Les enquêteurs se sont trouvés dans l’incapacité de
déterminer lequel des deux frères Merah s’était connecté à la Freebox du
domicile de Zoulikha Aziri, leur mère, le 4 mars 2012, une semaine
avant le premier assassinat de militaire, le 11 mars 2012, qui soit dit
en passant avait bien retenu mon attention dès la première dépêche AFP y
relative, vu que j’avais bien compris certains échanges sur la toile et
craignais précisément ce genre de choses depuis quelques temps…
Eh bien moi, je répète comme je l’ai toujours dit depuis lors qu’il n’était vraiment pas difficile d’établir avec certitude l’identité de mon lecteur d’Auterive, qui à mon avis ne peut être qu’Abdelkader Merah.
La criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest l’avait branché sur mon « cas » au plus tard en 2010 avec des intentions très précises que connaissent bien dès le début ses complices magistrats corrompus du Tribunal de Grande Instance de Brest.
Pourquoi n’a-t-il jamais été interrogé sur ses régulières visites de mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog durant un an ou deux avant les faits ? Quel intérêt pouvait-il y trouver ? Je ne parlais pas encore de l’affaire Merah ni d’attentats terroristes ou islamistes, et pour cause… Pourquoi ses visites de mon blog sont-elles subitement devenues quotidiennes et frénétiques à partir du 18 mars 2012, après ma première publication sur les assassinats de militaires qui venaient de se produire dans le Sud-Ouest ?
J’émets l’hypothèse qu’il n’a jamais été interrogé à ce sujet pour la bonne raison qu’un certain nombre de responsables parmi les enquêteurs connaissaient déjà toutes les réponses aux questions qui pouvaient se poser, tout comme les magistrats ultra corrompus du Tribunal de Grande Instance de Brest, et notamment tous ses juges d’instruction à cette époque, dont c’est bien le cas.
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/10/10/au-proces-merah-une-sensation-de-deja-vu_5198580_1653578.html
La deuxième semaine d’audience s’est ouverte lundi et le problème reste entier pour l’accusation, dont on se demande comment elle va parvenir à prouver la culpabilité du grand frère de Mohamed Merah.
LE MONDE | 10.10.2017 à 03h18 | Par Henri Seckel
Lire aussi : L’indispensable et impossible procès Merah
Un point précis, au sixième jour des débats, est venu illustrer cette difficulté. La Freebox du domicile de Zoulikha Aziri, la mère du tueur, est formelle : le 4 mars 2012, sept jours avant le premier assassinat de Mohamed Merah, quelqu’un s’est connecté chez elle au site internet « Le Bon Coin », à 23 h 08 puis à 23 h 11. Objet de ces deux visites : la petite annonce déposée par le soldat Imad Ibn Ziaten, qui vendait une moto. C’est au rendez-vous où il pensait réaliser la transaction qu’Imad Ibn Ziaten sera tué une semaine plus tard.
Qui a effectué cette visite sur « Le Bon Coin » ? Si c’est Abdelkader, sa complicité est établie, et son sort réglé : coupable, perpétuité. Le témoin n° 19, capitaine de police qui travaillait à la cybercriminalité en mars 2012, a enquêté pour identifier l’auteur de cette connexion. Me Eric Dupond-Moretti, avocat de l’accusé, interroge l’enquêteur anonyme :
« Avez-vous établi que c’est Abdelkader Merah qui s’est connecté ?
- La seule chose que je peux établir, c’est que la connexion a été établie depuis la Freebox.
- Oui ou non, monsieur ? Ce n’est pas compliqué.
- Je n’ai pas pu établir que c’était Abdelkader Merah ou Mohamed Merah qui était derrière la Freebox. »
Lire aussi : Terrorisme : le procès Merah sans Merah
Pas impossible que ce soit l’un. Pas impossibe que ce soit l’autre. Impossible à déterminer. Voilà un élément à la décharge d’Abdelkader Merah, lequel, avant et pendant la période des attentats, n’est jamais loin de son petit frère avec qui il a toujours entretenu des relations tumultueuses, puis renoué le contact dans les semaines qui ont précédé les tueries. Il n’est jamais loin, et il est même parfois tout près, puisque les deux hommes se voient au bord d’un terrain de football trois heures avant le premier assassinat le 11 mars, et dînent ensemble quatre jours plus tard, le 15, alors que dans l’après-midi, Mohamed Merah a tué deux autres militaires, et en a blessé grièvement un troisième.
Là encore, le détail manque pour démontrer la culpabilité d’Abdelkader Merah : qui peut prouver ce que les deux hommes se sont dit lors de ces rencontres ? Comment l’accusation va-t-elle prouver que Mohamed et Abdelkader Merah ont alors évoqué les tueries, et que le cerveau du second a guidé la main du premier ? Comment va-t-elle prouver qu’Abdelkader Merah savait que le vol du scooter par son petit frère le 6 mars 2012 – alors que les deux frères roulaient dans la même voiture juste avant le larcin – allait servir son à dessein terroriste, et non à des braquages quelconques ? Comment va-t-elle pouvoir établir que la communauté idéologique entre les deux – un islam rigoriste – signifie complicité ? Ces éléments additionnés les uns aux autres pourront-il, au bout du compte, constituer une preuve ?
Lire aussi : « Les terroristes habitent nos pensées »
Dans la salle Voltaire du Palais de justice de Paris, depuis l’ouverture du procès, les échanges sont plus que vifs. Le président de la Cour, Franck Zientara, essaie tant bien que mal de les maintenir dans les frontières de la dignité, et de ne pas se laisser perturber par les coups de pression de Dupond-Moretti, qui fait du Dupond-Moretti. Pas une heure sans que le ton ne monte, pas un jour sans incident majeur.
Lundi, on a carrément eu droit à la révélation involontaire, en pleine audience, de l’identité du témoin policier anonyme n° 45 par l’avocate générale, identité ensuite soulignée tout à fait volontairement par Me Dupond-Moretti, que l’anonymat des témoins exaspère. Le président de la Cour a dénoncé la « tension permanente » des débats. Le procès est encore long, mais le temps file. Six jours d’audience se sont déjà écoulés. Il en reste douze avant le début des plaidoiries. Verdict le 2 novembre.
Eh bien moi, je répète comme je l’ai toujours dit depuis lors qu’il n’était vraiment pas difficile d’établir avec certitude l’identité de mon lecteur d’Auterive, qui à mon avis ne peut être qu’Abdelkader Merah.
La criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest l’avait branché sur mon « cas » au plus tard en 2010 avec des intentions très précises que connaissent bien dès le début ses complices magistrats corrompus du Tribunal de Grande Instance de Brest.
Pourquoi n’a-t-il jamais été interrogé sur ses régulières visites de mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog durant un an ou deux avant les faits ? Quel intérêt pouvait-il y trouver ? Je ne parlais pas encore de l’affaire Merah ni d’attentats terroristes ou islamistes, et pour cause… Pourquoi ses visites de mon blog sont-elles subitement devenues quotidiennes et frénétiques à partir du 18 mars 2012, après ma première publication sur les assassinats de militaires qui venaient de se produire dans le Sud-Ouest ?
J’émets l’hypothèse qu’il n’a jamais été interrogé à ce sujet pour la bonne raison qu’un certain nombre de responsables parmi les enquêteurs connaissaient déjà toutes les réponses aux questions qui pouvaient se poser, tout comme les magistrats ultra corrompus du Tribunal de Grande Instance de Brest, et notamment tous ses juges d’instruction à cette époque, dont c’est bien le cas.
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/10/10/au-proces-merah-une-sensation-de-deja-vu_5198580_1653578.html
Au procès Merah, une sensation de déjà-vu
La deuxième semaine d’audience s’est ouverte lundi et le problème reste entier pour l’accusation, dont on se demande comment elle va parvenir à prouver la culpabilité du grand frère de Mohamed Merah.
LE MONDE | 10.10.2017 à 03h18 | Par Henri Seckel
L’impression d’assister au procès de Mohamed Merah, mort il y a cinq ans et demi, plus qu’à celui de son frère Abdelkader, présent dans le box des accusés; des témoignages anonymes de policiers enfermés dans un écran, visage caché, voix déformée; le récit en longueur et en détail des attentats et de l’enquête; une vive tension entre la poignée d’avocats de la défense d’un côté et l’armée d’avocats des parties civiles de l’autre. Lundi 9 octobre s’est ouverte la deuxième semaine du « procès Merah », et elle ressemble pour l’instant furieusement à la première, avec cette similitude au-dessus de toutes les autres : la difficulté pour l’accusation à prouver la complicité d’Abdelkader Merah dans les sept assassinats commis par son petit frère en mars 2012 à Toulouse et Montauban.
Lire aussi : L’indispensable et impossible procès Merah
Un point précis, au sixième jour des débats, est venu illustrer cette difficulté. La Freebox du domicile de Zoulikha Aziri, la mère du tueur, est formelle : le 4 mars 2012, sept jours avant le premier assassinat de Mohamed Merah, quelqu’un s’est connecté chez elle au site internet « Le Bon Coin », à 23 h 08 puis à 23 h 11. Objet de ces deux visites : la petite annonce déposée par le soldat Imad Ibn Ziaten, qui vendait une moto. C’est au rendez-vous où il pensait réaliser la transaction qu’Imad Ibn Ziaten sera tué une semaine plus tard.
Les deux frères sont souvent tout près
Qui a effectué cette visite sur « Le Bon Coin » ? Si c’est Abdelkader, sa complicité est établie, et son sort réglé : coupable, perpétuité. Le témoin n° 19, capitaine de police qui travaillait à la cybercriminalité en mars 2012, a enquêté pour identifier l’auteur de cette connexion. Me Eric Dupond-Moretti, avocat de l’accusé, interroge l’enquêteur anonyme :
« Avez-vous établi que c’est Abdelkader Merah qui s’est connecté ?
- La seule chose que je peux établir, c’est que la connexion a été établie depuis la Freebox.
- Oui ou non, monsieur ? Ce n’est pas compliqué.
- Je n’ai pas pu établir que c’était Abdelkader Merah ou Mohamed Merah qui était derrière la Freebox. »
Lire aussi : Terrorisme : le procès Merah sans Merah
Pas impossible que ce soit l’un. Pas impossibe que ce soit l’autre. Impossible à déterminer. Voilà un élément à la décharge d’Abdelkader Merah, lequel, avant et pendant la période des attentats, n’est jamais loin de son petit frère avec qui il a toujours entretenu des relations tumultueuses, puis renoué le contact dans les semaines qui ont précédé les tueries. Il n’est jamais loin, et il est même parfois tout près, puisque les deux hommes se voient au bord d’un terrain de football trois heures avant le premier assassinat le 11 mars, et dînent ensemble quatre jours plus tard, le 15, alors que dans l’après-midi, Mohamed Merah a tué deux autres militaires, et en a blessé grièvement un troisième.
Un tiers du procès a eu lieu
Là encore, le détail manque pour démontrer la culpabilité d’Abdelkader Merah : qui peut prouver ce que les deux hommes se sont dit lors de ces rencontres ? Comment l’accusation va-t-elle prouver que Mohamed et Abdelkader Merah ont alors évoqué les tueries, et que le cerveau du second a guidé la main du premier ? Comment va-t-elle prouver qu’Abdelkader Merah savait que le vol du scooter par son petit frère le 6 mars 2012 – alors que les deux frères roulaient dans la même voiture juste avant le larcin – allait servir son à dessein terroriste, et non à des braquages quelconques ? Comment va-t-elle pouvoir établir que la communauté idéologique entre les deux – un islam rigoriste – signifie complicité ? Ces éléments additionnés les uns aux autres pourront-il, au bout du compte, constituer une preuve ?
Lire aussi : « Les terroristes habitent nos pensées »
Dans la salle Voltaire du Palais de justice de Paris, depuis l’ouverture du procès, les échanges sont plus que vifs. Le président de la Cour, Franck Zientara, essaie tant bien que mal de les maintenir dans les frontières de la dignité, et de ne pas se laisser perturber par les coups de pression de Dupond-Moretti, qui fait du Dupond-Moretti. Pas une heure sans que le ton ne monte, pas un jour sans incident majeur.
Lundi, on a carrément eu droit à la révélation involontaire, en pleine audience, de l’identité du témoin policier anonyme n° 45 par l’avocate générale, identité ensuite soulignée tout à fait volontairement par Me Dupond-Moretti, que l’anonymat des témoins exaspère. Le président de la Cour a dénoncé la « tension permanente » des débats. Le procès est encore long, mais le temps file. Six jours d’audience se sont déjà écoulés. Il en reste douze avant le début des plaidoiries. Verdict le 2 novembre.
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