Les deux hommes interpellés cette semaine car ils auraient été en
contact avec Amédy Coulibaly ont été relâchés respectivement jeudi et
vendredi.
Le premier suspect a pu avoir été en contact avec Coulibaly, selon une source policière. Le deuxième, interpellé mercredi, est « une connaissance de l’homme interpellé mardi ». Ils auront passé chacun deux jours en garde à vue avant d’être laissés libres.
Amédy Coulibaly a assassiné quatre juifs le 9 janvier lors de la
prise d’otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, avant
d’être lui-même abattu pendant l’assaut. La veille, il avait tué une
policière municipale à Montrouge.
Amédy Coulibaly avait agi en lien avec les frères Chérif et Saïd
Kouachi qui ont attaqué le 7 janvier la rédaction de Charlie Hebdo, dans
le XIe arrondissement de Paris, tuant douze personnes. Ils ont été tués
deux jours plus tard dans l’assaut contre l’imprimerie où ils s’étaient
retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne). Sept hommes
soupçonnés d’avoir pu apporter un soutien à Coulibaly sont mis en
examen. Ils nient tous avoir eu connaissance des projets criminels du
tueur.
Hayat Boumeddiene était enceinte d’Amedy Coulibaly lorsqu’elle a
rejoint la Syrie via Madrid puis Istanbul le 2 janvier dernier. Selon
une source diplomatique turque, elle a accouché. Aucun service de
renseignements français n’était en mesure de le confirmer. Toutefois, le
terme de sa grossesse a expiré il y a maintenant trois semaines, selon
les documents consultés par Le Point. Les conditions sanitaires
sont décrites comme correctes dans les zones gérées par l’organisation
État islamique, la jeune femme a donc pu mener sa grossesse à terme.
Hayat Boumeddiene n’a donné aucune nouvelle à sa famille depuis son
dernier appel téléphonique révélé par RTL en avril où elle confirmait sa
présence en Syrie. Elle avait quitté Paris le 1er janvier, le 2, elle
embarquait pour Istanbul depuis Madrid. Le 8, Coulibaly, son compagnon,
ouvrait un autre front après l’attaque de Charlie Hebdo par les frères Kouachi. Les trois terroristes avaient coordonné leurs actions.
D’après les éléments recueillis par les enquêteurs et consignés dans
le dossier d’instruction, Hayat Boumeddiene a bien participé à la
préparation des attentats. Les services antiterroristes ont retrouvé sa
trace dans ce qu’ils dénomment « l’appartement conspiratif », la petite
maison de Gentilly où Coulibaly avait stocké son armement, notamment les
détonateurs et les quatre pistolets automatiques ainsi que tous ses
moyens de communication.
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