• Un magistrat à la retraite a été retrouvé mort dimanche chez lui à Quimper (Finistère).
  • Éric Sévère-Jolivet présentait de nombreuses plaies à l'arme blanche.
  • Un homme âgé d'une trentaine d'années a été interpellé et placé en garde à vue.

 

Une affaire qui a bouleversé la commune du Finistère et des informations au compte-goutte dans cette affaire sensible. Jeudi, un homme âgé d'une trentaine d'années a été placé en garde à vue dans l'enquête sur le meurtre par arme blanche d'un magistrat retraité à son domicile de Quimper, a annoncé le parquet dans un communiqué.

"Les investigations ont établi que cet individu était susceptible d’avoir été en contact avec la victime les jours précédant son décès. Il va donc être entendu, pour en préciser les circonstances", a indiqué la procureure de Quimper Cécile Flamet. "Il n’y aura pas d’autre communication en l’état", a-t-elle ajouté. Éric Sévère-Jolivet, 61 ans, était à la retraite depuis le début de l'année.

Plusieurs séjours en hôpital psychiatrique

D'après Le Télégramme (nouvelle fenêtre), il s'agirait d'un homme de 33 ans ayant fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. Il a été condamné le 12 novembre dernier par le tribunal judiciaire de Quimper à six mois de prison avec sursis pour des dégradations et des vols commis en 2024, selon le journal. 

"Les témoins présents à l’audience ont évoqué un homme très excité durant le procès", écrit le quotidien.

L'autopsie confirme un décès par arme blanche

Le corps d’Éric Sévère-Jolivet, 61 ans, ancien avocat général à la cour d'appel de Rennes, avait été découvert dimanche dans sa maison de Quimper. Il avait plusieurs plaies sur le corps, ses papiers d'identité avaient disparu et sa voiture a été retrouvée accidentée dans la rue. L’autopsie pratiquée mardi a confirmé que sa mort avait été provoquée par une arme blanche.

Éric Sévère-Jolivet était à la retraite depuis le 1er janvier 2025. Il a notamment été juge d'instruction à Cayenne, chargé de formation à l’École nationale de magistrature, vice-président de tribunal à Papeete, substitut général au parquet général de Paris puis avocat général à la cour d’appel de Rennes.

Aurélie SARROT avec AFP