Henri Guaino : « Le silence généralisé autour de l’assaut de la magistrature contre le Garde des sceaux est effarant »
Atlantico : Le garde des Sceaux est visé par une enquête de la Cour
de justice pour des »prises illégales d’intérêt ». Trois syndicats de
magistrat, ainsi que l’association Anticor, en sont à l’origine. Comment
analysez vous les attaques dont fait l’objet le ministre de la Justice
Eric Dupond-Moretti de la part de la magistrature ?
Henri Guaino : Ce qui se passe avec Eric
Dupond-Moretti est effarant. Ca n’intéresse personne. Le gouvernement
n’ose rien dire. Les opposants disent « c’est bien fait pour le
gouvernement ». Est-ce que quelqu’un pourrait s’élever au-dessus de la
mêlée pour dire qu’il y a un vrai problème ? Le garde des Sceaux a été
avocat. Or, on a quand même une partie de la magistrature qui, tout
naturellement, est portée à la guerre contre les avocats. Et les médias
sont complices. L’affaire des fadettes, c’est une violation de tous nos
principes et du droit de la défense. On a écouté l’ancien président de
la République dans ses conversations avec son avocat. Il y a quelque
chose qui ne va pas. Les avocats portent plainte. Un de ceux qui ont
porté plainte devient ministre. Il abandonne sa plainte et ordonne une
enquête administrative, ce qui fait scandale dans la magistrature. Mais
dans le pouvoir du garde des Sceaux, il y a celui d’organiser des
enquêtes administratives et de vérifier que la justice fonctionne bien.
Si on abandonne même ce principe-là, il n’y a plus besoin du garde des
Sceaux. On crée un procureur général de la République qui est magistrat,
et la justice fonctionne en dehors de tout. Mais ce monstre dévorera
tout le reste.
Vous parlez de « monstre ». Les juges ne sont-ils pas capables de s’auto-réguler ?
Quand on regarde la jurisprudence du Conseil national de la
magistrature, on voit qu’il faut quand même avoir commis un crime
important pour être sérieusement sanctionné. Et quand un citoyen attaque
la justice parce qu’un juge a mal travaillé et que les
dysfonctionnements de l’action judiciaire sont reconnus, le juge, lui,
n’en subit aucune conséquence directe, et c’est le contribuable qui paye
une indemnité aux victimes de ces dysfonctionnements. Ce n’est pas
tenable.
Que proposez-vous ?
Il faut s’interroger sur la possibilité de pouvoir faire à la fois
carrière à la fois dans le parquet et dans le siège. Il faut arrêter
avec cette absurdité de l’indépendance totale du parquet. Il faut que le
gouvernement puisse prendre ses responsabilités dans la politique
pénale jusqu’au bout. Plutôt que de supprimer les instructions
individuelles, on peut très bien, c’est aussi le rôle du gouvernement,
demander au parquet, dans tel ou tel cas, dans tel ou tel crime, d’être
plus sévère dans ses réquisitions. Et il est normal que ces instructions
soient publiques et que le gouvernement en prenne la responsabilité
politique aux yeux de tous. Croyez-moi, ils utiliseront cela avec
parcimonie. Mais au moins, on arrêtera de faire des déclarations
martiales sur les crimes, les terroristes, les voyous, et chacun prendra
ses responsabilités. Pour les gens, la justice c’est l’Etat. Quand les
voyous ne sont pas condamnés, ils disent que l’Etat les abandonne.
L’affaire Eric Dupont-Moretti est un nouvel exemple du pouvoir
grandissant des magistrats vis-à-vis du pouvoir politique. Peut encore
stopper les magistrats dans les dommages qu’ils infligent à la
démocratie française ?
Il ne faut pas prendre le problème dans ce sens. Bien sûr, le
fonctionnement actuel de la justice a des conséquences lourdes sur le
fonctionnement de la démocratie et sur nos libertés et est un des
problèmes centraux de la crise actuelle de la politique et de la
démocratie dans la plupart des sociétés occidentales et en particulier
dans la nôtre. Mais plutôt que la polémique, il me semble que le plus
important est d’essayer d’analyser les engrenages dans lesquels se
trouve prise notre démocratie. Même si ce sont les hommes qui font
l’histoire, il arrive qu’ils soient eux-mêmes les jouets de quelque
chose de plus important qu’eux.
La politisation des juges est un sujet mineur dans cette affaire.
Dans beaucoup d’affaires politico-judiciaires de ces dernières années,
on a cherché des cabinets noirs, des manipulations, et souvent elles
étaient fantasmées. Prenons par exemple l’affaire Fillon. Le pouvoir
n’avait pas d’intérêts particuliers dans cette affaire, puisque le
président de la République ne se représentait pas. Il ne cherchait pas à
détruire son adversaire de la prochaine échéance électorale. On n’a pas
trouvé de cabinet noir. Le cœur de l’affaire, il était au parquet
financier. Les juges pouvaient avoir chacun leur idéologie, leurs
accointances partisanes, leurs préférences, mais à mon sens ils
n’étaient pas manipulés par quiconque. De même pour les affaires Sarkozy
ou d’autres : personne n’a manipulé le juge Tournaire dans un contexte
de complot politique ou de stratégie électorale.
Réduire le problème à cela, c’est passer à côté de l’essentiel.
Chaque camp accuse l’autre d’utiliser la justice et cela termine
toujours par la revendication de part et d’autre de plus d’indépendance
de la justice. Chacun y va de sa réforme sur l’indépendance du parquet
puis, arrivé au pouvoir, découvre que ce n’est pas une très bonne idée.
C’est un problème assez général de notre débat public. On est enfermé
dans des querelles qui n’ont plus aucune prise sur le système dans son
ensemble.
Derrière la problématique des juges, vous dénoncez donc une forme d’État profond ?
Je n’aime pas le terme d’État profond. Je trouve qu’il renvoie à des
complots. Le premier problème de la justice aujourd’hui, ce n’est pas
l’Etat profond. C’est de savoir quelle est la position de l’autorité
judiciaire par rapport à l’État. Est-ce qu’elle est en l’Etat ou en
dehors de l’Etat ? Est-ce qu’elle est avec ou contre l’Etat ? C’est ça
le vrai sujet. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, symboliquement,
la Constitution de la Cinquième République fait du judiciaire, une
autorité, mais non un pouvoir. Une autorité publique fait partie de
l’Etat.
Depuis des années, on a laissé l’institution judiciaire se
désolidariser de l’Etat. On a enfourché le cheval de la doctrine des
contre pouvoirs. Mais dans notre pays, la tradition n’est pas celle des
contre pouvoirs. La France a été pensée par l’Etat parce que c’est un
pays avec une diversité anthropologique très forte. A ce système
anthropologique décentralisé, correspond un État centralisé qui,
justement, fait tenir ensemble toute cette diversité. D’ailleurs, on
voit, par exemple aux Etats-Unis, que le système de contre pouvoirs a
ses limites parce qu’à force d’avoir des pouvoirs qui se combattent les
uns les autres, on finit par ne plus avoir d’Etat. Quand l’un des
pouvoirs veut prendre le pas sur les autres, il fait toujours appel à
cette idéologie du contre pouvoir. Cela donne quelque chose d’assez
étrange, assez incohérent. Le juge judiciaire n’est pas là pour contrer
le pouvoir exécutif ou même le pouvoir législatif.
Le rôle du judiciaire dans une société, il ne faut pas le perdre de
vue, c’est de faire en sorte que les gens ne soient pas tentés de se
faire justice eux-mêmes. Ça n’a rien à voir avec le fait d’être le
gardien de la démocratie, de la République, etc. Ce n’est pas ça le rôle
du juge. Eschyle le décrit bien avec le procès d’Oreste, dans Les
Euménides. Le juge n’est ni un pouvoir politique, qui serait
l’équivalent du pouvoir exécutif ou législatif, ni un justicier. Il
n’est pas là pour dire le bien et le mal. Il est là pour une seule et
unique raison : faire en sorte que les gens ne soient pas tentés de se
faire justice eux-mêmes.
Son indépendance concerne sa capacité à juger en conscience. Parce
que chaque cas est évidemment un cas particulier et qu’il ne doit pas,
dans sa façon de juger, être instrumentalisé par quiconque. En réalité,
cela devrait lui imposer plus de devoirs que ça ne lui donne de
pouvoirs.
Etre indépendant, ce n’est pas agir selon ses caprices ni selon ses
préjugés, ni selon son idéologie. Cela suppose, pour ceux qui servent
les institutions publiques, de se hisser au-dessus de leurs préjugés
pour être au service d’idéaux qui concernent tous les citoyens, quelles
que soient leurs opinions. C’est très difficile et très exigeant, comme
est très exigeant le fait que dans le système français, on demande aux
juges d’instruction d’instruire à charge et à décharge. C’est
humainement très difficile. Mais l’indépendance, ça ne veut pas dire que
le juge qui doit instruire à charge et à décharge a le droit de
n’instruire qu’à charge s’il en a envie, sinon, le système ne fonctionne
plus.
Ce ne sont pas les règles institutionnelles qui règlent ce type de
problème, c’est le comportement et la conscience éclairée de ceux à qui
on confie de tels pouvoir qui régulent le système. La preuve que le
pouvoir judiciaire n’est pas le grand protecteur des libertés
individuelles, c’est que dans l’Histoire, on n’a jamais vu des
institutions judiciaires se dresser pour empêcher l’installation d’une
tyrannie, d’une dictature, d’un totalitarisme. Le 10 juillet 40, quand
Pétain reçoit les pleins pouvoirs, tous les juges de France prêtent
serment, à l’exception d’un seul. C’est d’ailleurs bien normal : la
limite à la tyrannie, ou à l’abus de pouvoir, qui conduit à la
dictature, n’est que dans la tête de ceux qui gouvernent et dans la tête
de ceux qui sont gouvernés.
Pourquoi alors dit-on que les juges sont politisés ?
Ils ne sont pas tous politisés. Les juges attaquent aussi bien la
droite que la gauche. Il faut arrêter avec la politisation. Ça ne nous
avance à rien parce que le sujet le plus grave n’est pas là. Le sujet le
plus grave est l’idée que se fait l’institution judiciaire de son rôle
et parfois l’ivresse de la toute puissance qui peut en découler chez
certains, et qui conduit l’institution à vouloir s’ériger en pouvoir
concurrent des deux autres pouvoirs.
La justice n’est pas l’équivalent du pouvoir législatif et du pouvoir
exécutif. Ou alors, il faudrait que les juges soient élus. Et je ne
suis pas convaincu que ça soit une très bonne idée. Mais en tout état de
cause, ce système où ils sont nommés et en plus veulent se nommer entre
eux ne peut pas être l’équivalent des deux autres pouvoirs. Cela ne
veut pas dire que c’est secondaire, mais ça n’a pas la même légitimité
et la même responsabilité. L’institution tire sa légitimité non pas du
fait qu’elle a des comptes à rendre à quiconque, mais qu’elle est
détentrice d’un idéal du droit et que, au fond, on fait la démocratie
par le droit et ils sont dépositaires de cet idéal. Cette espèce de
torsion intellectuelle ou idéologique est extrêmement préjudiciable. Le
juge n’est pas détenteur de la morale universelle. Cette idée que le
judiciaire est là pour combattre les autres pouvoirs conduit à une
grande partie de la dérive actuelle.
On sait très bien où conduit ce genre de combat. La France en a fait
l’expérience sous l’Ancien Régime avec les parlements. Ils ont détruit
l’Etat. On peut dire qu’ils ont accouché de la Révolution, mais ce n’est
pas la révolution qu’ils souhaitaient. Les parlements de l’époque
n’étaient pas des parlements législateurs mais étaient des cours de
justice qui voulaient leur parcelle de pouvoir et sont entrées en lutte
ouverte, féroce, frontale contre ce qu’était l’Etat à l’époque.
Il ne faut pas non plus tirer de cette pseudo vocation à être le
rempart ultime de la liberté un argument pour donner leur une place et
un pouvoir excessif, en particulier le pouvoir de combattre l’Etat.
Est-ce à dire que la justice doit être reprise en main par l’Etat ?
Quand on posait une question à Christiane Taubira, elle répondait
« la justice est indépendante ». Mais il ne peut pas y avoir de façon
saine dans la société, un corps qui aurait tant de pouvoir sur les
personnes et qui n’aurait jamais de comptes à rendre à personne, ni même
à sa propre corporation. Cela n’est pas sain et ça attise les dérives.
Le premier problème est donc de nature idéologique avec ses
conséquences institutionnelles. Ne croyez pas que les plus grands
scandales ont été faits par des militants politiques. Ils ont été faits
par des gens qui portaient en eux l’idée qu’ils étaient des justiciers,
qu’ils étaient au-dessus du pouvoir exécutif et législatif, qu’ils
étaient l’incarnation du bien et les agents d’une sorte de purification
du système politique et même de la société. Cette idée de purification
mène toujours à la catastrophe.
Vous avez là la clef de beaucoup d’affaires politico-judiciaires qui
ont ébranlé la démocratie. On le voit aux réquisitoires de certains
parquets, je pense au parquet financier. On peut ne pas aimer François
Fillon, penser que ce qu’il a fait n’était pas bien et qu’il devrait
être condamné, mais quand les premiers mots du parquet financier à son
procès sont « si on était au Moyen-Âge, vous seriez exécuté », on se dit
qu’on n’est plus du tout dans le rôle qu’on peut attendre normalement
de l’institution. C’est révélateur. On le voit dans toutes les affaires
judiciaires et parfois même dans les attendus des jugements. On fait la
leçon, on brandit des principes qui ne devraient pas avoir leur place ni
dans les réquisitoires, ni dans les jugements.
Ce mouvement a un autre inconvénient : il évince la responsabilité
politique au profit de la responsabilité pénale. Comme les citoyens en
veulent beaucoup aux responsables politiques, quand on voit bien que
cette crise sanitaire est mal gérée, alors on va au pénal. Et il
faudrait embastiller les responsables. Mais céder à ce mouvement qui
s’explique par l’anti-parlementarisme et le rejet du politique est
extrêmement dangereux. On a mis des siècles pour passer de la
responsabilité pénale à la responsabilité politique. Jusqu’à une
certaine époque, jusqu’au 17ème ou 18ème siècle, quand on voulait se
débarrasser de quelqu’un dont la politique ne plaisait pas, on le
mettait en accusation. Et soit on l’enfermait à vie, soit on l’exilait,
soit on l’exécutait. Cette judiciarisation de la responsabilité des
gouvernants et des politiques a détruit la démocratie athénienne puis la
République romaine.
N’est-ce pas quelque chose de naturel ?
Il y a beaucoup de choses naturelles que l’on essaye de canaliser.
Surfer sur la vague de l’antiparlementarisme et de l’anti-politiques en
période de crise, c’est ajouter au danger qu’ils représentent.
On est en train de progressivement substituer la responsabilité
pénale à la responsabilité politique. Et ça, c’est un danger. Plus on
donne de pouvoir aux juges par rapport à l’exécutif ou au législatif, et
moins le politique est en mesure de répondre aux critiques. C’est un
désastre. C’est d’une certaine façon le produit démagogique des passions
populaires. Les passions populaires, en politique, ne doivent pas être
ignorées, mais il faut les canaliser vers ce qu’il y a de mieux, par
vers ce qu’il y a de pire. Et là, pour se faire bien voir de l’opinion,
chaque pouvoir cède un peu plus de pouvoir à la justice. Par exemple, on
est toujours en train de proposer l’indépendance du parquet.
Le résultat, c’est que les ministres se déplacent sur le terrain où
il y a des crimes de droit commun ou de terrorisme en expliquant qu’on
va poursuivre et punir sévèrement les auteurs. Mais dire ça et en même
temps dire qu’on veut l’indépendance du parquet ? Ça n’a pas de sens. Si
on veut cette indépendance, on n’a rien à dire sur la façon dont les
gens seront poursuivis et condamnés. Au final, le politique aura fait
des déclarations qui ne pourront pas être suivies d’effet. Il n’y a rien
de pire pour le discréditer. Tout cela s’est fait avec le consentement
du politique, qui pour plaire à l’opinion a transféré plus de pouvoir à
l’institution judiciaire, ou aux juridictions en général. Cela, en plus,
permet aussi aux politiques de ne pas avoir à choisir : c’est pas moi
qui décide, c’est l’autre. Chaque fois qu’on fait une loi pour répondre à
un scandale, on renonce un peu plus à assumer ses responsabilités pour
les transférer à un autre. Et on nourrit cet engrenage terrible. À
chaque fois qu’on renforce les lois dont les juges vont pouvoir se
saisir pour poursuivre le politique, on répond au malaise des sociétés
par la purification. On libère un monstre.
C’est le cas aussi avec la juridiciarisation de certains concepts ?
Oui. La Déclaration des droits de l’homme, en préambule de la
Constitution n’avait pas une force juridique. Elle avait en revanche une
force morale et politique qui a joué son rôle. À partir des années 70,
on a commencé à la faire entrer dans le bloc de constitutionnalité pour
juger les lois en fonction de ce texte, qui est un texte philosophique.
Quand vous donnez une valeur juridique, constitutionnelle, juridique à
des termes philosophiques, vous laissez à la juridiction un pouvoir
d’interprétation colossal qui ne relève plus de l’application d’un
texte. Cela conduit à des décisions comme celle qui récemment a
constitutionnalisé le principe de fraternité. Mais comment peut-on
donner une valeur juridique à la fraternité ? La devise Liberté,
égalité, fraternité ne peut pas avoir de valeur juridique. Il y a mille
façons de traduire le mot liberté. Et ce n’est pas aux juges de décider
laquelle.
On a aussi ajouté la Charte de l’environnement avec le principe de
précaution. On a dit que ça ne crée pas de droits nouveaux mais en
réalité, le principe de précaution se diffuse dans tous les contentieux,
dans toutes les jurisprudences. La précaution, c’est un principe
philosophique, un principe de comportement qu’on peut juger sain jusqu’à
un certain point, mais qui juger de ce certain point ?
Quelles en sont les conséquences concrètes ?
Ça paralyse l’administration parce que le risque de se retrouver face
à un juge est réel. Et il faut donc se protéger. Cela explique une
partie des absurdités bureaucratiques auxquelles nous sommes confrontés.
Le politique va prendre toutes les précautions possibles et
imaginables, même si elles sont inapplicables. A celui qui les reçoit de
se débrouiller avec. Et après on va à la télé en disant que c’est
scandaleux, qu’il y a 50 pages à lire pour se faire vacciner. Mais on ne
peut pas vouloir tout et son contraire.
Je suis très critique sur la politique sanitaire du gouvernement,
mais je ne veux pas qu’on transfère cette responsabilité politique et
morale sur la responsabilité pénale. C’est invraisemblable qu’en pleine
crise sanitaire, on ait des perquisitions chez des ministres pour voir
s’ils ont bien ou mal gouverné. La responsabilité du gouvernement est
engagée devant le Parlement et devant le peuple, mais pas devant les
tribunaux.
L’idée d’intégrer la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution est la suite logique de cette tendance ?
Cela veut dire que le juge décidera quelles sont les lois qui sont
conformes à cet objectif en fonction de l’idée qu’il se fait même de cet
objectif. C’est le juge qui a 90% fera la loi. Il décidera « telle loi
je la garde, telle loi je l’écarte ». Ça va aller très vite. Là encore,
ça se fait avec le consentement du politique qui en est à l’initiative.
Et comme personne ne va oser dire « je suis contre », parce qu’on lui
dira qu’il est contre la planète, il va être très difficile d’avoir un
débat sur les conséquences de ce texte qui n’est pas du tout anodin
comme on le dit. Ça a des conséquences, des décisions, des
jurisprudences.
Il n’y a donc pas d’engagement « non contraignant » selon vous ?
Il y avait eu ce débat avec l’accord de Marrakech sur les mouvements
migratoires. Quand les opposants disaient que c’était dramatique, les
autres répondaient « ce n’est pas un traité contraignant, c’est
simplement un engagement politique ». Mais si on continue sur cette
voie, le juge pourra dire « finalement, moi je considère que c’est
contraignant ». Même si ça ne correspondait absolument pas à l’intention
du gouvernement ni du législateur. Les juges, dans le dialogue des
juridictions, se mettent à fabriquer la loi et à décider celles qui
doivent être appliquées et celles qui ne doivent pas l’être. Et ça n’a
pas l’air d’émouvoir quiconque.
On voit se dresser un pouvoir concurrent qui, lui, est inattaquable,
n’a pas de comptes à rendre, et détient le monopole de l’idéal du droit.
C’est devenu, hélas, une véritable guerre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Guaino
Henri Guaino
Henri Guaino, né le 11 mars 1957 à Arles, est un haut fonctionnaire et homme politique français, membre du parti Les Républicains.
Économiste au Crédit lyonnais de 1982 à 1986 et chargé de cours à l’ESCP Europe et à l’École normale supérieure de Saint-Cloud entre 1984 et 1987, il devient chargé de mission à la direction du Trésor au ministère des Finances et adjoint au secrétaire général du Club de Paris de 1987 à 1988, puis maître de conférences à l’IEP de Paris entre 1988 et 2003. De 1995 à 1998, il est à la tête du commissariat général du Plan, avant de devenir conseiller-maître à la Cour des comptes en 2006.
Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, président de la République française, du 16 mai 2007 au 15 mai 2012, il est l’auteur de ses principaux discours pendant tout le quinquennat. Il est ensuite élu député dans la 3e circonscription des Yvelines.
Défendant une ligne gaulliste, colbertiste, jacobine et assimilationniste, il tente de se présenter à l’élection présidentielle de 2017, mais n’obtient pas les signatures d’élus nécessaires. Lors des élections législatives qui suivent, il se présente sans succès dans la 2e circonscription de Paris,
après quoi il annonce son retrait de la vie politique et réintègre la
Cour des comptes au sein de la troisième chambre, qui contrôle le champ
de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Origines, études et famille
Henri Guaino n’a pas connu son père et est élevé par sa mère, femme
de ménage, et sa grand-mère, concierge. Guaino, le nom du mari de sa
mère lui est imposé à dix ans1.
Après ses années d’études secondaires au lycée Ampère d’Arles, il obtient une licence d’histoire à l’université Paris-Sorbonne. Il est diplômé de l’IEP de Paris (section Service Public, 1978), mais échoue trois fois au concours d’entrée de l’ENA2. Il obtient un DEA de politique économique de Paris IX-Dauphine2,3,4 ainsi qu’une maîtrise d’économie appliquée (Paris IX-Dauphine).
Entre 1980 et 1982, il effectue son service militaire à l’École d’application de l’arme blindée et cavalerie à Saumur, puis comme aspirant au troisième régiment de cuirassiers à Lunéville[réf. nécessaire].
Il se marie en 1990 avec Catherine Coyaud, administrateur civil honoraire, dont il divorce par la suite5. Il a trois enfants.
Parcours politique
Avant l’élection présidentielle de 2007
Pendant la campagne de Jacques Chirac pour l’élection présidentielle de 1988, il est chargé par Jean-Marie Messier de réécrire les interviews de Chirac2.
Enseignant vacataire à l’IEP de Paris (1988-2003), il est responsable de la recherche finance au groupe Louis-Dreyfus (1989-1990),
puis des activités banque d’affaires et gestion des participations et
chargé de mission auprès du président-directeur général du groupe Mutuelle d’assurance des artisans de France (1990-1993).
Nommé chargé de mission auprès de Philippe Séguin, président de l’Assemblée nationale (1993), puis conseiller auprès de Charles Pasqua6 (1994-1995), il est promu commissaire général au plan (du 1er septembre 1995 au 4 janvier 1998).
Proche de Philippe Séguin, catalogué comme « gaulliste social », il inspire la campagne présidentielle de Jacques Chirac de 1995 autour de la « fracture sociale » (même si la formule est de Marcel Gauchet)7.
Il participe à la création du Rassemblement pour la France (RPF)[réf. nécessaire], parti souverainiste issu de la liste conduite par Charles Pasqua aux élections européennes de 1999.
Écarté du Commissariat général du Plan en 1998 par Lionel Jospin, le nouveau Premier ministre,
qui lui reproche la publication d’un rapport sur le chômage non
conforme à l’analyse gouvernementale, il se voit ensuite confier par
Charles Pasqua l’élaboration d’une charte d’aménagement et de
développement du territoire des Hauts-de-Seine (1999-2000).
Conseiller scientifique de l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (2002-2004), il devient aussi administrateur de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (depuis 2003).
En 2001, il se présente à la candidature de maire de la mairie du 5e arrondissement de Paris sur la liste officielle du RPR8. Jean Tiberi, candidat dissident du RPR, a obtenu 40 % des voix et Guaino 9,6 %.
Il est conseiller-maître à la Cour des comptes depuis septembre 2006. Il a été chroniqueur aux Échos et à La Croix.
Henri Guaino est souvent qualifié d’eurosceptique, car il a voté « non » au référendum français sur le traité de Maastricht en 1992, puis au Référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe en 20059. Il déclare d’ailleurs en mai 2014 qu’il ne soutiendra pas la liste de son parti pour les élections européennes en Île-de-France, qu’il juge trop fédéraliste. Cette position lui vaut d’entrer en conflit avec Alain Juppé, lui demandant de quitter l’UMP10. Il fustige pour sa part ce qu’il considère les dérives de l’UE tant sur le plan démocratique11 que sur celui de l’efficacité des plans de rigueur adoptés sous l’influence de l’Allemagne d’Angela Merkel12.
Conseiller spécial de Nicolas Sarkozy
Pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, il est le rédacteur des principaux discours de la campagne de Nicolas Sarkozy (à partir du discours de Nîmes de mai 2006), notamment ceux prononcés à Périgueux et à Agen, où étaient évoqués Victor Hugo, Jean Jaurès, Léon Blum et Guy Môquet13.
Au cours de diverses interventions dans la presse écrite ou à la radio,
il est amené à assumer la paternité d’un certain nombre d’autres thèmes
de cette campagne, en particulier la « liquidation de Mai 68 » et la fin des repentances.
Henri Guaino est l’auteur, entre autres, du grand discours du Bourget (14 janvier 2007), du discours d’investiture du président Sarkozy (16 mai 2007) et du discours du Congrès de Versailles (22 juin 2009).
Après l’élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007, il est nommé conseiller spécial de celui-ci. Il l’incite à choisir le plateau des Glières comme lieu de commémoration13.
À nouveau, il assume les idées exprimées dans un certain nombre de
discours présidentiels, dont il ne nie pas avoir été soit l’inspirateur,
soit le rédacteur. Ainsi le discours de Dakar prononcé par le président le 26 juillet 2007 et vivement contesté tant en France qu’en Afrique donne lieu à une polémique avec Bernard-Henri Lévy, qui s’élève contre les fondements philosophiques maurrassiens et racistes qu’il y perçoit14, et à qui il répond14. Henri Guaino est, avec Marie de Gandt et Camille Pascal, la « plume » des discours présidentiels15.
De la même façon, il intervient dans la polémique survenue en octobre 2007 sur le bien-fondé de prescrire aux enseignants la lecture de la lettre de Guy Môquet le 22 octobre. Le 19 octobre 2007, au micro de RTL, Henri Guaino n’admet pas le refus de certains enseignants de lire à leurs élèves le 22 octobre 2007, conformément à l’instruction officielle du 30 août 2007
dans le cadre de la journée commémorative nationale décidée par Nicolas
Sarkozy, la lettre de Guy Môquet. Il avait fustigé ces professeurs
« dont la nation a payé les études, dont la nation paie le salaire ».
Député des Yvelines
Le 9 mai 2012, Henri Guaino officialise sa candidature à l’investiture UMP pour la 3e circonscription des Yvelines16. Le 11 mai 2012, il est investi sur décision de Jean-François Copé qui avait reçu délégation de la commission nationale d’investiture17,18. Il doit faire face à des dissidences d’élus locaux19,20.
Il arrive en tête du premier tour, avec 28,12 % des voix, et est élu
avec 61,85 % des voix au second. En 2013, Henri Guaino et Gérard Longuet
indiquent que le traitement actuel des députés de 7 000 € par mois,
« n’est pas un traitement convenable, surtout quand on vous interdit de
gagner votre vie honnêtement à côté »21,22,23.
Candidat à l’élection du président de l’UMP24, il n’obtient pas les parrainages nécessaires et dépose, le 18 septembre 2012, avec Roger Karoutchi, Patrick Ollier et Michèle Alliot-Marie,
une motion gaulliste, « Le Gaullisme, une voie d’avenir pour la
France », en vue du vote des militants instaurant des courants internes
au sein du parti d’opposition25. Le 19 octobre 2012, il annonce qu’il soutient Jean-François Copé lors du congrès pour la présidence de l’UMP26.
Ayant déclaré que le juge Jean-Michel Gentil avait « déshonoré la justice » en mettant en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Bettencourt, Henri Guaino est poursuivi pour « outrage à magistrat ». Il dépose alors à l’Assemblée nationale une proposition de résolution afin de faire lever les poursuites à son encontre27,28,29,30, sans succès31. Il est relaxé en première instance, le 27 novembre 201432 mais à la suite d’un appel du parquet33, il est condamné, le 22 octobre 2015, à 2 000 euros d’amende34.
Le 15 novembre 2016, la cour de cassation annule cette condamnation
considérant que l’outrage à magistrat ne peut s’appliquer dès lors que
les propos litigieux n’ont pas été adressés directement au juge35.
Scrutins de 2017
Affiche de campagne d’Henri Guaino.
Henri Guaino affirme le 2 mai 2016 réfléchir à se présenter à la primaire de la droite pour choisir le candidat pour l’élection présidentielle de 2017 et dit vouloir prendre une décision dans les semaines qui suivent36.
Il annonce finalement sa candidature le 13 juin 2016 en déclarant qu’il
a « quelque chose à dire » , qu’il en a « assez de cette politique qui
ne sait plus dire non » et que s’il n’a pas assez de parrainages il se
portera directement candidat à la présidentielle37,38.
En septembre 2016, après avoir échoué dans l’obtention des parrainages
nécessaires à sa candidature à la primaire, il se déclare directement
candidat à l’élection présidentielle39 mais n’obtient que 33 signatures d’élus sur les 500 nécessaires40. Par la suite, dans le contexte des affaires visant le candidat de la droite, il déclare que François Fillon devrait retirer sa candidature41.
Pour le second tour de l’élection présidentielle de 2017 entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il refuse le « front républicain »42 et indique qu’il ne votera pour ni l’un ni l’autre des candidats43.
Lors des élections législatives 2017,
les Républicains lui refusent leur investiture pour un second mandat
dans les Yvelines, en raison de son comportement « déloyal » envers François Fillon44 : il se présente alors dans la 2e circonscription de Paris, précédemment détenue par ce dernier. Il prend pour suppléant Jean-Jacques Chaban-Delmas, fils de l’ancien Premier ministre Jacques Chaban-Delmas45.
Il affronte la candidate investie par LR, Nathalie Kosciusko-Morizet, le maire divers droite du 6e arrondissement de Paris, Jean-Pierre Lecoq, ainsi que le candidat de La République en marche, Gilles Le Gendre46. Éliminé au premier tour avec 4,5 % des voix, il annonce quitter la vie politique. Il déclare en outre, sur le plateau de BFM TV, que les électeurs de la circonscription dans laquelle il était candidat sont « à vomir »47, entre « les bobos
d’un côté, qui sont dans l’entre-soi de leur égoïsme » et « cette
espèce de bourgeoisie traditionnelle de droite qui va à la messe, envoie
ses enfants au catéchisme et qui vote pour un type qui, pendant trente
ans, s’est arrangé à tricher par tous les moyens »48,49.
Il affirme par ailleurs avoir été contacté par Marine Le Pen afin d’être candidat aux élections législatives sous l’étiquette FN, notamment dans le sud de la France, mais avoir décliné l’offre50.
Retrait de la vie politique
À la rentrée 2017, Henri Guaino devient éditorialiste pour Sud Radio51. Il en est renvoyé fin mars 2018 après avoir défendu Nicolas Sarkozy sur l’antenne de BFM TV52.
La station de radio lui reproche précisément d’avoir été trop partisan
politiquement durant plus d’une heure, alors que pour son travail de
journaliste, le temps de parole est compté par le CSA53.
En octobre 2017, il est l’invité d’une soirée organisée par le
collectif Audace en tant qu’auteur de plusieurs ouvrages économiques54.
Henri Guaino accepte en 2018 la présidence d’honneur de l’association politique Notre France55.
Après la défaite des Républicains aux élections européennes de 2019, il sort de son « silence » en accordant un entretien au quotidien Le Figaro, dans lequel il prépare son retour dans la vie politique56.
Essayiste
Intéressé par l’économie et les lettres, parfois surnommé « la plume », il est notamment l’auteur de deux ouvrages : La sottise des modernes, réactualisé en 2016 après une première publication en 200257 sur les questions de société et de civilisation et En finir avec l’économie du sacrifice sur les questions économiques et sociales58. Concernant ce dernier livre, le journaliste Emmanuel Lechypre
salue Henri Guaino comme étant parmi « l’une des plus belles plumes de
cette rentrée économique », son livre constituant « une véritable
machine de guerre contre les postures, contre les idées reçues, contre
les idéologies qui nous empêchent de sortir de la crise »59. Christian Chavagneux, éditorialiste et critique à Alternatives économiques, dit que « c’est le livre d’économie qui l’a le plus passionné ces dernières années »58.
Ouvrages
- Rapport au Premier ministre : Chômage – Le Cas français avec Jacques Freyssinet, Robert Castel, Jean-Paul Fitoussi, Paris, La Documentation française, 1998.
- L’Étrange Renoncement, Paris, Albin Michel, 1998.
- La France est-elle soluble dans l’Europe ?, avec Daniel Cohn-Bendit, Paris, Albin Michel, 1999.
- La Sottise des modernes, Paris, Plon, 2002.
- La nuit et le jour, Paris, Plon, 2012, 288 p.
- Mariage : Monsieur le Président donnez la parole aux français, Paris, Éditions de l’Union, 2013.
- Camus au Panthéon, discours imaginaire, Paris, Plon, 2013.
- De Gaulle au présent, Paris, Le Cherche midi, 2015.
- La Sottise des modernes, Paris, Plon, 2016 (nouvelle édition revue et augmentée).
- En finir avec l’économie du sacrifice, Paris, Odile Jacob, 2016.
- Ils veulent tuer l’Occident, Paris, Odile Jacob, 2019.
- De Gaulle, le nom de tout ce qui nous manque, Éditions du Rocher, novembre 2020
Dans la fiction
Notes et références
- « Henri Guaino, sans limites » [archive], sur lemonde.fr, 16 mai 2013 (consulté le 15 mars 2017).
- Charles Jaigu, « Henri Guaino, ciseleur du verbe sarkozyste » [archive], lefigaro.fr, 26 février 2007
- Noël Blandin, « Bibliographie / Biographie. Qui est Henri Guaino ? » [archive], La République des Lettres, 21 octobre 2007.
- « Henri Guaino, portrait du conseiller spécial de Nicolas Sarkozy » [archive], Politique.net, 1er avril 2009.
- « Extrait de la fiche de Mme Catherine Guaino née Coyaud » [archive], sur www.lesbiographies.com (consulté le 29 septembre 2018).
- ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire
- « Définition : Fracture sociale » [archive], sur toupie.org (consulté le 13 juin 2016).
- Lorsque Philippe Séguin se présente à la mairie de Paris.
- « Le grand thème de la présidentielle sera comment affronter la crise de civilisation » [archive], Le Monde, lemonde.fr, 29 avril 2011.
- « Henri Guaino sommé de se taire ou de quitter l’UMP » [archive], sur Le Monde, 13 mai 2014.
- « Selon Henri Guaino, « l’Europe n’est pas un Etat » Read more at », Atlantico, 22 juin 2016 (lire en ligne [archive])
- « Guaino sur les propos de Mélenchon à Merkel: «Il a dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas» », 20 minutes, 9 décembre 2014 (lire en ligne [archive])
- Patrick Buisson, La Cause du peuple, Perrin, 2016, p.166 et suiv.
- Julien Martin, « Pour Guaino, BHL est un « petit con prétentieux » » [archive], Rue89.com, 9 octobre 2007.
- Anne Brigaudeau, « Sous la plume malicieuse de Marie de Gandt, la fabrique du discours à l’Elysée » [archive], sur francetvinfo, 26 mars 2013
- Guaino candidat à l’investiture UMP dans les Yvelines [archive], Le Figaro, 9 mai 2012.
- Henri Guaino « veut parler aux français » [archive], Le Figaro, 11 mai 2012.
- Guaino investi par l’UMP dans les Yvelines [archive], Le Figaro, 11 mai 2012.
- Guaino/Yvelines : « j’irai jusqu’au bout » [archive], Le Figaro, 11 mai 2012.
- Guaino, plume qui peine à se faire un nid [archive], Libération, 11 mai 2012.
- Si les députés sont « très mal payés », Henri Guaino ne veut pas donner de salaire idéal [archive]
- Droit du sol : Henri Guaino tacle Copé sur RMC et sauve l’honneur de l’UMP [archive]
- Gérard Longuet, sénateur UMP: « Je considère qu’on est mal payé » [archive]
- Henri Guaino : « Pourquoi je suis candidat » [archive], Le Figaro, 3 septembre 2012.
- « Congrès UMP : une motion commune des différentes chapelles gaullistes » [archive]
- UMP : Henri Guaino soutient Copé [archive], Le Figaro, 19 octobre 2012.
- À l’Assemblée, Henri Guaino exige la suspension d’une plainte contre… Henri Guaino [archive] Le Figaro, 20 mai 2014.
- Assemblée. Poursuivi en Justice, Guaino appelle ses collègues à l’aide [archive], Le Télégramme, le 20 mai 2014.
- Proposition de résolution no 1954 [archive]
- Poursuivi, Henri Guaino appelle l’Assemblée à l’aide [archive].
- Henri Guaino n’échappera pas aux poursuites judiciaires le visant [archive] Le Monde, 3 juin 2014
- « L’hommage des juges à la liberté d’expression des hommes politiques » [archive], sur lemonde.fr, 28 novembre 2014 (consulté le 28 novembre 2014)
- « Affaire Gentil : le parquet fait appel de la relaxe de Guaino » [archive], sur lepoint.fr, 28 novembre 2014 (consulté le 28 novembre 2014).
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- Paul Chaulet, « Guaino, Ciotti, Sens Commun… cette droite qui n’appelle pas à voter Macron » [archive], lexpress.fr, 24 avril 2017.
- Sylvain Chazot, « Guaino aurait plus honte de contribuer à l’élection de Macron qu’à celle de Le Pen » [archive], lelab.europe1.fr, 25 avril 2017.
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- « Henri Guaino aurait pu être candidat du FN… mais ne l’a pas été » [archive], sur L’Opinion, 18 juin 2017 (consulté le 19 juin 2017)
- Benjamin Meffre, « Henri Guaino devient éditorialiste pour Sud Radio » [archive] sur PureMédias, 9 août 2017
- « Henri Guaino viré de Sud Radio après avoir défendu Nicolas Sarkozy, il dénonce « la police de la pensée » » [archive], huffingtonpost.fr, 28 mars 2018.
- « Guaino et Sud Radio : c’est (déjà) terminé ! » [archive], sur www.lalettre.pro, 28 mars 2018 (consulté le 28 mars 2018).
- « Henri Guaino, invité d’un collectif FN, affirme qu’il ne s’agit pas d’un « rapprochement » [archive] », europe1.fr, 26 septembre 2017.
- « Notre France – Notre France » [archive], sur www.notrefrance.fr (consulté le 31 octobre 2018)
- « Henri Guaino: «La droite ne pourra pas se reconstruire sans retrouver le peuple» » [archive], sur www.lefigaro.fr, 30 mai 2019 (consulté le 30 mai 2019).
- « La Sottise des Modernes » [archive], sur lesechos.fr, 7 mars 2002 (consulté le 27 décembre 2016)
- « Le duel des critiques: Henri Guaino VS François Lenglet » [archive], sur BFM Business, 7 octobre 2016 (consulté le 27 décembre 2016)
- « La parole aux auteurs: François Lenglet et Henri Guaino » [archive], sur BFM Business, 7 octobre 2016 (consulté le 27 décembre 2016)
- Michel Wieviorka, Le Séisme. Marine Le Pen présidente, Robert Laffont, 2016, pages 66-70.
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