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lundi 17 août 2015

Attentat de Bangkok : les pistes à explorer

Premier constat, première certitude : le « déconnologue » Homere ne fait pas partie des victimes de l’attentat, il me lit toujours. Il est donc permis de compter au nombre des suspects ce Français originaire de l’Hérault qui est installé comme hôtelier à Phang Nga depuis plus de vingt ans, se dit « bras armé du NPA en Thaïlande », ne se cache pas d’y corrompre bien du monde, fait l’apologie du terrorisme d’extrême-gauche sur Internet, et se réjouissait en ces termes sur le blog de son ami et complice le cyberdélinquant Pascal Edouard Cyprien Luraghi à la suite des attentats du début de l’année à Paris :


~ICY~
Chez Cyprien Luraghi − En ligne et à l’œil depuis 2001

Ô… Coq’ !


Par Homere | Publié : 24 janvier 2015
Photographie de Pierre Auclerc – tritouillage : Cyprien Luraghi © ICYP 2015Photographie de Pierre Auclerc – tritouillage : Cyprien Luraghi © ICYP 2015 (poème fermier en prose et en rime, c’est selon)
(et allégorique étant donné les moments difficiles que traverse notre beau pays aujourd’hui)
(voire ironique)
(ou satirique ! mouaaaaarrrrffff)
***
T’as eu du bol,
T’aurais pu finir à la coque,
T’aurais pas fait ton coquetier !
Les matins calmes,
La nuit est encore là,
Dans les chaumières ça ronfle,
Dans les étables ça vesse avec langueur,
La campagne gnengourdie
Retient encore son souffle…
Quand soudain !
Putain de coq !
T’es qu’un piaf qu’a du gosier,
Un nain dressé sur ses ergots,
Il aurait fallu te couper les roustons,
Ou te bourrer le cul à coup d’ sabots
Coq à la con,
Ce soir ce sera ta fête,
Tu vas mariner dans du Morgon
Fallait pas se moquer du prophète,
Tu m’as rendu amok
On va te bouffer aux petits oignons
Et j’en aurais pour mon pognon,
Tu vois, je t’aime bien, vieux coq
© Cyprien Luraghi 2015© Cyprien Luraghi 2015
***
(note du kondukator de service : ce poème plouquien provient de ce commentaire dans le fil de discussion précédent : CLIC.
…e la nave va…
Cet article a été publié dans Déconnologie, Tout court avec les mots-clefs : Bestioles, Chant de guerre, Coq, Pierre Auclerc, recette.


Le correspondant de Libération à Bangkok ayant lui aussi quelques idées sur de possibles pistes à explorer pour cet attentat inédit en Thaïlande, nous rappellerons par la suite que certains Brestois aiment beaucoup certains Thaïlandais, mais peut-être pas tous…


http://www.liberation.fr/monde/2015/08/17/ce-que-l-on-sait-sur-l-attentat-commis-a-bangkok_1364883


Ce que l’on sait sur l’attentat commis à Bangkok


Luc MATHIEU 17 août 2015 à 18:17

Des secouristes évacuent un blessé après l'explosion d'une bombe à Bangkok le 17 août.
Des secouristes évacuent un blessé après l’explosion d’une bombe à Bangkok le 17 août. (Photo Pornchai Kittiwongsakul. AFP)

À CHAUD

Au moins seize personnes ont péri dans l’explosion d’une bombe devant un sanctuaire très touristique, en plein centre de la capitale thaïlandaise.


Il était 19 heures lundi (heure locale) quand la bombe a explosé en plein centre de Bangkok, devant un sanctuaire à ciel ouvert dédié au dieu hindou Brahma. La détonation a tué au moins 16 personnes et en a blessé 78 autres, selon la police. Les médias locaux évoquent, eux, 27 morts. La majorité des victimes seraient des Chinois et des Philippins.

Situé à un carrefour et proche d’hôtels de luxe et de centres commerciaux, le sanctuaire est visité chaque jour par des milliers de touristes venus du sud-est asiatique. «C’était une bombe de TNT […], les gens qui ont fait ça visaient les étrangers pour porter atteinte au tourisme et à l’économie», a déclaré le ministre de la Défense, Prawit Wongsuwan.

La police n’exclut pas que d’autres bombes étaient prêtes à exploser, après avoir repéré un engin suspect. La rue, jonchée d’éclats de verre et de carcasses de moto calcinées, a été bouclée par la police. «Nous ne savons pas de façon certaine qui a fait ça et pourquoi. Nous ne savons pas s’il y a une motivation politique, mais ils ont voulu fragiliser notre économie et nous les traquerons», a ajouté Wongsuwan, également vice-Premier ministre.

Aucune revendication n’avait été émise lundi en début de soirée. La puissance de l’explosion, et l’hypothèse d’une tentative d’attaques simultanées, sont inédites en Thaïlande. Le pays est certes confronté à des attentats mais ils restent de faible ampleur, ne causant en général que des blessés. Le dernier remonte à avril dernier, lorsqu’une voiture piégée avait explosé sur un parking de l’île Koh Samui. Il avait fait 7 blessés. Ses commanditaires n’ont jamais été retrouvés, le gouvernement avait seulement évoqué «un motif politique». En février, deux petites bombes avaient également explosé devant un centre commercial de Bangkok, sans faire de victimes.

Depuis mai 2014, la Thaïlande est gouvernée par une junte militaire qui a pris le pouvoir après des mois de manifestations. Le pays, qui a subi deux coups d’Etat, reste profondément divisé entre ennemis et partisans de l’ancien Premier ministre exilé Thaksin Shinawatra, renversé en 2006. Les deux camps ont été victimes d’attaques de groupes armés inconnus. 90 personnes ont été tuées en 2010 durant les manifestations des «chemises rouges» en faveur de Thaksin, réprimées par l’armée. Les rassemblements se tenaient au carrefour visé lundi par l’attentat.

Autre piste éventuelle : les séparatistes musulmans du sud du pays. En dix ans, ce conflit a fait plus de 6300 morts. La guérilla, opposée à l’armée thaïlandaise, a parfois eu recours à des voitures piégées, mais jamais en dehors du territoire qu’elle revendique. Elle privilégie en outre les attaques ciblées contre les policiers et soldats.

Luc MATHIEU


http://www.liberation.fr/monde/2015/08/17/attentat-de-bangkok-trois-pistes-possibles_1364908


Attentat de Bangkok: trois pistes possibles


Arnaud DUBUS De notre correspondant à Bangkok 17 août 2015 à 18:47

L'explosion est survenue au carrefour où se trouve le sanctuaire Erawan, fréquenté par des milliers de personnes chaque jour.
L’explosion est survenue au carrefour où se trouve le sanctuaire Erawan, fréquenté par des milliers de personnes chaque jour. (Photo Pornchai Kittiwongsakul. AFP)

ANALYSE

Séparatistes musulmans du sud du pays, opposants à la junte ou militaires, voire policiers, écartés des postes de responsabilité, l’identité des poseurs de la bombe qui a fait 27 morts selon les médias reste mystérieuse.


Une puissante bombe a ébranlé le centre de Bangkok, près d’un sanctuaire hindouiste très fréquenté par les touristes lundi soir, faisant au moins 27 morts, dont 4étrangers, et 81 blessés selon un bilan encore provisoire donné par les médias thaïlandais. La bombe, placée sur une moto stationnée près du sanctuaire Erawan, dans le quartier commercial de la capitale, était constituée de 5 kilos de TNT, selon Somyot Poompanmoung, chef de la police thaïlandaise.

Le général Prawit Wongsuwan, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, a affirmé peu après que les organisateurs de l’attentat visaient les touristes étrangers. «Il est clair que ceux qui ont fait cela visaient à détruire l’économie et le tourisme, parce que l’attentat a eu lieu au cœur du quartier d’affaires de Bangkok», a-t-il déclaré.

Alors que Bangkok, qui n’a jamais connu de tel attentat, était en état de choc, le général Prayuth Chan-ocha, Premier ministre et chef de la junte qui dirige le pays depuis le coup d’Etat de mai 2014, a nié qu’il avait déclaré l’état d’urgence, comme indiqué par certains médias locaux.

L’attentat n’a pas, pour l’instant, été revendiqué. Plusieurs hypothèses sont possibles, mais aucun élément ne permet de favoriser l’une d’entre elles.

L’extrême sud de la Thaïlande est en proie à une insurrection séparatiste musulmane récurrente qui s’est fortement intensifiée depuis 2004. Cette rébellion ethno-nationaliste – les habitants du sud sont à 80% des Malais musulmans – a causé la mort de 6 500 personnes dans la dernière décennie lors d’attentats à la bombe ou de fusillades. Jamais toutefois, les rebelles séparatistes n’ont étendu leur action au-delà de la région sud. S’il s’avérait qu’ils sont derrière l’attentat meurtrier de Bangkok, cela constituerait un changement radical de stratégie, indiquant que les séparatistes veulent internationaliser leur campagne contre le gouvernement central.

Chemises rouges


Deuxième hypothèse: l’attentat pourrait être lié à la situation politique très tendue dans laquelle se trouve le royaume depuis le coup d’Etat du 22 mai 2014. La junte militaire, qui a fortement restreint les libertés publiques et essaie de mettre en place une constitution qui limiterait le poids des politiciens élus, fait face à une résistance de plus en plus forte de la part de certaines sections de la population, notamment les étudiants, les universitaires et les Chemises rouges (les partisans de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, dont la sœur, Yingluck, dirigeait le gouvernement renversé lors du putsch).

La volonté de la junte de détruire le clan politique Shinawatra s’est traduite ces dernières semaines par une campagne pour retirer à Thaksin son grade de lieutenant-colonel de police et tous les titres qu’il avait reçus du roi de Thaïlande. Un porte-parole du gouvernement thaïlandais a d’ailleurs indiqué lundi soir que «des éléments qui ont perdu leurs intérêts politiques acquis étaient responsables» de l’attentat.

Il faut noter toutefois que ces groupes d’opposants n’ont jamais commis d’action violente contre la junte et se sont limités à des manifestations symboliques de résistance, comme défier la loi interdisant les rassemblements de plus de 5 personnes. Le degré de sophistication de l’attentat permet de douter que ces groupes épars d’opposants en soient les auteurs.

Une troisième possibilité, peu évoquée dans les médias locaux, serait celle d’une faction militaire – ou même policière – rivale du groupe de généraux qui contrôlent le pays. Le Premier ministre Prayuth Chan-ocha a placé des officiers qui lui sont fidèles à l’ensemble des postes de commandements, marginalisant notamment une autre faction puissante, nommée Wongtewan en thaï .

Arnaud DUBUS De notre correspondant à Bangkok



http://www.lepetitjournal.com/bangkok/communaute/actualite/140389-cooperation-bangkok-rebaptise-vendredi-charoen-krung-36-la-rue-de-brest


COOPERATION – Bangkok rebaptise Charoen Krung 36 « Rue de Brest »



Vendredi après-midi, le soi 36 de Charoen Krung va sentir les galettes de blé noir et résonner du son du biniou ! La rue dans laquelle se trouve l’ambassade de France en Thaïlande depuis plus de 150 ans sera rebaptisé « Rue de Brest ».  Un nouveau moment fort dans la commémoration des relations franco-thaïlandaises qui sera célébré avec des animations culturelles et gastronomiques

Attentat de Bangkok : les pistes à explorer dans AC ! Brest Soi-Charoen-Krung-36
Le soi 36 de la rue Charoen Krung dans lequel se trouve l’Ambassade de France en Thaïlande (Photo LPJ Bangkok.com)

Une rue de Brest à Bangkok ! Vendredi 15 février, le soi 36 de Charoen Krung, le soi dans lequel se trouve depuis plus de 150 ans l’ambassade de France en Thaïlande sera rebaptisé « Rue de Brest » par les autorités de la ville de Bangkok en présence du maire de Brest et d’autres personnalités thaïlandaises et francaises.

Le choix de « Brest » n’a a priori rien à voir avec le tropisme breton légendaire de l’initiateur du projet, l’ancien ambassadeur de France Gildas Le Lidec, ou des nombreux autres Bretons qui font ou ont fait tourner l’ambassade – certainement un peu quand même. Il s’agit avant tout de donner la réciproque de la « Rue de Siam » à Brest, et surtout de rappeler le passage très remarqué, le 18 juin 1686, dans cette même rue de Siam, baptisée ainsi en 1742, de la première ambassade du Roi Naraï, venue rencontrer Louis XIV, que décrit Morgan Sportès dans son ouvrage « Pour la plus grande gloire de Dieu« .

Programme de la journée de baptême de la « Rue de Brest »
12h00 – Début de la cérémonie dans la future rue de Brest.
12h10 -  Dévoilement  de  la  plaque « Rue  de  Brest »  à  l’entrée  du  Soi  36  par l’Ambassadeur, par le Ministre de la Culture thaïlandais, par le Maire de Brest et par le représentant de la Ville de Bangkok.
12h20 – Mot de bienvenue de M. l’Ambassadeur et séance photo.
12h30 – Animations gastronomiques et culturelles bretonnes (danses) à l’OP Garden (Soi 36). Exposition sur la rue de Siam à Brest sur le mur extérieur de l’Ambassade de France.
15h30 – Fin des festivités






Les premières ambassades toujours présentes dans les esprits

Un événement historique lointain mais qui marque semble-t-il encore fortement les relations entre la France et la Thaïlande, d’autant que la Thaïlande est le premier pays d’Asie du Sud-est où est venue la France.

« L’ambassadeur est toujours frappé, lors de ses rencontres avec des ministres thaïlandais, qu’on lui parle aussi souvent de la première ambassade de France au Siam, d’échanges qui ont eu lieu il y a plus de 300 ans« , nous confiait il y a quelques jours Jérémy Opritesco, Conseiller pour la Coopération et l’Action Culturelle de l’ambassade de France. Et de souligner que « deux des quatre tableaux dans la salle du couronnement représentent les relations avec la France : l’un retrace la première ambassade du Roi Naraï et l’autre la réception de l’ambassadeur thaïlandais par Napoléon à Fontainebleau« .

Il y a en France une demi-douzaine de rues de Siam. En Thaïlande, il y a une « Rue de France », à Lop Buri. Le précédent ambassadeur de France, Gildas Le Lidec, avait donc proposé aux autorités de la ville de Bangkok de rebaptiser le soi 36 de Charoen Krung en « Rue de Brest« , pour faire le « buzz » et surtout redonner un coup de lustre à l’histoire des relations franco-thaïlandaises tout en laissant un témoignage durable de cette histoire très riche pouvant éventuellement donner lieu à des jumelages ou autres initiatives bilatérales en tous genres.

Cérémonie officielle et festivités culturelles et gourmandes

Une cérémonie présidée par l’ambassadeur de France, Thierry Viteau, est prévue à midi en présence de plusieurs personnalités dont le ministre thaïlandais de la Culture, Sontaya Kunplome, le Secrétaire permanent adjoint de la ville de Bangkok, Pirapong Saicheua, le Maire de Brest, François Cuillandre, et aussi l’ancien ambassadeur de France et initiateur du projet, Gildas Le Lidec, qui sera accompagné de son épouse.

A l’issue de la cérémonie, des animations culturelles et gastronomiques bretonnes organisées avec le soutien d’UbiFrance, de la Chambre de Commerce Franco-Thaïe, de l’OP Garden, de Thai Union Frozen et de l’hôtel Imperial Queen’s Park, seront proposées au public.

Les festivités dureront de 12h30 à 15h30 dans cette nouvelle rue de Brest, qui longe l’Ambassade de France.

Ce sera l’occasion de goûter aux spécialités culinaires bretonnes sur les stands du village breton installé à l’OP Garden, avec la participation de Breizh Crepes, Comte de Sibour, Big C (Casino Délices), Eurofood (Paysan Breton), Thai Union Frozen (Petit Navire), ainsi que l’Office de Tourisme du Finistère.

Un volet culturel sera assuré par des musiciens du bagad Kerlenn-Pondi de Brest, ainsi que par un cercle d’étudiants thaïlandais de l’Université Rangsit à Bangkok pour les danses bretonnes. Une exposition réalisée par les Archives municipales de la ville de Brest retraçant l’histoire de la rue de Siam à Brest du 17ème siècle à nos jours sera également visible sur le mur extérieur de l’Ambassade de France.


P.Q. (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 13 février 2013


http://www.infoasie.net/analyse/16763-chronique-thailande-rue-de-brest-siam.html


 dans Corruption


Chronique de Thaïlande : une rue de Brest au Siam


fév 15, 2013

L’inauguration d’une rue de Brest à Bangkok évoque 330 ans d’amitié entre la France et la Thaïlande.


Les Suisses avaient leur « rue Henri Dunant » à Bangkok, les Français y auront désormais leur « rue de Brest ». En présence de l’ambassadeur de France Thierry Viteau, de l’ancien ambassadeur Gildas Le Lidec et du ministre thaïlandais de la Culture, Sontaya Khunpleum, le Soi 36 de Charoeng Krung, connue jusqu’à présent sous l’appellation Soi Rong Phasi Kao (la rue de la maison des douanes centre) a été rebaptisée le 15 février plus poétiquement « rue de Brest ». Elle donne accès à l’ambassade de France (maintenant en cours de reconstruction) sur la rive du fleuve Chao Phraya. C’est en effet au large de Brest que s’était ancré le 18 juin 1686 le vaisseau des premiers ambassadeurs siamois envoyés par le roi Narai au roi Louis XIV. La ville bretonne avait ensuite baptisée « rue de Siam », la rue où le principal ambassadeur du Siam, Kosa Phan, avait logé, dans la résidence même du roi Soleil près du grand port. Le projet de la rue de Brest avait été initié par Gildas le Lidec, breton d’origine, qui avait quitté ses fonctions d’ambassadeur à Bangkok en avril 2012. La cérémonie, qui a rassemblé de nombreux représentants des médias thaïlandais, a été placée sous le signe des « plus de trois siècles d’amitié entre la France et la Thaïlande ».

En 1685, un an avant l’ambassade siamoise de Kosa Phan,Versailles avait envoyé la célèbre ambassade menée par le Chevalier de Chaumont, qui marqua le début véritable de ces relations. Mais dès 1681, une première ambassade avait déjà été envoyée par Narai vers le royaume de France : elle périt en cours de route, le vaisseau disparaissant corps et biens au large du Cap de bonne espérance en décembre 1681. Aussi l’arrivée de Kosa Phan et de deux autres ambassadeurs de moindre rang à Brest fut le premier contact entre des Thaïlandais et le sol français. Les carnets de l’ambassadeur du Siam, dont seulement une partie est parvenue jusqu’à nous, fourmillent de détails sur son séjour de deux semaines à Brest. Il y décrit avec une précision étonnante son logement, la résidence du roi Soleil, allant jusqu’à mesurer la taille du miroir et énumère longuement les divers mets qui lui ont présenté lors des repas. Beaucoup de ces plats lui sont inconnus ; aussi pour en parler, il « siamise » les noms français. Artichaut devient alors « a-ra-ti-cho », champignon « ka-pe-ra-ya » et prune « pa-ron ». Les choses n’ont pas tant changé en trois siècles et, probablement, si vous dites au moto-taxi que vous allez « thanon brest », il vous regardera avec perplexité pendant quelques instants avant de s’écrier : « Ah ! thanon ba-ret ». Kosa Phan s’intéresse aussi beaucoup à l’arsenal et aux vaisseaux français ancrés dans le port ; il fit un compte rendu scrupuleux de sa visite à destination de son suzerain, le roi Narai.

Certes, les relations franco-siamoises prirent ensuite un tour moins consensuel, avec la crise de 1688 et le départ, la queue entre les jambes, des militaires français de Baan-kok, l’actuelle Bangkok. Mais, comme on sait, tout cela est de la faute d’un aventurier grec, un certain Phaulcon. La récente visite du Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a redonné vigueur aux relations bilatérales, tant sur le plan économique et politique qu’au niveau de l’éducation et de la culture. Il ne reste qu’à espérer qu’un artiste du royaume de Thaïlande évoque un jour la « thanon brest » dans une chanson nostalgique, à l’instar de Jacques Prévert et de sa rue de Siam.


L’amour que se manifestent réciproquement certains Brestois et Thaïlandais avait déjà donné lieu à de savoureux échanges au mois de janvier 2006 :


http://www.uihj.com/fr/des-stagiaires-thailandais-dans-la-rigueur-de-l-hiver-francais-_1018884.html

Des stagiaires thaïlandais dans la rigueur de l’hiver français !

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Dans le cadre de la charte de coopération signée entre la Thaïlande, l’UIHJ et la Chambre nationale des huissiers de justice français, des stagiaires thaïlandais se sont rendus en séminaire de formation en France, des 9 au 18 janvier 2006.

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Des stagiaires thaïlandais dans la rigueur de l’hiver français !
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Entourant les stagiaires, de gauche à droite : Bruno Villard, huissier de justice à Quimper, Tanguy Brelivet, huissier de justice à Concarneau, trésorier de la Chambre départementale, Dominique Le Gall, huissier de justice à Brest, président de la Chambre départementale, et Anne Kérisit

Accueil à la maison des huissiers de justice du monde

Pour Salichai Suwannimitr et Suebsakul Kasikrama, deux jeunes confrères thaïlandais, le choc à la sortie de l’avion à Roissy (France) est grand. Eux qui n’avaient jamais quitté leur Thaïlande natale, être confrontés aux rigueurs hivernales françaises restera la première de leur expérience européenne.

Nos confrères ont été pris en charge dès leur arrivée par Mathieu Chardon, membre du Comité de l’UIHJ, lequel leur a fait visiter les prestigieux locaux de la Chambre nationale des huissiers de justice français à Paris, « la maison des huissiers de justice du monde », comme l’aiment à le rappeler les différents présidents français, ainsi que les locaux de l’Ecole nationale de procédure française, situés dans le même bâtiment.

Mathieu Chardon leur a ensuite présenté la profession d’huissier de justice telle qu’elle est exercée en France : statut, déontologie, accès à la profession, fonctionnement d’un office, compétence, missions, formation, …

Cap sur la Bretagne !

Après ce court séjour parisien, ils ont mis le cap dès le lendemain sur l’Ouest, c’est-à-dire la Bretagne et plus précisément la pointe Sud : Quimper et Douarnenez, où ils ont été reçus pour cette formation par Anne Kérisit, huissier de justice à Douarnenez.

A leur arrivée, ils ont pu visiter son office, faire connaissance avec son personnel et découvrir sa façon de travailler. Ils ont ensuite reçu la visite d’un journaliste de « Ouest France », l’un des premiers quotidiens français, curieux de connaître les raisons de leur arrivée à Douarnenez.

Le lendemain, ils ont accompagné notre consoeur à un constat et ont ensuite mis le cap sur Lorient où ils ont été reçus par Joëlle Guerpillon, commissaire priseur à Quimper, qui effectuait une grande vente mobilière, accompagnée de son expert, Philippe Jamault. Ils ont assisté aux préparatifs, puis à la vente elle-même.

Rencontre avec le maire de Douarnenez et déjeuner avec le président de la chambre départementale

Le jeudi matin, ils ont pu poser de nombreuses questions sur la profession, tout en visitant le centre ville de Quimper en compagnie de deux confrères quimpérois, avant de passer l’après-midi chez Bernard Corre, mandataire liquidateur, pour y découvrir les rouages des procédures collectives françaises. Ils ont été reçus en fin d’après-midi par Monique Prévost, maire de Douarnenez, laquelle leur a fait visiter sa mairie et a tenu à leur offrir un petit souvenir de la ville de Douarnenez.

Le vendredi matin a été consacré à l’approfondissement de leurs connaissances puis à une visite de Douarnenez, avant d’être reçus à déjeuner par Dominique Le Gall, président de la chambre départementale des huissiers de justice du Finistère, qui a également tenu à leur offrir un petit cadeau en souvenir de leur visite en Cornouaille.

L’après-midi, ils ont été accueillis par deux confrères de Concarneau, Philippe Rabadeux et  Tanguy Brelivet. Ils ont accompagné Me Brelivet en tournée de saisies et significations pour finir par une visite guidée de Concarneau et sa Ville Close.

La découverte de la région n’a bien évidemment pas été oubliée pendant ce séjour où nos deux amis thaïlandais ont particulièrement apprécié les spécialités culinaires telles que les crêpes, le cidre et le kir breton, ainsi que l’accueil légendaire breton, la mer, les paysages, son architecture et ses faïences célèbres dans le monde entier.

Rencontre avec le président de la Chambre nationale des huissiers de justice français

Puis, nos confrères sont retournés à Paris. Après un débriefing réalisé par Mathieu Chardon, nos collègues thaïs ont été reçus par Paul Rochard, président de la Chambre nationale des huissiers de justice français et par Thierry Bary, délégué général. Au cours d’une réception informelle et chaleureuse, le président Rochard a remis aux deux stagiaires le diplôme de stage signé de sa main et de celle du président Isnard, empêché pour cause de voyage à l’étranger.

Le président Rochard n’a pas manqué de vérifier et d’apprécier les connaissances nouvellement acquises par nos confrères et de rappeler combien la formation était vitale pour l’avenir de nos professions. S’en est suivi un traditionnel échange de cadeaux. Nos deux confrères, visiblement touchés par un accueil si amical, ont indiqué qu’ils ne manqueraient pas de rapporter à leur autorité hiérarchique tout l’intérêt de leur séjour en France et l’excellence du niveau de la profession en France.
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Remise du diplôme
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Echange de cadeaux
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A l’office d’Anne Kérisit, à Douarnennez
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Signature du diplôme de fin de stage par Paul Rochard, président de la Chambre nationale des huissiers de justice français
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Coupure de presse (Ouest-France)
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