L’une des premières organisatrices de tous les attentats islamistes commis sur le sol français depuis mars 2012, notamment ceux de janvier 2015 à Paris, se trouvait hier sur les marches du Palais de Justice de Brest pour protester avec ses collègues contre toute tentative d’ingérence dans ses sales affaires…
Quelle honte !
Fort heureusement, deux commentaires de lecteurs du Télégramme postés hier sur son site Internet témoignent qu’ils ne se laissent pas tous complètement abuser par cette bande de criminels.
À Brest, des magistrats manifestent contre leur ministre [Vidéo]
Une bonne trentaine de magistrats, greffiers et autres fonctionnaires du palais de justice de Brest, ont manifesté, ce jeudi midi, contre les récentes prises de position du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti.
Tout à la fois plaidoirie et jugement, sans réquisition toutefois, ni de peine prononcée bien sûr : une bonne trentaine de professionnels du palais de justice brestois ont critiqué vivement leur ministre, Eric Dupond-Moretti, ce jeudi 24 septembre. Juges, procureurs, greffiers et autres fonctionnaires sont descendus sur les marches du bâtiment, vers 13 h, dans le cadre d’un mouvement national, à l’appel de l’Union syndicale des magistrats et du Syndicat national de la magistrature. Des déclarations récentes de l’ancien avocat et, c’était moins clairement verbalisé, l’arrivée de Nathalie Roret à la tête de l’École nationale de la magistrature, une avocate et non, pour la première fois, une magistrate, ont échauffé les esprits.
Conflit d’intérêts majeur ?
« Suite à la décision du garde des Sceaux de saisir l’Inspection générale de la Justice d’une enquête administrative contre trois magistrats, publiquement et nommément visés, du parquet national financier et aux propos [qu’il] a pu tenir ces derniers jours sur le corporatisme des magistrats », ils ont souhaité réagir dans une motion.
Ils dénoncent « le conflit d’intérêts majeur dans lequel se situe le garde des Sceaux, qui a mis en cause le parquet financier alors qu’il avait déposé plainte il y a moins de six mois, précisément au sujet de la procédure à l’origine de cette enquête administrative ». Ils rappellent que « l’inspection de fonctionnement ordonnée par Madame Belloubet (son prédécesseur) portait déjà en elle-même gravement atteinte à l’indépendance juridictionnelle, en ce qu’elle ne concernait pas le fonctionnement général d’un service mais une enquête en cours ».
« La séparation des pouvoirs mise à mal »
« Nous constatons que le ministre de la Justice, sous couvert d’un discours d’ouverture et de transparence, met à mal des principes démocratiques tel que celui de la séparation des pouvoirs, au profit d’intérêts privés », ont ajouté Audrey Berrier, magistrate du siège, déléguée de l’Union syndicale des magistrats, et Romain Liverato, vice-procureur de la République, devant leurs collègues.
Les avocats n’étaient pas présents. Nous avons interrogé Me Bertrand Audren, le bâtonnier. « Nous avons un dialogue régulier avec les magistrats et les chefs de juridiction, ici à Brest, et nous partageons un certain nombre de leurs préoccupations », a-t-il simplement déclaré.
David Cormier
Réactions & Commentaires
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Bole FARI
24 Septembre 2020 à 19h48
Comment faire confiance à une justice qui ment ?
La séparation des pouvoir n’est pas mise en danger, ce sont des magistrats qui vont enquêter en particulier sur une retraité qui a refusée de répondre à une convocation ! Que je sache la garde des sceaux a aussi le pouvoir de saisir le CSM lorsqu’il qu’il juge qu’il y a manquement d’un juge !!
Quelle honte de voir le parvis d’un palais de justice occupé par des juges qui devraient juger ! -
MAR LEF
24 Septembre 2020 à 17h04
Manifestation corporatiste. Les juges seraient donc au-dessus des lois ? Ils ne pourraient jamais être mis en cause ?
https://www.youtube.com/watch?v=DfAzk3KHqlk
RépondreSupprimerEst-ce un excès de testostérone qui vous rend tous comme ça, M. Nemrod ?
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