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jeudi 19 mai 2022

Violences urbaines à Brest : un policier de la BAC dans le coup...

 

Oulah… le journaleux… il croit vraiment que c’est une prostituée passée par Sainte-Anne et Sciences Po Bordeaux qui va mettre de l’ordre dans les rangs de la police ?

 

https://www.lepoint.fr/faits-divers/brest-un-policier-soupconne-d-attiser-les-rivalites-entre-cites-18-05-2022-2476249_2627.php

Brest : un policier soupçonné d’attiser les rivalités entre cités

 

Un fonctionnaire de police a été surpris en train de « taguer » des inscriptions mettant en cause un « caïd » local sur le mur d’un quartier sensible.

 

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Commissariat de Brest. © FRED TANNEAU / AFP

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Publié le 18/05/2022 à 19h45

Cette fois, il ne s’agit pas d’une énième rumeur de quartier. Si Brest n’est pas épargné par les violences urbaines, certains semblent vouloir mettre de l’huile sur le feu. Une photo a déclenché une enquête interne au sein de la police du Finistère. L’image est troublante : on voit un civil, arme à la ceinture qui se penche sur un mur ; on devine un gilet pare-balles qui dépasse de son blouson. Policier ou non ? L’arme est un Sig Sauer en dotation notamment en brigade anti-criminalité. Le mur était vierge d’inscriptions jusque-là : « Nike Kerourien » (sic), un quartier du sud de la ville, connu pour ses coups de feu endémiques en rivalité parfois sanglante avec Pontanezen, une autre cité sensible dont le nom a été inscrit sur le même mur, théâtre d’affrontements avec la police au mois de janvier après une opération anti-stups.

Dans quel but cet homme armé tague-t-il les murs d’un quartier sensible ? Désigner une « balance » pour ouvrir la voie à des représailles et débarrasser la police d’un « caïd » que la justice ne parvient pas à mettre hors d’état de nuire ? Monter les cités les unes contre les autres ? «  Ils n’ont besoin de personne pour ça », nous répondait en février Camille Miansoni, le procureur de la République de Brest. Tout en promettant de faire la lumière s’il était avéré qu’un fonctionnaire de police usait d’un marqueur pour laisser croire à des rivalités entre caïds.

« Cela nous met en danger »

Le Point avait découvert cette image au mois de février. Depuis, les langues se sont déliées. Au sein de la police locale notamment parce que « cela nous met en danger. C’est nous qui nous faisons menacer, harceler et caillasser comme les pompiers d’ailleurs. On est volontaire pour intervenir quand il y a un délit, mais pas risquer nos vies pour un tag », témoigne l’un d’eux.

Selon notre enquête, la photo aurait été prise au soir du 23 décembre 2021 alors qu’une opération de police s’était déroulée dans l’après-midi dans la cité de Pontanezen presque 15 jours après le caillassage d’un fourgon de police. Ce soir-là, un des policiers de la BAC se munit d’un feutre : sur le mur, il écrit « Getoar Nique Ponta », Getoar est le prénom d’un habitant de Pontanezen, défavorablement connu des services de police, considéré par les forces de l’ordre comme un « caïd » du quartier. Par la suite, un point d’exclamation a été ajouté et une autre inscription « La Bordure ». Quelques jours après, des émeutes éclataient à nouveau dans le quartier. Certains des policiers hostiles à ce qu’ils appellent eux-mêmes des provocations font le lien entre ces inscriptions et le déclenchement des violences.

 

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En attendant l’enquête judiciaire, qui pourrait se révéler plus efficace que les investigations internes menées jusqu’à présent par les services de police du Finistère, un jeune du quartier a posté un message sur Instagram qui laisse planer des menaces : « Récompense 5k pour toute information sur le FDP (fils de p…) qui a écrit ça ».

 

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