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Procès Leulmi : elles racontent comment elles ont été séduites
Souvent jeunes, parfois moins, presque toujours coquettes, les conquêtes de Jamel Leulmi défilent aux assises de l’Essonne pour dévoiler comment elles sont tombées sous le charme de l’accusé, séducteur patenté qui selon l’accusation a fait de certaines d’entre elles des « proies ».
- France 3 Paris avec AFP
- Publié le 15/05/2014 | 14:41, mis à jour le 15/05/2014 | 14:41
© Capture ecran Facebook
Tout a été dit ou presque sur la vie
sexuelle et sentimentale de l’accusé, jugé pour assassinat et complicité
de tentative d’assassinat de sa femme et d’une ex-compagne afin de
toucher des millions en assurance décès. Même encadré par trois
gendarmes dans le box, ce beau gosse bodybuildé de 36 ans affiche une
apparence vestimentaire impeccable et une politesse à toute épreuve.
Depuis l’ouverture des débats le 28 avril, les acteurs de ce procès-marathon ne rechignent à dévoiler aucun texto graveleux ou franchement pornographique, ni à évoquer les virées dans des établissements libertins de Paris ou l’insatiable appétit de Jamel Leulmi pour la gent féminine. La salle a ainsi souri au sujet de ces photos sur le téléphone de l’accusé où on le voit à côté d’un coeur dessiné dans le sable et au milieu de celui-ci, le nom d’une femme. A chaque fois différente.
Sa défense veille au grain. Pas question de faire le procès en moralité de l’accusé qui a reconnu ses faiblesses face au « beau sexe » en lâchant: « J’avais comme tous les hommes le défaut d’avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux ».
Pourtant, difficile de faire l’impasse sur l’analyse des relations qu’instaurait l’accusé avec les femmes: conquêtes, amies, âme-soeur ou, selon l’accusation, « proies ».
Lors de l’instruction, les experts psychologiques, qui doivent être auditionnés vendredi, avaient ainsi remarqué une « personnalité manipulatrice avec des traits pervers » chez Jamel Leulmi, pour lequel « la séduction devient une arme ».
Depuis l’ouverture des débats le 28 avril, les acteurs de ce procès-marathon ne rechignent à dévoiler aucun texto graveleux ou franchement pornographique, ni à évoquer les virées dans des établissements libertins de Paris ou l’insatiable appétit de Jamel Leulmi pour la gent féminine. La salle a ainsi souri au sujet de ces photos sur le téléphone de l’accusé où on le voit à côté d’un coeur dessiné dans le sable et au milieu de celui-ci, le nom d’une femme. A chaque fois différente.
Sa défense veille au grain. Pas question de faire le procès en moralité de l’accusé qui a reconnu ses faiblesses face au « beau sexe » en lâchant: « J’avais comme tous les hommes le défaut d’avoir un organe cérébral, un organe génital et pas assez de sang pour irriguer les deux ».
Pourtant, difficile de faire l’impasse sur l’analyse des relations qu’instaurait l’accusé avec les femmes: conquêtes, amies, âme-soeur ou, selon l’accusation, « proies ».
Lors de l’instruction, les experts psychologiques, qui doivent être auditionnés vendredi, avaient ainsi remarqué une « personnalité manipulatrice avec des traits pervers » chez Jamel Leulmi, pour lequel « la séduction devient une arme ».
‘Ma princesse’
« Il a été un anti-dépresseur car je n’étais pas bien (…) J’étais devenue addict des mots gentils », a témoigné Carole, pimpante quadragénaire séduite qui « n’imagine pas qu’il ait pu faire du mal ».
Comme d’autres, il la couvre de « ma princesse », lui dit qu’il adore ses enfants. Des propos qui, comme l’a relevé l’avocat général, font écho à ceux prononcés à l’endroit de Julie Derouette, victime d’une mystérieuse agression en 2009 au Maroc, où elle était partie rejoindre Jamel Leulmi après avoir souscrit à son profit quatre contrats d’assurance décès pour un montant potentiel de plus de 6,5 millions d’euros.
Pour l’une, la défense parle de simple stratagème amoureux, pour l’autre, crie à la manipulation ourdie par une amoureuse éconduite.
Mais en l’absence d’éléments matériels probants, les coïncidences troublantes s’accumulent et dessinent dans la galaxie des femmes qui gravitent autour de M. Leulmi, le profil type de ses victimes présumées qui toutes ont souscrit des assurances dont il était le bénéficiaire.
Kathlyn Vasseur, son épouse morte dans un accident de la circulation en décembre 2007 et décrite par des proches comme « fragile » ou dépressive, Julie Derouette, mère célibataire « naïve » ou encore Karine, dont les experts ont souligné « le léger retard mental »: toutes étaient des jeunes femmes fragiles dont la relation avec l’accusé était gardée secrète grâce à un luxe de précautions, ce qu’il nie.
« Il y a une mécanique qui est toujours la même », souligne Jean Boudot, l’avocat de la soeur de sa première femme. « Il y a un crescendo dans le profil de ces femmes.
De Kathlyn à Julie et Karine. Elles sont de plus en plus fragiles voir pour la dernière complètement démunie. »
L’avocate de Julie Derouette, Caty Richard, évoque plusieurs catégories de femmes, »celles qui lui sautent dessus mais qui sont solides et les proies qu’il peut sacrifier ».
Reste une exception, Céline, sa compagne actuelle dont la cour aura eu bien du mal à comprendre la nature profonde de leur relation depuis dix ans. Amis, compagnons de voyage, mariés religieusement, ils ont été pacsés puis séparés et de nouveau pacsés. Elle était venue le rejoindre le soir de l’accident de Kathlyn et constitue son meilleur alibi pour l’épisode marocain.
Cette solide jeune femme est une défenseure acharnée de son innocence. C’est aussi, selon une proche du couple, « la seule à connaître vraiment Jamel ».
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