http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentat-dejoue-a-villejuif-sid-ahmed-ghlam-affirme-s-etre-lui-meme-tire-dessus-pour-se-faire-arreter-par-la-police-7778854008
Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme s’être lui-même tiré dessus pour se faire arrêter par la police
REPLAY / INFO RTL – L’étudiant suspecté d’avoir voulu perpétrer un attentat dans une église a également expliqué au juge que son complice a tué accidentellement Aurélie Châtelain.
La page de l’émission : RTL Petit Matin
par Georges Brenier , La rédaction numérique de RTL publié le 24/06/2015 à 07:18
Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’avoir voulu perpétrer un attentat dans une église de Villejuif, a décidé de parler. Dans le bureau du juge, et sous bonne escorte, il a d’abord reconnu qu’un attentat était prévu, le dimanche 19 avril. Lui et son complice devaient ouvrir le feu dans une église, en pleine messe. Sid Ahmed Ghlam raconte qu’il craignait ce carnage programmé, depuis des jours.
Il assure avoir été endoctriné par des hommes qui ne lui ont laissé aucun choix. D’après l’homme suspecté de terrorisme, tout va basculer en quelques secondes : le mystérieux deuxième homme qui l’accompagne, dont il ne livre pas le nom, veut simplement voler la voiture d’Aurélie Châtelain mais va la tuer. Le complice lui jure que le coup de feu est parti accidentellement.
À en croire l’étudiant, la vue du cadavre de la victime lui aurait fait comme un flash. Une vision d’horreur qui l’aurait poussé, paniqué, à lui-même se tirer une balle dans la cuisse. L’objectif : fuir et se faire arrêter par la police plutôt que de s’exposer aux violentes représailles de ses commanditaires de l’État islamique.
- Attentat déjoué à Villejuif : pour la mère d’Aurélie Châtelain « tout accable » Sid Ahmed Ghlam
- Attentat déjoué à Villejuif : « Beaucoup d’éléments accablent » Sid Ahmed Ghlam
- Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme qu’il voulait « empêcher » l’attentat
- Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam entendu par un juge antiterroriste
http://www.leparisien.fr/faits-divers/villejuif-sid-ahmed-ghlam-pretend-s-etre-blesse-lui-meme-pour-se-faire-arreter-24-06-2015-4888897.php
Villejuif : Sid Ahmed Ghlam prétend s’être blessé lui-même pour se faire arrêter
24 Juin 2015, 09h07 | MAJ : 24 Juin 2015, 09h49
Selon RTL, qui assure avoir eu accès au compte-rendu du premier interrogatoire de Sid-Ahmed Ghlam devant un juge d’instruction anti-terroriste parisien, le suspect de l’attentat déjoué de Villejuif en avril assure s’être lui-même tiré dessus pour se faire arrêter.
Il évoque également un complice, à qui il impute entièrement le meurtre d’Aurélie Châtelain, jeune mère de famille tuée le même jour dans la tentative de vol de sa voiture. Des déclarations totalement invérifiables pour le moment.
Mis en examen et écroué suite à une arrestation fortuite – il s’est blessé lui même et a appelé le Samu – Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien de 24 ans, est suspecté d’avoir tué la jeune femme le 19 avril au matin, et d’avoir projeté de commettre dans la foulée une attaque contre au moins une église de Villejuif.
Un projet d’attentat confirmé
Selon RTL, le jeune étudiant a confirmé au juge qu’il avait bien pour projet de tuer un maximum de fidèles en pleine messe dans une église de Villejuif ce dimanche-là, avec un complice. Endoctriné par des hommes «qui ne lui ont laissé aucun choix», le jeune homme aurait expliqué aux enquêteurs redouter ce jour fatidique. Mais le jour J, selon Ghlam, les choses auraient dégénéré : son complice aurait tué accidentellement Aurélie Châtelain en tentant de voler la voiture – une scène que lui assure ne pas avoir vue – ce qui l’aurait fait paniquer. Il se serait alors lui même tiré dessus afin de se faire arrêter…
Pour expliquer la présence de son ADN dans la voiture de la victime, il assure avoir du garer la voiture un peu plus loin à la demande du fameux complice, dont il ne révèle pas l’identité. Cette version concorde avec l’exploitation de son GPS, qui atteste de sa présence dans cette ville, à l’heure où Aurélie Chatelain a été tuée. Reste qu’au delà de ces paroles, les éléments demeurent accablants pour le jeune homme, la balle tirée provenant notamment de son revolver.
Trois hommes ont pour l’heure été mis en examen et écroués, soupçonnés de lui avoir apporté une aide logistique. Tous nient avoir été au courant d’un projet d’attaque.
VIDEO. Attentat déjoué à Villejuif : le présumé terroriste était très discret
VIDEO. Attentat évité à Villejuif : «On a échappé à un massacre»
VIDEO. La soeur de Sid Ahmed Ghlam témoigne
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/06/24/01016-20150624ARTFIG00356-attentat-dejoue-de-villejuif-les-terroristes-ciblaient-aussi-un-train-et-le-sacre-coeur.php
Attentat déjoué de Villejuif : les terroristes ciblaient aussi un train et le Sacré-Cœur
-
- Par Christophe Cornevin
- Mis à jour le 24/06/2015 à 20:29
- Publié le 24/06/2015 à 20:21
Sid Ahmed Ghlam, principal suspect dans le projet d’attentats déjoués
visant au moins une église à Villejuif (Val-de-Marne) en avril dernier,
était au cœur d’une nébuleuse nourrissant plusieurs projets terroristes
sur le territoire français. Selon nos informations, un train rempli de
voyageurs, mais aussi la basilique du Sacré-Cœur, symbole planté au
sommet de la butte Montmartre à Paris, figuraient au nombre de ses
cibles. C’est en tout cas ce que laisse apparaître l’exploitation de la
mémoire des deux ordinateurs et d’un certain nombre d’éléments
techniques retrouvés en perquisitionnant dans la Renault Mégane ainsi
que dans la chambre parisienne utilisée par l’étudiant algérien de 24
ans.
Retrouvez l’intégralité de cet article en ligne sur Le Figaro Premium.
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Attentat évité de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam aurait envisagé d’autres cibles
Le Monde.fr avec AFP | 25.06.2015 à 13h01 • Mis à jour le 25.06.2015 à 21h25
Alors que Sid Ahmed Ghlam affirmait au juge d’instruction, le 19 juin, qu’il avait empêché qu’un attentat soit commis contre une église de Villejuif en avril, contrairement aux soupçons qui pèsent sur lui, des conversations trouvées dans un fichier crypté sur son ordinateur portable viennent mettre quelque peu à mal sa version.
Lire aussi : Sid Ahmed Ghlam affirme avoir empêché l’attentat à Villejuif
Le Figaro a révélé mercredi 24 juin que l’exploitation de ces données par les enquêteurs évoquait d’autres cibles, comme un train bondé ou encore le Sacré-Cœur, à Paris, sans mention du nom du ou des interlocuteurs. Ces cibles n’ont donné lieu à aucune autre recherche ni commencement d’exécution. Le simple fait que ces idées aient été émises contredit néanmoins la version du principal suspect d’un projet d’attentat visant au moins une église à Villejuif (Val-de-Marne), à la demande de commanditaires.
Les enquêteurs ont notamment trouvé, selon Le Figaro, des échanges avec un mystérieux donneur d’ordre, dont Sid Ahmed Ghlam refuse de dévoiler le nom : « Essaie de trouver une église avec du monde et aussi regarde pour que tu puisses repartir facilement et rapidement », lui intime ce commanditaire. « Pour l’église, j’ai cherché, c’est difficile pour repartir. Les bonnes églises ou paroisses sont tout près d’un commissariat ou d’une gendarmerie », lui répond Ghlam.
Ghlam se serait tiré à dessein une balle dans la cuisse
Le 7 juin, deux hommes âgés de 35 et 38 ans, suspectés d’avoir apporté un soutien à Sid Ahmed Ghlam dans son projet d’attentat, avaient été arrêtés et mis en examen le 11 juin pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, recel de vol en bande organisée et usage de fausses plaques d’immatriculation en lien avec une entreprise terroriste. Avant eux, une personne avait déjà été mise en examen dans cette même affaire, le 29 avril.
Sid Ahmed Ghlam est soupçonné de l’assassinat à Villejuif d’une jeune femme, Aurélie Châtelain, ainsi que d’un projet d’attentat en avril contre au moins une église de cette ville du Val-de-Marne. Selon le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, l’homme de 24 ans a reçu des « instructions données vraisemblablement de Syrie et pour le compte d’organisations terroristes », ainsi qu’une aide sous forme de véhicules et d’armement. Il a été mis en examen et est écroué depuis le 24 avril.
Le 19 juin, il avait livré une nouvelle version des faits aux juges instructeurs. Il avait alors dit avoir été en compagnie d’un complice qui voulait voler une voiture dans un parking de Villejuif. Celui-ci aurait alors tué accidentellement Aurélie Chatelain, puis se serait enfui. Sous le choc, Ghlam aurait renoncé à leur équipée criminelle et se serait tiré à dessein une balle dans la cuisse « pour échapper aux représailles de l’Etat islamique en cas de reddition à la police ». Blessé, il serait ensuite monté dans la voiture de la victime pour la placer dans un endroit à la vue du public, ce qui expliquerait la présence de son ADN dans l’habitacle. Toutefois, il ne dit pas pourquoi les expertises scientifiques ont permis de retrouver la présence de poudre sur sa parka.
Plusieurs sources proches du dossier ont insisté sur le caractère confus des diverses explications fournies par Sid Ahmed Ghlam.
Lire aussi : Le suspect de l’attentat déjoué n’avait pas le profil d’un délinquant radicalisé
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentat-dejoue-a-villejuif-sid-ahmed-ghlam-aurait-vise-le-sacre-coeur-7778870559
Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam aurait visé le Sacré-Coeur
Le principal suspect dans le projet d’attentat à Villejuif aurait évoqué dans des conversations d’autres cibles potentielles, rapporte « Le Figaro ».
par Valentin Chatelier publié le 25/06/2015 à 14:11
Sid Ahmed Ghlam est déjà soupçonné d’avoir préparé la réalisation d’un attentat prévu le dimanche 19 avril dans une église de Villejuif et d’avoir tué une mère de famille de 32 ans dans la même ville. D’autres éléments pourraient jouer en sa défaveur, rapporte Le Figaro, qui a pu consulter des extraits de la mémoire des ordinateurs du suspect, accompagnés par d’autres éléments retrouvés pendant la perquisition de sa voiture et de sa chambre d’étudiant. L’homme a été arrêté en avril dernier après s’être tiré une balle dans le pied, selon ses dernières déclarations aux enquêteurs.
Église, train bondé… Les cibles du suspect
Dans les extraits de conversations rapporté par Le Figaro, les cibles du suspect semblent claires. L’étudiant projetait un attentat retentissant et symbolique, tout d’abord dans un symbole de la religion chrétienne. « Pour l’église, j’ai cherché, et en Île-de-France, c’est difficile pour repartir. Tu peux voir sur Google Map, les bonnes églises ou paroisses sont tout près d’un commissariat ou gendarmerie », aurait expliqué Sid Ahmed Ghlam à un possible complice, dans un français hésitant. Une attaque qui, selon lui, aurait été difficile. « Et l’église ça prend du temps pour les tuer« , aurait-il dit.
S’ils me reconnaissent j’aurais au moins la possibilité de faire une autre opérationSi l’attentat avait lieu, l’homme n’aurait pas décidé de s’arrêter là s’il était reconnu. « Si l’opération se passe bien inch Allah, je m’apprête à partir chez la sœur que je voulais me marier (sic) pour se cacher au moins deux jours pour voir s’ils m’ont reconnu ou s’ils me cherchent [...] inch Allah parce que s’ils me reconnaissent j’aurais au moins la possibilité de faire une autre opération », a expliqué le suspect. Une opération tournée vers un train bondé, pour faire « au moins 150″ victimes.
Sid Ahmed Ghlam
Un suspect largement aidé de l’extérieur
Mais l’étudiant ne semble pas être seul dans ces projets. Un complice, qui pourrait être retranché en Syrie ou en Irak, l’aurait aidé dans ses projets. « Essaie de trouver une église avec du monde et aussi regarde pour que tu puisses repartir rapidement et facilement », aurait-il écrit. Le suspect comptant visiblement sur lui, il lui aurait demandé à plusieurs reprises des armes, des chargeurs, ou encore une voiture.
Sid Ahmed Ghlam parlerait par ailleurs d’autres rencontres pour préparer ses attentats, évoquant un « frère » qui ne lui aurait pas donné de nouvelles alors qu’ils avaient prévu un rendez-vous « depuis déjà une semaine ». Le suspect et son complice auraient également parlé du possible « montage d’une vidéo de propagande » pour aider l’État Islamique. D’autres cibles étaient prévues, comme « l’église du Sacré-Cœur ».
Mis en examen et écroué depuis le 24 avril, il a été auditionné pour la première fois vendredi 19 juin par un juge d’instruction du pôle antiterroriste de Paris.
- Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme s’être lui-même tiré dessus pour se faire arrêter par la police
- Attentat déjoué à Villejuif : pour la mère d’Aurélie Châtelain « tout accable » Sid Ahmed Ghlam
- Attentat déjoué à Villejuif : « Beaucoup d’éléments accablent » Sid Ahmed Ghlam
- Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme qu’il voulait « empêcher » l’attentat
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/attentat-dejoue-a-villejuif-des-messages-accablent-sid-ahmed-ghlam-7779003510
Attentat déjoué à Villejuif : des messages accablent Sid Ahmed Ghlam
REPLAY / INFO RTL – Le jeune homme de 24 ans est toujours incarcéré pour l’assassinat d’Aurélie Châtelain et pour avoir tenté de commettre un attentat ce même jour dans une église de Villejuif.
La page de l’émission : RTL Petit Matin
par Georges Brenier , La rédaction numérique de RTL publié le 06/07/2015 à 06:48
Il y a 10 jours, devant un juge d’instruction anti-terroriste de Paris, Sid Ahmed Ghlam livrait une nouvelle version. Celle d’un jeune homme manipulé, obligé de suivre les ordres de ses commanditaires, sous peine de lourdes représailles, et qui était tout sauf un terroriste. Plusieurs documents retrouvés par les enquêteurs lors de perquisitions mettent pourtant sérieusement à mal cette version. Le jeune homme de 24 ans est toujours incarcéré pour l’assassinant d’Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril dernier et pour avoir tenté de commettre un attentat ce même jour dans une église de Villejuif.
Ces éléments techniques mettent un peu plus à mal encore sa ligne de défense. Comme premier élément, un e-mail, un proverbe arabe envoyé par Sid Ahmed Ghlam à sa compagne quelques jours avant la date fixée de l’attentat dans une église de Villejuif. »Si une femme se marie avec un autre qu’un moudjahidine, c’est comme si elle mourait célibataire ».
Une conversation captée quelques jours après son arrestation
Le message est signé Abou Souleymane, peut-être son nom de guerre. Le terroriste présumé a peur d’être surveillé par la police, alors il veut aussi brouiller les pistes. Autre élément : peu de temps avant d’être arrêté, l’étudiant algérien demande à sa petite amie. « Dans la rue, fais comme si tu n’étais pas musulmane », dit-il.
Dernier élément, une conversation discrètement captée par les policiers sur le téléphone portable de la mère de Sid Ahmed Ghlam. Le 23 avril, soit quelques jours à peine après l’arrestation de son fils, elle raconte à sa propre mère : »Sid Ahmed m’avait prévenu, il me disait qu’il ne resterait pas vivant« . Aucun doute pour les enquêteurs, le terroriste présumé était devenu un combattant, prêt, pour la cause à mourir en martyr.
- Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam aurait visé le Sacré-Coeur
- Attentat déjoué à Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme s’être lui-même tiré dessus pour se faire arrêter par la police
- Attentat déjoué à Villejuif : pour la mère d’Aurélie Châtelain « tout accable » Sid Ahmed Ghlam
- Attentat déjoué à Villejuif : « Beaucoup d’éléments accablent » Sid Ahmed Ghlam
http://www.metronews.fr/info/attentat-dejoue-de-villejuif-la-version-de-sid-ahmed-ghlam-remise-en-cause/mogg!ZCL7UwY17WrrI/
Attentat déjoué de Villejuif : la version de Sid Ahmed Ghlam remise en cause
Créé : 07-07-2015 09:34
FAIT DIVERS – Les enquêteurs ont découvert plusieurs documents, laissant penser que Sid Ahmed Ghlam, incarcéré pour l’assassinat d’Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril dernier et pour avoir tenté de commettre un attentat le même jour dans une église de Villejuif, n’était pas manipulé, comme il le disait.
La version de Sid Ahmed Ghlam s’effondre avec les nouveaux documents découverts.
AFP
Photo :
Il se disait manipulé. Mais de nouveaux documents pourraient changer la donne. C’est ce que dévoile RTL mardi, dans l’affaire de Sid Ahmed Ghlam , incarcéré pour l’assassinat d’Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril dernier et pour avoir tenté de commettre un attentat le même jour dans une église de Villejuif. Le jeune homme avait en effet livré une nouvelle version des faits, il y a 10 jours, devant un juge d’instruction anti-terroriste de Paris. Il se disait manipulé, obligé de suivre les ordres des commanditaires sous peine de représailles.
Mais les enquêteurs ont découvert « plusieurs documents » lors de perquisitions, qui ne valident pas cette version, d’après RTL, laissant plutôt penser que le jeune homme est devenu un combattant, prêt à mourir pour sa cause.
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>> Attentat évité de Villejuif : Sid Ahmed Ghlam affirme avoir empêché l’attaque d’une l’église
Des documents compromettants
La radio mentionne notamment un e-mail, un proverbe arabe envoyé par Sid Ahmed Ghlam à sa compagne quelques jours avant la date fixée de l’attentat dans une église de Villejuif. « Si une femme se marie avec un autre qu’un moudjahidine, c’est comme si elle mourait célibataire ». « Le message est signé Abou Souleymane, peut-être son nom de guerre », précise la radio. « Le terroriste présumé a peur d’être surveillé par la police, alors il veut aussi brouiller les pistes. » Parmi les autres éléments, une conversation captée par les policiers sur le portable de la mère de Sid Ahmed Ghlam, qui appelle sa propre mère quelques jours après l’arrestation de son fils : « Sid Ahmed m’avait prévenu, il me disait qu’il ne resterait pas vivant »", raconte-t-elle.
Sid Ahmed Ghlam avait été arrêté fortuitement le 19 avril dernier, avant d’être mis en examen le 24 avril pour un projet d’attentat contre au moins une église à Villejuif (Val-de-Marne) début avril et le meurtre d’Aurélie Châtelain. Depuis le début de l’enquête, trois hommes ont été mis en examen, écroués et sont soupçonnés de lui avoir apporté une aide logistique. En revanche, tous contestent avoir été au courant d’un projet d’attaque. Le procureur de Paris, François Molins, a lui affirmé que Sid Ahmed Ghlam, qui avait chez lui des documents sur les « organisations terroristes Al-Qaïda et Etat islamique », avait évoqué les « modalités de commission d’un attentat » avec une personne « pouvant se trouver en Syrie ». C’est cette dernière lui a demandé « explicitement de cibler particulièrement une église ».
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http://www.jhm.fr/departement/actualites/23568-sid-ahmed-ghlam-les-mises-au-point-de-son-avocat
AFP
Photo :
Il se disait manipulé. Mais de nouveaux documents pourraient changer la donne. C’est ce que dévoile RTL mardi, dans l’affaire de Sid Ahmed Ghlam , incarcéré pour l’assassinat d’Aurélie Châtelain, à Villejuif le 19 avril dernier et pour avoir tenté de commettre un attentat le même jour dans une église de Villejuif. Le jeune homme avait en effet livré une nouvelle version des faits, il y a 10 jours, devant un juge d’instruction anti-terroriste de Paris. Il se disait manipulé, obligé de suivre les ordres des commanditaires sous peine de représailles.
Mais les enquêteurs ont découvert « plusieurs documents » lors de perquisitions, qui ne valident pas cette version, d’après RTL, laissant plutôt penser que le jeune homme est devenu un combattant, prêt à mourir pour sa cause.
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Des documents compromettants
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Sid Ahmed Ghlam avait été arrêté fortuitement le 19 avril dernier, avant d’être mis en examen le 24 avril pour un projet d’attentat contre au moins une église à Villejuif (Val-de-Marne) début avril et le meurtre d’Aurélie Châtelain. Depuis le début de l’enquête, trois hommes ont été mis en examen, écroués et sont soupçonnés de lui avoir apporté une aide logistique. En revanche, tous contestent avoir été au courant d’un projet d’attaque. Le procureur de Paris, François Molins, a lui affirmé que Sid Ahmed Ghlam, qui avait chez lui des documents sur les « organisations terroristes Al-Qaïda et Etat islamique », avait évoqué les « modalités de commission d’un attentat » avec une personne « pouvant se trouver en Syrie ». C’est cette dernière lui a demandé « explicitement de cibler particulièrement une église ».
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http://www.jhm.fr/departement/actualites/23568-sid-ahmed-ghlam-les-mises-au-point-de-son-avocat
Sid Ahmed Ghlam : les mises au point de son avocat
« De très nombreuses informations contradictoires, souvent inexactes, partielles et partiales ont été distillées au mépris du secret de l’instruction (…) J’ai estimé important de rétablir un certain nombre de points.» Maître Christian Benoit, avocat du terroriste présumé Sid Ahmed Ghlam met les choses au clair sur la radicalisation de son client, son projet terroriste et le meurtre d’Aurélie Châtelain. Interview exclusive à lire dans votre JHM du 09-07-15
http://www.jhm.fr/blogs/justice/2015/07/10/point-sur-le-dossier-avec-me-benoit/
Point sur le dossier avec Me Benoit
Sid Ahmed Ghlam ne voulait pas mourir en martyr
Reconnaissant son implication dans un projet
terroriste et réfutant être à l’origine du décès d’Aurélie Châtelain,
Sid Ahmed Ghlam n’a pas voulu mourir en martyr. Tel est le message
distillé par Maître Christian Benoit, avocat d’un Bragard tombé dans les
affres de la radicalisation.
«De très nombreuses informations contradictoires,
souvent inexactes, partielles et partiales ont été distillées au mépris
du secret de l’instruction. (…) Il est, à l’évidence, nécessaire de
rappeler à tous les principes de présomption d’innocence et de secret de
l’instruction qui ne semblent pas s’imposer aux différents acteurs de
ce dossier. Dans le respect de ce secret de l’instruction, j’ai estimé
important de rétablir un certain nombre de points». Me Christian Benoit
n’aura pas apprécié de récentes fuites exploitées par la presse écrite
ou radiophonique.
Assurant – en compagnie du bâtonnier Gilles-Jean
Portejoie et de Me Mathieu De Vallois – la défense de Sid Ahmed Ghlam,
l’avocat haut-marnais tient à rétablir certaines vérités. «En aucun cas
monsieur Ghlam n’a entendu mettre à exécution un quelconque projet
terroriste visant le Sacré-Cœur. (…) Il est tout aussi ridicule de
laisser entendre que monsieur Ghlam, tel un héros, aurait déclaré qu’il
serait celui qui avait empêché tout attentat. La réalité du dossier est
évidemment plus complexe», souligne Me Benoit.
Muet au cours de sa garde à vue, le Bragard a réservé
ses déclarations au juge d’instruction en charge du dossier. Né à Oran
et arrivé à Saint-Dizier en 2001, Sid Ahmed Ghlam a pris pleinement
conscience de sa radicalisation. «Nous avons affaire à une personne
jeune, sans antécédents judiciaires et ayant poursuivi des études
secondaires. L’instruction apportera des éléments sur ce point, mais
monsieur Ghlam a été manipulé et endoctriné, fort heureusement sans
aller jusqu’à commettre l’irréparable», assure Me Benoit.
Radicalisation
Comment Sid Ahmed Ghlam s’est-il radicalisé ?
Conscient de sa dérive, le Bragard se montrerait évasif sur la question.
Selon diverses sources, le jeune homme aurait débuté un rapide
processus de radicalisation loin de Paris ou Saint-Dizier, à l’étranger,
à l’occasion de voyages en Turquie et en Algérie. Me Benoit se refuse
toutefois de confirmer ou démentir ce semblant d’information. Sans
participer à des stages d’entraînement paramilitaire, le jeune homme
aurait épousé des idées radicales au contact de membres d’un ou
plusieurs réseaux terroristes. Aussi paradoxale soit la situation, la
radicalisation de Sid Ahmed Ghlam se sera superposée à une relation de
nature sentimentale avec la Bragarde Emilie Lechat-Boizumeau.
Sid Ahmed Ghlam voulait épouser cette jeune mère de famille fraîchement
convertie, information confirmée Me Benoit. Ces amours seront
contrariés, la famille de Sid Ahmed Ghlam s’opposant à cette union.
Projet terroriste
Etudiant à l’université Pierre-et-Marie-Curie de
Paris, Sid Ahmed Ghlam était manifestement en contact avec des personnes
dont les identités et les origines ne peuvent être déterminées à ce
stade du dossier. Sid Ahmed Ghlam a reconnu avoir opéré plusieurs
repérages. Des armes seront retrouvées à son domicile et dans son
véhicule. Un attentat visait clairement une ou plusieurs églises de
Villejuif. Accompagné d’un ou plusieurs complices, le Bragard s’est
ainsi retrouvé dans la ville du Val-de-Marne au matin du dimanche 19
avril. Dans des circonstances directement ou indirectement liées au
décès d’Aurélie Châtelain (lire ci-contre), apeuré ou traversé par une
soudaine prise de conscience, Sid Ahmed Ghlam aurait subitement décidé
de mettre un terme à ses projets terroristes. «Monsieur Ghlam s’est
blessé volontairement par balle, il a pris la route de son domicile et a
appelé les secours», rappelle Me Benoit. L’avocat en est certain : Sid
Ahmed Ghlam ne voulait pas mourir en martyr. «Pourquoi cet homme
présenté comme un djihadiste prêt à mourir pour une cause indigne et
infâme ne va-t-il pas jusqu’au bout de son geste fou ? Pourquoi, alors
qu’il est encore en capacité de marcher et de conduire pendant plus d’un
quart d’heure, ne commet-il pas immédiatement l’attentat prévu alors
qu’il se trouve sur place, à Villejuif ? Pourquoi met-il un terme à ce
processus infernal ? L’instruction apportera des réponses, mais il
semble évident que monsieur Ghlam a de sa propre initiative mis fin à
cette entreprise terroriste, il a de lui-même choisi de ne pas aller au
terme d’un projet funeste en tuant des innocents», conclut Me Benoit.
Thomas Bougueliane
Décès d’Aurélie Châtelain : Sid Ahmed Ghlam maintient sa position
«Monsieur Ghlam nie depuis le départ être l’auteur de
l’assassinat d’Aurélie Châtelain» : échaudé par diverses déclarations
intervenues quelques heures après l’interpellation de Sid Ahmed Ghlam,
Me Benoit ne cesse de faire état de la position de son client. «Oui, Sid
Ahmed Ghlam était sur les lieux comme son ADN le prouve, ainsi que cela
a été rapporté par certains au mépris du secret de l’instruction, mais
monsieur Ghlam n’est pas le responsable de cette mort», assure Me
Benoit. «Il peut être confirmé qu’il n’était pas seul à Villejuif ce qui
permet d’envisager différentes hypothèses», poursuit l’avocat
haut-marnais. Sid Ahmed Ghlam était-il accompagné d’une ou plusieurs
personnes ? Si diverses sources renvoient à la présence d’un seul et
même homme, aucune réponse ne peut être apportée à ce stade du dossier,
Sid Ahmed Ghlam se refusant à la moindre déclaration sur ce point. Ce
mutisme peut paraître surprenant. En désignant son ou ses complices, le
Bragard pourrait espérer balayer les suspicions pesant sur sa personne
depuis son arrestation. Une explication semble en mesure d’expliquer
l’attitude du suspect. Ce dernier craindrait de potentielles
représailles visant sa famille et ses proches. L’exploitation
d’éventuels éléments relevés sur la scène du crime pourrait permettre
d’identifier la ou les personnes présentes sur les lieux. Aucun suspect
n’aurait à ce jour été identifié. «Nous sommes convaincus que les
investigations en cours permettront de démontrer que monsieur Ghlam ne
porte pas la terrible responsabilité du décès tragique de cette jeune
femme», répète Me Benoit.
T. Bo.
Le 10 juil, 2015
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