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mardi 27 septembre 2022

Deux magistrates jugées pour faux en éciture publique

Ce n 'est pas à Brest que ça se passe. Ici, on préfère condamner très lourdement les victimes qui osent se plaindre ou leur faire mettre de "bonnes" raclées en hôpital psychiatrique.

Observons donc qu'à Lyon, c'est possible, mais dans un cas de figure où la victime fait quand même partie de ceux auxquels la "justice" française a coutume d'accorder des droits, puisqu'il s'agit d'un homme qui s'est rendu coupable de violences pour lesquelles il a bien été condamné et emprisonné - des violences sur un autre homme, donc assez graves pour qu'il soit poursuivi et condamné.

En outre, il semble que le faux en question résulte d'une erreur bien plus que d'un acte malveillant.

Habituellement, les faux en écriture publique des magistrats sont plutôt commis au profit de messieurs violents, voire extrêmement violents, de manière tout à fait volontaire, pour les disculper complètement et qu'ils puissent continuer en toute tranquillité à massacrer et/ou multiplier leurs victimes, le plus souvent des femmes ou des enfants.

Et ces dernières n'ont pas intérêt à venir se plaindre une seconde fois, car dans ce cas, c'est le magistrat lui-même qui risque de mettre un terme brutal à leur existence.

Ici, nous sommes en France, un pays que j'éviterai pour ma prochaine réincarnation.


https://www.streetpress.com/sujet/1663941443-magistrates-faux-ecriture-document-homme-detenu-prison-suicide-juge-audience-tribunal-hager-bar-duc-justice

 

23/09/2022
 

Elles ont été jugées sept ans après les faits

Deux magistrates font un «  faux » qui envoie un homme en prison, il se suicide

 

Par Méline Escrihuela

Ce mercredi 21 septembre, deux magistrates étaient jugées pour avoir, il y a sept ans, falsifié un document. Un «  faux en écriture » qui a envoyé Éric Hager en prison où il s’est suicidé.

Tribunal correctionnel de Lyon (69) – Maître Giuranna se lève. Il s’apprête à débuter sa plaidoirie, comme il l’a fait des centaines de fois dans sa carrière. Son regard inspecte la salle et se pose tour à tour sur ses confrères avocats, le tribunal correctionnel de Lyon, la procureure et – fait plus particulier – sur deux magistrates, qui doivent se succéder à la barre en tant que prévenues.

Ce mercredi 21 septembre 2022, la 11ème chambre correctionnelle doit, en effet, juger ses pairs. Deux magistrates en poste alors à Bar-le-Duc (55), sont poursuivies pour « faux en écriture publique ou authentique » et «  atteinte arbitraire à la liberté individuelle » pour l’une, complicité des mêmes faits pour l’autre. Dans cette affaire, qui tend un miroir peu reluisant à la magistrature, le parquet a requis la relaxe, dénonçant une tentative de « chasse aux sorcières ».

Marine D. est celle qui risque le plus gros. Sa silhouette gracile, perdue dans une veste qui semble trop grande pour elle, s’avance à la barre. Elle tombe presque instantanément en sanglots et admet :

« C’est terrible d’en être arrivé là. »

Le 12 juin 2015, cette jeune substitute du procureur à Bar-le-Duc, 28 ans au moment des faits, inscrit à la main « maintien en détention » sur la fiche de liaison d’Éric Hager. Ce document, uniquement destiné à l’administration pénitentiaire, informe les agents en charge du greffe, de la situation carcérale d’un individu : remise en liberté ou incarcération. Sauf qu’il s’agit là d’un faux. Une « bourde », selon elles, aux conséquences tragiques.

À l’issue de son jugement, Éric Hager est bien condamné à deux ans d’emprisonnement dont six mois avec sursis. Mais la présidente du tribunal correctionnel n’exige pas son maintien en détention. Après avoir passé neuf mois en détention provisoire, Éric Hager aurait donc dû sortir libre l’après-midi même. Mais la substitute du procureur va, quelques instants plus tard, modifier au stylo sa fiche de liaison et renvoyer l’homme de 49 ans en prison.

Le rôle de la présidente du tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, jugée pour complicité, est plus flou. Catherine B-M. est soupçonnée, au pire d’avoir encouragé sa collègue à falsifier la fiche de liaison ; au mieux, de ne pas l’en avoir dissuadée. Un rôle indéfinissable à l’image de ses déclarations changeantes pendant l’enquête. Un point de l’affaire évoqué à plusieurs reprises pendant l’audience, mais vite évacué.

L’engrenage mortel

Un an plus tôt, Éric Hager avait été placé en détention provisoire pour violences volontaires sur son beau-père lors d’une dispute alcoolisée. Dans ce dossier, l’homme était derrière les barreaux depuis le 18 septembre 2014 sous le régime de détention provisoire, c’est-à-dire sans avoir été reconnu coupable des faits.

Éric Hager avait eu un parcours difficile. Il souffrait d’alcoolisme et avait été placé sous tutelle dix ans auparavant. Le 12 juin 2015, quelques jours avant de célébrer ses 50 ans, Éric Hager avait été escorté au tribunal correctionnel pour assister à son jugement. L’audience a eu lieu en fin de matinée et à durée jusqu’à 13h.

Il laisse derrière lui une famille nombreuse : deux frères, quatre sœurs et une mère décédée l’année dernière. C’était la dernière personne à avoir entendu Éric Hager vivant. Dix minutes après avoir appris son maintien en détention, dans un ultime coup de fil passé depuis la cabine téléphonique de l’établissement pénitentiaire, il lui fait part de son intention de passer à l’acte :

« Je vais me pendre, voilà. »

Les surveillants de la maison d’arrêt de Bar-le-Duc l’ont retrouvé pendu dans sa cellule à 13h50 – six minutes après qu’il ait raccroché le téléphone.

Du côté du tribunal de Bar-le-Duc, la machine s’est mise en marche pour tenter de mettre fin à sa détention arbitraire et ce « crash judiciaire », comme l’évoque un avocat. Des coups de fil s’échangent. Entre la présidente du tribunal correctionnelle, Catherine B-M., et la juge d’instruction de l’époque. Puis, entre cette dernière et le procureur qui émet finalement un ordre de remise en liberté immédiate. Le document arrive à la maison d’arrêt à 14h15. Trop tard.

 

La suite ici 

 

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