Ah ben voilà, RTL a vendu la mèche, c’est encore le duo Ferrand / Bayrou qui traite les femmes comme des objets…
Et pourquoi l’une plutôt que l’autre ?
Elisabeth Borne est ingénieure et l’autre non, c’est toute la différence, elle est de taille et devient même très symbolique au retour du voyage aux Emirat arabes unis – c’est comme un écho au voyage en Arabie saoudite du 8 janvier 1994… Le ministre de l’Intérieur de l’époque, feu M. Charles Pasqua, savait depuis le 6 janvier au soir que le contrat Sawari II ne serait pas signé ce jour-là et avait préféré se rendre au Maroc y proposer à ses hôtes des chèvres corses plutôt que d’accompagner ses collègues du gouvernement à Riyad. Et François Léotard de s’esclaffer avec des histoires de moutons lors de son procès l’année dernière… On ne voit toujours pas le rapport ? Non ? Vraiment ?
En attendant, le choix d’une femme, et plus spécialement celui d’une femme ingénieur comme premier ministre pour traverser la période de très grosses turbulences qui s’annonce après cinq ans de macronisme prouve bien une chose : comme très souvent en ce cas, les rats ont bien quitté le navire et décidé d’y laisser seule à la barre pour se débrouiller avec leur merde… une femme… Cela se fait souvent en entreprise, ils m’avaient bien fait le coup en 1993 et 1994, et pas seulement pour cette mission particulière, pour d’autres aussi, et même chose pour d’autres femmes…
Il vaut donc mieux qu’elle soit ingénieure, elle s’en sortira moins mal qu’une simple communiquante, et il sera tout aussi facile de l’accuser d’incompétence, d’imbécillité ou de folie qu’une autre quand tout ira à vau-l’eau, puisque ce n’est toujours qu’une femme. Mieux encore : on va pouvoir accuser la femme ingénieure… qui n’a même pas l’intelligence d’une femme des quartiers populaires, comme dit la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest…
Ainsi le sacro-saint « honneur » des machistes qui nous gouvernent et nous mènent à la perte depuis déjà un bon paquet d’années sera-t-il encore tout à fait sauf…
Matignon : pourquoi Emmanuel Macron a finalement préféré Élisabeth Borne à Catherine Vautrin
Nommée lundi à Matignon, Élisabeth Borne a doublé sur le fil la présidente du Grand Reims Catherine Vautrin, à qui le poste semblait promis.
Coeurs sensibles s’abstenir. Ce lundi, Élisabeth Borne tombe de sa chaise. La raison ? Emmanuel Macron lui annonce qu’elle entre à Matignon. Elle-même n’y croyait plus. Et pour cause, comme beaucoup, elle pense que le poste est réservé à la présidente du grand Reims, Catherine Vautrin.
Mais Catherine Vautrin, c’était vraiment le choix de Macron. Et ça n’a rien d’une tentative de diversion. Ce qu’ils lui ont fait, « c’est violent, ultra violent », confie un de ses proches. On rembobine.
Jeudi dernier, Catherine Vautrin déjeune à l’Élysée en compagnie du Président et de Birigitte Macron. Pas un simple déjeuner express. Non, plus de 3h à table. L’ancienne ministre de Jacques Chirac quitte le Palais avec une conviction. Ce sera elle. Et elle doit déjà préparer son équipe de choc : 15 ministres. Elle passe les jours à empiler des noms. Samedi, elle rencontre même Jean Castex qui la soutient pour lui succéder.
Son sort s’est joué au retour des Émirats arabes unis
Son sort s’est finalement joué au-dessus des nuages, dans l’avion présidentiel, dimanche. Emmanuel Macron rentre des Émirats arabes unis. Pendant le trajet, il s’entretient avec des proches, très remontés contre ce choix.
À l’atterrissage, il appelle Catherine Vautrin et lui explique en substance que sa nomination est plus compliquée que prévue. Le lendemain matin, le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler est chargé du sale boulot. Lui annoncer que ce ne sera pas elle. Emmanuel Macron la rappelle un peu plus tard pour s’expliquer.
Catherine Vautrin peut encore intégrer le gouvernement
Et si l’on en croit plusieurs proches dans la confidence, c’est notamment Richard Ferrand, Francois Bayrou ou Christophe Castaner qui ont Convaincu le chef de l’État qu’elle n’était pas le bon choix.
Catherine Vautrin peut encore entrer au gouvernement avec tout ça. Selon un de ses proches, « un ministère régalien », ça ne se refuse pas. Un conseiller du palais espère lui qu’elle intègrera quand même l’équipe d’Élisabeth Borne. D’autant que Catherine Vautrin a été bonne joueuse et l’a félicitée immédiatement sur les réseaux sociaux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Vautrin
Catherine Vautrin
Pour les articles homonymes, voir Vautrin.
Catherine Vautrin, née le 26 juillet 1960 à Reims, est une femme politique française. Députée de la Marne et vice-présidente de l’Assemblée nationale jusqu’en juin 2017, elle est actuellement présidente du Grand Reims.
Sommaire
Biographie
Carrière professionnelle
Catherine Vautrin est titulaire d’une maîtrise de droit des affaires. De 1986 à 1999, elle est cadre chez Cigna Europe où elle gravit les échelons : de cheffe de produit jusqu’à directrice marketing & communication pour l’Europe. En 1999, elle décide de démissionner du secteur privé pour rejoindre le conseil régional de Champagne-Ardenne, où elle est directrice générale adjointe des services de 2000 à 2002.
Vie privée
Son époux, Jean-Loup Pennaforte, est chef du service de médecine interne au CHU de Reims. Ils ont une fille née en 2002.
Parcours politique
Dès l’âge de 20 ans, elle rejoint le RPR. En 1983, à la demande de Jean Falala, elle devient conseillère municipale à la mairie de Reims. Elle est la plus jeune de l’équipe. En 1999, elle quitte son emploi dans le secteur privé afin de rejoindre le Conseil régional de Champagne-Ardenne où elle exerce les fonctions de directrice générale adjointe, chargée des directions et des services opérationnels.
En juin 2002, elle devient députée de la deuxième circonscription de la Marne, elle succède à Jean-Claude Étienne. Catherine Vautrin est membre de la commission des affaires économiques, à ce titre elle fut :
- membre de la commission sur l’avenir aéroportuaire français ;
- première vice-présidente de la mission d’évaluation des conséquences économiques et sociales de la législation sur le temps de travail ;
- rapporteuse pour avis au nom de la commission des affaires économiques sur le budget de l’économie, des finances et de l’industrie (poste et télécommunications) ;
- rapporteuse du projet de loi sur l’initiative économique.
Le 31 mars 2004, elle est nommée secrétaire d’État à l’Intégration et à l’Égalité des Chances puis le 28 octobre secrétaire d’État aux Personnes âgées et enfin la 2 juin 2005, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité. En avril 2006, elle est élue présidente de la fédération marnaise de l’UMP. Catherine Vautrin est nommée présidente de Dialogue et Initiative Marne, club de Jean-Pierre Raffarin dont elle membre du bureau national.
Le 17 juin 2007, elle est réélue députée avec 56,93 % des suffrages. À l’Assemblée nationale, elle a été élue vice-présidente de la Commission des affaires économiques. Elle est membre du bureau de l’UMP à l’Assemblée nationale.
Le 6 juillet 2007, elle annonce officiellement sa candidature à la mairie de Reims, dans le cadre des élections municipales françaises de 2008. À l’issue du premier tour, le 9 mars, elle obtient 25,19 % des suffrages. Elle s’incline au second tour face à la candidate d’union de la gauche Adeline Hazan, obtenant 43,93 % des voix malgré l’investiture UMP (accordée au premier tour à Renaud Dutreil) et est élue conseillère municipale d’opposition.
Le 25 juin 2008, Catherine Vautrin est désignée, par les députés du groupe UMP, pour devenir, à compter d’octobre 2008, vice-présidente de l’Assemblée nationale en remplacement de Marc-Philippe Daubresse dont les pairs n’ont pas renouvelé le mandat2.
Elle accède à la 1re vice-présidence de l’Assemblée lorsque Marc Laffineur est nommé au gouvernement, en juin 2011. Réélue députée de la Marne le 17 juin 2012 avec 53,04 % des voix, elle est également réélue vice-présidente de l’Assemblée en septembre, comme chaque année depuis 2008. En 2012, à la suite du basculement à gauche de l’Assemblée nationale, Laurence Dumont lui succède à la première vice-présidence et elle descend à la cinquième vice-présidence.
Lors du congrès de l’UMP d’automne 2012, elle soutient la motion « Le gaullisme, une voie d’avenir pour la France ». En décembre 2012, à la suite de la démission de Dominique Dord, elle est nommée trésorière nationale de l’UMP par Jean-François Copé, président de l’UMP. Dans ce cadre, elle est mise en examen fin 2014 pour « abus de confiance » dans le cadre du paiement de l’amende de Nicolas Sarkozy, infligée après la campagne présidentielle de 2012. Elle bénéficie d’un non-lieu pour cette affaire en septembre 20153.
En 2013, elle vote contre la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe et participe à la Manif pour tous4,5. Elle défend cependant « une alliance civile pour deux personnes du même sexe avec des droits patrimoniaux », proposition qui n’est pas retenue67.
Élue en mars 2014 sur la liste d’Arnaud Robinet à la mairie de Reims, elle accède le 14 avril 2014 à la présidence de l’agglomération de Reims Métropole. Le 17 juin 2014, elle est élue présidente de l’Association des villes universitaires de France (AVUF)8 pour un mandat de 3 ans.
Elle soutient Nicolas Sarkozy pour la primaire présidentielle des Républicains de 2016. Le 29 août, elle est nommée porte-parole de sa campagne, en tandem avec Éric Ciotti.
Le 13 septembre 2016, Catherine Vautrin apparaît dans le magazine d’investigation de France 2 Cash Investigation « Industries agro-alimentaires : business contre santé »9 en compagnie de plusieurs parlementaires, dont Michel Raison, lors d’une soirée organisée par le lobby de l’agro-alimentaire l’ANIA10. Catherine Vautrin y assiste à la création de « la Communauté du bien manger »11, qui met en avant la consommation de produits français12.
Le 9 janvier 2017, Catherine Vautrin est élue présidente de la communauté urbaine du Grand Reims, regroupant 143 communes marnaises et 298 000 habitants13.
Le 1er mars 2017, dans le cadre de l’affaire Fillon, elle renonce à soutenir le candidat LR François Fillon à la présidentielle, souhaitant qu’il soit remplacé par un autre candidat et qu’il puisse défendre son honneur face à la justice14. Candidate à un nouveau mandat de députée de la 2e circonscription de la Marne à l’occasion des élections législatives de 201715, elle est battue au second tour par Aina Kuric, soutenue par La République en marche.
Le 10 juillet 2020, Catherine Vautrin est réélue présidente de la communauté urbaine du Grand Reims avec 196 voix sur 208 conseillers communautaires16.
Le 5 novembre 2020, elle est élue au sein du conseil d’administration d’Intercommunalités de France, et devient vice-présidente de l’association, en charge de l’Enseignement supérieur17.
Le 9 février 2022, elle annonce son soutien au président sortant Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle qui se tient la même année18.
La magazine Marianne indique qu’elle a été sollicitée par Emmanuel Macron pour occuper la fonction de Premier ministre. Le président lui préféra cependant au dernier moment Élisabeth Borne, au profil plus technocrate19.
Détail des mandats et fonctions
Au Gouvernement
- Secrétaire d’État chargée de l’Intégration et de l’Égalité des chances, auprès du ministre de l’Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale du gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3) (du 31 mars au 28 octobre 2004)
- Secrétaire d’État aux Personnes âgées, auprès du ministre de l’emploi, du Travail et de la Cohésion sociale du gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3) (du 28 octobre 2004 au 31 mai 2005)
- Ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité du gouvernement Dominique de Villepin (du 2 juin 2005 au 15 mai 2007)
À l’Assemblée nationale
- 2002-2004 ; 2007-2017 : député de la 2e circonscription de la Marne
- 2008-2017 : vice-présidente de l’Assemblée nationale
Au niveau local
Décoration
- Chevalière de la Légion d’honneur (14 juillet 2018)22
Notes et références
- Article dans L’Union [archive]
- Article dans Le Parisien [archive]
- AFP, AP, Reuters Agences et lefigaro.fr, « La justice prononce un non-lieu dans l’affaire des frais de campagne de Sarkozy », Le Figaro, 9 septembre 2015 (ISSN 0182-5852, lire en ligne [archive], consulté le 28 septembre 2016)
- « Premier ministre : tout savoir sur Catherine Vautrin, pressentie pour remplacer Jean Castex » [archive], sur CNews, 14 mai 2022 (consulté le 14 mai 2022).
- « Nouveau gouvernement : ce qu’il faut savoir sur Catherine Vautrin, pressentie pour remplacer Jean Castex au poste de Premier ministre » [archive], sur ladepeche.fr (consulté le 14 mai 2022)
- « Mariage pour Tous : le vote de votre député à l’Assemblée Nationale » [archive], sur France 3 Grand Est (consulté le 13 mai 2022)
- « Journal L’Union » [archive], sur Journal L’Union (consulté le 13 mai 2022)
- « Accueil » [archive], sur Avuf (consulté le 31 juillet 2020).
- « Cash investigation – Industrie agro-alimentaire : business contre santé (Intégrale) » [archive] [vidéo], sur YouTube (consulté le 31 juillet 2020).
- apparition de Catherine Vautrin de 1 h 36 min 04 s à 1 h 36 min 22 s https://www.youtube.com/watch?v=7RXHDEi79EI [archive]
- Présentation de la Communauté du bien manger, un mouvement de pensée à 1 h 33 min 14 s https://www.youtube.com/watch?v=7RXHDEi79EI [archive]
- « Le Manifeste de la Communauté du Bien Manger — communauté du bien manger » [archive], sur lebienmanger.fr (consulté le 28 septembre 2016)
- Clément Conte, « Catherine Vautrin élue présidente du Grand Reims », France Bleu, 9 janvier 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 26 janvier 2017)
- Sylvain Chazot, « Le filloniste Pierre Lellouche demande le retrait de François Fillon et le report de la présidentielle » [archive], lelab.europe1.fr, 1er mars 2017.
- « Législatives : Catherine Vautrin annonce sa candidature et renonce à la présidence du Grand Reims », France Bleu, 11 mai 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 19 mai 2017)
- Aurélie Jacquand, « Catherine Vautrin réélue Présidente du Grand Reims », France Bleu, 10 juillet 2020 (lire en ligne [archive])
- « AdCF – Infos Presse Assemblée générale du 5 nov. : renouvellement des instances, résultats 2020 enquête présidents, nouveau logo » [archive], sur r.emailing.adcf.org (consulté le 16 mai 2022)
- Bernard Gorce, « Catherine Vautrin : « Emmanuel Macron est l’homme de la situation » » [archive], sur la-croix.com, 8 février 2022 (consulté le 11 février 2022).
- Laurent Valdiguié, « Elle se préparait à succéder à Jean Castex à Matignon : comment Catherine Vautrin a été « débranchée » » [archive], sur www.marianne.net, 17 mai 2022
- Mairie de Reims et Mairie de Reims, « Accueil » [archive], sur Reims Métropole (consulté le 19 novembre 2015)
- « Catherine Vautrin élue présidente du Grand Reims – France 3 Champagne-Ardenne », France 3 Champagne-Ardenne, 9 janvier 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 19 janvier 2017).
- « Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination » [archive], sur legiondhonneur.fr (consulté le 14 juillet 2018).
Voir aussi
Articles connexes
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Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique
- :
- Site officiel [archive]
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Élisabeth Borne
Pour les articles homonymes, voir Borne.
Élisabeth Borne, née le 18 avril 1961 à Paris, est une haute fonctionnaire et femme d’État française. Elle est Première ministre depuis le 16 mai 2022.
Ingénieure générale des ponts et chaussées, préfète de la région Poitou-Charentes de 2013 à 2014 puis directrice de cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie de 2014 à 2015, elle est présidente de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) de 2015 à 2017.
Longtemps proche du Parti socialiste, elle rejoint La République en marche dès la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron et devient ministre chargée des Transports en mai 2017 dans le premier gouvernement Édouard Philippe, sous la présidence d’Emmanuel Macron. En juillet 2019, elle devient ministre de la Transition écologique et solidaire, en remplacement de François de Rugy, démissionnaire. Elle est nommée l’année suivante ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans le gouvernement Jean Castex. Elle rejoint le parti Territoires de progrès courant 2020.
À la suite de l’élection présidentielle de 2022, elle est nommée Première ministre, seconde femme à occuper ce poste dans un gouvernement français, trente ans après Édith Cresson (1991-1992).
Biographie
Naissance et famille
Élisabeth Borne naît le 18 avril 1961 dans le 15e arrondissement de Paris du mariage de Joseph Borne, né Bornstein (1924-1972) à Anvers en Belgique, et de Marguerite Lescène (1920-2015), pharmacienne à Livarot dans le Calvados1,a. En 1950, Joseph Bornstein, jusqu’alors apatride4, résistant, rescapé des camps de concentration nazis d’Auschwitz et de Buchenwaldb, obtient la nationalité française. Il prend le nom de Borne, son nom de guerre utilisé sur ses faux-papiers7. Après la Seconde Guerre mondiale, Joseph et Marguerite Borne dirigent un laboratoire pharmaceutique dans le 15e arrondissement de Paris14. Après le suicide de son père en 1972 alors qu’elle n’a que 11 ans10, Élisabeth Borne devient pupille de la Nation, ce qui lui permet d’obtenir une bourse d’étude15.
Élisabeth Borne a une sœur prénommée Anne-Marie16.
Mariage et enfants
Le 30 juin 1989, elle épouse Olivier Allix, universitaire. De ce mariage naît un garçon, Nathan17,c. Le couple a divorcé14.
Études et formation
Élisabeth Borne, après des études à l’institution de la Providence à Paris, est élève au lycée Janson-de-Sailly (1977-1981), où elle passe son baccalauréat puis deux années de classes préparatoires aux grandes écoles20. À la suite du concours, elle intègre l’École polytechnique (promotion 1981)21,22, et en sort dans le corps des ponts et chaussées. Elle obtient le diplôme d’ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées en 198623,17 et le Master of Business Administration (MBA) du Collège des ingénieurs24.
Au sein du corps des ponts et chaussées, elle est promue au grade d’ingénieur en chef en 1998 puis au grade d’ingénieur général le 1er février 200725.
Carrière professionnelle
Elle commence sa carrière en 1987, quand elle intègre le ministère de l’Équipement auprès de Pierre Méhaignerie, avant de rejoindre la direction régionale de l’Équipement d’Île-de-France en 198926. Au début des années 1990, elle devient conseillère au ministère de l’Éducation nationale auprès de Lionel Jospin puis de Jack Lang27.
Après un passage chez Sonacotra (renommée Adoma en 2007) en tant que directrice technique, elle rejoint en 1997 le cabinet Lionel Jospin à l’hôtel de Matignon comme conseillère technique chargée des transports pendant cinq ans28.
En 2002, elle devient directrice de la stratégie de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), puis rejoint la société Eiffage en 2007 en tant que directrice des concessions. De 2008 à 2013, elle est directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris sous le mandat de Bertrand Delanoë 29.
En février 2013, elle est nommée préfète de la région Poitou-Charentes et préfète de la Vienne ; elle est la première femme à occuper ce poste30,31.
De 2014 à 2015, elle est directrice du cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Écologie32,33. À ce poste, elle mène, conjointement avec Alexis Kohler, alors directeur de cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, les discussions d’un groupe de travail parlementaire sur les autoroutes faisant suite à plusieurs rapports de la Cour des comptes, du Sénat, de l’Assemblée nationale et de l’Autorité de la concurrence critiquant « la rentabilité exceptionnelle » des autoroutes « assimilable à une rente » ; selon Radio France, Élisabeth Borne et Alexis Kohler « font passer un message assez clair : d’après eux, la marge de manœuvre de l’État avec les sociétés d’autoroutes est très mince »34. Dans le même temps, Élisabeth Borne et Alexis Kohler négocient le protocole d’accord signé en avril 2015 entre l’État et les sociétés concessionnaires d’autoroutes dont le contenu n’est rendu public que quelques années plus tard, qui allonge jusqu’à six ans les concessions accordées aux groupes privés et élabore un rattrapage tarifaire qui se traduit par un surcoût de 500 millions d’euros pour les usagers, selon les calculs de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER)34,35. En 2019, le cabinet d’Élisabeth Borne affirme que l’annonce, en décembre 2014, par Ségolène Royal, d’un gel des tarifs des péages, contrairement aux accords prévus avec les sociétés d’autoroutes, a « introduit une dernière ligne droite de négociations très dures et une position très défavorable pour l’État », mais considère que l’accord est « sans conteste positif puisqu’il a permis d’éviter à l’État des procédures de litiges qui lui auraient immanquablement été défavorables » et de « rééquilibrer [les] relations contractuelles [de l'État] avec les sociétés concessionnaires »34.
Elle succède le 20 mai 201536 à Pierre Mongin à la tête de la Régie autonome des transports parisiens (RATP)14. Le 11 mars 2016, elle annonce sur RTL le recrutement de « 3 000 nouveaux collaborateurs » au cours de l’année 2016 au sein de la RATP37.
Parcours politique
Longtemps proche du Parti socialiste, elle vote pour Emmanuel Macron au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, puis rejoint La République en marche38,39.
Ministre chargée des Transports
En mai 2017, elle est nommée ministre chargée des Transports, auprès de Nicolas Hulot ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, dans le premier gouvernement Édouard Philippe et reconduite dans ses fonctions, le 21 juin 2017, dans le second gouvernement Édouard Philippe.
En juillet 2017, elle annonce vouloir donner la « priorité aux déplacements de la vie quotidienne », estimant que « l’argent doit prioritairement aller à l’entretien et à la modernisation » des réseaux existants40. Dans cette logique, elle s’engage le 13 décembre 2017 pour un « plan national vélo » interministériel41.
Début 2018, elle conduit une réforme de la SNCF consistant en l’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire, la transformation du statut de l’entreprise et l’arrêt du recrutement au statut de ses agents à partir du 1er janvier 2020, ainsi que la reprise progressive par l’État de 35 milliards d’euros de la dette de l’entreprise publique42,43.
Confrontée à la plus longue grève de la SNCF44 depuis plusieurs décennies, elle fait tout de même voter cette réforme à une large majorité45. Cette réforme lui attire l’hostilité d’une partie importante du monde cheminot et de la gauche radicale, qui l’accusent d’affaiblir le secteur ferroviaire, en particulier les petites lignes et le fret, en la tenant pour responsable de la fin du train de fruits et légumes Perpignan-Rungis46.
Elle présente le 26 novembre 2018 en Conseil des ministres le projet de loi d’orientation des mobilités47, qui traduit la volonté du Gouvernement de donner la priorité aux transports du quotidien, et qu’elle présente comme « un antidote aux fractures sociales et territoriales »48.
En juillet 2019, elle annonce la mise en place d’une « écotaxe » d’un montant de 1,50 à 18 euros sur les billets d’avion à partir de 2020 pour tous les vols au départ d’aéroports français, sauf pour les vols en correspondance et ceux vers la Corse ou les territoires français d’outre-mer : celle-ci doit rapporter 182 millions d’euros à partir de 2020, destinés à des investissements pour des infrastructures de transports plus écologiques, notamment le ferroviaire. Elle est votée en octobre 2019 par l’Assemblée nationale et intégrée à la taxe de solidarité sur les billets d’avion créée en 200549,50. Selon Les Décodeurs du Monde, « rapportée au montant d’un billet pour se rendre à l’autre bout de l’Europe ou du monde, cette taxe représente une faible contribution » et « un montant trop faible pour avoir un effet »51.
En juin-juillet 2019, alors que s’achève l’examen du projet de loi d’orientation des mobilités à l’Assemblée, trois de ses huit conseillers quittent son cabinet, dont Julien Dehornoy52, directeur de cabinet par intérim depuis la nomination en février 2019 de son premier directeur de cabinet, Marc Papinutti, comme directeur général des Infrastructures, des Transports et de la Mer53.
Ministre de la Transition écologique et solidaire
Le 16 juillet 2019, quelques heures après la démission de François de Rugy, Élisabeth Borne est nommée ministre de la Transition écologique et solidaire54. Elle n’est pas ministre d’État, contrairement à ses deux prédécesseurs Nicolas Hulot et François de Rugy, et conserve dans un premier temps le plein exercice de ses attributions sur le portefeuille des Transports55. Le 3 septembre 2019, celles-ci sont finalement déléguées à Jean-Baptiste Djebbari, nommé secrétaire d’État auprès d’elle56,57.
Le quotidien L’Opinion indique qu’elle « est largement reconnue, dans ses rangs comme en dehors, comme une ministre qui maîtrise ses dossiers et sait les mener à terme », mais relève « son manque de poids politique »58. En raison de précédentes déclarations jugées peu favorables à l’environnement, notamment au sujet de la taxation des carburants maritimes ou du kérosène dans l’aviation, certaines personnalités et associations se montrent sceptiques quant à la réussite de sa mission59. BFM TV estime qu’en tant que ministre des Transports, elle ne s’est « jamais départie d’une grande prudence au moment d’aborder les chapitres environnementaux de la politique nationale60. » Selon un sondage BVA mené peu après son entrée en fonction, 60 % des Français interrogés ne lui font pas confiance pour faire de la cause environnementale une priorité de son action dans les prochains mois61. En réponse aux critiques à son égard, elle déclare ne pas avoir « de leçons à recevoir sur l’écologie » et se définit comme « une écologiste de terrain »62.
Alors que, depuis le début de la présidence d’Emmanuel Macron, les ministres peuvent disposer au maximum de dix collaborateurs au sein de leurs cabinets, elle en obtient quinze. Elle emmène avec elle la quasi-intégralité de son cabinet au ministère des Transports, et conserve Cyril Forget, jusqu’alors directeur adjoint de cabinet de François de Rugy, ainsi que trois conseillers du pôle « transition écologique » de François de Rugy. Jack Azoulay et Baptiste Perrissin-Fabert, les deux directeurs de cabinet d’Emmanuelle Wargon et Brune Poirson, sont également directeurs de cabinet adjoints d’Élisabeth Borne63.
Elle entame l’exercice de sa fonction avec la défense au Parlement du projet de loi Énergie Climat, commencée par François de Rugy46. Celle-ci déclare « l’urgence écologique et climatique » et actualise notamment les objectifs de la politique énergétique de la France, en prévoyant d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, une baisse de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2030 (contre 30 % précédemment), et la fermeture des dernières centrales à charbon en 2022. Elle décale également de 2025 à 2035 la réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique. Elle est définitivement adoptée par le Parlement le 26 septembre 2019, et promulguée le 9 novembre 201964.
En septembre 2019, Élisabeth Borne et Bruno Le Maire envoient une lettre à Jean-Bernard Lévy, président d’Électricité de France (EDF), en lui donnant une feuille de route précise pour « être en mesure de répondre à l’exécution d’un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts »65. Alors que Jean-Bernard Lévy annonce, le mois suivant, la prochaine construction de six nouveaux réacteurs EPR, la ministre de la Transition écologique assure que rien n’a été « tranché », qu’il s’agit d’un « scénario parmi d’autres », et qu’aucune décision ne sera prise avant la mise en service de l’EPR de Flamanville66. Elle appelle également EDF à « réfléchir » à son rôle au cas où un scénario « 100 % énergies renouvelables » serait retenu à terme pour la fourniture d’énergie en France, aux dépens de nouvelles centrales nucléaires67. En juin 2020, elle déclare être confortée « dans l’idée qu’il faut avoir un mix électrique diversifié », et estime que « dépendre d’une source d’électricité à 70 % [à savoir le nucléaire] n’est pas la façon d’être le plus résilient »68. Elle mène à terme la mise à l’arrêt définitive, fin juin 2020, de la centrale nucléaire de Fessenheim69.
En novembre 2019, elle annonce l’abandon du projet EuropaCity, tout en maintenant le projet d’urbanisation du Triangle de Gonesse et celui de la gare le desservant70. Selon Le Monde, alors que l’exécutif hésitait avec un sursis de quelques mois, Élisabeth Borne plaidait pour l’arrêt immédiat du projet70.
En novembre 2019, alors que l’Assemblée nationale vote, après un avis favorable du gouvernement — de fait, de Gérald Darmanin, seul ministre présent au moment du vote —, un amendement reportant de 2020 à 2026 l’effacement de l’huile de palme de la liste des biocarburants qui bénéficient de la minoration de la taxe générale sur les activités polluantes, Élisabeth Borne fait part de son « incompréhension » tant « sur le fond de l’amendement que sur la forme, avec une absence de débat »71,72. Le Premier ministre Édouard Philippe demande qu’un nouveau vote se tienne à l’Assemblée72.
Selon l’agence Reuters qui cite « plusieurs sources », « le premier vote sur ce sujet sensible s’est fait dans le dos d’Élisabeth Borne, qui a œuvré pour obtenir une deuxième délibération aboutissant finalement au maintien de l’huile de palme sur la liste des biocarburants taxés à partir du 1er janvier 2020, au grand dam de Total qui avait milité pour un sursis jusqu’en 2026 » afin d’alimenter la plateforme de la Mède73. Reuters ajoute que cet épisode « témoigne des tiraillements entre deux ministères essentiels de la galaxie Emmanuel Macron, écartelée entre ses promesses vertes et son souci d’encourager l’activité économique73. »
En décembre 2019, la Direction générale des Douanes et Droits indirects publie une note qui maintient l’exonération fiscale pour un sous-produit de l’huile de palme (les « acides gras de palme », dits PFAD), malgré la suppression du principe de cet avantage par le Parlement. Le cabinet d’Élisabeth Borne réagit en affirmant qu’« il n’y aura pas de décision en catimini sur les critères de durabilité des PFAD », et qu’« une concertation large et transparente se tiendra début janvier avec les acteurs économiques comme avec les associations environnementales »74,75.
Lors du Black Friday de 2019, qui suscite la polémique en raison de ses conséquences environnementales, Élisabeth Borne met en cause ce qui, selon elle, « est d’abord une énorme opération commerciale des grandes plateformes en ligne », « dont [elle] ne pense pas qu’elles soient les amies des petits commerçants ». Elle dénonce également le fait que cet événement engendre « des milliers de colis en France avec tout ce que ça pose comme problèmes d’embouteillages, de pollution, d’émissions de gaz à effet de serre76. »
En janvier 2020, elle est accusée par le magazine Marianne d’avoir omis de déclarer un poste détenu en 2015-2016 dans le formulaire qu’elle a déposé auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Le cabinet de la ministre répond qu’elle n’était pas obligée de déclarer cette fonction dans sa déclaration d’intérêts et que cette interprétation a été validée par la Haute Autorité précitée77. En juin 2020, la HATVP demande à Élisabeth Borne de modifier sa déclaration d’intérêts78, tout en considérant que les règles applicables étaient sujettes à interprétation et que les omissions en cause n’étaient pas « de nature à caractériser un risque de conflit d’intérêt » avec la fonction de ministre de la Transition écologique et solidaire79.
En mai 2020, lors du déconfinement consécutif à la pandémie de Covid-19 en France, elle lance la création d’un plan destiné à favoriser la réparation des vélos. Ce plan, dit « coup de pouce vélo » et accompagné du déploiement temporaire de pistes cyclables, aurait permis, mi-juin 2020, de procéder à la remise en état d’environ 170 000 vélos80. En juin, elle annonce le triplement du budget alloué à ce plan, pour viser « le million de vélos remis en état d’ici à la fin de l’année »69.
Peu avant le terme des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, elle se dit favorable, « à titre personnel », à l’organisation d’un référendum sur les mesures proposées par celle-ci, estimant que « des questions multiples permettraient de faire partager les travaux de [la Convention] avec tous les Français »81,82. Elle se dit également favorable, « à titre personnel », à l’abaissement de la limite de vitesse sur autoroute à 110 km/h, proposée par la Convention83. Le 21 juin 2020, elle reçoit au nom de l’exécutif les propositions de la Convention citoyenne pour le climat84. Comme Emmanuel Macron, elle assure que les 146 propositions retenues par le président de la République (sur 149) « seront mises en œuvre »69.
Lors de son départ du ministère, Le Monde, Libération et La Croix estiment qu’elle n’a pas réussi « à mettre la protection de l’environnement au cœur des décisions du gouvernement », faute de marges de manœuvre conséquentes, dans la lignée de ses prédécesseurs85,69,86. Elle a mené à terme trois chantiers législatifs : la loi énergie-climat, la loi d’orientation des mobilités et la loi sur l’économie circulaire85.
Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion
Le 6 juillet 2020, lors de la constitution du gouvernement Jean Castex, elle est nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion87. Elle succède à Muriel Pénicaud, à la tête d’un ministère du Travail étendu, et récupère le dossier jugé crucial des retraites88, précédemment dévolu au ministère des Solidarités et de la Santé.
Peu après, elle annonce, à la suite du Premier ministre Jean Castex, que la priorité pour la rentrée de septembre 2020 doit être donnée à l’emploi, notamment à celui des jeunes, et que la mise en place de la réforme des retraites et de l’assurance chômage est par conséquent reportée au 1er janvier 202189.
Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, elle annonce, à la suite de discussions avec les partenaires sociaux, la généralisation à partir du 1er septembre 2020 du caractère obligatoire du port du masque en entreprise dans les espaces fermés90. Elle évoque toutefois la possibilité d’adapter cette règle aux situations spécifiques91.
En février 2021, dans une tribune au Monde, elle défend l’extension de la garantie jeunes contre celle du revenu de solidarité active aux personnes de moins de 25 ans92.
Elle rejoint Territoires de progrès courant 202093.
Hostile à la première version de la réforme de l’assurance chômage portée par Muriel Pénicaud, notamment en raison du fait qu’elle puisse aboutir à distribuer tous les mois un montant moins élevé que celui du revenu de solidarité active à un chômeur ayant précédemment travaillé au SMIC à temps plein, elle fait passer une seconde version, selon Mediapart « pourtant à peine moins sévère pour bon nombre de demandeurs d’emploi », mais plutôt soutenue dans l’opinion de l’avis même des confédérations syndicales, y compris parmi une partie de l’électorat de gauche. Le même site indique qu’elle peut « se targuer d’une nette baisse du nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi, malgré la crise sanitaire du Covid, et même si ces bons chiffres s’expliquent très largement par un financement quasi intégral de l’apprentissage de la part du gouvernement, qui a permis l’explosion du nombre d’apprentis, de 480 000 contrats fin 2019 à au moins 900 000 deux ans plus tard »94.
En mai 2022, elle est investie candidate de la majorité aux élections législatives dans la sixième circonscription du Calvados, où elle dément être parachutée, rappelant qu’une partie de sa famille est issue du département95.
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, la juge « rugueu[se], parfois, dans la confrontation » quand la plupart des responsables syndicaux l’estime ouverte à la discussion96.
Première ministre
Nomination
Le 16 mai 2022, Élisabeth Borne, est nommée Première ministre par le président de la République Emmanuel Macron, succédant à Jean Castex97.
Elle devient la deuxième femme à occuper ce poste après Édith Cresson (1991-1992)98,99. Elle est également la première personnalité issue de La République en marche à occuper cette fonction, ses prédécesseurs Édouard Philippe et Jean Castex n’étant pas membres du parti présidentiel94. Après Georges Pompidou, Raymond Barre et Dominique de Villepin, elle est enfin le quatrième chef du gouvernement sous la Ve République à n’avoir jamais brigué un mandat électif au suffrage universel avant sa nomination100.
Positions
Pouvoir d’achat
Retraites
Chômage
Écologie
Mandat électif
Élisabeth Borne, qui n’a jamais brigué un mandat électif au suffrage universel, est candidate à la députation aux élections législatives de juin 2022 dans la sixième circonscription du Calvados101, à proximité de Livarot, son berceau familial maternel.
Le député sortant Alain Tourret (LREM) affaibli par la maladie de Parkinson, l’élu de la majorité présidentielle met un terme définitif à sa carrière politique à l’été 2022102.
Décorations
Le 12 juillet 2013, elle est nommée au grade de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur au titre de « préfète de la région Poitou-Charentes, préfète de la Vienne ; 27 ans de services »103.
Le 30 janvier 2008, elle est nommée au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite au titre de « ancienne directrice à la SNCF, directrice dans un groupe de travaux publics ; 21 ans de services civils, militaires et d’activités professionnelles »104, décorée le 6 novembre 2008105 puis promue au grade d’officier le 14 novembre 2016 au titre de « présidente d’une société de transports en commun »105.
En tant que ministre chargée des affaires maritimes, elle est nommée ex officio commandeur de l’ordre du Mérite maritime106,107.
Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Élisabeth Borne, sur Wikimedia Commons
Articles connexes
- Liste des chefs du gouvernement français
- Femmes ministres en France
- Liste des ministres français des Transports
- Liste des ministres français de l’Écologie
- Liste des ministres français du Travail
- Liste de dirigeantes politiques
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique
- Julien Lausson, « 530 modifications en 48h : que s’est-il passé sur la page Wikipédia d’Élisabeth Borne ? », Numerama, 19 mai 2022 (lire en ligne [archive])
Notes et références
Notes
Références
- [PDF], Liste des personnes dont le nom commence par la lettre « B », décorées de l’ordre du Mérite maritime, publiée en 2022 par la Fédération nationale du mérite maritime et de la médaille d’honneur des marins, [lire en ligne [archive]].
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Gouvernement Édouard Philippe I (15 mai – 21 juin 2017)
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Gouvernement Édouard Philippe II (21 juin 2017 – 6 juillet 2020) jusqu’au remaniement du 16 octobre 2018
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Gouvernement Édouard Philippe II (21 juin 2017 – 6 juillet 2020) après le remaniement du 16 octobre 2018
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Gouvernement Jean Castex (6 juillet 2020 – 16 mai 2022)
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Ministres français de l’Écologie (depuis 1971)
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- Le grand-père maternel d’Élisabeth Borne, Marcel Lescène2, est pharmacien à Livarot2, ville dont il est maire3 de 1938 à 1945 et de 1947 à 1953 ; il apporte les premiers soins dans sa pharmacie à Erwin Rommel2, blessé lors du mitraillage de sa voiture non loin de là, lors de la bataille de Normandie, le 17 juillet 1944.
- Le grand-père paternel d’Élisabeth Borne, Zelig Bornstein est né à Łuków5, ville de Pologne faisant partie du royaume du Congrès — sous tutelle de l’Empire russe — avant sa conquête par l’Empire allemand en 1915 et la restauration de la Pologne comme État souverain en 19186. Zelig Bornstein et sa femme Odette immigrent en Belgique en 1920. Après la mort d’Odette en 1939, Zelig Bornstein et ses quatre fils, Léon, Isaac, Joseph et Albert, se réfugient en France en mai 1940.7,8. Joseph Bornstein, le père d’Élisabeth Borne, est arrêté une première fois à Nîmes avec son frère Isaac par la police française le 21 août 1942. Ils sont internés au camp de Rivesaltes d’où ils s’évadent3. Il reprennent leurs activités de résistance au sein du Mouvement de la jeunesse sioniste (MJS) où Joseph est chargé de convoyer des jeunes à Grenoble vers le maquis de Biques9. Léon est arrêté en 1942 et déporté par le convoi 51 en 1943. Zelig et ses trois fils Albert, Joseph et Isaac sont arrêtés par la Gestapo le 25 décembre 1943 à la suite d’une dénonciation10,8. Ils sont alors transférés au camp de Drancy puis déportés au camp de concentration et centre d’extermination d’Auschwitz par le convoi no 66 du 20 janvier 194411,12. Zelig et son fils Albert âgé de 13 ans, sont tous deux gazés dès leur arrivée dans le camp8. Après la marche de la mort, Joseph arrive au camp de Buchenwald9. Seuls Joseph et Isaac échappent à la mort et reviennent en France le 11 avril 1945 après la libération du camp nazi par l’armée américaine8,13.
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- Thierry Lefebvre, Revue d’histoire de la pharmacie, vol. pp. 368-369, 2010 (lire en ligne [archive]), Un pharmacien au chevet d’Erwin Rommel.
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- Stéphanie Trouillard, « Élisabeth Borne, fille d’un résistant rescapé d’Auschwitz » [archive], sur le site de la chaîne France24, 19 mai 2022 (consulté le 19 mai 2022).
- Les faux papiers des Borne, au moment de leur arrestation, portaient comme lieu de naissance Hazebrouck, information que reprennent les premières éditions du Mémorial Klarsfeld et les pages dérivées, comme celle établie par Anne-Marie Borne, sœur d’Élisabeth Borne, « Zelig BORNE » [archive], sur le site du Mémorial de la Shoah (consulté le 18 mai 2022).
- Jean-Louis Beaucarnot, Le Tout politique, Paris, éditions de l’Archipel, 3 février 2022, 588 p. (ISBN 978-2-8098-4338-5, lire en ligne [archive]), p. 170.
- Richard Gougis, « Quand Joseph, le père de la Première ministre Élisabeth Borne, était résistant à Nîmes » [archive], sur le site du quotidien Midi libre, 17 mai 2022 (consulté le 17 mai 2022).
- « France : Élisabeth Borne, une Première ministre fille d’un résistant et déporté » [archive], sur le site du quotidien The Times of Israel, 17 mai 2022 (consulté le 17 mai 2022).
- Sous la direction de Georges Loinger, Organisation juive de combat – France 1940 – 1945, Éditions Autrement, coll. « Mémoires », 2006, p. 133-134.
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- Sa fiche dans Le Mémorial de la Déportation des Juifs de France [archive]. Voir aussi le témoignage vidéo [archive] de son frère Isaac sur le site de l’INA.
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