dans des conditions pas tellement meilleures. Lui non plus n’était pas trop stupide. De plus, contrairement à moi, il était doté d’un physique qui lui permettait de se défendre de manière très efficace contre divers escrocs. Il m’a raconté comment il avait procédé pour obtenir de notre ancien employeur commun le règlement de son solde de tout compte : après plusieurs mois de demandes infructueuses, il s’était résolu à aller le trouver dans son bureau de PDG pour en exiger qu’il lui signât immédiatement son chèque, faute de quoi il allait tout casser; joignant le geste à la parole, il se saisissait de la lampe de bureau qu’il jetait au sol, et répétait : « Tant que je n’aurai pas mon chèque, je continue. » Puis il mettait la main sur le téléphone. Notre ancien employeur s’écriait alors : « Non, pas le téléphone ! » Puis il sortait son carnet de chèques et le problème était définitivement réglé. MDR !!! J’aurais tenté la même chose, j’aurais encore fait rire, j’aurais même pu me retrouver à Sainte-Anne ou dans un poste de police quelconque, et en tous les cas, n’aurais jamais obtenu ce que je demandais.
Cet ancien collègue dont la mère ne parlait pas français venait de Seine-Saint-Denis et qualifiait à juste titre nos anciens employeurs communs de « ploucs », de « minables », etc, etc…
Etant eux-mêmes des affairistes d’origine étrangère sans grande instruction ni éducation, ils recrutaient de préférence de jeunes informaticiens issus de la province ou de banlieues défavorisées en pensant qu’ils pourraient leur imposer n’importe quoi plus facilement et tombaient de temps en temps sur un os.
J’imagine que leurs complices de Brest, notamment la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest, ont bien dû sauter de joie au plafond le jour où ils ont su que ces commerciaux me disaient « mythomane », et surtout pourquoi, eux qui me haïssaient déjà depuis tellement d’années, précisément pour cette excellente éducation qu’ils connaissaient bien et m’avaient toujours enviée.
Je rappelle ici à leur attention, d’une part, que contrairement à ce qu’ils prétendent, et qui m’avait été rapporté par quelques collègues harceleurs en relation avec eux dès l’année 1994, elle n’a jamais coûté une fortune, les cours dispensés par l’Ecole Nationale de Musique de Brest étant quasiment gratuits pour ceux qui peuvent les suivre sans aucun problème (les autres n’étant pas gardés dans cette école publique doivent recourir aux cours privés payants s’ils veulent poursuivre leurs études musicales), et d’autre part, que la musique est chez nous une tradition familiale, peut-être depuis notre ancêtre luthier du XVIIIème siècle, et plus probablement depuis la nuit des temps.
Je retrouve ainsi dans la parentèle de mes ascendants deux célèbres musicologues du XIVème siècle, Philippe de Vitry et Johannes de Muris (voir ci-dessous), des descendants de ces deux familles s’étant de nouveaux alliés bien plus tard pour former l’une de nos branches familiales.
Eh oui, comme mon nom breton ne l’indique pas, j’ai en fait de très nombreux ancêtres parisiens, mais de tous temps, la capitale a aussi toujours compté un grand nombre de Bretons venus s’y installer de manière temporaire ou définitive, sans qu’ils y soient toujours décriés comme des débiles ou des arriérés mentaux, bien au contraire.
Rappelons pour l’exemple que c’est la Reine de France Anne de Bretagne, connue pour sa très grande culture, qui a introduit dans ce pays la Renaissance italienne, et non son gendre François 1er, un rustre que par ailleurs elle n’appréciait pas et dont elle ne voulait pas comme mari pour sa fille Claude de France.
Landunvez. Un duo harpe et violon à la chapelle de Kersaint
Depuis le début de l’été Tiphaine Escarguel enchaîne les concerts dans le Léon. Dans des chapelles mais aussi dans les bois, sur les dunes ou la plage.
Il y a quelques jours, la harpiste originaire d’Argenton avait fait le choix de jouer sur celle de Penfoul. Le 31 juillet, jusqu’au dernier moment elle a bien cru devoir tout annuler, à cause du mauvais temps. « Mais ne dit-on pas qu’avec la marée tout change », lance-t-elle en riant. À 19 h, les nuages s’en étant allés et elle a pu jouer pour près de 80 auditeurs ravis.
Après un second rendez-vous réussi vendredi 12 août, cette fois près de la cabane des douaniers à Argenton, elle se produira une dernière fois à la chapelle de Kersaint. Pour ce concert, elle sera accompagnée par son amie, la violoniste chinoise Ruixian Liu. Pour cette soirée en duo, elles ont choisi un répertoire de compositions personnelles, comme de musiques traditionnelles allant de l’Amérique du Sud à l’Europe de l’est.
Vendredi 19 août, à 20 h 30 à la chapelle de Kersaint. Entrée libre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_de_Vitry
Philippe de Vitry
Pour les articles homonymes, voir Vitry.
Évêque diocésain Diocèse de Meaux |
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3 janvier 1351 – 9 juin 1361 | |
Évêque catholique |
Naissance |
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Décès |
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Activités |
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Religion |
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Mouvement | |
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Genre artistique |
Ars nova musicae (d)
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Philippe de Vitry, né dans une ville nommée Vitry (il pourrait s’agir de Vitry-en-Artois dans le Pas-de-Calais ou de Vitry-en-Perthois en Champagne) le 31 octobre 12911 et mort à Meaux le 9 juin 1361, est évêque de Meaux, compositeur et théoricien français de la période médiévale. Il est l’auteur présumé du traité fièrement intitulé Ars nova (« L’art nouveau ») publié vers 1320.
Considéré par ses contemporains comme un esprit brillant, loué pour ses connaissances en mathématiques, philosophie, poésie, rhétorique et musique, il est une figure emblématique du Moyen Âge. Seule une partie de ses compositions musicales — quelques motets et chansons — et de ses traités de musique nous sont parvenus. Sa musique se démarque de celle de Pérotin (v. 1160 – v. 1230), et son influence, qui perdure plus d’un siècle après son décès, se reconnaît, par exemple, dans les œuvres de Guillaume de Machaut ou de Guillaume Dufay.
Biographie
Ses origines et son enfance sont peu connues. Jean de Murs, qui le connaissait, parle de lui comme magister, ce qui laisse penser qu’il a été maître-ès-arts au Collège de Navarre. Archidiacre de Brie, chanoine (à Saint-Martin de Clermont, Cambrai, Verdun…) richement prébendé par Jean XXII, il entre au service de Louis Ier de Bourbon, comte de Clermont, au plus tard en 1321, puis au service des rois de France comme secrétaire de Charles IV. Maître des requêtes au Parlement (1340) puis maître des requêtes de l’hôtel du duc Jean de Normandie, le futur Jean le Bon (1346), il effectue une mission diplomatique pour le roi auprès du pape en Avignon en 1350. Il est nommé évêque de Meaux en 1351, charge qu’il conserve jusqu’à sa mort. Il est l’un des généraux réformateurs aux États généraux de 1357.
En plus de ses fonctions importantes dans l’administration royale, Philippe de Vitry est très estimé de ses contemporains qui le considèrent comme un grand érudit et un intellectuel, un homme de lettres et un musicien reconnu. Il est en relation avec les grands intellectuels de son temps, notamment Pierre Bersuire, Nicole Oresme et Pétrarque. Ce dernier, dans une lettre qu’il lui a adressé en 1351, parle de lui comme « un poète unique ». Leo Hebraeus le proclame « le plus grand maître de la science musicale ». L’auteur des Règles de la seconde rhétorique (ouvrage anonyme) dit de Vitry qu’il « a inventé le style des motets, ballades, lais et rondeaux simples », une position également attestée par le témoignage de Gace de La Bigne (« Philippe de Vitry qui a élaboré des motets mieux que quiconque »). Gilles Le Muisit dans ses Méditations (1350), le considère avec Guillaume de Machaut comme le plus grand des musiciens vivants.
Son rayonnement dépasse largement le milieu français puisqu’à sa mort, Francesco Landini compose un madrigal, Si dolce non sono, où Vitry est implicitement évoqué. Ce renom est explicable par le rôle majeur qu’exerce Vitry dans les domaines politique et intellectuel, mais aussi par le fait que le traité Ars nova cite explicitement ses motets comme exemples du style et des techniques de composition propres au XIVe siècle naissant. L’importance de Vitry est enfin soulignée par les deux sources principales contenant ses œuvres jusqu’à nous parvenues et les cercles auxquels ces premières sont attachées : le Roman de Fauvel associé à la Cour de France et le manuscrit d’Ivrea (recueil de pièces composées pour la Cour et la Chapelle pontificales d’Avignon).
Œuvres
En dépit de sa célébrité, peu d’œuvres de Vitry nous sont parvenues. Nous ne possédons rien de ses écrits savants et seulement quelques-uns de ses poèmes, et on ne connaît qu’un tronçon du fameux traité2 Ars nova musicæ, paru vers 1320 et dont il est l’auteur présumé, qui propose une notation musicale novatrice, utilisant des signes inconnus. Il encourage l’emploi de nouvelles règles de composition, notamment des arrangements rythmiques novateurs, ce qui permet l’émergence d’un style polyphonique moins dépendant des contraintes de l’Ars antiqua du XIIIe siècle, considéré pour cela comme le siècle classique médiéval, dans le domaine musical comme dans d’autres.
Philippe de Vitry a aussi écrit le Dit de Franc-Gontier3, qui appellera une réponse du cardinal Pierre d’Ailly: Combien est misérable la vie du tyran4. Le cycle sera clôturé par François Villon au siècle suivant avec Les Contredits de Franc Gontier5.
Les experts modernes n’ont attribué à Vitry qu’une quinzaine de motets, dont l’attribution pour certains est remise en cause aujourd’hui, tous conservés dans seulement deux manuscrits : un manuscrit savoyard de la fin du XIVe siècle, Ivrea 115, et surtout le Roman de Fauvel (Paris, Bibliothèque Nationale fr. 146) qui contient également un grand nombre de chants courtois qui sont peut-être également de la plume de Vitry.
Les motets « Adesto » et « Tribum que » ont fait chacun l’objet d’une diminution anonyme, ces pièces destinées à l’orgue nous ont été transmises par le dénommé Codex Robertsbridge6.
Motets
Source7. 2:073:00
- Orbis orbatus / Vos pastores adulteri / Fur non venit
- Aman novi probatur exitu / Heu, Fortuna subdola / Heu me tristis est anima mea
- Tribum, que non abhorruit / Quoniam secta latronum / Merito hec patimur
- Firmissime fidem teneamus / Adesto, sancta trinitas / Alleluya, Benedictus
- Garrit Gallus / In nova fert / Neuma
- Douce playsence / Garison selon nature / Neuma quinti toni
- Vos qui admiramini / Gratissima virginis species / contratenor / Gaude gloriosa
- Cum statua Nabucodonasor / Hugo, Hugo, princeps invidie / Magister invidie
- Colla jugo subdere / Bona condit / Libera me, Domine
- Tuba sacre fidei / In arboris / Virgo sum
- Impudenter circumvivi / Virtutibus laudabilis / contratenor / tenor
- Petre Clemens / Lugentium siccentur / tenor
- (?) Dantur officia / Quid scire proderit / tenor
- O canenda vulgo / Rex quem metrorum / contratenor / Rex regum8
- Floret cum van gloria / Florens vigor ulciscendo / Neuma9
Références
- Les œuvres de Philippe de Vitry, Imp. P. Regnier, Reims, 1850 – 186 pages (lecture en ligne [archive]).
- Guide de la musique du Moyen Âge, sous la direction de Françoise Ferrand, Fayard 1999, 853 pages, p. 562-568.
- Texte de présentation de Edward H. Roesner, CD Philippe de Vitry, motets & chansons par l’Ensemble Sequentia (Harmonia Mundi).
- (en) Margaret Bent et Andrew Wathey, « Vitry, Philippe de », The New Grove Dictionnary of Music and Musician, Stanley Sadie, no 26, 2001, p. 803 – 813
- les innovations proposées par ce traité musical et leurs conséquences furent contestées en vain par le pape Jean XXII
- http://www.arlima.net/mp/philippe_de_vitry.html#franc [archive]
- http://www.arlima.net/mp/pierre_dailly.html#fra [archive]
- http://www.arlima.net/eh/francois_villon.html#gon [archive]
- Keyboard Music of the 14th & 15th Centuries, ed. Willi Apel, CEKM 1, American Institute of Musicology, 1963
- Polyphonic Music of the Fourteenth Century, vol I, The Works of Philippe de Vitry, éd. Leo Schrade, L’Oiseau-Lyre, 1956
- « O Canenda Vulgo – Rex Quem Metrorum (Vitry, Philippe de) – IMSLP » [archive], sur imslp.org (consulté le 15 février 2021)
- Transcription par Ernest H. Sanders (lire en ligne [archive])
Bibliographie
- Bibliographie complète de ses œuvres (manuscrits, éditions, études) sur le site Arlima (Archives de littérature du Moyen Âge) [archive]
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- Œuvres de Philippe de Vitry : partitions libres dans l’International Music Score Library Project [archive].
- Chanter les motets de Philippe de Vitry [archive] : projet de recherche interdisciplinaire et international.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Murs
Jean de Murs
Naissance |
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Décès |
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Nom dans la langue maternelle |
Johannes de Muris
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Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
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Mouvement | |
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Genre artistique |
Jean de Murs, aussi connu sous les noms Jean des Murs, Jean des Meurs ou Johannes de Muris (vers 1290 — vers 1351-1355) est un mathématicien, astronome, théoricien de la musique de l’ars nova, et ecclésiastique français. Les formes Jean de Murs, Jean des Murs et Jean de Meurs ne se trouvent que dans des documents tardifs.
Biographie
Il est né dans le diocèse de Lisieux à la fin du XIIIe siècle, peut-être dans une famille de petite noblesse car il est apparenté à Julien des Murs, secrétaire de Charles V.
En 1317, il propose une réforme du calendrier. Il a étudié à Évreux où il était en 1318. Il y fait des observations astronomiques en mars 1319 ; puis il a enseigné à la Sorbonne avec le titre de Magister artium en 1323 et 1324, date de rédaction de son Musica speculativa secundum Boecium.
En 1326 et 1327 on le retrouve à Fontevrault et de nouveau à Évreux en 1332 et 1333, peut-être comme rector scholarum. Le 14 mai 1333, en présence de la reine de Navarre Jeanne II, il observe une éclipse et note que le phénomène a débuté dix-sept minutes plus tôt que ce que notaient les tables alfonsines.
Pendant l’hiver 1336-37 il effectue d’autres observations astronomiques à Paris et rédige un opuscule proposant de compenser l’erreur due à l’utilisation du calendrier julien : supprimer toutes les années bissextiles pendant quarante ans… Ce qui le fit mander par le pape Clément VI à Avignon en 1344, pour sa réforme du calendrier – mais les travaux partagés avec un autre parisien, Firmin de Belleval, dans leur Epistola ad dominum papam Clementem VI super reformatione antiqui Kalendarii – ne sont pas source de réforme. Il semble que les tables alfonsines qui servent de base au travail de Jean aient suscité la méfiance des astronomes contemporains. Jean et Firmin corrigèrent donc seulement le calendrier lunaire, qui sert à la détermination de la fête de Pâques.
En 1342 il est un des chanoines à Mézières-en-Brenne (Indre), où il écrivit sans doute son ouvrage principal : Quadripartitum numerorum.
Théorie de la musique
Théoricien de la musique, il publie De sonis musicis sur les proportions mathématiques en musique et Ars novæ musicæ sur les intervalles en musique publié en 13191. Il publie ensuite Musica speculativa secundum Boethium en 1323 puis Libellus cantus mesurabilii.
C’est un des précurseurs de l’unification du quadrivium et ses théories sont enseignées à la Sorbonne et dans de nombreuses universités de France et d’Allemagne. Jean de Murs applique les proportions numériques à la musique polyphonique parce qu’il croit à l’existence de relations entre les proportions numériques de la musique et celles de l’univers.
Avec Philippe de Vitry, c’est un des fondateurs de l’Ars nova en France. Il présente le système mensuraliste de l’ars nova dans Notitia Artis Musicae en 1321
Œuvres
Astronomie
- Expositio intentionis Regis Alphonsi circa tabulas eiun (Paris, BN, Ms. 7281, unique exemplaire trouvé) Emmanuel Poulle (voir paragraphe Éditions) considère qu’il peut s’agir là de notes mises bout à bout dans des circonstances diverses et à des dates variables.
- Epistola ad dominum papam Clementem VI super reformatione antiqui Kalendarii (Paris, BN, Ms. Lat. 15104, fos 50v-57v)
Il est aussi l’auteur d’une lettre à Clément VI où il prédit une catastrophe pour l’année 1357 (Paris, BN, Ms. Lat. 7443, fos 33-34v) 2
Mathématiques
Quelques opuscules assez peu originaux, touchants à l’arithmétique, la géométrie, l’algèbre ainsi que la trigonométrie.
- Canon tabule tabularum (1321) C’est une table de multiplication en numérotation sexagésimale.
- Arbor boeti de arte numerorum sumpta et ordinata (Sorbonne, 1324 – Paris, Ms. Lat. 16621, fol. 62v-64)
- De arte mensurandi (Paris, Ms. Lat. 9410, fos 1-67 3)
- Opus quadripartitum numerorum sive de mensurandi ratione (nov. 1341 – connu en cinq copies manuscrites) Les trois premiers chapitres sont consacrés à l’arithmétique pure et le dernier à l’arithmétique appliquée.
Musique
Voici le domaine où Jean des Murs a eu le plus d’influence, s’occupant de techniques relatives à la musique proportionnelle. Le musicologue Edmond de Coussemaker, lui avait attribué à tort le Speculum musice qui n’est pas de lui, mais de Jacques de Liège (on y trouve l’acrostiche Iacobus). Ce qui ramène à trois ouvrages certains et deux autres probables, outre deux courts écrits anonymes regroupés dans la section « Autres ».
- Ars nove musice ou Notitia artis musice (entre 1319-1321 – dix manuscrits connus) Il s’agit d’un manifeste en faveur de l’Ars nova, dont il est avec Philippe de Vitry le grand propagateur.
- Compendium musicæ practicæ ou Quæstiones super partes musicæ (v. 1322)4
- Musica speculativa secundum Boetium (pub. juin 1322 – cinquante manuscrits connus). Il s’agit d’un abrégé du texte de Boèce exposant les principes de l’harmonie. Il fut obligatoire dans plusieurs universités d’Europe orientale au XIVe et XVe siècles.
- Libellus cantus mensurabilis (v. 1340) Les manuscrits d’origines italiennes5 portant souvent la mention « secundum Johannem de Muris » les musicologues pensent qu’il s’agit-là d’un texte de disciples ou de notes de cours donnés par le maître.
- Ars contrapuncti 4 S’il est authentifié ce serait le seul traité du genre de Jean des Murs, bien qu’il ne soit guère original.
Autres
Pas de certitude d’attribution.
- Paris, BN, Ms. lat. 7378A, incipit : Omnes homines (v. 1320) Traité en trois livres.
- Valde honorandus est beatus Joannes / Per gramma prothoparet.
Voir aussi
Éditions
- Le « Quadripartitum numerorum » de Jean de Murs, introd. et éd. critique par Ghislaine L’Huillier, Paris, École des chartes, 1991, 661 p.
- M. Gerbert, Scriptores ecclesiastici de musica sacra, III, St. Blasien, 1784, p. 249-283, 256-258, 292-301 et 312-315 (Ars nove musice), p. 301–306 (Compendium musicæ practicæ).
- E. de Coussemaker, Scriptorium de musica medii ævi nova series, Paris, 1864–1876, III, p. 46–48 (Libellus cantus mensurabilis) et p. 56–68 (Ars contrapuncti).
- Revues
- Expositio intentionis Regis Alphosi circa tabulas eiun, commentaire par E. Poulle, dans AHDL, XLVII, 1980, p. 250–268.
Articles et chapitres sur Jean de Murs
- Roger Aubert, « Jean des Murs », dans Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, Letouzey et Ané, t. 27, p. 327 sqq., 2000.
- Eugène Déprez, « Une tentative de réforme du calendrier sous Clément VI. Jean des Murs et la chronique de Jean de Venette », dans MÉFrR, XIX, 1899, p. 131–143.
- Pierre Duhem, Le système du monde : histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic, vol. IV, Paris, 1916, p. 30–38 et 51–60 (analyse de l’Epistola ad dominum…), rééd. Hermann 1984 (OCLC 630456524).
- Emmanuel Poulle, Les astronomes parisiens au XIVe siècle et l’astronomie alphonsine, Histoire littéraire de la France, Paris, de Boccard, t. 43:1, 2005, p. 1–54.
- Thérèse Charmasson, « L’arithmétique de Roland l’Écrivain et le « Quadripartitum numerorum » de Jean des Murs », dans Revue d’histoire des sciences, XXXI, 1978, p. 173–176.
Notes et références
- Pierre-Paul Lacas, « Johannes de Muris ou Jean des Murs (1290/1295 env.-apr.1344) » [archive], sur Encyclopædia universalis
- Sur cette lettre, voyez aussi Pierre Duhem, Le système du monde, IV, p. 35-38.
- Publié par Stephen Victor, « Iohannes de Muris autograph of the De arte mensurandi », dans Isis, no 61, 1970, p. 389–395, [lire en ligne [archive]].
- Texte latin [archive]
- Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, lat. app. cl. VIII/85 (coll. 3579), fos 11r-23v. Texte latin [archive]
Articles connexes
Liens externes
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- Textes en latin de nombreux traités du XIVe siècle [archive]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_Bretagne
-
Anne de Bretagne
Pour les articles homonymes, voir Duchesse Anne et Anne de Bretagne (comédie musicale).
Anne de Bretagne est née le 25 ou 26 janvier 1477 à Nantes et morte le 9 janvier 1514 (à 36 ans) à Blois. Par ascendance, elle est duchesse de Bretagne et comtesse de Montfort (1488-1514) et d’Étampes (1512-1514).
Puis, par ses mariages, elle devient successivement reine des Romains (1490-1491) et reine de France (de 1491 à 1498, et de 1499 à 1514). Elle est également reine de Naples (1501-1503) et duchesse de Milan (1499-1500 et 1501-1512).
Son travail de régence est central dans les modalités d’annexion qui aboutissent, après sa mort, à l’union du duché de Bretagne au royaume de France en 1532.
Biographie
Éducation
Fille du duc de Bretagne François II (1435-1488) et de sa seconde épouse, la princesse de Navarre Marguerite de Foix (v. 1449-1486), Anne de Bretagne naît, selon les sourcesNote 2, le 25 ou le 26 janvier 1477 au château des ducs de Bretagne, à Nantes1. Nous ne savons rien de sa naissance, de son baptême ou de l’origine de son prénom2.
De même, on conserve peu de traces de l’éducation d’Anne de Bretagne. Il est probable qu’elle reçoive l’éducation d’une jeune noble de son temps : elle apprend à lire et à écrire en français, peut-être un peu de latin. Contrairement à ce que l’on retrouve parfois dans l’historiographie bretonne, il est peu probable qu’elle ait appris le grec ou l’hébreu3 et elle n’a jamais parlé ni compris le breton, langue à laquelle les milieux nantais où elle évolue sont étrangers4. Elle est élevée par une gouvernante, sa marraine Françoise de Dinan, comtesse de Laval5. Elle a plusieurs précepteurs, tel son maître d’hôtel, le poète de cour Jean Meschinot (de 1488 à la mort de celui-ci en 1491), qui, lors des loisirs d’Anne, va chasser au faucon avec elle. On lui aurait peut-être enseigné la danse, le chant et la musique6.
Héritière de Bretagne
En cette période, la loi successorale est imprécise, établie principalement par le premier traité de Guérande, en 1365, par Jean IV. Celle-ci prévoyait la succession de mâle en mâle dans la famille des Montfort en priorité ; puis dans celle de Penthièvre. Or, côté Montfort, il ne reste qu’Anne (puis Isabeau) et côté Blois-Penthièvre, Nicole de Penthièvre. Cette dernière meurt le 3 janvier 1480 et les Penthièvre cèdent alors à Louis XI leurs droits sur le duché de Bretagne pour 50 000 écus. Anne de Beaujeu confirme cette vente en 1485 à la mort de Jean de Brosse, mari de Nicole de Penthièvre7.
Si, par la naissance d’un frère, la princesse Anne perd la succession de Bretagne, elle doit recevoir une dot de 200 000 livres. Mais François II n’a pas d’héritier mâle, ce qui menace de replonger la Bretagne dans une crise dynastique, voire de faire passer le duché directement dans le domaine royal. François II étant en résistance contre les prétentions du roi de France, il décide de faire reconnaître héritière sa fille par les États de Bretagne, malgré le traité de Guérande. Ceci a lieu le 20 février 1486 à Rennes et accroît les oppositions au duc dans le Duché, la concurrence des prétendants au mariage avec Anne de Bretagne et mécontente l’entourage du roi de France8.
La destin d’Anne est lié à la politique menée par ses parents, qui sont souverains du duché de Bretagne. François II promet en effet sa fille à différents princes français ou étrangers afin d’obtenir des aides militaires et financières, et de renforcer sa position contre le roi de France. La perspective pour ces princes de joindre le duché à leur domaine permet ainsi à François d’entamer plusieurs négociations de mariage et de nouer à cette occasion différentes alliances secrètes qui accompagnent le projet matrimonial. Anne devient l’enjeu de ces ambitions rivales, et son père, rassuré par la signature de ces alliances, peut se permettre de refuser différents projets et contrats de mariageNote 3. Ces calculs politiques conduisent ainsi aux fiançailles d’Anne avec ces différents princes d’Europe9 :
- elle est d’abord fiancée officiellement en 1481 au prince de Galles Édouard, fils du roi Édouard IV. À la mort de son père, il est brièvement roi (en titre) sous le nom d’Édouard V et disparaît peu après (mort probablement en 1483) ;
- Henri Tudor, le futur Henri VII d’Angleterre, (1457-1485-1509), dernier représentant mâle de la branche Lancastre alors en exil en Bretagne, mais ce mariage ne l’intéresse pas ;
- Maximilien Ier (empereur des Romains), roi des Romains et archiduc d’Autriche, veuf de Marie de Bourgogne, héritière de Charles le Téméraire. Lorsque l’empereur romain germanique Frédéric III fait élire son fils Maximilien roi des Romains en 1486, des négociations de mariage sont entamées ;
- Alain d’Albret, fils de Catherine de Rohan et de Jean Ier d’Albret, époux de Françoise de Châtillon (donc héritier possible), cousin et allié de François II, qu’Anne refusera toujours d’épouser en raison du dégoût qu’il lui inspire ;
- Louis, duc d’Orléans, cousin germain du roi Charles VIII et futur roi Louis XII (1462-1498-1515), mais il est déjà marié à Jeanne de France ;
- Jean de Chalon, prince d’Orange (1443-1502), neveu de François II (petit-fils de Richard d’Étampes) et héritier présomptif du duché après Anne et Isabeau ;
- Edward Stafford, duc de Buckingham (1478-1521), Henri VII envisage son mariage avec Anne.
Le vicomte Jean II de Rohan, autre héritier présomptif, propose, avec le soutien du maréchal de Rieux, le double mariage de ses fils François et Jean avec Anne et sa sœur Isabeau, mais François II s’y oppose.
Duchesse de Bretagne
Anne, duchesse de Bretagne, promet de rembourser à ses oncle et tante le roi et la reine de Castille et d’Aragon les sommes qu’ils ont avancées pour la défense de la Bretagne contre le roi de France. Rennes, 7 septembre 1490. Charte scellée. Archives nationales.En 1488, la défaite des armées de François II à Saint-Aubin-du-Cormier, qui conclut la guerre folle, le contraint à accepter le traité du Verger, dont une clause stipule que François II ne pourra marier ses filles sans le consentement du roi de France10.
À la mort de François II, le 9 septembre 1488, quelques jours seulement après sa défaite, s’ouvre une nouvelle période de crise qui mène à une dernière guerre franco-bretonne – le duc, sur son lit de mort, ayant fait promettre à sa fille de ne jamais consentir à l’assujettissement à son voisin le royaume de France, et au roi son ennemi. Avant de mourir, François II a nommé le maréchal de Rieux tuteur de sa fille, avec pour mission de la marier11. Le roi de France réclame la tutelle d’Anne et d’Isabeau, qui lui est refusée par Jean de Rieux, si bien que Charles VIII entre officiellement en guerre contre le duché de Bretagne le 7 janvier 1489. Le parti breton s’empresse alors, le 15 février 1489, de proclamer Anne duchesse souveraine légitime de Bretagne. Le 4 janvier 1490, la duchesse publie que seront reconnus coupables du crime de lèse-majesté ceux de ses sujets qui la trahiraient et qui rallieraient le camp du roi de France12.
Épouse de Maximilien Ier, roi des Romains
Dans la cathédrale de Rennes le 19 décembre 1490, Anne épouse en premières noces et par procuration le roi des Romains, Maximilien Ier, veuf de Marie de Bourgogne. Ce faisant, elle devient reine, conformément à la politique de son père.
Ce mariage est une nouvelle provocation à l’égard du camp français, qui considère qu’il viole le traité du Verger et que la jeune épouse menace le royaume en ayant adhéré à la ligue que forment les rois d’Angleterre, d’Aragon et des Romains10. Il réintroduit un ennemi du roi de France en Bretagne, ce que leur politique a toujours tenté d’éviter aux XIVe et XVe siècles. De plus, il est conclu au mauvais moment : les alliés de la Bretagne sont occupés sur un autre front (siège de Grenade pour le roi de Castille, succession de Hongrie pour Maximilien d’Autriche), ce qui rend la procuration inopérante pendant neuf mois13.
En dépit de renforts anglais et castillans venus soutenir les troupes ducales, le printemps 1491 voit de nouveaux succès de La Trémoille (déjà vainqueur à Saint-Aubin-du-Cormier), et, se posant en héritier, Charles VIII vient assiéger Rennes, où se trouve Anne, afin qu’elle renonce à ce mariage avec l’ennemi du royaume de FranceNote 4.
Reine de France à la suite du mariage avec Charles VIII
Après deux mois de siègeNote 5, sans assistance et n’ayant plus aucun espoir de résister, la ville se rend et Charles VIII, le jour où le parti breton se rallie au roi de France, y fait son entrée le 15 novembre. Les deux parties signent le traité de Rennes, qui met fin à la quatrième campagne militaire des troupes royales en Bretagne. Anne ayant refusé toutes les propositions de mariage avec des princes français, des fiançailles avec Charles VIII auraient été célébrées à la chapelle des Jacobins de Rennes le 17 novembre 149114 – selon la tradition historique. En réalité, aucune source d’époque ne prouve que cet événement, s’il a eu lieu, s’est passé aux Jacobins15. Puis Anne de Bretagne se rend, escortée de son armée (et donc supposée libre, ce qui était important pour la légitimité du mariage et du rattachement de la Bretagne16) jusqu’à Langeais pour les noces des deux fiancés. L’Autriche combat désormais sur le terrain diplomatique (notamment devant le Saint-Siège), soutenant que la duchesse vaincue a été enlevée par le roi de France et que leur descendance est donc illégitime.
Reconstitution en cire de l’union royale de Charles VIII et Anne dans la « salle du mariage » au château de LangeaisNote 6.Le 6 décembre 1491 à l’aube, Anne épouse officiellement, dans la grande salle du château de Langeais, le roi de France Charles VIII. Ce mariage est une union personnelle entre couronnes, il est discret et conclu sans l’accord du Pape. Il n’est validé qu’après coup par le pape Innocent VIII, qui se décide, en échange de concessions appréciables, à adresser à la cour de France, le 15 février 1492, l’acte de reconnaissance de nullité antidatéNote 7 du mariage par procurationNote 8 d’Anne avec Maximilien, et la dispense concernant la parenté au quatrième degré d’Anne et de Charles par la bulle du 15 février 149217. Par le contrat de mariage, signé la veille des noces, Anne institue Charles VIII, nouveau duc de Bretagne, comme prince consort, son procureur perpétuel. Le contrat comprend une clause de donation mutuelle au dernier vivant de leurs droits sur le duché de Bretagne. En cas d’absence d’héritier mâle, il est convenu qu’elle ne pourra épouser que le successeur de Charles VIII18. La donation royale, en cas de décès de Charles VIII, n’est cependant pas recevable : les droits de la couronne de France étant inaliénables, le roi n’en est pas le propriétaire mais seulement l’administrateur. Ce contrat n’officialise pas l’annexion de la Bretagne au domaine royal19, car il s’agit d’une union personnelle, entre deux couronnes. Ce n’est pas une union réelle. À la mort de Charles VIII, il y a séparation des couronnes (clause du contrat). Anne de Bretagne redevient souveraine légitime de son duché ; dès le deuxième jour d’avril 1498, elle rétablit la chancellerie en Bretagne. Rien ne l’oblige à se marier au roi de France.
De cette union naissent six enfants, tous morts en bas âge20.
Charles VIII et Anne de Bretagne devant l’assemblée de tous les saints, miniature du Maître de la Chronique scandaleuse, vers 1493, BNF, Vélins 689.Par le mariage de 1491, Anne de Bretagne est reine de France. Son contrat de mariage précise qu’il est conclu « pour assurer la paix entre le duché de Bretagne et le royaume de France ». Il fait de Charles VIII son procureur perpétuel. Le 8 février 1492, Anne est sacrée et couronnée reine de France à Saint-Denis. Elle est la première reine couronnée dans cette basiliqueNote 9 et sacrée, « oincte, chef et poitrine », par André d’Espinay, archevêque de Bordeaux21. Son époux lui interdit de porter le titre de duchesse de Bretagne22. Gabriel Miron sera chancelier de la reine et premier médecin.
Elle passe beaucoup de temps en grossesses (avec un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Lors des guerres d’Italie, la régence est attribuée à Anne de Beaujeu, qui a déjà tenu ce rôle de 1483 à 1491. Anne de Bretagne est encore jeune et sa belle-sœur la suspecte23. Elle n’a qu’un rôle réduit en France comme en Bretagne et doit parfois accepter d’être séparée de ses enfants en bas-âge. Anne vit essentiellement dans les châteaux royaux d’Amboise, de Loches et du Plessis, ou dans les villes de Lyon, Grenoble ou Moulins (lorsque le roi est en Italie). À Amboise, Charles VIII fait faire des travaux, tandis qu’elle réside à côté, au Clos Lucé, où le roi lui fait construire une chapelle24.
Elle devient reine de Naples et de Jérusalem après la conquête de Naples par Charles VIII.
Duchesse de Bretagne et épouse de Louis XII, roi de France
Second couronnement d’Anne de Bretagne en 1504 à Saint-Denis, Waddesdon Manor, Ms.22.Dès la mort de Charles VIII, héritière légitime des droits des ducs de Bretagne sur le duché de Bretagne, elle reprend la tête de l’administration du duché de Bretagne (clause du contrat). Elle fait acte de souveraineté en tant que chef d’État du duché par les nombreux actes qu’elle adopte : elle restaure notamment la chancellerie de Bretagne au profit du fidèle Philippe de Montauban, nomme lieutenant général de Bretagne son héritier Jean de Chalon, convoque les états de Bretagne, émet une monnaie à son nom (une monnaie d’or à son effigieNote 10)25,26. Elle nomme aussi responsable du château de Brest son écuyer Gilles de Texue.
Parmi ses poètes de cour, il faut mentionner l’humaniste Fauste Andrelin de Forlì, le chroniqueur Jean Lemaire de Belges et le rhétoriqueur français Jean Marot27. Elle prend également à son service les musiciens les plus célèbres de son temps : Johannes Ockeghem, Antoine de Févin, Loyset Compère, Jean Mouton28. Anne de Bretagne est sans aucun doute la première reine de France à apparaître comme une mécène29 recherchée par les artistes et auteurs de son époque30.
Médaille d’Anne de Bretagne réalisée pour son passage à Lyon en 1499.Trois jours après la mort de son époux, le principe du mariage avec Louis XII est acquis31, à la condition que Louis obtienne la reconnaissance de nullité de son mariage avant un an. Elle retourne pour la première fois en Bretagne en octobre 1498, après avoir échangé une promesse de mariage avec Louis XII, à Étampes, le 19 août, quelques jours après le début du procès en reconnaissance de nullité de l’union entre Louis XII et Jeanne de France32.
Un contrat de mariage qui rend sa souveraineté au duché de Bretagne
Le contrat de son troisième mariage, en 1499, est conclu dans des conditions radicalement différentes de celles du second. À l’enfant vaincue a succédé une jeune reine douairière et duchesse souveraine de l’État breton désormais incontestée, en face de qui l’époux est un ancien allié, ami et prétendant. Contrairement aux dispositions du contrat de mariage avec Charles VIII, le nouveau lui reconnaît l’intégralité des droits sur la Bretagne33 comme seule héritière du duché et le titre de duchesse de Bretagne. Anne de Bretagne, souveraine du duché, et Louis XII souverain pour le royaume de France signent le contrat de mariage de la reine qui est une union personnelle entre les deux couronnes, ducale et royale, par la rédaction de deux actes, — deux lettres ; une, publiée le 7, pour le mariage, cinq clauses, et l’autre, publiée le 19 janvier 1499, traite des généralités du duché comprenant treize clauses34 —, Traité de Nantes35 du 1er janvier 1499, avec le roi Louis XII36,37
Ce n’est pas une union réelle des territoires au point de vue juridique et du droit des gens. Ces actes définissent le statut légal de la Bretagne : « L’Acte authentique qui réglait le droit public de la province [de Bretagne] était encore le contrat de mariage de la reine Anne avec Louis XII. Or cet Acte assurait l’indépendance du Duché, car il stipulait formellement que la Reine en conservait personnellement la propriété, et que celle-ci passerait non pas à l’héritier du trône [de France], mais au second fils [ou fille] qui naîtrait du mariage… la pleine propriété revenant aux héritiers naturels de la reine. »38 à la mort des 2 souverains.
Le contrat33 affirme aussi clairement que le duché de Bretagne reviendra au deuxième enfant, mâle ou femelle « et s’il avenoit que d’eux deux en ledit mariage n’issist ou vinst qu’un seul enfant masle, que cy-après issent ou vinssent deux ou plusieurs enfans masles ou filles, audit cas, ils succéderont pareillement audit duché, comme dit est »39,40 – clause qui ne sera pas respectée par la suite. Renée sera déshéritée au profit de son aînée, Claude de France, et surtout du mari de cette dernière, François Ier. Pour le moment, le pouvoir régalien en Bretagne est exercé par Louis XII, en tant que duc par mariage (jure uxoris), prince consort uniquement usufruitier, quoique les décisions soient prises au nom de la duchesse. Anne vit à Blois, où la présence de la duchesse de Bretagne est partout signée. Elle fait édifier le tombeau de ses parents en la cathédrale de Nantes (où son cœur reviendra également, selon ses dernières volontés) avec les symboles des 4 vertus (prudence, force, tempérance justice) qu’elle aura toujours essayé de porter. Tous les arts italiens seront appréciés par cette reine de plus en plus cultivée. Durant la maladie de Louis XII, elle fait un tour de la Bretagne (mais pas le Tro Breiz, contrairement à ce qui est souvent raconté3).
Leur fille Claude de France, héritière du duché, est fiancée à Charles de Luxembourg en 1501, pour faciliter la conduite de la 3e guerre d’Italie en renforçant ainsi l’alliance espagnole, et pour convenir au dessein d’Anne de lui faire épouser le petit-fils de son premier mari Maximilien d’Autriche. Ce contrat de mariage est signé le 10 août 1501 à Lyon par François de Busleyden, archevêque de Besançon, Guillaume de Croÿ, Nicolas de Rutter et Pierre Lesseman, les ambassadeurs du roi Philippe Ier le Beau le Beau, père de Charles de Luxembourg. Les fiançailles sont annulées quand le risque d’encerclement plus complet du royaume peut être évité par l’absence d’un dauphin, à qui le contrat de mariage de Louis et Anne aurait interdit d’hériter de la Bretagne. C’est désormais au futur François Ier que sa fille est fiancée. Anne refusera jusqu’au bout ce mariage, qui aura lieu quatre mois après sa mort, et tentera de revenir à l’alliance matrimoniale avec le futur Charles Quint. C’est à ce moment que, mécontente de cette alliance, elle commence son « tour de Bretagne », visitant bien des lieux qu’elle n’avait jamais pu fréquenter enfant. Officiellement, il s’agit d’un pèlerinage aux sanctuaires bretons (elle se rend notamment à Saint-Jean-du-Doigt et à Locronan41), mais, en réalité, il correspond à un voyage politique et à un acte d’indépendance qui vise à affirmer sa souveraineté sur ce duché. De juin à septembre 1505, ses vassaux la reçoivent fastueusement. Elle en profite pour s’assurer de la bonne collecte des impôts et pour se faire connaître du peuple à l’occasion de festivités, de pèlerinages et d’entrées triomphales dans les villes du duché42.
Une souveraine cultivée et mécène
La reine possédait sa propre bibliothèque contenant une cinquantaine d’ouvrages sur la religion, la morale ou l’histoire43. On y trouve notamment des livres d’heures : les Grandes Heures (commande à Jean Bourdichon), les Petites Heures, les Très Petites Heures, les Heures (inachevées), la Vie de sainte Anne, les Vies des femmes célèbres de son confesseur Antoine Dufour, le Dialogue de vertu militaire et de jeunesse française44. Un Livre d’heures d’Anne de Bretagne, illuminé par Jean Poyer, est commandé par Anne pour Charles-Orland45.
Une partie venait de ses parents. Elle en a commandé elle-même plusieurs et quelques-uns lui ont été offerts. Enfin, ses deux maris possédaient aussi de nombreux ouvrages (environ un millier sont ramenés à la suite de la première guerre d’Italie).
- Différentes miniatures de dédicace de livres commandés par Anne de Bretagne
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L’éditeur Antoine Vérard donnant son ouvrage Le Trésor de l’Âme à Anne de Bretagne, BNF, Vélins350 f6r.
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Anne de Bretagne recevant de son confesseur Antoine Dufour le manuscrit des Vies des femmes célèbres.
- Des miniatures qui montrent le travail diplomatique et politique d’Année de Bretagne, par l’écriture de lettres
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Mort et sépulture
Exposition du corps d’Anne de Bretagne dans la grande salle du château de Blois, par le Maître des Entrées parisiennes, Commémoration de la mort d’Anne de Bretagne de Pierre Choque, 1514, Bibliothèque de Rennes, Ms.332.Usée par les nombreuses maternités et les fausses couches, atteinte de la gravelle, elle meurt le 9 janvier 1514 vers six heures du matin au château de Blois, après avoir dicté par testament la partition de son corps (dilaceratio corporis, « division du corps » en cœur, entrailles et ossements) avec des sépultures multiples, privilège de la dynastie capétienne. Elle permet ainsi la multiplication des cérémonies (funérailles du corps, la plus importante, et funérailles du cœur) et des lieux (tombeaux de corps et de cœur)46.
La reine Anne de Bretagne est inhumée dans la nécropole royale de la basilique de Saint-Denis. Ses funérailles sont d’une ampleur exceptionnelle : elles durent quarante jours et inspirent toutes les funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle. À cette occasion, le héraut d’armes de Bretagne Pierre Choque prononce pour la première fois le cri funèbre : « La reine est morte ! la reine est morte ! la reine est morte ! »47.
Selon sa volonté, son cœur a été placé dans un cardiotaphe en or rehaussé d’émail, cette boîte en or étant enfermée dans une autre boîte en plomb puis une autre en fer. L’ensemble est transporté à Nantes en grande pompe pour être déposé, le 19 mars 1514, en la chapelle des Carmes. S’y trouve le tombeau de François II de Bretagne, qu’elle a fait réaliser pour ses parents, son cœur est placé à la tête du tombeau. Saisi durant la Révolution, l’écrin est transféré à la Monnaie de Paris, où il manque de peu d’être fondu48.
Après sa mort en 1514, Louis XII n’est qu’usufruitier du Duché de Bretagne. Il n’en est pas propriétaire, et la mort de Louis XII mettra fin à l’union personnelle en janvier 1515 (clause du Traité de Nantes de 1499).
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Écrin en or du cœur d’Anne, musée Dobrée, Nantes. La tache sombre est due au transfert du fer et du plomb des boîtes métalliques qui le contenaient49.
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Tombeau de Louis XII et d’Anne de Bretagne à la basilique de Saint-Denis.
Le mausolée à double étage de Louis XII et d’Anne de Bretagne, sculpté en marbre de Carrare, est installé dans la basilique de Saint-Denis en 1830. Le dais à arcades, les bas-reliefs du socle sarcophage illustrant les victoires de Louis XII (bataille d’Agnadel, entrée triomphale à Milan), les statues des douze apôtres et des quatre vertus cardinales sont l’œuvre des frères Juste, sculpteurs italiens qui en ont reçu la commande en 1515. Les transis (dont le réalisme a poussé à faire figurer sur leur abdomen l’ouverture recousue pratiquée lors de leur éviscération50) et les orants devant un prie-Dieu couronnant la plate-forme sont attribués à Guillaume Regnault51. Ce tombeau est profané pendant la Révolution, le 18 octobre 1793, leurs corps étant jetés dans une fosse commune. Alexandre Lenoir sauve en grande partie le monument qui est restauré et conservé dans le musée des monuments français en 1795 avant d’être restitué à la basilique royale sous la Seconde Restauration52.
Généalogie
Ascendance
Jean IV
(1339-1345-1399)Jeanne de Navarre
(1370-1437)Richard (1395-1438)
Comte d’ÉtampesMarguerite d’Orléans Gaston IV de Foix-Béarn Éléonore de Navarre Marguerite de Bretagne
(1443-1469)François II
(1433-1458-1488)Marguerite de Foix
(-1486)Jean de Chalon
(1443-1502)Anne de Bretagne
(1477-1514)Isabeau de Bretagne
(1478-1490)[afficher]Ascendance d’Anne de BretagneDescendance
Tombeau de Charles-Orland et Charles, à la cathédrale Saint-Gatien de Tours.De son mariage avec Charles VIII elle eut de nombreuses fausses couches et six enfants, tous morts en bas âge :
- Charles-Orland de France (1492 – 1495), mort de la rougeole à 3 ans ;
- François (Courcelles, août 1493 – idem), né à deux mois de son terme, inhumé en l’église Notre-Dame de Cléry ;
- N, fille mort-née (printemps 1495) ;
- Charles de France (1496) ;
- François de France (1497 – 1498) ;
- Anne (20 mars 1498).
De son mariage avec Louis XII sont issus :
- Claude de France (1499-1524), duchesse de Bretagne, et reine de France (1515-1524) par son mariage en 1514 avec François Ier, roi de France
- Fils mort-nés en 1500
- François (janvier 1503)
- fausses-couches entre 1505 et 1509 ;
- Renée de France (1510-1574), dame de Montargis, duchesse de Chartres (1528-?), mariée en 1528 avec Hercule II d’Este (1508-1559), duc de Ferrare, de Modène et de Reggio. De tous ses descendants, Renée est celle qui survivra le plus longtemps.53
- Fils, mort le 21 janvier 1512, qui n’aura vécu que quelques jours.
Par Claude de France, dont la fille aînée Marguerite a épousé le duc de Savoie, Anne de Bretagne est l’ancêtre de Victor-Emmanuel de Savoie, actuel prétendant au trône d’Italie. Par son petit-fils Henri II, Anne est aussi l’ancêtre de Charles de Habsbourg-Lorraine, actuel prétendant au trône d’Autriche-Hongrie.
Par Anne d’Este, fille aînée de Renée de France, Anne de Bretagne eut également descendance, notamment dans la maison de Guise et celle de Savoie-Nemours.
Le premier descendant d’Anne de Bretagne par succession cognatique est le chef de la Maison Royale de Bavière, François de Bavière.
Ses emblèmes et devises
Clef de voûte de la cathédrale de NantesBlason d’Anne de Bretagne, les armes de son époux royal (fleurs de lys) à senestre, celles de son père (queues d’hermine) à dextre.Anne avait hérité de ses prédécesseurs les emblèmes dynastiques bretons : hermine passante (de Jean IV), d’hermine plain (de Jean III), cordelière (de François II). Veuve de Charles VIII, elle s’inspire de cette figure paternelle pour créer en 1498 l’ordre de la Cordelière54.
Lettres couronnées L A de Louis XII et d’Anne avec leurs armes d’alliance entourées du collier de Saint-Michel et de la cordelière sur le fronton de la porte d’entrée de la chapelle du château de Blois.Elle fit usage aussi de son chiffre, la lettre A couronnée, de la devise Non mudera (« je ne changerai pas »), et d’une forme particulière de la cordelière paternelle, nouée en 8. Ses emblèmes furent joints, dans la décoration de ses châteaux et manuscrits, avec ceux de ses maris : l’épée enflammée pour Charles VIII et le porc-épic pour Louis XII. Elle avait également comme devise Potius mori quam foedari : « Plutôt mourir que déshonorer », ou « Plutôt la mort que la souillure » (en breton : « Kentoc’h mervel eget bezañ saotret »). Cette devise a été utilisée par les ducs de Bretagne dès avant Jean IV.
On retrouve son blason dans de nombreux lieux où elle est passée, ou liés à ses fonctions (principalement de duchesse ou de reine) :
- le revêtement mural de la mise au tombeau à l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, par Michel Colombe, 149655 ;
- vitrail de l’église d’Ervy-le-Châtel, 151556 ;
- vitrail de l’hôtel de ville d’Étampes, 185357.
Postérité
Dernière duchesse de Bretagne et deux fois reine de France, Anne de Bretagne est, avec saint Yves, un des personnages historiques les plus populaires de Bretagne.
En 2014, pour le 500e anniversaire de sa mort, plus d’une quarantaine d’événements sont organisés dans les cinq départements bretons58.
La noblesse bretonne, voulant préserver ses privilèges comme ses prérogatives, s’évertue à prouver par l’intermédiaire de l’historiographie régionale que sa dernière duchesse a résisté à cette annexionNote 11. Anne de Bretagne reste depuis lors dans la mémoire bretonne un personnage soucieux de défendre le duché face à l’appétit de la France. Parallèlement, elle est élevée dans la mémoire nationale comme un symbole de paix et de concorde dans le royaume dont elle a été sacrée la mère59.
Le destin posthume d’Anne de Bretagne est composé d’images déformées par son histoire façonnée par les calculs politiques et les jeux de propagande. D’où la nécessité de séparer l’historiographie objective d’Anne de Bretagne de l’imaginaire collectif qui fait régulièrement appel à cette référence culturelle dans des supports publicitaires, des spectacles et manifestations folkloriques, et de dépasser la vision antagoniste de certains historiens qui poursuivent, avec ce personnage, une mythification de son histoire, et une historiographie nationale voulant forger le mythe d’une nation française une et indivisible60.
Représentations
Statue d’Anne de Bretagne dans la série Reines de France et Femmes illustres du jardin du Luxembourg à Paris (XIXe siècle).Jean Boucher, L’Union de la Bretagne et de la France (1911). Monument représentant la duchesse Anne et le roi Charles VIII. Situé dans la niche centrale de la façade de l’hôtel de ville de Rennes depuis 1911, il fut détruit par des séparatistes bretons lors de l’attentat du 7 août 1932 à Rennes.Article détaillé : Représentations d’Anne de Bretagne.De son vivant, les propagandes royales de Charles VIII puis de Louis XII ont présenté Anne de Bretagne en reine parfaite, symbole de l’union et de la paix entre le royaume de France et le duché de Bretagne (tradition populaire de la « bonne duchesse »). L’Autriche de Maximilien, évincée du mariage, a porté un autre regard sur ces événements. Au cours des siècles, les historiens et l’imaginaire populaire ont présenté une Anne de Bretagne parfois différente, lui attribuant des actes ou des caractéristiques physiques et psychologiques qui ne sont pas nécessairement attestés par des éléments historiques.
Après sa mort, elle tombe progressivement dans l’oubli dans l’historiographie nationale jusqu’au milieu du XIXe siècle, à la différence de l’historiographie bretonne. La noblesse bretonne commande une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d’Argentré, qui fonde une historiographie régionale faisant d’Anne de Bretagne la femme qui a conservé l’autonomie du duché malgré ses mariages avec deux rois de France. Si cette historiographie bretonne de propagande ne peut nier l’inaction de la reine pendant le règne de Charles VIII, elle amplifie l’emprise de la reine sur Louis XII19. Les celtomanes puis les régionalistes bretons cherchent, dès la fondation en 1843 de l’Association bretonne, un personnage capable d’incarner leur idéal de renouveau agraire et régional, tout en manifestant leur attachement à la nation française61. Leur choix se porte sur la figure mythique et folklorique de la duchesse Anne, qui est progressivement dotée, dans les histoires de Bretagne, du costume breton et qui la présentent comme une Bretonne proche du peuple (d’où la légende de la « duchesse en sabots »)62,63.
Plusieurs mythes entourent désormais Anne de Bretagne : celui d’une femme contrainte à un mariage forcé avec Charles VIII ; celui d’une duchesse bretonne attachée à l’indépendance et au bonheur de son duché ou, au contraire, d’une reine symbole de l’union et de la paix entre la Bretagne et la France60.
Présente après la guerre franco-allemande de 1870 dans les revendications régionalistes, la figure de la duchesse Anne est également récupérée par la propagande de la Troisième République (France) qui reprend la tradition antique et aristocratique du culte des grands personnages. Enjeu mémoriel et politique, elle incarne pour ces derniers la soumission de le Bretagne à la couronne de France puis aux intérêts français de la République64. Au XXe siècle, elle nourrit l’inspiration de l’iconographie touristique pour promouvoir la patrimoine breton et s’accompagne d’une appropriation identitaire à des fins commerciales65.
Cette figure hautement symbolique explique la parution, depuis 200 ans, d’une cinquantaine de livres à son sujet qui n’ont pas fini d’en donner une vision contrastée, entre un Georges Minois qui la présente comme une personne « bornée, mesquine et vindicative » et un Philippe Tourault qui en fait une « personnalité tout à fait riche et positive, ardemment attachée à son pays et à son peuple »66.
Littérature
- Louis Ferrier de La Martinière, Anne de Bretagne, reine de France, tragédie par le sieur Ferrier, Paris, Jean Ribou, 1679, 72 p. (BNF 30431149, lire en ligne [archive]).
- Pierre de Lesconvel, Le prince de Longueville et Anne de Bretagne, nouvelles historiques, Paris, J. Guignard, 1697, 268 p. (BNF 30801985, lire en ligne [archive]).
- Anne de Rochechouart de Mortemart, Poèmes de la duchesse Anne, La Poétique, 1911.
Télévision
- Borgia (série TV), interprétée par Héléna Soubeyrand (saison 2, épisodes 7 et 8).
- Isabel (série TV), interprétée par Marta Belmonte.
- Émission Secrets d’histoire intitulée Anne de Bretagne, deux fois reine, documentaire présenté par Stéphane Bern, et réalisé par David Jankowski et Vanessa Pontet67,68.
Théâtre
- Je ne t’oublierai jamais, comédie romanesque sur la rencontre d’Anne de Bretagne et Hervé de Portzmoguer, dit Le Primauguet, pièce de Bruno Tanguy.
Musique
- Requiem d’Anne de Bretagne, messe composé par Antoine de Févin.
- La lingua profetica del Taumaturgo di Paola de Giacomo Antonio Perti, 1700Note 12.
- Gilles Servat évoque sa vie dans la chanson Koc’h ki gwenn ha koc’h ki du.
- Anne de Bretagne, un opéra breton avec en rôle-titre Agnès Bove.
- Si mort a mors, poème anonyme datant de ses funérailles, et repris par Tri Yann. D’autres chansons du répertoire du groupe font référence à la duchesse, notamment l’instrumental Anne de Bretagne de l’album Portraits en 1995.
- Anne de Bretagne, opéra folk-rock de l’auteur-compositeur nantais Alan Simon, dont les deux premières représentations ont eu lieu les 29 et 30 juin 2009 au château des ducs de Bretagne, à Nantes. Cécile Corbel y interprète le rôle d’Anne de Bretagne69.
- Dans la chanson C’est un pays, Soldat Louis évoque « une duchesse encore enfant qui s’est fait mettre d’une manière royale ».
- Le groupe Stetrice l’évoque en chantant « Mais ici honte à qui délaisse la volonté de la duchesse » dans sa chanson Naoned e Breizh, de l’album homonyme en 2011.
- Un festival Anne de Bretagne itinérant a lieu chaque année dans une ville de Loire-Atlantique depuis 1995, par exemple en 2016 à Châteaubriant70.
Bâtiments
Sites historiques
L’église Saint-Pierre de Montfort-l’Amaury. Reconstruite, en lieu et place d’une église médiévale du XIe siècle, à la demande d’Anne de Bretagne.La tour Anne-de-Bretagne à Montfort-l’Amaury.- Le château des ducs de Bretagne, à Nantes est conçu comme une forteresse dans le contexte de la lutte pour l’indépendance du duché de Bretagne. Le système défensif du château est composé de sept tours reliées par des courtines et un chemin de ronde. Depuis le début des années 1990, la ville de Nantes a mis en œuvre un programme de restauration et d’aménagement de grande envergure pour mettre en valeur ce site patrimonial en plein centre-ville, emblématique de l’histoire de Nantes et de la Bretagne. L’édifice restauré accueille le musée d’histoire de Nantes installé dans 32 salles.
- Le manoir de la vicomté, dit « Le Bailliage » à Montreuil-l’Argillé (Eure) datant du XVe siècle est, depuis 1949 inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques71. Le manoir aurait été un pavillon de chasse, propriété d’Anne de Bretagne et de Louis XII[réf. nécessaire].
- La tour Anne-de-Bretagne, tour du XVe siècle, construite à Montfort-l’Amaury (Yvelines), classée monument historique en 186272.
- L’église Saint-Pierre de Montfort-l’Amaury (Yvelines) : église des XVe et XVIe siècles, d’une taille impressionnante et rare pour une petite cité, construite par la volonté d’Anne de Bretagne en lieu et place d’une église médiévale du XIe siècle.
- Les Bains de la Reine dénommés aussi pavillon d’Anne de Bretagne, à Blois, classé aux monuments historiques73.
Autres sites
Nombre de noms de rues, lieux et bâtiments portent son nom :
- rues Anne-de-Bretagne ou duchesse-Anne un peu partout en Bretagne, mais aussi à Langeais. Boulevard de la Duchesse-Anne à Rennes ;
- place Duchesse-Anne à Nantes, ainsi qu’à Quiberon ;
- les maisons d’Anne de Bretagne, à Guingamp, Morlaix, Saint-Malo et quelques autres villes, sont supposées avoir accueilli la duchesse lors de son tour de Bretagne (et non le Tro Breizh, ce pèlerinage des sept saints de Bretagne étant confondu avec celui du Folgoët qu’elle réalise le 29 août 1505 en exécution d’un vœu si le roi guérissait, pèlerinage prolongé par le tour de la Bretagne pendant trois mois)3 ;
- lycée Anne-de-Bretagne à Locminé74 ;
- collège Anne-de-Bretagne à Rennes75, à Saint-Herblain76 ;
- écoles :
- école publique de la Duchesse Anne à Rennes,
- école publique Anne de Bretagne, à Locronan ;
- pont Anne-de-Bretagne à Nantes ;
- hôtels :
- « de la Duchesse-Anne » à Nantes, Dinan et Ouessant,
- « Anne de Bretagne » à Saint-Malo, Rennes, La Plaine-sur-Mer et Vannes ;
- maison, rue et centre commercial Anne-de-Bretagne à Lesneven, où elle séjourna quelques jours lors de son pèlerinage au Folgoët.
Hors de Bretagne :
- à Blois :
- hôtel Anne de Bretagne ;
- hôtels de la Duchesse Anne à Langeais, Lourdes, à Mount Tremper (près de Woodstock, État de New York, États-Unis) ;
- chocolaterie La Duchesse Anne à Saumur.
Objets
Liés à la vie d’Anne
Couronne en bronze doré à fleurs de lys incrustée de cabochons offerte en 1505 par la duchesse Anne de Bretagne à la frairie de Trescalan.En 1505, la reine Anne fit cadeau de trois couronnes de mariage liées, selon plusieurs traditions historiographiques concordantes, aux relations qu’elle a entretenues avec les cités de la presqu’île guérandaise60 :
- une couronne d’or à la collégiale Saint-Aubin de Guérande ;
- une couronne d’argent à la frairie de Saillé (commune de Guérande) ;
- une couronne de bronze doré à la frairie de Trescalan (ancienne paroisse de Guérande aujourd’hui sur la commune de La Turballe). Cette dernière est classée au titre des monuments historiques77,78.
On attribue à Anne de Bretagne le don du grand calice et de sa patène en argent doré présents dans le trésor de Saint-Jean-du-Doigt. Ces œuvres réalisées selon la tradition par Guillaume Floch, sont en fait plus anciennes, leur inspiration étant clairement Renaissance italienne79.
Créés ou nommés en hommage à Anne
Le Duchesse Anne est un voilier trois-mâts amarré en tant que bateau musée dans le musée portuaire de Dunkerque.
Un timbre à son effigie est édité par La Poste début 2014 pour marquer le 500e anniversaire de sa mort80.
Une rose baptisée du nom d’« Anne de Bretagne » a été obtenue en 1979 par la rosiériste française Louisette Meilland.
Nourriture et boissons
Verre à bière Duchesse Anne.- Duchesse Anne, nom d’une bière créée en Bretagne par la brasserie Lancelot en 1996.
- Étiquette de camembert dans les années 1930.
- Cuvée de vin par l’ordre des Chevaliers BretvinsNote 13 créée en 201481.
Croyances populaires
Article détaillé : Plan routier breton.Contrairement à une croyance populaire, la gratuité des routes en Bretagne n’est pas due à Anne de Bretagne, mais au Comité d’étude et de liaison des intérêts bretons (Celib), créé en 1950. Le plan routier breton proposé par le Celib dans le cadre du deuxième plan français d’aménagement du territoire est mis en place par le comité interministériel d’aménagement du territoire du 9 octobre 1968, qui valide la création d’un réseau à quatre-voies moderne, sans péages, destiné à compenser la géographie péninsulaire bretonne.
Notes et références
Notes
- En robe de soie à larges manches à parements doublés de fourrure, qui porte sur un béguin de soie blanche un chaperon noir cerclé d’un rang de joyaux. Cette coiffure évoluera en bonnet-chaperon. Source : Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 63.
- « Si Alain Bouchart, dans ses Grandes Chroniques de Bretagne met en avant la date du 25 janvier, d’autres auteurs contemporains, tel Jean de Penguern dit Dizarvoez, dans sa Généalogie de très haulte, très puissante, très excellente et très chrétienne royne de France et duchesse de Bretagne (1510), proposent le 26 janvier pour sa naissance » (cf. Collectif, Anne de Bretagne. Une histoire, un mythe, Somogy, 2007, p. 21). Le 25 janvier 1477 correspond au 15 janvier 1477 ancien style (en ancien style, l’année commençait à Pâques).
- À cette époque, les projets matrimoniaux ne se concrétisent qu’après de longs calculs politiques et d’âpres négociations, les promis n’étant parfois pas nés au moment du contrat. Ces projets peuvent donc varier au rythme des aléas politiques et beaucoup d’entre eux n’aboutissent pas. (cf. Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 17.
- Yolande Labande-Mailfert, dans Charles VIII et son milieu (1470-1498) – La jeunesse au pouvoir (1975) montre en effet que le camp royal a été long à se décider au mariage breton, qui lui faisait abandonner le mariage bourguignon Voir aussi Dominique Le Page et Michel Nassiet, L’Union de la Bretagne à la France. Morlaix : Éditions Skol Vreizh, 2003. (ISBN 2-911447-84-0).
- Le 27 octobre 1491, convoqués à Vannes par Charles VIII, les États de Bretagne conseillent à Anne d’épouser le roi de France.
- Cette reconstitution, accompagnée d’une bande-son, met en scène l’établissement du contrat de mariage qui a eu lieu dans la salle des gardes du château (scène de droite), et la cérémonie religieuse qui a eu lieu à l’étage (scène de gauche). Quinze personnages en cire et à taille réelle, réalisés par le sculpteur Daniel Druet et mis en costume par Daniel Ogier en 1987, sont présentés : Charles VIII et Anne de Bretagne (en robe de brocart d’or garnie de 160 peaux de zibeline et sur laquelle a été brodé à la hâte l’ordre de Saint-Michel), derrière à gauche Anne et Pierre de Beaujeu, à droite les évêques Louis et Georges d’Amboise, trois demoiselles d’honneur, enfin deux soldats de la garde du roi ; le chancelier de France Guillaume de Rochefort donne lecture du contrat établi par le notaire de apostolique Pierre Bourreau assis à sa droite, devant les témoins Louis d’Orléans et le prince d’Orange. Source : Geneviève-Morgane Tanguy, Les jardins secrets d’Anne de Bretagne, Fernand Lanore, 1991, p. 42.
- Sous date rétroactive du 5 décembre 1491.
- Ce mariage par procuration fut ainsi considéré comme n’ayant jamais existé grâce au droit canonique qui pouvait invalider le mariage non consommé et une cérémonie entérinée par le nombre de personnes non prévu par ce droit.
- Les reines étaient communément couronnées dans la cathédrale Notre-Dame de Reims ou la Sainte-Chapelle.
- La cadière portant sur l’avers la mention traduite du latin « Anne reine des Français par la grâce de Dieu et duchesse des Bretons » et sur le revers l’antique devise des monnaies royales « Que le nom de Dieu soit béni ».
- Afin d’asseoir ses revendications, cette noblesse commanda une nouvelle histoire du duché, Histoire de Bretagne écrite de 1580 à 1582 par Bertrand d’Argentré.
- « Cet oratorio est la seule et unique œuvre du patrimoine musical mettant en scène les personnages clés de l’histoire de l’alliance du duché de Bretagne au royaume de France : Charles VIII, la reine-duchesse Anne et Louise de Savoie, tous réunis autour du thaumaturge François de Paule », in plaquette de présentation du 29e festival de Lanvellec, octobre 2015.
- Bret vient de la « petite Brette » ou « chère Brette », surnom donné à Anne de Bretagne par Louis XII, dans l’intimité.
Références
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- Sophie Cassagnes-Brouquet, Un manuscrit d’Anne de Bretagne : les vies des femmes célèbres d’Antoine Dufour, Ouest-France, septembre 2007, 251 p. (ISBN 978-2-7373-4029-1), p. 19
Contient des extraits du manuscrit conservé au Musée départemental Dobrée à Nantes.
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- Henri Pigaillem, Anne de Bretagne. Épouse de Charles VIII et de Louis XII, Pygmalion, 2008, p. 420.
- Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 13-14.
- Didier Le Fur, Anne de Bretagne, Guénégaud, 2000, p. 14.
- Dominique Le Page, Pour en finir avec Anne de Bretagne, Archives départementales de Loire-Atlantique, 2004, p. 92.
- Jean-Jacques Monnier, Jean-Christophe Cassard, Toute l’histoire de Bretagne : des origines à la fin du XXe siècle, Skol Vreizh, 2003, p. 170.
- Yvonne Labande-Mailfert, Charles VIII et son milieu : 1470-1498, Librairie C. Klincksieck, 1975, p. 93.
- Didier Le Fur, p. 18.
- « Rennes. Le dernier mystère de la Duchesse Anne levé fin 2016 ? » [archive], sur Le Telegramme, 12 septembre 2016 (consulté le 23 juin 2020)
- Dominique Le Page et Michel Nassiet, op. cit., p. 102.
- Georges Minois, Nouvelle Histoire de la Bretagne, Fayard, 1992, p. 327.
- Dominique Le Page et Michel Nassiet, op. cit., p. 105 et suivantes.
- Didier Le Fur, « C’était Anne de Bretagne, duchesse en sabots… », L’Histoire, no 254, mai 2001, p. 64.
- Didier Feuer et Jean d’Hendecourt, Dictionnaire des Souverains de France et de leurs épouses, p. 28, Pygmalion, Paris, 2006.
- Henri Pigaillem, op. cit., p. 100.
- Dominique Le Page et Michel Nassiet, op. cit., p. 108 et suivantes.
- Georges Minois, Anne de Bretagne, p. 359
Le Boterf p. 148. - Robert de Laroche, Châteaux, parcs et jardins en vallée de la Loire, Renaissance Du Livre, 2003, p. 157.
- Philippe Tourault, Anne, reine de France et duchesse de Bretagne, p. 196[réf. incomplète].
- Gildas Salaün, « La Cadière d’Anne de Bretagne », Monnaie magazine, janvier 2018, p. 50-55 (ISSN 1626-6145)
- (en) Michael Jones, Creation of Brittany, Continuum International Publishing Group, 1988, p. 391.
- Christelle Cazaux, La musique à la cour de François Ier, Librairie Droz, 2002, p. 39-40.
- Caroline Vrand, Thèse de doctorat en histoire de l’art, « Les collections d’art de Anne de Bretagne. Au rythme de la vie de cour », École des Chartes, 2016.
- Sophie Cassagnes-Brouquet, Un manuscrit d’Anne de Bretagne, Ouest-France, 2007, p. 12.
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- Didier Le Fur, Louis XII : un autre César ?, Paris : Perrin, 2001, p. 48 : il débute le 26 septembre.
- Pierre-Hyacinthe (1693-1750) Auteur du texte Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’histoire ecclésiastique et civile de Bretagne. Tome 3 / tirés des archives de cette province, de celles de France et d’Angleterre, des recueils de plusieurs sçavans antiquaires, et mis en ordre par Dom Hyacinthe Morice,…, C. Osmont, 1742-1746 (lire en ligne [archive])
- Dom. Morice, tome III.
- Lire sur Wikisource : Traité de Nantes 19 janvier 1499
- Chomel (Jean-Baptiste-Louis), Essai Historique sur la Médecine en France, (1762), p. 20.
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- Arthur Le Moyne de La Borderie ; continuée par Barthélemy Pocquet du Haut Jussé (historiens et Juristes),, Histoire de Bretagne, la Bretagne Province : 1515-1715 – Tome 5 (sur 6 volumes), Rennes, Plihon et Hommay, 1913 (lire en ligne [archive]), Chapitre I -Réunion de la Bretagne à la France : III – Le Statut légal de la Bretagne (page 5)
- Contrat de mariage entre Anne de Bretagne et Louis XII.
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Contient des extraits du manuscrit conservé au musée départemental Dobrée à Nantes.
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- Alexandre Bande, Le cœur du roi. Les Capétiens et les sépultures multiples, XIIIe – XVe siècles, Tallandier, 2009, 250 p..
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- Guirec Querré du Laboratoire Archéosciences de l’université de Rennes 1, « Analyse et numérisation du cœur reliquaire », conférence au musée de Bretagne de Rennes, 21 octobre 2014.
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- Laurence Moal, « Icône touristique et publicitaire », dans Duchesses : histoire d’un pouvoir au féminin en Bretagne, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2021, p. 210-212.
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Annexes
Bibliographie
Sources anciennes
- Commémoration de la mort d’Anne de Bretagne, par Pierre Choque (lire en ligne [archive] sur le site des Tablettes rennaises). Ce manuscrit a été publié peu après le décès d’Anne de Bretagne pour relater l’événement.
Études historiques
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- Elizabeth A. R.Brown, Cynthia J. Brown et Jean-Luc Deuffic, Les funérailles d’une reine : Anne de Bretagne, 1514 : « Qu’il mecte ma povre ame en celeste lumiere », Turnhout (Belgique), Brepols Publishers, 2013 (OCLC 881375342, présentation en ligne [archive])
- Sophie Cassagnes-Brouquet, Un manuscrit d’Anne de Bretagne : La vie des femmes célèbres d’Antoine Dufour, Rennes, Editions Ouest-France, 2007, 237 p.
- Pierre Chotard (dir.), Anne de Bretagne : une histoire, un mythe, Paris / Nantes, Somogy / Château des ducs de Bretagne-Musée d’histoire de Nantes, 2007, 206 p. (ISBN 978-2-7572-0063-6)
Catalogue de l’exposition organisée au château des Ducs de Bretagne, musée d’histoire de Nantes.
- Antoine Dupuy, Histoire de l’Union de la Bretagne à la France, vol. 1 et 2, Paris, Librairie Hachette, 1880, 447+501
- Jean Kerhervé, L’État breton aux XIVe et XVe siècles, Paris, Maloine, 1987, 1078 p., 2 volumes (ISBN 978-2-224-01703-3 et 2-224-01704-9).
- Didier Le Fur, Anne de Bretagne : miroir d’une reine, historiographie d’un mythe, Paris, Guénégaud, 2000, 223 p. (ISBN 978-2-85023-103-2, BNF 37757022).
- Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale, 1213-1532, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », 1982, 435 p. (ISBN 978-2-85882-309-3, présentation en ligne [archive])
- Arthur Le Moyne de La Borderie et Barthélémy-Ambroise-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Histoire de Bretagne, t. 4 : 1364-1515, Rennes / Paris, J. Plihon et L. Hommay / Alphonse Picard, 1906 (lire en ligne [archive]). Réédition : Mayenne, Joseph Floch, 1972.
- Dominique Le Page (dir.), Pour en finir avec Anne de Bretagne ? : Actes de la journée d’étude organisée aux Archives départementales de la Loire-Atlantique le 25 mai 2002, Nantes, Archives départementales de Loire-Atlantique : Conseil général de Loire-Atlantique, 2004, 132 p. (ISBN 978-2-86044-025-7, OCLC 294283619).
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- Georges Minois, Anne de Bretagne, Paris, Fayard, 1999, 571 p. (ISBN 978-2-213-60334-6, présentation en ligne [archive]).
- Jacques Santrot, Les doubles funérailles d’Anne de Bretagne : le corps et le cœur (janvier 1514-mars 1514), Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance » (no 572), 2017, 728 p. (ISBN 978-2-600-14749-1, présentation en ligne [archive]).
- Philippe Tourault, Anne de Bretagne, Paris, Perrin, 1990, 323 p. (ISBN 978-2-262-00694-5, présentation en ligne [archive])
Réédition : Philippe Tourault, Anne de Bretagne, Paris, Perrin, coll. « Tempus » (no 527), 2013, 317 p., poche (ISBN 978-2-262-04369-8).
- Collectif d’universitaires des universités de Brest, Nantes, Rennes, Toute l’histoire de Bretagne, dans l’Île de Bretagne et sur le continent, Morlaix, éditions Skol-Vreizh, 1996, 800 p., in-8o.
Vulgarisations
- Michel de Mauny, Anne de Bretagne : ce cœur qui a tant aimé la Bretagne, Londres, Celtics Chadenn, 2002 (ISBN 978-2-847-22017-9)
- Mireille Lesage, Anne de Bretagne : l’hermine et le lys, Paris, Éditions Télémaque, 2011 (ISBN 978-2-7533-0122-1, OCLC 725889595).
- Philippe Rault, Les drapeaux bretons de 1188 à nos jours, Spézet, éditions Coop breizh, 1998 (BNF 37079638)
- Geneviève-Morgane Tanguy, Les Jardins secrets d’Anne de Bretagne, F. Sorlot — F. Lanore, 1991
- Geneviève-Morgane Tanguy, Sur les pas d’Anne de Bretagne, Ouest-France, coll. « Itinéraires de l’histoire », 2003, 126 p. (ISBN 978-2-7373-3107-7, BNF 38978883)
Réédition : 2007, (ISBN 978-2-7373-4286-8).
Articles
Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne : volume consacré à Anne de Bretagne, t. LV, Rennes, Shab, 1978 (lire en ligne [archive])
- Barthélemy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, « Anne de Bretagne. Réponse à quelques contestations », p. 5-16 ; (lire en ligne [archive])
- Yvonne Labande-Mailfert, « Le mariage d’Anne de Bretagne avec Charles VIII, vu par Erasme Brasca », p. 17-42 ; (lire en ligne [archive])
- Michael Jones, « Les manuscrits d’Anne de Bretagne, reine de France, duchesse de Bretagne », p. 43-82 ; (lire en ligne [archive])
- Jacques Bréjon de Lavergnée, « L’Emblématique d’Anne de Bretagne, d’après les manuscrits à peintures (xve – xvie siècles) », p. 83-96 ; (lire en ligne [archive])
- Auguste-Pierre Segalen, « Esquisse d’un état des recherches sur « Anne de Bretagne et la littérature de son temps » (1477-1514) », p. 97-110. (lire en ligne [archive])
Articles connexes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Anne de Bretagne, sur Wikimedia Commons
- Contrat de mariage entre Anne de Bretagne et Louis XII (7 janvier 1499), sur Wikisource
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