Elle commence à faire parler d’elle, un peu, pas trop : Le Figaro cache son portrait et la plupart des autres médias restent muets.
Curieusement, elle porte le même nom que la mère de Jeanne d’Arc.
Bon ou mauvais présage ?
Cette dernière a passé une grande partie de sa vie à travailler à la réhabilitation de sa fille, condamnée au bûcher pour avoir porté des vêtements d’homme.
Lire ou relire à ce sujet :
http://petitcoucou.unblog.fr/2021/09/08/jeanne-darc-sa-vraie-vie-vrai-debat-pour-feministes/
http://petitcoucou.unblog.fr/2022/02/22/jeanne-darc-une-sarmate/
Aujourd’hui, ce sont surtout les « sales putes de femmes ingénieurs qui volent la place des hommes dans le travail » que l’on brûle encore comme des sorcières, et les femmes magistrates, ou du moins certaines d’entre elles, ne sont pas les dernières à s’acharner sur ces « sales putes » qui contrairement à d’autres, notamment dans les filières ouvertes aux pseudo « littéraires » titulaires du demi-bac, n’ont jamais eu besoin de « coucher » pour obtenir bonnes notes et appréciations dithyrambiques, diplômes, postes ou emplois, mais ne peuvent bien évidemment plus s’y maintenir quand certains malades leur tombent dessus, toujours avec l’assentiment de magistrats haineux à l’égard de ces femmes bien trop intelligentes pour que la « justice » française puisse les laisser vivre.
Des hommes qui s’obstinent à porter des robes héritées de l’Ancien Régime alors qu’ils sont censés représenter la République française depuis maintenant bien plus de deux siècles interdisent encore aux femmes de porter la culotte quand elle leur sied…
A quand la fin de cette mascarade ?
Isabelle Rome, la magistrate féministe devenue membre du gouvernement
PORTRAIT – La ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes compte bien se faire entendre.
Jetée dans l’arène. Deux mois après sa nomination au poste de ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, c’est au tour d’Isabelle Rome de s’adresser aux députés lors d’une séance de questions au gouvernement. Les oppositions sont farouches, la présidente de l’Assemblée nationale réclame le silence, l’hémicycle connaît le chahut des premiers jours. Sur les bancs siège Caroline Cayeux.
Au micro, la députée Insoumise Ségolène Amiot la cite parmi les ministres du gouvernement à limoger en raison de leurs déclarations jugées «homophobes». La parole est à Isabelle Rome, qui, sous les huées des députés de la Nupes, tente de défendre sa collègue. «Vous visez particulièrement une ministre. Elle s’est excusée et aujourd’hui elle est pleinement à la tâche aux côtés d’Élisabeth Borne.»
À lire aussiSeules les lois font avancer l’égalité hommes-femmes
«Je savais que l’exercice serait difficile», concède la ministre. «Mais il m’en faut plus pour me déstabiliser.» À 59 ans, elle a compris la leçon. La prochaine fois, il lui faudra se montrer plus ferme…
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Isabelle Lonvis-Rome
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Isabelle Lonvis-Rome
Isabelle Rome en 2018.Fonctions Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances En fonction depuis le 20 mai 2022
(2 mois et 15 jours)Président Emmanuel Macron Premier ministre Élisabeth Borne Gouvernement Borne Prédécesseur Élisabeth Moreno Biographie Nom de naissance Isabelle Lonvis Date de naissance 29 avril 1963 (59 ans) Lieu de naissance Bourg-en-Bresse (France) Nationalité Française Parti politique SE Diplômée de ENM Profession Magistrate
Ministres français chargé des Droits des femmes modifier Isabelle Lonvis-Rome, née le 29 avril 1963 à Bourg-en-Bresse, est une magistrate, autrice et femme politique française.
Elle a été notamment juge de l’application des peines et présidente de cours d’assises au cours de sa carrière. Entre 2000 et 2002, elle conseille la garde des Sceaux Marylise Lebranchu. Devenue inspectrice générale de la Justice, elle est nommée haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la Justice en 2018.
Le 20 mai 2022, elle est nommée ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances au sein du gouvernement Élisabeth Borne.
Biographie
Carrière de magistrate
Débuts à Lyon
En 1987, pour son premier poste1, elle (de son nom d’époque : Isabelle Passet) est juge d’application des peines à Lyon (1987-19922), co-chargée d’une prison de 1200 détenus3. Toujours au tribunal judiciaire de Lyon, elle est nommée secrétaire générale de la Présidence4 (1992-19955), puis juge d’instruction (1996-19982).
En administration centrale
En 1998, elle rejoint la Délégation interministérielle à la ville, où elle est cheffe du bureau de la prévention de la délinquance4 (1998-20006).
Elle quitte ce poste en 2000 pour devenir conseillère technique chargée de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’aide aux victimes et de l’accès au droit3, au sein du cabinet de la garde des Sceaux Marylise Lebranchu (2000-20027).
Retour en juridiction
À son retour en juridiction, elle occupe le poste de vice-présidente chargée de l’instruction à Amiens (2003-20062). De 2006 à septembre 20125, elle travaille au tribunal de grande instance de Pontoise, chargée des affaires familiales, puis des référés et juge des libertés et de la détention4.
En 2012, elle devient conseillère à la cour d’appel de Versailles8 et présidente des cours d’assises de Nanterre, Versailles, Pontoise et Chartres (2012-20185).
Haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes du ministère de la Justice
Le 1er juin 2018, elle est nommée haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la Justice, par la garde des Sceaux Nicole Belloubet9. Au ministère de la Justice, Isabelle Rome est la première haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes à exercer ce poste à temps plein9.
Elle a pour mission d’améliorer l’accès des femmes à des postes de hiérarchie, d’assurer un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, de lutter contre les stéréotypes et de réintroduire la mixité dans les métiers de la justice8. Le ministère de la Justice avait été rappelé à l’ordre en 2016 pour le manque de femmes aux postes de direction10.
Sous l’impulsion de la garde des Sceaux Nicole Belloubet, et sous la responsabilité d’Isabelle Rome, le 7 mars 2019, le ministère de la Justice a publié son premier baromètre de l’égalité femmes-hommes11. Le même jour, un texte d’engagement pour une parole non-sexiste12 a été signé et adopté par l’ensemble des directions du ministère, l’inspection générale de la justice, les quatre écoles du ministère (ENM, ENG, ENAP, ENPJJ) et par les premières structures signataires (cours, TGI, directions interrégionales de la PJJ, directions et structures de l’administration pénitentiaire)13,14. Elle a publié son premier rapport d’activité en juin 202015,16.
Le deuxième baromètre Égalité, sur l’accès des femmes et des hommes aux postes à responsabilité, a été publié le 8 mars 202117. Le texte d’engagement pour une parole non-sexiste a été signé, le même jour, par la nouvelle directrice du secrétariat général, par la nouvelle directrice de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et par le nouveau directeur des services judiciaires (DSJ) du ministère de la Justice18.
Isabelle Rome est chargée par la garde des Sceaux Nicole Belloubet de coordonner un plan d’action de lutte contre les violences conjugales19. Elle conduit le groupe de travail du ministère de la Justice dans le cadre du Grenelle consacré à ce sujet du 3 septembre au 25 novembre 2019, et veille à la mise en œuvre des mesures qui en sont issues20,21,22,23,24,25,26.
Un vade-mecum « Secret médical et violences au sein du couple »27 a été élaboré avec le Conseil national de l’Ordre des médecins et la Haute Autorité de santé afin d’accompagner la loi du 30 juillet 202028 introduisant un nouveau cas de dérogation au secret médical.
Avec Éric Dupond-Moretti, Isabelle Rome présente le bilan des mesures mises en œuvre par le ministère de la Justice à la suite du Grenelle sur les violences conjugales29,30,31,32.
Ministre dans le gouvernement Borne
Le 20 mai 2022, elle devient ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances au sein du gouvernement Élisabeth Borne.
En juillet 2022, elle annonce que le gouvernement versera 400 000 euros chaque année pendant trois ans à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) « afin de soutenir ses actions de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT+ »33.
Engagements associatifs
À Lyon
Pendant ses années à Lyon (1987-1998), Isabelle Rome a été administratrice de trois associations : l’association socio-culturelle des détenus des prisons de Lyon (en qualité de vice-présidente), l’APUS (Association des praticiens de l’urgence sociale) et le Comité rhodanien d’accueil des réfugiés et demandeurs d’asile3.
En banlieue lyonnaise, à Vaulx-en-Velin, elle a lancé, avec d’autres acteurs, en 1998, l’opération « Objectif citoyen », soit 72 rencontres organisées dans les quartiers pour sensibiliser les jeunes à la loi3.
Dans l’Oise
Elle a été présidente-fondatrice de l’association « Femmes de Liberté » (anciennement appelée « Paroles de Femmes en Picardie »34), qu’elle a créée dans l’Oise35 en 20023. Cette association a pour but de faciliter la parole des femmes, de tous horizons et milieux, autour des valeurs républicaines8. Isabelle Rome préside cette association pendant douze ans, jusqu’en 20144, organisant des débats, des cafés-citoyens ou des ateliers d’écriture.
Conférences
Isabelle Rome a participé à de nombreuses conférences sur les droits des femmes36, comme sur les prisons françaises37, le traitement judiciaire des femmes38, ou sur les mineurs et la justice36.
Ouvrages
- Vous êtes naïve, Madame le juge, Éditions du Moment, 2012.
- Dans une prison de femmes : une juge en immersion, Éditions du moment, 2014.
- Plaidoyer pour un droit à l’espoir, Enrick B. Éditions, 2018, préface de Benjamin Stora.
- Liberté, égalité, survie, Stock, 2020.
- L’emprise et les violences au sein du couple, dir. avec Éric Martinent, Dalloz, 2021, préface d’Éric Dupond-Moretti.
- Ensemble pour les droits des femmes !, co-écrit avec Giula Clara Kessous, Alternatives, 2022.
Notes et références
- Cinq choses à savoir sur Isabelle Rome, ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes [archive], ouest-france.fr, 20 mai 2022
- « Le code pénal dans une main, le cœur dans l’autre », Ouest-France, 3 décembre 2012 (lire en ligne [archive], consulté le 17 septembre 2018)
- « [LES ACTEURS] Isabelle Rome, Haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes – Tendance Droit », Tendance Droit, 3 juillet 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 17 septembre 2018)
- « Mme Isabelle ROME – Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes » [archive], sur www.haut-conseil-egalite.gouv.fr (consulté le 17 septembre 2018)
- « Isabelle Rome : magistrate, écrivain, éclairée et humaniste — Courrier plus » [archive], sur lecourrierplus.fr (consulté le 17 septembre 2018)
- « Isabelle Lonvis – Nominations au Journal officiel de la République française » [archive], sur jorfsearch.steinertriples.fr (consulté le 17 septembre 2018)
- « Justice ; Cabinet et services rattachés au Ministre ; Cabinet (1993- 2002) », Archives nationales, 2003 (lire en ligne [archive])
- « Isabelle Rome : La juge va porter les droits des femmes », Le Parisien, 17 juillet 2018 (lire en ligne [archive])
- « Isabelle Rome, haute fonctionnaire pour légalité femmes-hommes », justice.gouv.fr, 14 juin 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 17 septembre 2018)
- Mathieu Delahousse, « Une magistrate pour veiller à la promotion des femmes dans la Justice », L’Obs, 13 juin 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 17 septembre 2018)
- « Égalité femmes-hommes » [archive], sur justice.gouv.fr (consulté le 14 mars 2019)
- [http://www.justice.gouv.fr/haute-fonctionnaire-a-legalite-femmes-hommes-12939/missions-12942/egalite-femmes-hommes-32214.html [archive] « �galit� femmes-hommes »], sur justice.gouv.fr (consulté le 14 mars 2019)
- « Var Matin, « Il est important d’insuffler une culture de l’égalité pour sensibiliser les jeunes générations » » [archive], sur www.pressreader.com, 8 mars 2019 (consulté le 14 mars 2019)
- « La semaine juridique, « spécial femmes et droit », édition PDF » [archive], 4 mars 2019
- « Rapport d’activité – Isabelle Rome » [archive], sur Ministère de la justice, juin 2020
- « L’égalité, une volonté » [archive], sur LA SEMAINE JURIDIQUE, 13 juillet 2020
- « Publication du deuxième baromètre Egalité femmes-hommes » [archive], sur justice.gouv.fr (consulté le 16 mars 2021)
- « Journée internationale pour les droits des femmes » [archive], sur justice.gouv.fr (consulté le 16 mars 2021)
- Qui est Isabelle Rome, la ministre déléguée à l’Egalité femmes-hommes ? [archive], challenges.fr, 23 mai 2022, par Anne-Marie Rocco
- Laurence Neuer, « Violences conjugales : « Notre seul mot d’ordre est la protection des victimes » » [archive], sur Le Point, 7 septembre 2019 (consulté le 19 février 2020)
- « Mission de recherche Droit et Justice » « Les violences conjugales sont un coup de poignard donné au pacte social » » [archive] (consulté le 19 février 2020)
- « Comment la justice adapte ses procédures face aux violences conjugales », Le Monde.fr, 23 septembre 2019 (lire en ligne [archive], consulté le 19 février 2020)
- « Violences conjugales : vers la levée du secret médical » [archive], sur L’Obs
- « Contre les violences conjugales, l’Espagne à l’avant-garde » [archive], sur France Culture (consulté le 19 février 2020)
- « Violences conjugales en France : le phénomène d’emprise sera pris en compte par la loi » [archive], sur France 24, 27 janvier 2020 (consulté le 19 février 2020)
- « Violences conjugales : Isabelle Rome estime qu’il faut « agir vite » et de « manière adaptée » dans ces affaires qui sont très spécifiques » [archive], sur Europe 1 (consulté le 19 février 2020)
- « Soignants et victimes de violences conjugales » [archive], sur justice.gouv.fr (consulté le 16 mars 2021)
- « Loi du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales » [archive], sur Vie publique.fr (consulté le 16 mars 2021)
- « Isabelle Rome : « La prise de conscience sur les violences intrafamiliales est massive » (Ministère de la Justice) » [archive], sur www.ash.tm.fr (consulté le 16 mars 2021)
- Par Zoé Lauwereys Le 24 novembre 2020 à 17h06, « Violences conjugales : «Les téléphones d’urgence ont évité 619 agressions» » [archive], sur leparisien.fr, 24 novembre 2020 (consulté le 16 mars 2021)
- « Violences conjugales : « La prise de conscience des juges est massive, à l’image de celle de la société » » [archive], sur L’Obs (consulté le 16 mars 2021)
- Plana Radenovic, « Égalité femmes-hommes : après le Grenelle contre les violences conjugales, Isabelle Rome devient ministre » [archive], sur jdd.com, 15 mai 2022 (consulté le 11 juin 2022)
- Lutte contre le racisme: le gouvernement va verser 400.000 euros par an sur 3 ans à la Licra [archive], nicematin.com, 12 juillet 2022
- « Le trait d’union – n°39 », Journal municipal de Bailleur-Sur-Thérain, janvier 2012 (lire en ligne [archive])
- « Isabelle Rome – Babelio » [archive], sur www.babelio.com (consulté le 17 septembre 2018)
- « 3e Salon Livres, Justice et Droit », vendredi 16 et samedi 17 mars 2018. https://www.cnb.avocat.fr/sites/default/files/programme-salon-livres-droit-2018-2.pdf [archive]
- « 20es Rencontres d’été « Murs et espaces nouveaux » – Association Abraham Mazel » [archive], sur www.abrahammazel.eu (consulté le 17 septembre 2018)
- Archives nationales France, « Accueil » [archive], sur www.archives-nationales.culture.gouv.fr/ (consulté le 17 septembre 2018)
Voir aussi
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Articles connexes
Liens externes
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Isabelle Rommée
Isabelle de VouthonIsabelle Rommée (agenouillée et vêtue de noir) et ses deux fils devant le grand inquisiteur de France,
Jean Bréhal (de dos, au premier plan).
Inspiré par la Trinité (représentée dans le coin supérieur droit), le pape Calixte III (assis sur le trône pontifical) autorise le procès en nullité de la condamnation de Jeanne d’Arc, miniature du Manuscrit de Diane de Poitiers,
XVIe siècle, coll. privée1,2.Biographie Naissance Vouthon-Bas (duché de Bar, royaume de France)
Décès Sandillon (Orléans, royaume de France)
Conjoint Enfants Isabelle Rommée (ou Isabeau Rommée3 ou Isabelle Romée selon les sources), née en 1377 et morte le 18 ou le 19 novembre 1458), est la mère de Jeanne d’Arc. Son nom de jeune fille est Isabelle de Vouthon, ou plus probablement Isabelle Devouton.
Biographie
Maison natale de Jeanne d’Arc, dans laquelle sa mère Isabelle Devouton l’a élevée.Isabelle est originaire de Vouthon-Bas, en Lorraine, département de la Meuse, proche du village de Domrémy. Son père s’appelait Jean de Vouthon et sa sœur Aveline RomméeA 1.
Son surnom de « Rommée » ou « Romée » proviendrait d’un pèlerinage qu’elle effectua à Rome (mais les pèlerins pour cette ville sont plutôt des « romels » ou des « romieux »), à moins que par substitution, il tienne de son pèlerinage au Puy-en-Velay (ou au Puy-Notre-Dame, une interrogation demeure) en mars 14294. Il peut aussi s’agir d’un sobriquet géographique, un lieu-dit5 : il existe un étang Romé au nord de Toul, à 40 km de DomremyA 1.
Elle épouse Jacques d’Arc en 1405, et le couple s’installe à Domrémy. Ils y possèdent une maison et 20 hectares de terres.
De cette union naissent plusieurs enfants : Jeannette (Jeanne d’Arc), Catherine, Jacques, Pierre et Jean. En 1428, Isabelle a donc cinq enfants vivantsA 1 : eu égard à la mortalité infantile médiévale (environ 50%), on peut supposer qu’elle avait connu une dizaine d’accouchements, séparés l’un de l’autre par environ deux ans, ce qui correspondrait à la période d’allaitement. On ne sait pas si Jeanne est la dernière enfant, mais elle est la dernière survivante d’une nombreuse famille dont l’étendue est inconnueA 1. Isabelle donne à ses enfants une éducation catholique.
Isabelle se rend en pèlerinage « au Puy » en mars 1429. Une incertitude demeure : s’agit-il du Puy-en-Velay, qui fête le jubilé de Notre-Dame à ce moment le 25, ou s’agit-il du Puy-Notre-Dame, à 34 km à vol d’oiseau de Chinon, ou elle rend visite à sa fille Jeanne le 6 avril ? De son côté, Jeanne, qui du 11 au 24 mars se trouvait à Poitiers, délégua « au Puy » deux de ses compagnons d’armes, Bertrand de Poulengy et Jean de Metz, qui s’y trouvèrent le 20 mars6.
Vue d’artiste d’Isabelle Rommée par l’Union internationale artistique de Vaucouleurs. Statue érigée en 1911 sur le parvis de la basilique du Bois-Chenu à Domrémy-la-Pucelle (Vosges)7,8.Jeanne est anoblie, comme le reste de sa famille, en décembre 1429. Isabelle déménage à Sandillon, près d’Orléans après le décès de son mari en 1440, et vit d’une pension que lui verse la ville d’OrléansA 2. Elle passe le reste de sa vie à œuvrer à la réhabilitation de sa fille. Elle demande et obtient du pape Nicolas V la révision du procès en hérésie : une enquête est ouverte en 1449, puis le 7 novembre 1455, après le début du règne du pape Calixte III, elle se rend à Paris dans la grande salle de l’évêché, pour se présenter devant la délégation du Saint-Siège, à laquelle elle s’adresse de manière émouvante, à plus de soixante-dix ansA 3. La cour d’appel casse le procès en hérésie de Jeanne le 7 juillet 1456.
Notes et références
- Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d’Arc, Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, 2012, 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8).
- p. 514.
- p. 516.
- p. 360.
- Autres références
- Régine Pernoud, Jeanne d’Arc, Paris, Seuil, 1981, 126 p. (ISBN 2-02-005975-4), p. 86-87.
- Walter Sidney Scott, « Le manuscrit de Diane de Poitiers (source probable de Shakespeare pour la figure de la Pucelle) », Bulletin des Amis du Vieux Chinon, t. VI, no 6, Société des amis du vieux Chinon, 1961-62, p. 277, [lire en ligne [archive]].
- Tisset et Lanhers 1970, p. 39-40, n. 2.
- Livre « La Haute-Loire insolite », page 134, du professeur Roger Briand, juillet 2016.
- « La Haute-Loire insolite », page 134.
- « La Haute-Loire insolite », page 135.
- Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d’Arc, ascension sociale d’un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Guyon et Delavenne 2013, p. 38, fig. 3.
- Bernard Mugnier, La basilique Sainte-Jeanne-d’Arc de Domrémy-la-Pucelle : monument national de la reconnaissance française à Jeanne d’Arc, Langres, Dominique Guéniot éditeur, 2001, 483 p. (ISBN 2-87825-216-0, présentation en ligne [archive]), p. 87.
Voir aussi
Sources primaires
- Ernest de Bouteiller ( éd.) et Gabriel de Braux ( éd.), La famille de Jeanne d’Arc : documents inédits, généalogie, lettres de J. Hordal et de Cl. du Lys à Ch. du Lys / publiées pour la première fois, par E. de Bouteiller et G. de Braux, Paris / Orléans, A. Claudin / Herluison, 1878, IV-293 p. (lire en ligne [archive]).
- Pierre Tisset ( éd.) et Yvonne Lanhers ( éd.), Procès de condamnation de Jeanne d’Arc, t. II : Traduction et notes, Paris, C. Klincksieck (Société de l’histoire de France), 1970, XXIV-435 p.
Bibliographie
- Rémi Boucher de Molandon, « La famille de Jeanne d’Arc. Son séjour dans l’Orléanais. D’après des titres authentiques récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 17, 1880, p. 1-166 (lire en ligne [archive]).
- Rémi Boucher de Molandon, « Jacques d’Arc, père de la Pucelle. Sa notabilité personnelle. D’après les textes déjà connus et des documents récemment découverts », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Paris / Orléans, Société bibliographique / Herluison, t. 20, 1885, p. 301-326 (lire en ligne [archive]).
- Rémi Boucher de Molandon, « Un oncle de Jeanne d’Arc depuis quatre siècles oubliés : Mangin (de Vouthon). Frère d’Isabelle, mère de la Pucelle », Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, Orléans, Herluison, t. 23, 1892, p. 241-257 (présentation en ligne [archive], lire en ligne [archive]).
- Olivier Bouzy, Jeanne d’Arc, l’histoire à l’endroit !, Tours, CLD éditions, 2008, 284 p. (ISBN 978-2-85443-531-3, présentation en ligne [archive]).
- Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d’Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012, 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8, présentation en ligne [archive]), « ARC Isabelle d’ – Rommée, épouse de Jacques d’ († 18 ou 19 novembre 1458) », p. 514-516.
- Olivier Bouzy, Jeanne d’Arc en son siècle, Paris, Fayard, 2013, 317 p. (ISBN 978-2-213-67205-2).
- Olivier Bouzy, « La famille de Jeanne d’Arc, ascension sociale d’un lignage roturier du XIVe au XVIe siècle », dans Catherine Guyon et Magali Delavenne (dir.), De Domrémy… à Tokyo. Jeanne d’Arc et la Lorraine : actes du colloque universitaire international, Domrémy et Vaucouleurs, 24-26 mai 2012, Nancy, Presses universitaires de Nancy – Éditions universitaires de Lorraine, coll. « Archéologie, espaces, patrimoines », 2013, 408 p. (ISBN 978-2-8143-0154-2, présentation en ligne [archive]), p. 33-44.
Liens externes
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Robe de magistrat
Pour les articles homonymes, voir Robe et Costume d’audience.
Ne doit pas être confondu avec Robe d’avocat.
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2021).
Si vous disposez d’ouvrages ou d’articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l’article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?
La robe de magistrat est le vêtement porté par le juge lors d’une audience. Dans les pays civilistes (ou de droit continental), les magistrats du parquet et les juges portent une robe différente de la robe d’avocat.
En Occident, à travers les âges, les magistrats étaient des représentants du pouvoir. Comme tels, ils étaient souvent issus de la noblesse ou, à tout le moins, leur charge leur conférait la noblesse (dite « noblesse de robe »). Un habillement différencié a ainsi eu pour fonction à la fois de les distinguer des justiciables et de manifester ostensiblement l’autorité de leur charge.
Les costumes amples et longs étaient communs aux professions considérées comme ayant un statut social élevé (médecins, prêtres, professeurs d’université, avocats, etc.). Il était alors porté en permanence comme habit ordinaire. L’Église catholique en avait recommandé l’usage pour manifester un souci moral chez ceux qui les portaient : de la sorte, ils n’exposaient pas les formes de leur corps et manifestaient une pudeur de bon aloi.
France
Les principes
En France le costume ne s’impose aux magistrats que pour les juridictions judiciaires et les juridictions administratives financières.
Dans l’ordre judiciaire à grade équivalent les robes sont identiques entre juges, procureurs et directeurs des services de greffe judiciaires.
Toutefois, les directeurs des services de greffe judiciaires se distinguent par l’absence de galon sur leur toque.
Pour l’ordre administratif, il existe un costume de conseiller d’Etat, proche du costume d’académicien et comprenant une épée, mais qui n’est depuis longtemps plus porté1. Et il n’est pas prévu de tenue spécifique pour les autres juges administratifs.
La robe des magistrats et des directeurs des services de greffe judiciaires se distingue par le fait qu’elle comporte une simarre noire de soie sur l’avant, alors que pour les avocats seules les revers des manches sont en soie.
Celle du greffier des services judiciaires, de l’auditeur de justice (élève magistrat), et de l’huissier-audiencier ne comporte pas d’épitoge, contrairement à celle du magistrat, du directeurs des services de greffe judiciaires et de l’avocat.
Le costume des magistrats, des directeurs des services de greffe judiciaires, et des greffiers des services judiciaires est fixé dans le code de l’organisation judiciaire en son art.R111-62, ainsi qu’au code de commerce3 et code des juridictions financières4. Ce sont toutes des dispositions réglementaires.
Le costume des avocats est imposé par la loi du 31 décembre 19715
Souvent lors des audiences de cabinet ou en chambre du conseil, c’est-à-dire qui ont lieu dans le bureau du juge, les magistrats et greffiers ne portent pas toujours la robe alors que les avocats, eux, la portent ; c’est également le cas devant les juridictions administratives non-financières.
Les magistrats disposent tous de deux robes (sauf ceux des tribunaux judiciaires) : une robe ordinaire et une robe de cérémonie. La robe ordinaire est toujours noire, même pour le premier président de la Cour de cassation, ou le procureur général, premiers magistrats de France. Cependant, même avec la robe noire, le premier avocat général siégeant, et lui seul, porte en toutes occasions la ceinture rouge à galons dorés. La ceinture rouge du greffier en chef de la Cour de cassation ne porte pas de frange.[réf. souhaitée]
On note que si le code de l’organisation judiciaire impose en principe le port de la toque avec la robe ordinaire à toutes les audiences, les magistrats n’appliquent plus cette disposition depuis longtemps ; tout au plus portent-ils leur toque à la main lors des audiences solennelles6. À la cour de cassation, la forme de la toque est différente et porte le nom de mortier. Les galons de toutes ces coiffes sont différents selon les grades.
La robe de cérémonie n’est portée que dans circonstances exceptionnelles : assemblée générale ou plénière, prestations de serment…[réf. souhaitée]
Enfin, les décrets du 22 et 29 mai 1852 prévoyaient un « costume de ville des magistrats » proche de celui des académiciens. Bien que ces décrets n’aient jamais été abrogés, ils ne sont plus appliqués depuis le XIXe siècle.[réf. nécessaire]
La loi du 18 février 1791 relative au traitement et au costume des membres du tribunal de cassation disposait : « IV. Les membres du Tribunal de Cassation porteront seulement lorsqu’ils seront en fonctions, l’habit noir, le manteau de drap ou de soie noire, les paremens du manteau de la même couleur, & un ruban en sautoir aux trois couleurs de la Nation, au bout duquel sera attachée une médaille dorée, sur laquelle seront écrits ces mots : la Loi. Ils auront la tête couverte d’un chapeau rond, relevé sur le devant, & surmonté d’un panache de plumes noires. Ce costume sera désormais celui de tous les Juges de District & des Tribunaux criminels. V. Le costume des Commissaires du Roi sera le même, à la différence que les Commissaires du Roi auront un chapeau relevé avec une ganse & un bouton d’or, & que sur la médaille qu’ils porteront seront écrits ces mots : la Loi & le Roi. VI. Les Greffiers auront un chapeau rond, relevé sur le devant & sans panache, & un manteau pareil à celui des Juges. ».
Grade du magistrat | Robe | Ceinture |
---|---|---|
Premier président de la Cour de cassationet procureur général près ladite cour | Rouge, à grandes manches ; manteau et cape de fourrure. | De soie rouge à franges d’or. |
Présidents de chambre de la Cour de cassationet premiers avocats généraux près ladite cour | Rouge, à grandes manches ; manteau et cape de fourrure. | De soie rouge à franges d’or. |
Conseillers de la Cour de cassationet avocats généraux près ladite cour | Rouge, à grandes manches. | De soie rouge à franges d’or. |
Premiers présidents et présidents de chambre des cours d’appelprocureurs généraux et avocats généraux près lesdites cours | Rouge, à grandes manches, à revers bordés d’hermine. | De soie noire, avec franges. |
Conseillers des cours d’appelet substituts généraux près lesdites cours | Rouge, à grandes manches. | De soie noire avec franges. |
Présidents (sauf exceptions), Premiers vice-présidents, vice-présidents et juges des tribunaux judiciaires (ex tribunaux de grande instance),Procureurs de la République (sauf exceptions)procureurs-adjoints, vice-procureurs et substituts près lesdits tribunaux | Noire, à grandes manches. | De soie bleu-clair, avec franges. De soie noire à Paris et autour. |
-
Premier président de la Cour de cassation2,
-
Conseiller de cour d’appel, juge de tribunal de grande instance et président de chambre de cour d’appel2,
Les exceptions
Traditionnellement les magistrats de cour portent leur robe rouge dans les affaires criminelles, tandis que les magistrats de tribunaux conservent leur robe ordinaire. Le président de la cour d’assises est donc toujours en rouge car il est membre de la cour d’appel dont dépend le département où siège la cour d’Assises, ainsi que ceux des assesseurs qui en sont également membres. Si le ministère public (avocat général) est tenu par un procureur général ou un substitut général de la cour d’appel, ce magistrat porte également sa tenue solennelle rouge.
Une exception historique concernant le costume existe aussi pour les
alentours de la capitale : la robe de cérémonie comporte une ceinture
noire au lieu de bleue pour les tribunaux judiciaires (ex- tribunaux de grande instance
et d’instance) se trouvant dans le ressort de la cour d’appel de Paris
ou de Versailles, ainsi que pour le tribunal judiciaire d’Orléans. Le
président du tribunal de Paris, le procureur de la République de Paris et le président du tribunal de commerce de Paris sont également les trois seuls magistrats de première instance en France à avoir une robe de cérémonie rouge.
Les hauts magistrats de la Cour de comptes sont les seuls magistrats de France à disposer d’une robe noire à simarre d’hermine.
-
Premier président, procureur général et président de chambre de la Cour des comptes4.
Les avocats portent une robe noire simple en laine ou en coton, à rabat blanc plissé simple, sans simarre, aux revers de manches en soie noire et à l’épitoge herminée de blanc. Les membres du barreau de Paris peuvent porter l’épitoge veuve (sans hermine). Exception dans l’exception, ils portent leur épitoge herminée lors des audiences solennelles, lorsqu’ils plaident devant une cour et non devant un simple tribunal, lorsqu’il plaident en province et lorsqu’ils sont nommés secrétaires de la conférence, élus bâtonnier ou membre du Conseil de l’Ordre. Les avocats disposent d’un bonnet, qui n’est plus porté. Au Palais, une case numérotée permettait aux avocats d’y ranger leur « toque ». Ces cases existent toujours et servent à recevoir du courrier interne. Y chercher son courrier se dit « relever sa toque », ou « passer à la toque ». Le papier à lettres des avocats, ou leur carte de visite, porte encore aujourd’hui très fréquemment la référence du numéro de « toque » pour permettre aux confrères d’échanger des courriers dans l’enceinte du Palais.
Belgique
Le costume que portent les magistrats du siège et du parquet et les greffiers est réglé par l’article 353 du Code judiciaire exécuté par l’arrêté royal du 22 juillet 1970 relatif au costume des magistrats et des greffiers de l’Ordre judiciaire.
Pour mémoire, ce texte a abrogé et coordonné des dispositions disparates : l’arrêté royal du 4 octobre 1832 relatif au costume des membres des cours et tribunaux, modifié par l’arrêté royal du 22 juin 1939 ; l’arrêté royal du 14 octobre 1832 relatif au costume des membres des cours et des tribunaux de première instance; l’arrêté royal du 5 août 1845 relatif au costume des procureurs du Roi ; l’arrêté royal du 1er août 1847 prescrivant une marque distinctive pour les procureurs du Roi, juges d’instruction et juges de paix ; l’arrêté royal du 20 novembre 1870 qui est relatif au costume des greffiers adjoints dans les cérémonies publiques et dans les assemblées des cours et tribunaux ; l’arrêté royal du 20 janvier 1939 relatif au costume des membres de l’Ordre judiciaire.
Le costume des magistrats se distingue de celui des avocats par un plus large emploi de la soie et par la présence de boutons sur les épaules, ce dont la toge des avocats est dépourvue.
Alors que les avocats n’ont qu’un seul costume, ceux des magistrats sont différents selon qu’ils sont portés aux audiences ordinaires ou aux audiences solennelles et aux cérémonies. Pour la pompe, le changement le plus évident est que la toge est en tissu rouge au lieu du noir ordinaire. Par ailleurs, les magistrats (principalement les conseillers de cour d’appel qui président une cour d’assises) ne manquent pas d’arborer à cette occasion toutes leurs décorations honorifiques.
Bien que le port d’un couvre-chef soit prévu de manière obligatoire — contrairement aux avocats pour qui il est facultatif —, il n’y a plus que quelques vieux coquets pour encore s’en coiffer. Il s’agit cependant d’un des accessoires qui peut distinguer le rang hiérarchique des magistrats.
En outre, comme les avocats, les membres des cours et tribunaux qui sont docteurs, licenciés (ou master) en droit, portent l’épitoge, pièce de tissu de même couleur que la toge, froncée en son milieu, garnie à ses deux extrémités d’un rang de fourrure blanche (dite hermine), qui se place sur l’épaule gauche et pend sur la poitrine et sur le dos. Les titulaires d’un doctorat ont droit à trois rangs d’hermine, ce qui vaut à certains le surnom d’ »avocat Adidas »
Juridictions de première instance et parquets attachés
Les magistrats
Aux audiences ordinaires, les membres du tribunal de première instance, du tribunal du travail, du tribunal de commerce, du parquet du procureur du Roi, du parquet de l’auditeur du travail, les juges de paix et les juges au tribunal de police portent la toge de tissu noir, à grandes manches dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate tombante de batiste blanche et plissée et la toque de lamé noir, bordée de velours noir.
Dans une pratique encore minoritaire, certains juges de paix (et leur greffier) siègent en costume de ville (il n’est d’ailleurs pas d’usage que les avocats comparaissent devant eux en toge, sauf si le prétoire se trouve dans l’enceinte d’un palais de justice).
Les présidents, vice-présidents, procureurs du Roi, auditeurs du travail, premiers substituts et présidents consulaires portant la toque de soie noire bordée d’un galon d’argent.
Tandis qu’aux audiences solennelles et aux cérémonies, ces magistrats portent la même toge et en outre une ceinture en soie aux couleurs nationales, à franges rouges et la toque en soie noire bordée d’un galon d’argent.
Les présidents, procureurs du Roi et auditeurs du travail, portent la toque en soie noire bordée d’un double galon d’argent et garnie d’un liseré d’argent à son bord supérieur.
Les vice-présidents, premiers substituts et présidents consulaires portent la toque en soie noire bordée d’un galon d’argent et garnie d’un liseré d’argent à son bord supérieur.
Les membres des greffes
Aux audiences ordinaires, les greffiers en chef ou chefs de greffe, les greffiers et commis greffiers portent le même costume que celui prescrit pour les membres des tribunaux et la toque de laine noire unie.
Aux audiences solennelles et aux cérémonies, les greffiers en chef ou chefs de greffe portent le même costume et la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir, les greffiers et commis greffiers portent le même costume et la toque de soie noire unie.
Cours d’appel, cours du travail et parquets attachés
Les magistrats
Aux audiences ordinaires, les membres des cours et de leurs parquets portent la toge de tissu noir, à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate tombante de batiste blanche et plissée, et la toque de soie noire unie.
Les premiers présidents, les présidents de chambre, les procureurs généraux et les premiers avocats généraux portent la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir, liseré d’or.
Tandis qu’aux audiences solennelles, aux audiences des cours d’assises et aux cérémonies, la toge est de tissu rouge de la même forme que la noire, dont les revers, le col et le bas des manches sont garnis de soie noire, la cravate en dentelle blanche et la toque de velours noir, bordée d’un galon de soie noire, liseré d’or.
Les premiers présidents et les procureurs généraux ont le revers de la toge doublé d’une fourrure blanche. Ils portent la toque de velours noir bordée d’un double galon de soie noire, liseré d’or et garnie d’un liseré d’or à son bord supérieur.
Les présidents de chambre et les premiers avocats généraux portent la toque de velours noir bordée d’un double galon de soie noire, liseré d’or et garnie d’un liseré d’or à son bord supérieur.
Les membres des greffes
Les greffiers en chef portent le même costume que celui prescrit pour les membres de la cour, la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir.
Les greffiers et commis-greffiers portent le même costume mais la toque est de soie noire unie.
Cour de cassation
Les magistrats
Aux audiences ordinaires, selon la loi, les membres de la Cour portent la toge de tissu noir à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la ceinture rouge, la cravate tombante de batiste blanche et plissée et la toque de soie noire unie.
En pratique, les membres de la Cour ne portent pas exactement cette toge. La ceinture a été remplacée par un carré rouge de tissu au niveau abdominal directement imprimé sur la toge.
Le premier président, le président, le procureur général et le premier avocat général portent un galon d’or au bas de la toque.
Tandis qu’aux audiences solennelles et aux cérémonies, la toge est de tissu rouge de la même forme que la noire; les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie rouge, la cravate en dentelle blanche et la toque de velours noir bordée d’un galon d’or.
Le premier président, les présidents de chambre, le procureur général et les premiers avocats généraux ont le revers de la toge doublé d’une fourrure blanche. Ils portent à la toque deux galons d’or, un au bas de la toque et l’autre au bord supérieur de la toque.
Bien que la loi ne le prescrive pas, ils portent aussi des gants blancs.
Les membres des greffes
Aux audiences ordinaires, le greffier en chef, les greffiers et commis-greffiers portent la toge de tissu noir à grandes manches, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie noire, la ceinture noire et la toque de soie noire unie. Le greffier en chef porte un galon de velours noir au bas de la toque.
Aux audiences solennelles et aux cérémonies, le greffier en chef, les greffiers et commis-greffiers portent la toge rouge de la même forme que la noire, dont les revers, le collet et le bas des manches sont garnis de soie rouge, la cravate en dentelle blanche et la ceinture noire terminée par des franges en soie de même couleur. Le greffier en chef porte la toque de soie noire bordée d’un galon de velours noir liseré d’or. Les greffiers et commis-greffiers portent la toque de soie noire, bordée d’un galon de velours.
Suisse
En Suisse, chaque canton a ses propres règles et ses propres usages en rapport avec le port de la robe.
Au niveau fédéral, seule une tenue de ville est exigée des juges fédéraux, mais pas de robe7.
Canton de Fribourg
Dans le canton de Fribourg, la robe des magistrats et des avocats, ample et longue, avec des manches évasées, est fermée sur le devant par une rangée de boutons, a un col au ras du cou et se porte avec un rabat plissé blanc et une épitoge herminée. Portée sur l’épaule gauche, l’épitoge se compose de deux brins : le bout large et court se porte dans le dos, et le bout long et fin sur la poitrine. L’ancienne pratique de certains avocats ou magistrats, selon laquelle les deux brins étaient rejetés en arrière, est tombée en désuétude.
- Les avocats et les stagiaires portent la robe noire avec l’épitoge herminée noire
- Les procureurs du Ministère public portent la robe noire avec l’épitoge herminée rouge
- Les magistrats des tribunaux de première instance ne portent pas la robe, à l’exception des juges et du greffier du Tribunal pénal économique, qui portent une robe noire, sans épitoge ni rabat (art. 17 al. 3 du règlement du TPE)
- Les magistrats des Cours d’appel du Tribunal cantonal portent la robe rouge avec l’épitoge herminée rouge. Le greffier de la Cour d’appel porte lui une robe noire avec épitoge herminée noire.
Angleterre et pays de Galles
Quand l’habit est porté
Un costume d’audience (en:Court dress) est porté lors des audiences publiques des cours suprêmes (en:Supreme Court of Judicature) et des cours de comtés (en:county courts). Néanmoins, le juge peut s’en dispenser à sa discrétion, par exemple s’il fait particulièrement chaud, à chaque fois que cela pourrait intimider les enfants, notamment devant les chambres de section famille de la Haute Cour (en:Family Division) et lors des procès de mineurs.
Quand ils plaident devant la Cour suprême du Royaume-Uni et le Comité judiciaire du Conseil privé, les avocats doivent porter un costume d’audience. Les juges du Comité judiciaire du Conseil privé sont habillés en costume de ville.
Le costume n’est pas porté lors des audiences de cabinet en chambre du conseil (hearings in chambers) et devant les magistrates’ courts.
Avocats
Les avocats anglais (qu’il s’agisse des barristers ou des solicitors) qui comparaissent devant un juge qui porte la toge ou bien encore devant le Comité judiciaire du Conseil privé de la Reine (Comité judiciaire du Conseil privé), doivent eux-mêmes porter un costume d’audience.
Tous les avocats portent un col blanc amidonné avec des bandes de tissus (deux bandes de cinq pouces sur un qui pendent devant la gorge). Ils portent aussi soit une jaquette noire, soit un manteau noir avec un pantalon gris.
Depuis le début de l’année 2009, le port de la perruque a été abrogé dans le cadre des procédures civiles. Désormais, son port demeure seulement obligatoire lors des comparutions dans les affaires pénales.
Queen’s Counsel
Les barristers ou solicitors qui ont reçu le brevet de Conseil de la Reine (ou QCs) portent un vêtement coupé comme au XVIIIe siècle dans un tissu soyeux. C’est pour cette raison qu’ils sont aussi désignés parfois comme silk (soie, en anglais).
À l’occasion de cérémonies, ils portent un costume spécial. Une perruque plus longue est aussi de mise.
Juges
Généralement, les juges de la High Court portent les mêmes vêtements de soie noire que celui des conseils de la reine, comme le font aussi les juges de la cour d’appel d’Angleterre et du pays de Galles.
Tous les juges portent une perruque courte lors des audiences ordinaires tandis que lors des cérémonies, ils portent une perruque plus longue.
Les juges des plus hautes cours (la Cour Suprême et le Comité judiciaire du Conseil privé) ne portent pas du tout de costume d’audience alors que les avocats qui comparaissent devant eux doivent en porter un. Ils sont habillés avec un costume de ville ordinaire et une cravate.
C’est devant les cours intermédiaires (en:intermediate courts) qui jugent des affaires en première instance (avec un jury dans les affaires pénales) que le costume est le plus élaboré.
Les juges de la High Court
En hiver, quand ils traitent des affaires criminelles en première instance les juges de la High Court porte une robe écarlate avec un col en fourrure, une étole noire, etc.
Pour le même type d’affaires en été, ils sont habillés de la même façon, mais les bords en fourrure sont remplacés par de la soie.
En matière civile, ils portent une robe noire en hiver avec un col en fourrure, une étole noire, etc. ; en été, une robe violette avec un col en soie de cette même étole noire.
Les juges itinérants
Un juge itinérant (dans les cours du comté ou dans les tribunaux de la couronne), Circuit Judge, porte une robe violette. Ils portent une bande de tissu lilas quand ils traitent des affaires civiles et rouge quand ils traitent les affaires pénales.
Occasions particulières
À certaines occasions particulières (notamment le jour de l’anniversaire du souverain et lors de la fête de certains saints), les juges portent une robe écarlate adaptée à la saison.
À l’occasion de cérémonies (par exemple lors de l’ouverture de l’année judiciaire), les juges et les conseils de la reine portent une perruque longue et modifient un peu leur costume. En outre, les juges de la High Court portent quant à eux un manteau écarlate de fourrure sur lequel vient s’ajouter une chaîne en or spécifique à la charge de Lord Chief Justice. Les juges de la cour suprême et de la cour d’appel portent un manteau à damas lourdement chargés de broderies dorées.
Écosse
Le costume des tribunaux écossais est très similaire à ceux des cours anglaises, mais avec quelques différences notables. Par exemple, les avocats écossais portent un nœud papillon blanc à la place des deux bandes (geneva tabs) du costume anglais.
Les robes de juges écossais sont aussi très différentes de celles des juges anglais.
Les juges de la cour suprême (supreme court) sont appelés senators of justice et siègent : au civil dans la Court of Sessions et portent une tenue cramoisie avec des croix rouge foncé et au criminel dans la High Court of Justiciary ou ils portent le titre de Commissaire de Justice ; en ce cas leurs robes est rouges et blanches avec des croix rouges sur la partie blanches.
Les shérifs principaux et les shérifs portent une tenue noire semblable à celle des avocats.
Commonwealth
Dans beaucoup de pays du Commonwealth, comme en Australie ou dans les Caraïbes, le costume est demeuré identique à celui des juridictions anglaises. Beaucoup de pays africains qui étaient des colonies britanniques ont continué de la même manière à porter le même costume, y compris les perruques blanches.
Mais dans l’État de Victoria, en Australie, le vêtement d’audience pour les avocats est identique à celui qui a cours en Angleterre hormis le fait qu’il n’y a plus de distinction dans la profession entre solicitors et barristers et d’autres petits détails vestimentaires. Par ailleurs, plus aucun costume n’est requis devant les Magistrates’ Court of Victoria.
Canada
Au Canada, là aussi, le costume est demeuré identique hormis le fait que les perruques ont été abandonnées.
Par ailleurs, dans certaines juridictions de première instance, il a été admis que les avocats se présentent devant la juridiction en costume de ville. Il est ainsi admis devant les juridictions de première instance du ressort provincial et territorial. Il n’y a pas de distinction de costume entre les solicitors et les barristers, cette distinction de fonction n’existant plus dans le droit canadien.
Nouvelle-Zélande
En Nouvelle-Zélande, le costume d’audience a été simplifié en 1996. Les juges portent une toge noire dans les juridictions de district, la haute cour et la cour d’appel tandis que les avocats ne doivent porter un veston noir que devant ces deux dernières juridictions. Les perruques et les autres habillements spécifiques ne sont plus portés qu’à l’occasion de cérémonies. Par ailleurs, les juges de la cour suprême de Nouvelle-Zélande ne portent plus aucune toge, copiant ainsi l’usage de la Chambre des Lords.
Hong Kong
À Hong Kong, le costume d’audience est pratiquement le même qu’en Angleterre et au pays de Galles. Suivant le principe du « un pays, deux systèmes » contenus dans l’arrangement qui a été pris après 1997 quand la souveraineté de cette colonie de la couronne britannique a été transférée à la république populaire de Chine comme une région administrative spéciale, ce territoire a continué d’être régi par le common law et par la tradition juridique anglaise. La seule différence notable est que les juges de la cour d’appel ne portent plus de perruque.
États-Unis
Le port d’un costume spécifique est assez rare aux États-Unis. Généralement, aussi bien les juges de l’État que ceux des juridictions fédérales sont libres de choisir leur propre costume lors de l’audience. Leur choix se porte généralement sur une toge noire assez simple qui couvre le corps jusqu’au milieu du tibia avec des manches. Les juges féminins portent parfois en plus un rabat blanc orné de dentelle8. Parfois, l’on rencontre aussi un juge qui porte un vêtement d’une autre couleur, par exemple bleu ou rouge.
En 1994, le Juge en chef des États-Unis, M. William Rehnquist, a ajouté quatre barrettes dorées sur chaque épaule de sa toge, mais ce changement dans son costume (il était dans cette fonction depuis 1986) est de son invention, inspiré d’un costume d’opérette, Iolanthe, et non pas en s’inscrivant dans un précédent historique quelconque. Son successeur, M. John Roberts, est revenu à la toge noire épurée.
Beaucoup de juges de cour suprême d’État portent un style de robe particulier, le plus notable étant celui de la cour d’appel du Maryland où tous les juges portent une toge rouge moirée.
Certains juges abandonnent toute espèce de costume spécial et président leur juridiction en tenue de ville normale.
Le costume professionnel des avocats n’est pas régi précisément. Ils plaident en costume de ville pour les hommes avec une cravate et des chaussures en cuir et, pour les femmes, un tailleur classique avec un chemisier et le plus souvent une jupe. Cependant, de plus en plus de femmes portent le pantalon. Il est cependant arrivé que des juges interdisent à des avocats féminins de se présenter devant eux en pantalon, mais cet interdit tombe en désuétude.
L’exception la plus frappante de costume non cérémoniel est certainement l’Avocat général des États-Unis. Quand il se présente (lui-même ou son délégué) pour plaider une affaire devant la cour suprême des États-Unis, il porte un costume avec un pantalon rayé, un ascot gris, et un veston sport, ce qui ne passe pas inaperçu.
Liens externes
Références
- Osenat, « Habit de cérémonie de Conseiller d’état ayant… » [archive], sur Osenat (consulté le 13 janvier 2021)
- Annexe Tableau I du code de l’organisation judicaires [archive]
- Article R721-4 du code du commerce [archive]
- Article R112-35 du code des juridictions financières [archive]
- « Loi n° 71-1130 du 31 décembre 1971 portant réforme de certaines professions judiciaires et juridiques – Légifrance » [archive], sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 13 janvier 2021)
- « Prétoire, audience et symboles – Libres propos – Profession juridique et judiciaire | Dalloz Actualité » [archive], sur www.dalloz-actualite.fr (consulté le 13 janvier 2021)
- Alain Wurzburger, Le Tribunal fédéral, Genève/Zurich/Bâle, Schulthess, 2011, 213 p. (ISBN 978-3-7255-6302-9), p. 52.
Pays de droit continental
Sur les autres projets Wikimedia :
- Robe de magistrat, sur Wikimedia Commons
- France :
- Les costumes de justice [archive] sur le site de la cour d’appel de Paris
- Jacques Boedels, Les habits du Pouvoir, La Justice : avant propos de Guy Danet, introduction de Jean-Denis Bredin, Antebi, 1992, 221 p. (ISBN 9782908672022)
Monde anglo-américain
- Consultation anglaise sur la réforme du costume d’audience : Court Dress Consultation Paper [archive] (elle n’a abouti qu’à des modifications négligeables) ;
- Site illustré avec les différents costumes des juges en audience à travers le monde : Judicial costumes around the world [archive] ;
- Manufacture anglaise de perruques pour costume d’audience : Legal Habits; a brief sartorial history of wig, robe and gown [archive] Thomas Woodcock (2003)
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