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dimanche 15 décembre 2024

Mort de Liam Payne : deux nouveaux inculpés

Et des interrogatoires en vue pour la semaine à venir.

 

Lire ou relire :

http://satanistique.blogspot.com/2024/11/mort-de-liam-payne-sa-famille-en.html

 

 

https://www.rollingstone.fr/mort-de-liam-payne-deux-nouvelles-personnes-inculpees/

Mort de Liam Payne : deux nouvelles personnes inculpées

 

Publié

Liam Payne

Dave J. Hogan / Getty Images

 

Deux employés de l’hôtel où Liam Payne a trouvé la mort ont été inculpés, et le juge demande que les suspects soient interrogés.

Deux mois après la mort de Liam Payne, l’enquête sur sa chute mortelle dans un hôtel de Buenos Aires se poursuit. Selon de nouveaux documents obtenus par Rolling Stone, le juge chargé de l’affaire a inculpé deux employés, dont le chef de la réception, qui a appelé les secours. Le juge a également demandé que tous les suspects de l’affaire soient interrogés dans le cadre de l’enquête.

Deux autres personnes accusées d’avoir servi de la drogue à Payne seront interrogées le 17 décembre. L’ami de Payne, accusé d’abandon de personne suivi de mort, sera interrogé le 18 décembre. Les deux employés de l’hôtel comparaîtront également devant le tribunal le 19 décembre. Selon le système judiciaire en vigueur à Buenos Aires, après l’interrogatoire, le juge doit déterminer si les accusés doivent être poursuivis, s’ils doivent être retirés de l’affaire ou s’il n’y a pas d’éléments de preuve pour justifier l’une ou l’autre décision.

Le chef de la réception de l’hôtel a appelé deux fois les secours à peu près au moment de la mort de Payne, le 16 octobre. Lors de l’un des appels, il a indiqué qu’un client avait pris « trop de drogues et d’alcool » et qu’il « saccageait toute la chambre ». Dans un second appel, il a averti que la vie du client « pouvait être en danger ».

À un moment donné lors du deuxième appel, l’homme a demandé : « Vous envoyez aussi la police, ou pas ? ». Lorsque la personne au téléphone lui a répondu que oui, la police se joindrait au SAME (les services médicaux d’urgence argentins), il a répondu : « Non, non, juste le SAME. Juste le SAME. »

Liam Payne est décédé de traumatismes multiples, d’hémorragies internes et externes et d’une lésion crânienne à la suite d’une chute du troisième étage de l’hôtel. Plusieurs semaines après, les procureurs ont identifié de l’alcool, de la cocaïne et un antidépresseur prescrit dans son organisme au moment de sa mort, selon un rapport toxicologique.

Tomás Mier

Traduit par la rédaction

 

https://www.lefigaro.fr/culture/liam-payne-des-employes-de-l-hotel-interroges-sur-les-circonstances-du-deces-du-chanteur-des-one-direction-20241212

Liam Payne : des employés de l’hôtel interrogés sur les circonstances du décès du chanteur des One Direction

 

https://www.closermag.fr/people/mort-de-liam-payne-cocaine-escort-girl-nouvelles-revelations-scandaleuses-sur-les-dernieres-heures-du-chanteur-3502062

Mort de Liam Payne : cocaïne, escort girl… nouvelles révélations scandaleuses sur les dernières heures du chanteur

Avant de mourir, Liam Payne a tout fait pour obtenir de la drogue et même des escorts qu'il voulait faire monter dans sa chambre.

Liam Payne
Avant de mourir, Liam Payne a tout fait pour obtenir de la drogue et même des escorts qu'il voulait faire monter dans sa chambre.
 

 

La mort de Liam Payne a laissé de nombreux fans des One Direction dans une peine immense. Mais voilà que de nouvelles révélations ont été dévoilées au sujet de sa mort, survenue en octobre dernier. En effet, avant d'avoir chuté de sa chambre d’hôtel, le chanteur a consommé une grande quantité d’alcool et de drogue.

Dans les semaines qui ont suivi cette tragédie, les médecins et les enquêteurs ont continué leurs investigations. Au total, 5 personnes ont été inculpées. Mais les versions divergent. En effet, le réceptionniste de l’hôtel a indiqué que Liam Payne avait appelé avec “insistance” pour avoir de l’alcool et de la drogue.

Liam Payne aurait demandé de la drogue et des escorts

Le chanteur a aussi voulu faire monter une escorte dans sa chambre à qui il voulait offrir près de 5 000 dollars dans le but de faire “la fête”. “J'ai toute la journée... Je t'offrirai 5 000 $... dollars américains”, peut-on lire dans le message. “Tu viens à mon hôtel, on fait la fête, juste toi et moi”.

Le réceptionniste de l’hôtel se souvient être par la suite monté dans la chambre de Liam Payne. “Il m'a invité dans sa chambre (qui était un désastre, soit dit en passant) et m'a demandé si je pouvais lui procurer de la cocaïne. J'ai répondu : ‘Je m'excuse monsieur, mais ni moi ni aucun membre du personnel ne pouvons vous aider avec ce type de service’”.

Cinq personnes inculpées

Face à cette réponse, Liam Payne lui aurait répondu qu’il était alors “inutile” et qu’il pouvait sortir de la chambre : “Je me suis senti un peu intimidé, car ses manières n’étaient pas très polies”, confie-t-il. Des informations parues dans les médias argentins ont révélé que le serveur Barian Paiz, l'employé de l'hôtel Ezequiel Pereyra et Nores étaient accusés d'avoir fourni de la drogue à Liam Payne.

Nores est également accusé d'avoir abandonné Payne avant sa mort. Les responsables de la sécurité de l'hôtel, ont également été inculpés et convoqués pour témoigner. Les accusations portées à leur encontre sont graves et nombreuses. Reste à connaître les réelles conclusions de l’enquête qui pour l’instant se poursuit et avance à grands pas.

 

samedi 14 décembre 2024

Une étudiante brestoise condamnée à Rennes pour un trafic de stupéfiants international

Son avocat, la star du barreau de Brest Ronan Appéré :

« J’ai l’impression que la justice s’acharne contre elle depuis le départ dans ce dossier ».

Il devait être là en mission commandée pour Bastien Diacono, le spécialiste des stupéfiants pour le parquet de Brest...

Lire ou relire à propos de ces deux clowns :

http://satanistique.blogspot.com/2015/12/des-denonciations-calomnieuses-de.html

http://satanistique.blogspot.com/2019/03/violences-faites-aux-femmes-lavocat.html

http://satanistique.blogspot.com/2020/03/assassinat-de-jean-jacques-le-page.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/07/visite-brest-de-frederic-mitterrand-le.html

http://satanistique.blogspot.com/2023/07/le-barreau-de-brest-la-star-quil-merite.html

http://satanistique.blogspot.com/2023/07/mort-dyvan-colonna-une-lettre-au.html

http://satanistique.blogspot.com/2019/06/le-baccalaureat-et-les-brestois-de.html

 

https://actu.fr/bretagne/brest_29019/brest-une-etudiante-a-la-fac-condamnee-pour-un-trafic-de-stupefiants-de-dimension-internationale_62003368.html

Brest : une étudiante à la fac condamnée pour un trafic de stupéfiants de dimension internationale !

La Juridiction interrégionale spécialisée de Rennes a condamné une Brestoise qui avait été la cheville ouvrière d'un trafic de stupéfiants à dimension internationale.

 

          Un homme a suivi le voleur de sa voiture jusqu’à Rouen (Seine-Maritime), le 9 janvier 2017, grâce à la géolocalisation de son téléphone portable.

Géolocalisation des téléphones, sonorisations de véhicules, surveillances physiques…ont permis de mettre au jour de nombreux déplacements et livraisons de stupéfiants. Une Brestoise a été condamnée. ©Pixabay/Illustration
Voir mon actu

La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes a condamné, vendredi 13 décembre 2024, une Brestoise de 27 ans qui avait été « la cheville ouvrière » d’un trafic de stupéfiants à dimension internationale; 

Au total, trois femmes et six hommes du Finistère devaient répondre, depuis lundi 9 décembre 2024, d’infractions à la législation sur les stupéfiants – en l’occurrence, du cannabis et de la cocaïne.

Les techniques spéciales d’enquête réservées à la criminalité organisée (

entre 2021 et 2023, opérés par cette organisation brestoise. 

Importations depuis l’Espagne

Le démantèlement de la messagerie canadienne cryptée SkyECC avait également permis de révéler des conversations laissant penser que ces suspects – dont certains d’origine albanaise – s’adonnaient à des importations de stupéfiants depuis l’Espagne, où résiderait le principal protagoniste de ce dossier, actuellement en fuite.

Fait rare dans les dossiers de la JIRS de Rennes, une jeune femme inconnue de la justice mais au rôle « absolument déterminant », selon le parquet de Rennes, comparaissait détenue depuis dix-neuf mois : elle avait effectué des trajets seule, mais aussi en convoi, jusqu’en Espagne, en Albanie et au Luxembourg. 

Vidéos : en ce moment sur Actu

« Elle est au four et au moulin »

Son véhicule avait été sonorisé et les enquêteurs l’avaient ainsi entendue charger des sacs, les remettre à d’autres protagonistes du dossier ou encore manipuler des billets de banque.

« C’est la cheville ouvrière du trafic, elle est au four et au moulin », a ainsi résumé le procureur de la République lors de ses réquisitions. Il souhaitait en conséquence voir condamner la Brestoise à six ans de prison ferme.

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A la barre, elle a pourtant expliqué avoir « seulement transporté des vêtements » ou procédé à « des ventes de véhicules ». « Je l’ai vu rougir, je l’ai vu pleurer », a confessé son avocat aux magistrats. Pourtant, tout au long des débats, la jeune femme à l’aplomb parfois déconcertant a régulièrement affiché un sourire dans le box des prévenus.

Etudiante à l’université

« J’ai l’impression que la justice s’acharne contre elle depuis le départ dans ce dossier », avait pourtant plaidé son avocat brestois. Me Ronan Appéré considérait pour sa part qu’il s’agissait d’une simple « rouleuse », membre de « la section transports de l’organisation ».

Cette étudiante en première année de licence administration économique et sociale (AES) – elle étudie notamment les statistiques et l’histoire de l’économie – aurait dû passer ses partiels à la faculté la semaine prochaine. Mais le tribunal l’a condamnée à cinq ans de prison et a ordonné son maintien en détention.

Elle s’est aussi vu confisquer deux véhicules et son téléphone. L’accusé en fuite devra lui purger huit ans de prison le jour où son mandat d’arrêt aura porté ses fruits. D’autres co-prévenus ont écopé de sursis simple.

 

jeudi 12 décembre 2024

Trois cas de réincarnation...

 

 

 

Oui, c'est ça, on choisit ses parents.

Je l'ai bien compris, moi aussi, je ne vous dirai pas comment ni pourquoi, cela ne regarde pas le public, mais c'est bien ça.


mardi 10 décembre 2024

Affaire de l'assassinat de François Vigouroux d'Ille-sur-Tet en 2022

Comme prévu dès le départ, cette affaire criminelle a bien pris l'allure de toutes celles où sont impliqués le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi et sa bande de "déconnologues".

A l'heure actuelle, on croirait presque reconnaître Laetitia Monnier dans Carmen Enciso. 


A titre de rappel :

 



 

Egalement à lire ou à relire :

http://satanistique.blogspot.com/2022/06/cyprien-luraghi-se-moque-des-gendarmes.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/06/un-crime-tres-inquietant-ille-sur-tet.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/06/ces-delires-publics-de-cyprien-luraghi.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/06/francois-vigouroux-dille-sur-tet.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/07/busset-en-1995-et-ille-sur-tet-en-2022.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/07/affaire-christophe-doire-lequarrisseuse.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/08/la-veuve-de-christophe-doire-remise-en.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/11/a-ille-sur-tet-seconde-affaire.html

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http://satanistique.blogspot.com/2022/11/ille-sur-tet-une-petite-commune-bien.html


 

https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/a-lille-sur-tet-un-cycliste-decoupe-en-morceaux-une-veuve-mythomane-et-une-enigme-criminelle

À l’Ille sur Têt, un cycliste découpé en morceaux, une veuve mythomane et une énigme criminelle

L'affaire du dimanche

 
Par Martin Mollet

Publié le

Le 1er juin 2022, François Vigouroux, un électricien sans histoire, était découvert mutilé, dans un sentier du site touristique des Orgues, près de Perpignan. Un mois plus tard, sa nouvelle compagne, Carmen S., était mise en examen pour le meurtre. L’enquête doit déterminer le mobile du crime et le mode opératoire que la mise en cause, présumée innocente, n’a pas expliqués.

Le site des Orgues de l’Ille-sur-Têt, près de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a des allures de Grand Canyon, avec ses pitons rocheux et ses falaises dont la couleur varie selon la position du soleil. Ce 1er juin, un promeneur admire le paysage, lorsqu'une odeur atroce lui donne un haut-le-cœur. L'homme comprend que ce fumet âcre provient de deux sacs-poubelles abandonnés à quelques mètres de la route départementale. À l’aide d’un bâton, il entrouvre l’un de ces sacs-poubelles noirs et manque de vomir. Sous ses yeux apparaît une tête humaine en partie putréfiée. L’homme saisit son téléphone portable et prévient les gendarmes.

À LIRE AUSSI : Chasseur décapité dans l’Allier : l’ADN mènera-t-il à un complice du crime ?

Quelques minutes plus tard, le site touristique est bouclé. Les militaires se chargent de poursuivre le déballage. Ils découvrent dans le premier sac, cette tête, encore attachée à un torse. Le second sac n’est pas moins terrible : un bassin et les cuisses d’un homme imposant y ont été placés. La victime de cette découpe barbare ne tarde pas à être identifiée. Il s’agit de François Vigouroux, un homme de 57 ans dont la disparition a été signalée cinq jours plus tôt. Plusieurs personnes avaient alerté la police de l'évaporation de cet électricien sans histoire. Son ex-femme et mère de son fils unique, d’abord.

Sa nouvelle compagne, Carmen S., avait aussi contacté les policiers, le 26 mai au soir. Elle s’était rendue au commissariat pour dire son inquiétude. Elle expliquait que François avait quitté leur maison de l’Ille-sur-Têt vers 17 h 30 pour faire du vélo. Selon elle, ce passionné de cyclisme serait parti rouler en direction du village de Thuir. Il devait rentrer à 19 h 30, comme toujours, pour le souper. Il n’était pas réapparu. Les gendarmes imaginaient alors que François Vigouroux ait pu se perdre. Dans son entourage, personne n’y croyait. L’homme connaissait le secteur comme sa poche. Il avait en déjà parcouru chaque sentier sur son vélo.

Mythomane et voleuse

Les gendarmes, comme l’ex-femme et le fils de François Vigouroux s’étaient lancés dans les recherches, multipliant les appels à témoin sur les réseaux sociaux. Le téléphone portable de François Vigouroux avait été localisé pour la dernière fois à 18 h 02, au nord de l'Ille-sur-Têt. Les militaires avaient bien entendu fouillé au maximum dans cette zone, organisant des battues, dépêchant un chien pisteur et un hélicoptère. Mais cela n’avait mené à rien. Les recherches étaient restées vaines jusqu’à l’horrible trouvaille du randonneur.

À LIRE AUSSI : Troyes : en dix mois, ses deux fils puis son compagnon assassinés par des ex "jaloux"

Ce mercredi 1er juin, aux Orgues, les militaires sont rejoints par la police scientifique qui découvrent qu’en plus d’avoir été découpées, certaines parties du corps sont manquantes : les mains et les pieds. L’enquête criminelle démarre aussitôt. Les enquêteurs de la section de recherche de Montpellier se plongent dans le parcours de vie de la victime. Niveau familial, le fait que François Vigouroux soit divorcé intéresse aussitôt les enquêteurs, qui cherchent à savoir si des tensions pouvaient exister avec son ex-compagne. Mais ils constatent vite que depuis leur séparation, six ans plus tôt, François et son ex-femme étaient restés amis. La victime s’entendait également bien avec son fils.

Après avoir éliminé de nombreuses hypothèses de travail, une seule piste tient encore la route. Celle de Carmen S., la petite amie de François Vigouroux au moment de sa disparition. En fouillant dans le passé de cette femme, les limiers du crime comprennent vite qu’ils ont affaire à un drôle de personnage. Avec son visage rond, sa voix discrète et son petit air influençable, Carmen aurait pu ne jamais attirer l’attention. Mais cette dame de 58 ans est dépeinte par l’ensemble de ses connaissances comme une personne « étrange », mythomane et voleuse.

Confiance

Carmen a passé l’essentiel de sa vie dans le petit village de Cassagnes, à une vingtaine de minutes de l’Ille-sur-Têt. Elle était l’épouse de Charles, le boulanger de la petite bourgade. Elle était très jeune lorsqu’elle l’avait rencontré et donné naissance à ses trois filles. À Cassagnes, tous les habitants connaissaient Carmen. Elle tenait la caisse de la seule épicerie du coin. Ses clients se souviennent des mensonges qu’elle racontait à tour de bras. « Il fallait toujours qu’elle se mette en avant. Aux passionnés de rugby, elle disait qu’elle avait elle-même été professionnelle de ce sport. À l’ancien boulanger, elle racontait qu’elle était capable de fabriquer plusieurs centaines de gâteaux en une seule matinée », déclare l'un d'eux. Bien entendu, aucune de ces histoires ne tenait debout, et les habitants, polis, se contentaient bien souvent de sourire benoîtement, sans chercher à la contredire.

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Son mari, Charles, travaillait beaucoup et gagnait bien sa vie. Mais en 2015, le boulanger a dû cesser son activité, la faute à une mauvaise allergie à la farine. Carmen est alors embauchée dans la boulangerie d’une commune voisine. Mais l’expérience nne dure que très peu de temps. Quelques semaines après son arrivée, elle est surprise en train de piquer dans la caisse et est licenciée sur-le-champ. Pour ne pas perdre la face, elle préfère raconter à ses connaissances de Cassagnes avoir quitté cet emploi « pour prendre sa retraite »… à seulement 52 ans. Carmen ne reste pas inactive pour autant. Elle s’investit dans les associations du village. On la croise à la pétanque et surtout au foyer rural où elle se fait élire trésorière. Carmen ne manque jamais. Chaque été, lorsque l’association organise son dîner annuel dans le centre de la commune, elle investit la cuisine puis encaisse les repas.

La confiance n'est cependant pas au rendez-vous. Les membres de l’association n’ont pas oublié les deux fois où les bénéfices de ces repas ont mystérieusement disparu. « Ces festivités nous permettent d’engranger environ 1 000 euros de gains. Mais quand Carmen était trésorière, cet argent a disparu durant deux années. À chaque fois, Carmen nous racontait qu’elle avait été braquée alors qu’elle se rendait déposer l’argent à la banque. Nous avions du mal à la croire car elle en parlait toujours avec un air détaché. Elle n’avait aucune blessure et surtout, elle ne déposait jamais plainte… », se souviennent d’anciens membres de la structure associative. Pour autant, ces derniers n’ont jamais cherché à savoir ce qu’il s’était passé. Les habitants ne voulaient pas l’accabler, d’autant qu’un cancer venait d’être diagnostiqué à son mari et que la vie de Carmen paraissait de plus en plus difficile.

Mensonge

Carmen racontait à tout le village que le pauvre Charles, rongé par la maladie, s’était mis à boire et se montrait parfois agressif et violent. L’ancien boulanger, lui, n’avait pas le même discours. Il se plaignait de sa femme, disait qu'elle ne l’aimait plus et voulait se débarrasser de lui au point de le pousser dans les escaliers. On ne saura sûrement jamais s'il disait vrai. À la même période, Carmen commence à s’éloigner de son mari malade.

En 2018, elle part faire un tour au bar PMU de l’Ille-sur-Têt où elle a ses habitudes et y avait rencontré François Vigouroux. Les deux joueurs deviennent amants. En 2020, quelques mois après le décès de Charles, ils emménagent ensemble dans la petite maison de François à l’Ille-sur-Têt. En ce mois de juin 2022, les gendarmes de la section de recherches de Montpellier ne trouvent pas grand-chose d’intéressant sur la vie du couple. Les voisins dépeignent Carmen et François comme des personnes discrètes. Jamais ils n’ont entendu la moindre dispute. Au bar PMU, on évoque la même situation. Le couple venait parfois ensemble et ne semblait pas être tendu.

En se replongeant dans les auditions de Carmen, les militaires sont sidérés de voir que la compagne du disparu leur a menti. Dans ses premières auditions, Carmen expliquait aux enquêteurs qu’elle n’avait pas bougé de chez elle, le soir du 26 mai, lorsque François Vigouroux était parti à vélo. Mais l’étude de son téléphone portable a démontré que ce dernier s’était déplacé.

Changement de version

Les militaires l’ont alors dans le viseur. Ils se demandent quel mobile aurait pu pousser cette femme à tuer son compagnon. Ils découvrent alors que Carmen avait d’importants problèmes d’argent. En 2020, lorsqu’elle a déménagé de Cassagnes pour l’Ille-sur-Têt, elle recevait régulièrement la visite d’huissiers de justice qui venaient lui demander de rembourser des crédits qu’elle avait contractés. Carmen refusait de leur ouvrir la porte. En étudiant les relevés bancaires de François Vigouroux, les gendarmes avaient aussi noté qu’elle utilisait très souvent la carte bleue de la victime. L’utilisation de cette carte était-elle consentie par François Vigouroux ? Les problèmes financiers de Carmen ont-ils pu jouer un rôle dans la mort de cet homme ? Ces questions sont aujourd’hui au cœur de l’instruction menée par la justice.

Le 1er juillet 2022, un mois jour pour jour après la découverte macabre, Carmen est placée en garde à vue, sommée de s’expliquer sur ses contradictions. Après avoir maintenu qu’elle n’était pas sortie de chez elle le soir du crime, elle change finalement de version. Elle reconnaît devant les militaires que ce soir-là, elle est bien sortie de chez elle. « Je suis allée faire un footing », raconte-t-elle. Elle poursuit en expliquant que c’est en rentrant de sa course à pied qu’elle a découvert le corps de son compagnon. Selon elle, sans qu’elle puisse expliquer ce qu’il s’est passé, François Vigouroux était inerte au premier étage de leur maison. Elle avoue alors avoir inventé cette histoire de sortie à vélo de peur qu’on l’accuse de l’avoir tué. Elle ne donne pas d’explication sur cette crainte, ni sur pourquoi elle n’a pas appelé simplement les pompiers.

Pour le reste – les découpes, les sacs-poubelles, le déplacement du corps – Carmen ne donne aux gendarmes aucune explication. Elle se contente de répéter qu’elle ne sait pas ce qu’il s’est passé. À l’issue de sa garde à vue, la suspecte est présentée à un juge d’instruction et garde le silence. Carmen, qui reste présumée innocente, est mise en examen pour meurtre et placée en détention. L’affaire de la mort de François Vigouroux garde aujourd’hui tous ses mystères. L’enquête en cours sera chargée de déterminer si Carmen est bien l’auteure de ce crime. Et si elle a pu découper et transporter le corps de cet homme de plus de 100 kg, seule.

 

https://www.lindependant.fr/2024/07/09/cycliste-demembre-dille-sur-tet-des-indices-graves-et-concordants-contre-la-compagne-12071740.php

Cycliste démembré d’Ille-sur-Têt : "Des indices graves et concordants" contre la compagne

 
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  • Le corps mutilé de François Vigouroux avait été découvert en contrebas de la route menant aux Orgues d’Ille le 1er juin dernier.
    Le corps mutilé de François Vigouroux avait été découvert en contrebas de la route menant aux Orgues d’Ille le 1er juin dernier. Charles Baron - L'Indépendant
     
Publié le , mis à jour
Laure Moysset

Détenue depuis 2 ans, la compagne de François Vigouroux, dont le corps a été retrouvé découpé et placé dans un sac en contrebas de la route menant aux Orgues d’Ille-sur-Têt le 1er juin 2022, a demandé sa remise en liberté ce mardi 9 juillet 2024 devant la cour d’appel de Montpellier. La décision a été mise en délibéré au 11 juillet.

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https://www.lindependant.fr/2024/07/11/cycliste-demembre-dille-sur-tet-la-demande-de-remise-en-liberte-de-la-compagne-rejetee-12076738.php

Cycliste démembré d’Ille-sur-Têt : la demande de remise en liberté de la compagne rejetée

 

  • Le corps du quinquagénaire avait été retrouvé le 1er juin 2022 en contrebas d’un parapet et de la route menant aux Orgues d’Ille-sur-Têt.
    Le corps du quinquagénaire avait été retrouvé le 1er juin 2022 en contrebas d’un parapet et de la route menant aux Orgues d’Ille-sur-Têt. Charles Baron - L'Indépendant
     
Publié le , mis à jour
Laure Moysset

Placée en détention provisoire depuis deux ans, la sexagénaire mise en examen pour le meurtre de son compagnon, retrouvé démembré en contrebas de la route menant aux Orgues d’Ille le 1er juin 2022, avait réclamé sa remise en liberté ce mardi devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Montpellier. Une demande rejetée ce jeudi 11 juillet 2024.

Carmen Enciso restera en prison jusqu’à la fin de l’instruction sur le meurtre de son compagnon voilà deux ans. La cour d’appel de Montpellier a confirmé ce jeudi la prolongation de son placement en détention provisoire. Incarcérée depuis le 1er juillet 2022, la sexagénaire avait signalé la disparition de son compagnon, François Vigouroux, le 26 mai 2022 expliquant qu’il était parti faire une balade à vélo électrique le jour même vers 17 heures et qu’il n’était jamais rentré.

A lire aussi : Cycliste démembré à Ille-sur-Têt : Carmen S., la compagne écrouée, "c'était la boulangère, quelqu'un de finalement assez quelconque"

Le corps de l’homme de 57 ans avait été retrouvé, démembré, une semaine plus tard en contrebas de la route menant aux Orgues d’Ille-sur-Têt. Or, les enquêteurs de la gendarmerie soupçonnent sa conjointe d’être à l’origine de son décès. Elle est accusée de l’avoir empoisonné au Théralène (la présence d’un taux extrêmement élevé de cet hypnotique a été détectée dans l’organisme du défunt), de l’avoir tué, d’avoir découpé son cadavre et d’avoir tenté de le dissimuler. Sachant que ni les membres inférieurs et supérieurs du quinquagénaire, ni son téléphone portable, ni ses papiers d’identité, ni son vélo n’ont jamais pu être localisés. De même que le fendeur de bûches, la hachette, la bâche et autre matériel de bricolage qui avaient été achetés avec la carte bancaire de François Vigouroux dans le magasin Weldom de Thuir, huit jours avant la date de sa disparition présumée.

A lire aussi : Cycliste démembré d’Ille-sur-Têt : "Des indices graves et concordants" contre la compagne

Après être passée aux aveux, Carmen Enciso est revenue sur ses déclarations, clamant son innocence ce mardi encore au palais de justice de Montpellier, et accusant désormais l’ex conjointe de François Vigouroux et leur fils. Tous deux n’ayant jamais été mis en cause dans l’enquête.

 

lundi 9 décembre 2024

Pierre Palmade incarcéré à l'isolement à Gradignan

Le choix de la prison étonne.

Encore un qu'on voudrait faire taire ?

 

https://www.lefigaro.fr/bordeaux/pierre-palmade-incarcere-a-l-isolement-a-la-prison-de-gradignan-20241209

Pierre Palmade incarcéré à l’isolement à la prison de Bordeaux-Gradignan

 

samedi 7 décembre 2024

La Wicca luciférienne chez TF1 en mars 1995...

 

 

Ouarf !

Même Pierre Palmade y est, il a l'air un peu perdu : "Ben alors, les copains... qu'est-ce qui vous prend ?"

 

Les gourous jusqu'en mars 1995, après le passage sur TF1 :

- COUTELA Jacques Honoré, né le 31/10/1925 à Vincennes et décédé le 23/03/1995 au Kremlin-Bicêtre,

- L'HOTELLIER Nicole Mireille, née le 03/07/1946 à Reims et décédée le 15/03/1995 au Kremlin-Bicêtre,

- DESSEAUX Dominique, née le 21/03/1966 à Londres, au Royaume-Uni, et décédée le 23/03/1995 au Kremlin-Bicêtre.


Les exploits d'actrice de Dominique Desseaux en 1992 :

https://www.imdb.com/name/nm9530609/

Et son réalisateur, Michel Ricaud, né le à Paris et mort le aux Seychelles, ayant travaillé notamment pour le producteur et distributeur Marc Dorcel, dont le Rennais originaire de Douarnenez Dominique Le Brun alias Charles Mouloud était super fan (de nombreux autres aussi, certainement, mais lui l'affichait) :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Ricaud


A noter : PPDA est né le 20 septembre 1947 à Reims et son compère de TF1 viré de cette chaîne aussi brutalement que lui en 2008, Roger Zabel, le 22 décembre 1951 à Épernay.

 

Et l'histoire ne s'arrête pas là...

 

https://www.la-clau.net/societe/le-roi-du-porno-perpignanais-gerard-menoud-revient-dans-un-livre-985-6239/

 

 

 

A 64 ans, Gérard Menoud, l’ex-PDG de l’entreprise Défi, qui a érigé Perpignan en capitale du porno français, voire européen, de 1995 à 2000, sortira en octobre le livre cru « Les morts ne portent pas plainte ». Très énervé, l’auteur évoque ses condamnations, pour proxénétisme en 1969, pour incitation à la débauche en 1970, avant des séjours à Nice, Poitiers, puis en Allemagne, puis en Pays Catalan. Car le patron sulfureux a employé 100 personnes à Perpignan Nord dans des locaux de 1500 mètres carrés dotés d’un plateau de tournage de films et de stocks d’objets, films et catalogues à caractère licencieux. Inculpé en janvier 1998 pour commerce de films mettant en scène des personnes au physique adolescent, le « plus vieux pornocrate », comme il se définit, a été incarcéré huit mois, « brisé en plein vol » avec une « fortune de milliardaire », tout en assistant à la chute de son empire, dans le silence gêné des décideurs politiques d’un territoire affecté par un fort taux de chômage. Puis il a été condamné à 18 mois fermes en 2000 pour corruption de mineures, est parti en cavale à Madasgascar où Interpol l’a rattrapé en mars 2005 avant son jugement pour 7 chefs d’accusation et deux ans en prison, dont une partie à Perpignan. Cet ouvrage explosif sera édité à compte d’auteur.

 

 

vendredi 6 décembre 2024

Divorce consommé entre Cyprien Luraghi et son mentor "Gros con de droite " ?

En tous les cas, ils ne sont plus abonnés l'un de l'autre sur X / Twitter :

 


 


 


 



Cyprien Luraghi toujours aussi débile...

Définitivement sorti de l'école à 14 ans en situation d'échec scolaire, il ne connaît pas grand-chose au système scolaire français.

Les gros QI sont tous sortis d'écoles publiques, celles de la République, ils n'ont pas besoin d'aller dans le privé pour apprendre à bachoter ou se préparer voire s'acheter de bons dossiers pour pouvoir ensuite intégrer les meilleures écoles de l'enseignement supérieur.

Ce sont ses potes et potesses tous très arrivistes qui se sont tous adonnés à ce sport, avec l'aide de leurs parents friqués et dotés de neurones aussi peu performants que les leurs :

- Josette Brenterch et ses soeurs : lycée privé La Retraite, pour jeunes filles de bonnes familles, le plus huppé de la région brestoise, au château de Ker Stears :

https://www.ateliers-dlb.com/lhistoire-du-chateau-de-ker-stears/

- Benoît Hamon, Pierre-Yves Cadalen, Céline Verdier : lycée privé Sainte-Anne, le plus chic après la Retraite pour les jeunes filles, jusqu'à ce qu'il ouvre aussi ses portes aux garçons.

Les gros QI ont généralement des parents eux aussi à gros QI, donc pas assez stupides pour aller payer à leurs enfants des scolarités dans le privé quand ils n'en ont pas besoin, d'autant que les meilleurs lycées sont toujours ceux du public, comme celui que j'ai fait autrefois.

Le psychopathe Pascal Edouard Cyprien Luraghi et sa piétaille embusquée dans des voitures volées en Allemagne : attention, danger... surtout pour les jeunes filles scolarisées dans le privé, tant cette voie de la réussite l'insupporte...

 

 


 

jeudi 5 décembre 2024

Cyprien Luraghi perd des abonnés sur X / Twitter

Etrange...

Il y a encore quelques jours, il en avait 220, puis il en a perdu un, passant à 219 abonnés.

Et entre hier et aujourd'hui, il en a encore perdu 5.

Il lui en reste toutefois encore 214 qui manifestement ne sont toujours pas incommodés par la puanteur de ce type.

J'immortalise le truc à la date d'aujourd'hui, et on verra ce qu'il advient de tous ces abonnés, soit bernés par le mythomane et pervers narcissique Pascal Edouard Cyprien Luraghi, soit très complices de toutes ses saloperies.

 

N.B. : En janvier 2024, il en avait encore 225 et en avait donc déjà perdu 5 jusqu'à ces derniers temps :

http://satanistique.blogspot.com/2024/01/cyprien-luraghi-abandonne-x-twitter.html

Par ailleurs, on observe que le nombre de ses abonnements a augmenté depuis lors, passant de 124 à 130.

Le pervers a donc conservé une activité sur Twitter, mais elle n'est plus visible, passant très probablement par l'envoi et la réception de messages privés.

 

Ajout du 6 décembre 2024 à 10h22 : encore un abonné manquant ce matin ! 

Ajout du 16 décembre 2024 à 21h32 : plus que de 211 abonnés - encore deux défections...


 





Du sexisme dans la magistrature...

A Brest, on a carrément des magistrats qui organisent des viols...

Et comme ils baignent tous dans le même bain de la corruption, il n'y en aura jamais aucun pour dénoncer quoi que ce soit...

Juste une fois, il y a assez longtemps, un magistrat brestois qui avait la réputation d'être pédophile et de violer quantité d'enfants s'étant un jour piqué de sauter aussi sur une greffière, s'était fait un peu taper sur les doigts : mutation à Nanterre pour deux ans, puis retour dans le Finistère, cette fois à Quimper où il a tranquillement fini sa carrière avec sa femme elle aussi magistrate. Voilà, c'est tout. 

Dans le pire des cas, ils sont mutés, comme également l'ultra corrompue Muriel Corre qui s'était fait prendre la main dans le pot de confiture il y a quelques années...

 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-1426423

"Tout le tribunal a envie de te violer" : le Syndicat de la magistrature a enquêté sur les violences sexistes

 

Publié le jeudi 5 décembre 2024 

 

Une magistrate dans un couloir du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ©AFP - Ludovic MARIN / AFP
 

Une enquête menée par le Syndicat de la magistrature sur les violences, comportements et propos sexuels et sexistes dans l'institution témoigne, selon lui, d'une "problématique ancrée et systémique", y compris à l'égard des justiciables.

 

Le Syndicat de la magistrature publie, ce jeudi, une enquête menée auprès des magistrates et magistrats français, sur les violences sexuelles et comportements et propos sexistes au sein de l'institution judiciaire. Si le syndicat précise que ses résultats n'ont pas vocation à relever de l'étude scientifique, il estime que les 525 réponses reçues trahissent "une ambiance générale de sexisme", détaille Nelly Bertrand, secrétaire général du Syndicat de la magistrature. 43% des répondants disent ainsi avoir été victimes et/ou témoins de propos et comportements sexistes ou discriminatoires liés à l'orientation sexuelle, 15% affirment avoir été témoins de violences sexuelles et sexistes, et 9% victimes.

FRANCE INTER : Quel est le principal constat de ce questionnaire que vous avez émis?

NELLY BERTRAND : "Le principal constat de ce questionnaire est une ambiance générale de sexisme, d'homophobie et transphobie dans la magistrature, à l'égard des personnes qui travaillent dans l'institution judiciaire. Et, alors que le questionnaire était orienté uniquement vers les violences sexistes et sexuelles au sein de l'institution judiciaire, nous avons quand même eu des réponses de personnes magistrates témoins de propos sexistes à l'audience ou dans les couloirs à l'encontre des justiciables. La conclusion que l'on en tire est qu'un lien peut être fait entre ce sexisme ambiant dans l'institution et la violence institutionnelle sur les justiciables, notamment lors des audiences de violences sexistes ou sexuelles. Cela fait très largement écho à ce que l'on a entendu avec le procès des viols de Mazan, avec, par exemple, la victimisation secondaire, qui est le fait que, en plus des violences sexistes et sexuelles qui ont été subies par les victimes, le procès soit lui-même une violence supplémentaire, plutôt que de remplir sa fonction initiale qui est une fonction d'apaisement.

Cette violence-là peut advenir de différentes manières au cours de la procédure - notamment par la multiplication de l'explication des faits par la victime à différents acteurs, les examens médicaux légaux, les examens psychologiques - mais aussi les questions qui sont posées par les magistrates et les magistrats qui sont parfois très indélicates, voire empreintes de sexisme. Lutter contre le sexisme dans la magistrature revient donc pour nous à lutter pour un meilleur traitement judiciaire des violences sexistes et sexuelles."

Vous avez reçu de nombreux exemples de comportements ou de propos sexistes. Quels sont ceux qui vous ont marqués ?

"Oui, nous avons eu énormément d'exemples, notamment ce qui est désormais le titre de cette note sur les violences sexuelles dans l'institution judiciaire : "Tu ne te rends pas compte, tout le tribunal a envie de te violer", dit par un magistrat à une autre magistrate. Mais nous avons aussi d'autres types de propos sexistes qui nous ont été dévoilés, comme dans le cadre de grossesses de certaines magistrates, notamment un chef de parquet qui, à l'annonce de la troisième grossesse d'une collègue vice-procureur, avait déclaré : "Quelle belle salope celle-là".

Nous avons également eu des propos homophobes du style : "Elle est gouine, mais elle est compétente quand même" ou "Vous devriez être content. Moi j'accepte de travailler avec un homosexuel". Ainsi que des propos à l'égard des justiciables, comme ce commentaire dans les couloirs au sujet d'une victime de violences conjugales : "Vu comment elle a l'air chiante, on comprend qu'il ait perdu son calme". Cela pose question sur la manière de juger ce type de faits."

Pour en venir aux faits entre magistrats, vous établissez très nettement l'importance du rapport hiérarchique ?

"Nous avons une double tendance qui est ressortie des réponses au questionnaire. D'une part, le fait que les hommes sont beaucoup plus auteurs - à plus de 91 % - de violences sexistes et sexuelles, alors qu'ils ne représentent même pas 25 % des magistrates et magistrats en France. La deuxième tendance est celle d'un rapport de hiérarchie ou d'autorité entre l'auteur et la victime qui est présent dans plus de 70 % des cas. Ce qui nous fait dire qu'il y a une nécessité de former l'ensemble des magistrats pour prévenir les violences sexistes et sexuelles, parce qu'il faut savoir que, dans sa carrière, chaque magistrat et magistrate peut se retrouver en position d'autorité, ne serait-ce que par rapport à une élève magistrate, une juriste assistante par exemple, ou encore une greffière, ou des secrétaires, des adjointes administratives. Nous avons aussi remarqué une sur-dénonciation de faits de la part des auditeurs et auditrices de justice et d'auteurs qui sont des maîtres de stage.

Nous avons, par ailleurs, posé la question aux victimes de savoir si elles avaient ou pas signalé les faits dans l'institution, et avons noté qu'il n'y avait des signalements que dans un quart des cas. Parmi les raisons à cette proportion, il y a le risque de ne pas être cru, de ne pas savoir à qui s'adresser, et également le risque de conséquences sur la carrière."

Une fois le constat posé, que faudrait-il faire, selon le Syndicat de la magistrature ?

"Nous avons fait deux grands axes de propositions. Nous avons évidemment axé sur la formation : celle des auditeurs et auditrices de justice en créant un module spécifique à l'Ecole nationale de la magistrature, mais aussi une formation de l'ensemble des magistrats qui peuvent tous se retrouver dans une position d'autorité à un moment ou à un autre, ou alors en position de témoin ou victime, pour savoir quels sont les ressorts qui lui permettront de dénoncer les faits, notamment si la personne qui est l'autrice est son supérieur hiérarchique. Nous avons également fait des propositions s'agissant des chefs de juridiction, et notamment que les compétences et les connaissances en matière de prévention des violences sexistes et sexuelles soient un critère de recrutement et d'évaluation, ce qui n'est a priori pas le cas actuellement, ou alors très à la marge.

Ce qui est problématique, et que l'on pressentait déjà avant de faire ce questionnaire, dans notre vécu de magistrat, est que nous nous sommes rendu compte que rien n'était mis en place dans l'institution judiciaire pour permettre la dénonciation des faits et ensuite prendre en charge correctement ces faits. Et le questionnaire a permis d'objectiver cela par la sous-dénonciation des faits, par des carences dans le traitement des signalements qui nous ont été dénoncés et par les attentes aussi des magistrates et des magistrats envers l'institution judiciaire, qui sont notamment celles de l'écoute. Pour la prise en charge, nous proposons qu'il y ait des processus de signalement qui soient bien fléchés, ainsi que des propositions sur la protection fonctionnelle des victimes et sur d'éventuelles mesures conservatoires pour que pendant le temps de la procédure au sens large, la personne qui a dénoncé les faits puisse être protégée, parce que la personne qui a dénoncé les faits travaille la plupart du temps avec la personne qui l'a agressée."

Que dire aujourd'hui aux justiciables qui peuvent, face à ce constat, hésiter à se tourner vers la justice quand ils sont victimes de violences sexuelles et sexistes ?

"Ce que l'on peut dire est que, finalement, cette enquête révèle que la société patriarcale va jusqu'à toucher la magistrature. Mais pour relativiser le contenu de la note, des progrès ont quand même été faits sur le traitement judiciaire des violences sexistes et sexuelles depuis la vague #metoo. Par ailleurs, nous espérons que cette note, qui est publiée jeudi, aura vocation à pousser l'institution judiciaire à mettre en place plus de choses pour régler le sexisme dans l'institution judiciaire et protéger ainsi les agentes et les agents et, d'autre part, améliorer le traitement judiciaire des violences sexistes et sexuelles. Pour nous, les deux vont ensemble."