Au moins cinq employés palestiniens de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par Israël et les États-Unis, ont été tués dans une attaque présumée menée par les terroristes du Hamas dans la nuit de mercredi à jeudi.

L'effroi. La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a annoncé qu'au moins cinq de ses employés palestiniens avaient été tués dans la nuit de mercredi à jeudi lors d'une attaque attribuée aux terroristes du Hamas, dans un contexte de violences soutenues autour de ses opérations.

Alors que la bande de Gaza traverse une grave crise humanitaire, la Défense civile a rapporté qu'au moins 31 personnes ont été tuées et environ 200 autres blessées. Selon son porte-parole Mahmoud Bassal, accusé par Israël d'être un «terroriste actif» du Hamas, des chars israéliens auraient ouvert le feu sur une foule de Palestiniens rassemblés près d'un centre de distribution, situé au carrefour des Martyrs - connu sous le nom de Netzarim par les Israéliens - mercredi matin, vers 05h30 (02h30 GMT). 

Un bus transportant une vingtaine de personnes attaqué par le Hamas

Quelques heures plus tard, l'organisation humanitaire a dénoncé une «attaque odieuse et délibérée» ciblant ses opérations dans un communiqué. «Cette nuit, vers 22H00 heure de Gaza (19H00 GMT), un bus transportant plus d'une vingtaine de membres de l'équipe de la Fondation humanitaire de Gaza (...) a été violemment attaqué par le Hamas. Nous sommes encore en train de faire le point, mais ce que nous savons est terrible : il y a au moins cinq morts, plusieurs blessés, et nous craignons que certains membres de notre équipe aient été pris en otage», a-t-elle ajouté, précisant que tous les employés présents dans le véhicule étaient palestiniens. 

Présente dans le territoire depuis la fin du mois de mai, la GHF a affirmé avoir distribué plus d'un million de repas. Soutenue par Israël et les États-Unis, elle est cependant critiquée pour son financement opaque, et l'ONU refuse toute collaboration avec elle, invoquant des doutes sur ses méthodes et son impartialité.

Une pression internationale 

L'AFP a précisé que ces bilans n'ont pas pu être vérifiés de manière indépendante, en raison des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des conditions d'accès très limitées sur le terrain. 

Alors que l'armée israélienne a intensifié à la mi-mai son offensive sur Gaza, le Premier ministre Benjamin Netanyahou est confronté à une pression internationale pour mettre un terme au conflit. 

Dans un geste symbolique, douze militants internationaux - dont Greta Thunberg - avaient quitté l'Italie le 1er juin à bord d'un voilier dans le cadre de la «Flottille pour la liberté», destinée à briser le blocus israélien. Leur bateau a été intercepté lundi par la marine israélienne, à environ 185 km au large de Gaza.

Les quatre militants français encore détenus en Israël, dont l'eurodéputée Rima Hassan, devraient être expulsés entre jeudi soir et vendredi, selon le ministère français des Affaires étrangères, tandis que militante suédoise a déjà été reconduite dans son pays natal. 


Quatre autres militants - une Allemande, un Néerlandais, un Turc et un Brésilien - sont encore retenus dans un centre de détention à Ramla, près de l'aéroport Ben Gourion, selon l'ONG israélienne Adalah.