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Ces villes bretonnes méconnues qui séduisent les acheteurs immobiliers
Alors que le marché arrive presque à saturation dans des villes bretonnes renommées, d’autres communes attirent par leurs prix plus abordables.
Seules les villes bretonnes situées à proximité de Paris, attiraient les acheteurs immobiliers il y a quelques années. Aujourd’hui, les communes plus éloignées prennent leur revanche, sans toutefois détrôner les villes les plus prisées. Un début de marché de report? «De nouveaux arrivants se sont installés et font vivre des secteurs géographiques où jusqu’à présent on observait un manque de population. On a rempli des secteurs où il y avait peu de demandes. Cela va permettre d’avoir un marché réparti sur toute la Bretagne», se réjouit Ronan Pradeau, responsable des agences Bretagne Sud Sotheby’s Realty, un réseau immobilier de luxe.
Le Finistère (29) qui était un peu délaissé, car trop éloigné de par sa situation à la pointe de la Bretagne, est désormais un véritable centre d’intérêt. Il reçoit quasiment autant de demandes que le Morbihan. La baie d’Audierne, dans le sud du Finistère, fait partie de ces communes désormais cotées. «Il y a 5 ans environ, on ne prenait même pas les biens en vente dans la baie d’Audierne car on n’avait pas de client. On comptait jusqu’à 1000 maisons en vente à un moment. Aujourd’hui, le moindre bien s’arrache à minimum 400.000 euros alors qu’à l’époque, le même bien valait 250.000 euros», ajoute-t-il. Le marché s’est resserré quand les prix ont commencé à grimper en flèche dans les villes plus connues et mieux desservies en transports. Les nouveaux arrivants se sont alors déportés vers des lieux moins prisés et souvent plus accessibles comme la baie d’Audierne où les terrains peuvent être plus grands et les maisons offrir une vue mer. Un attrait toujours recherché, et ceci même pour les biens immobiliers de luxe.
Un plus grand nombre de biens à vendre
De même Penmarc’h, dans le Finistère toujours, a vu sa cote de popularité exploser. «Penmarc’h a évolué de manière spectaculaire en 3-4 ans. Le spot de surf de la Torche a attiré notamment une belle partie de la population parisienne qui a acquis une résidence secondaire ici», explique le responsable des agences Bretagne Sud Sotheby’s Realty. La commune vit toute l’année, compte des commerces, des supermarchés, plusieurs écoles de surf et de kitesurf. Et se situe face à la mer. «Les prix ont grimpé d’environ 30% en l’espace de 4 ans. On a vendu des biens au-delà du million d’euros, de très jolies maisons face à la mer avec un beau terrain mais on a aussi des petites villas de pêcheurs devant la mer autour de 600.000 à 800.000 euros», décrypte-t-il. L’avantage, c’est que la ville comprend des quantités importantes de maisons construites dans les années 70 qui cheminent le long de la mer et offre donc plus de biens à vendre que des secteurs plus connus.
Concarneau, dans le Finistère également, s’est développée de manière phénoménale. «Il y a 15 ans, Concarneau était vue comme une ville de retraités où peu de personnes voulaient acheter. Une thalasso a été créée en 2016 et depuis la ville a fait une émergence sur le marché incroyable. Les prix du mètre carré ont progressé de 30% en 10 ans», poursuit-il. Autre marché de report, en Loire-Atlantique, Pornichet et Guérande. Des acquéreurs qui ne pouvaient pas acheter à La Baule, en raison des prix de l’immobilier élevés, se sont reportés sur Pornichet et Guérande.
Des spots chics avant tout
Ces prémices de phénomène de report ne sont pas perceptibles auprès de tous les réseaux. Olivier Brunet, directeur de Barnes Propriétés & châteaux, explique que les acquéreurs recherchent des «destinations très précises, des spots un peu chics. C’est un marché attentiste, s’il faut attendre 10 ans ils attendent 10 ans. Ils savent que de belles maisons les pieds dans l’eau, il s’en vend 2 à 3 par an en Bretagne». Avant de préciser: «Certains clients ont acheté dans les terres en bord de Rance, sur le chemin de Dinard en quittant Saint Malo car ils pouvaient profiter de plus d’hectares de terrains mais on en observe peu».
Une chose est sûre, la Bretagne reste une destination phare et tend à devenir un lieu de résidence semi-principale. «Le marché de l’immobilier en Bretagne ne se fait pas uniquement par des achats irraisonnés avec des acquéreurs qui achètent pour passer 15 jours par an mais avec de nombreux acquéreurs qui ont l’intention de passer beaucoup de temps dans leur bien. Je le constate de plus en plus, certains clients parisiens ont décidé de diminuer leur surface à Paris pour acheter plus grand en Bretagne et y venir régulièrement, même à Noël, ce qui n’était pas le cas avant. Les acquéreurs ne sont pas dans le profit, dans l’idée de mettre leur bien en location», tient à souligner le responsable des agences Bretagne Sud Sotheby’s Realty.
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