Thaïlande : mise en place d’une Constitution de transition
Posté par Andreï Touabovitch dans Enjeux le 23 juillet 2014 2:24 / Aucun commentaire
Pour ce faire, le roi Bhumibol Adulyadej de Thaïlande a reçu en audience, pour la première fois depuis le coup d’Etat perpétré en mai dernier, le chef de la junte, le général Prayut Chan-O-Cha. Avant cette rencontre, l’actuel homme fort thaïlandais avait déjà dévoilé les grandes lignes de la politique qu’il entend mener : repoussant une éventuelle organisation d’élections législatives à après octobre 2015, Prayut Chan-O-Cha avait précisé que le pouvoir serait partagé par un gouvernement intérimaire et la junte ; toutefois, celle-ci s’occuperait particulièrement de la sécurité nationale. Une feuille de route confirmée par la Constitution rendue publique hier soir. A noter que cette législation accorde une amnistie générale à la junte non seulement pour son passé à daté du coup d’Etat mais également pour son futur. Autre disposition, c’est celle prévoyant l’établissement d’une Assemblée nationale d’un maximum de 220 membres. Ces derniers seront nommés sous recommandation de la junte et auront pour mandat, entre autres, de choisir le futur Premier ministre. Est inéligible dans ce Parlement toute personne ayant occupé un poste dans une formation politique au cours des trois dernières années ou ayant été condamnée pour corruption. Ce qui exclut d’office les principales personnalités politiques du pays.
Par ailleurs, un Conseil de réformes composé de 250 membres au maximum sera mis en place en complément de l’Assemblée nationale, de même qu’un groupe plus restreint en charge de la rédaction de la Constitution définitive.
http://www.zamanfrance.fr/article/chef-junte-thailandaise-pourrait-rester-pouvoir-11162.html
Le chef de la junte thaïlandaise pourrait rester au pouvoir
Le chef de la junte militaire au pouvoir en Thaïlande, Prayuth
Chan-ocha, pourrait rester aux affaires jusqu’à la tenue d’élections en
2015, a déclaré mercredi un conseiller juridique de l’armée.
Un haut responsable du régime a par ailleurs dit que la loi martiale, instaurée fin mai, deux jours avant la prise du pouvoir par l’armée, resterait en vigueur dans un avenir proche.
Les militaires ont justifié leur coup d’Etat par la nécessité de rétablir le calme après des mois de turbulences dues à la rivalité entre partisans et opposants au gouvernement de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra.
L’ex chef du gouvernement, accusée d’abus de pouvoir par la Cour suprême, a été contrainte à la démission le 7 mai dernier et les membres de son équipe qui s’étaient maintenus avaient fini par être congédiés deux semaines plus tard.
Depuis, la junte a abrogé l’ancienne Constitution. Mardi, le roi Bhumibol Adulyadej a donné son aval à un nouveau texte, censé être provisoire, ouvrant la voie à la nomination d’un parlement, l’Assemblée nationale législative, lequel nommera à son tour un Premier ministre.
Interrogé lors d’une conférence de presse sur la possibilité que Prayuth Chan-ocha reste à la tête du gouvernement sous la nouvelle Constitution, Wissanu Krea-ngam, conseiller juridique de la junte, a déclaré que « le texte le permet ».
« Mais sa nomination dépend de l’Assemblée nationale législative », a-t-il ajouté.
Selon lui, la Constitution provisoire devrait rester en vigueur environ un an, à la suite de quoi les autorités rédigeront un texte plus durable et organiseront des élections.
Le général Paiboon Koomchaya, chargé des questions juridiques au sein de la junte, a estimé que, d’ici là, le chef d’Etat-major serait capable de remplir parfaitement la fonction de chef du gouvernement.
« Je ne crois pas que (Prayuth Chan-ocha) ait de défauts pour s’acquitter de ses missions. Actuellement, il exerce déjà des fonctions de Premier ministre. Depuis deux mois, il préside toutes les réunions et l’administration marche très bien », a-t-il dit.
D’après le général Paiboon Koomchaya, l’armée ne confiera pas dans l’immédiat le pouvoir à des civils.
« C’est nécessaire (que la junte reste en place) pour la paix et la sécurité du pays », a-t-il déclaré.
Les événements en cours ne sont en réalité que les dernières répliques d’un conflit qui oppose depuis près de dix ans partisans et adversaires de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’Etat en 2006.
http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Internationnal&id=65053
Un haut responsable du régime a par ailleurs dit que la loi martiale, instaurée fin mai, deux jours avant la prise du pouvoir par l’armée, resterait en vigueur dans un avenir proche.
Les militaires ont justifié leur coup d’Etat par la nécessité de rétablir le calme après des mois de turbulences dues à la rivalité entre partisans et opposants au gouvernement de l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra.
L’ex chef du gouvernement, accusée d’abus de pouvoir par la Cour suprême, a été contrainte à la démission le 7 mai dernier et les membres de son équipe qui s’étaient maintenus avaient fini par être congédiés deux semaines plus tard.
Depuis, la junte a abrogé l’ancienne Constitution. Mardi, le roi Bhumibol Adulyadej a donné son aval à un nouveau texte, censé être provisoire, ouvrant la voie à la nomination d’un parlement, l’Assemblée nationale législative, lequel nommera à son tour un Premier ministre.
Interrogé lors d’une conférence de presse sur la possibilité que Prayuth Chan-ocha reste à la tête du gouvernement sous la nouvelle Constitution, Wissanu Krea-ngam, conseiller juridique de la junte, a déclaré que « le texte le permet ».
« Mais sa nomination dépend de l’Assemblée nationale législative », a-t-il ajouté.
Selon lui, la Constitution provisoire devrait rester en vigueur environ un an, à la suite de quoi les autorités rédigeront un texte plus durable et organiseront des élections.
Le général Paiboon Koomchaya, chargé des questions juridiques au sein de la junte, a estimé que, d’ici là, le chef d’Etat-major serait capable de remplir parfaitement la fonction de chef du gouvernement.
« Je ne crois pas que (Prayuth Chan-ocha) ait de défauts pour s’acquitter de ses missions. Actuellement, il exerce déjà des fonctions de Premier ministre. Depuis deux mois, il préside toutes les réunions et l’administration marche très bien », a-t-il dit.
D’après le général Paiboon Koomchaya, l’armée ne confiera pas dans l’immédiat le pouvoir à des civils.
« C’est nécessaire (que la junte reste en place) pour la paix et la sécurité du pays », a-t-il déclaré.
Les événements en cours ne sont en réalité que les dernières répliques d’un conflit qui oppose depuis près de dix ans partisans et adversaires de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’Etat en 2006.
http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&rubrique=Internationnal&id=65053
Thaïlande : Le roi approuve la Constitution intérimaire de la junte |
Mise à jour : 24-07-2014 |
Le roi de Thaïlande a approuvé avant-hier, lors d’une rencontre
avec le chef de la junte, la Constitution intérimaire qui doit présider à
la mise en œuvre de réformes vues comme destinées à limiter l’influence
de l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra. Il s’agissait de
la première audience accordée par le révéré roi Bhumibol Adulyadej, 86
ans, au général Prayut Chan-O-Cha, depuis sa prise de pouvoir il y a
tout juste deux mois.
Le général, qui a exclu des législatives avant environ octobre
2015, avait récemment indiqué que la junte partagerait le pouvoir avec
le futur gouvernement intérimaire et qu’elle garderait en particulier le
contrôle des questions de sécurité nationale.
Ce que semble confirmer la Constitution intérimaire publiée mardi
soir, qui accorde d’autre part à la junte une amnistie générale pour
tous ses actes passés –depuis le putsch– et futurs.
Le texte prévoit qu’une nouvelle Assemblée nationale de 220 membres
maximum, nommés sur conseils de la junte, désigne le futur Premier
ministre.
Les personnes ayant eu un poste dans un parti politique ces trois
dernières années ou celles condamnées pour corruption ne pourront pas
devenir membres de cette Assemblée, ce qui semble écarter la plupart des
acteurs majeurs de la politique récente.
La nouvelle architecture sera complétée par un Conseil des réformes
de 250 membres maximum et un comité plus réduit chargé de rédiger la
Constitution définitive. Depuis le coup d’Etat du 22 mai, la junte a
largement limité les libertés civiles, imposant un contrôle strict des
médias et interdisant les manifestations.
L’armée a expliqué avoir pris le pouvoir pour mettre un terme à
sept mois de manifestations meurtrières contre le gouvernement de
Yingluck Shinawatra, soeur de Thaksin Shinawatra.
Mais certains accusent la junte d’avoir utilisé cette situation
comme prétexte pour se débarrasser de l’influence de Thaksin, renversé
par le précédent putsch en 2006 et qui reste malgré son exil la figure
de division du royaume.
Depuis huit ans, la Thaïlande est engluée dans des crises
politiques à répétition, faisant descendre tour à tour dans la rue les
masses défavorisées du nord et du nord-est, fidèles à Thaksin, et les
élites de Bangkok gravitant autour du palais royal, qui le haïssent.
Les conservateurs savent que s’ils laissent des élections normales
se produire à nouveau, le Puea Thai (parti pro-Thaksin, NDLR) et
Yingluck pourraient les remporter une nouvelle fois largement, a
commenté Kan Yuenyong, du centre de réflexion Siam Intelligence Unit.
Pour l’empêcher, la future Constitution pourrait selon lui mettre
en place une chambre basse du Parlement partiellement nommée, comme
c’était le cas auparavant pour le Sénat.
Ou un redécoupage électoral à large échelle pourrait être réalisé, a noté l’analyste Paul Chambers.
Le but est de détruire totalement l’influence de Thaksin, a-t-il
souligné, estimant toutefois que la junte pourrait obtenir l’effet
contraire, soit plus de soutien pour l’ancien Premier ministre dont les
partis ont remporté toutes les législatives depuis plus de dix ans.
Le général Prayut avait déjà reçu l’approbation du roi Bhumibol
pour diriger le pays quelques jours après le coup d’Etat, mais sans le
rencontrer.
Ikram A.
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