Il était aussi question d’une affaire de harcèlement…
Curieusement, la plainte déposée contre lui par Pascale Miterrand remonte à l’année 2008, au mois de juillet, le 16.
PPDA a présenté son dernier JT de 20 heures sur TF1 le 10 juillet 2008, son éviction de la chaîne avait été annoncée le 8 juin et confirmée dès le lendemain.
Combien de points pour la petite-fille d’un ancien président de la République ?
« Rumeurs » de harcèlement, plainte pour viol classée: Hulot dans la tourmente
Avant la parution de « rumeurs » le concernant, à paraître vendredi dans Ebdo, le ministre de la Transition écologique a formulé des démentis. L’Express fait le point.
« Ça fait mal, quand c’est injuste, quand c’est infondé, car moi, hier, on a fait pleurer mes enfants », s’est défendu, ému, Nicolas Hulot.
REUTERS/Stephane Mahe
L’enquête du magazine Ebdo visant Nicolas Hulot, n’est pas encore publiée, mais elle pousse le ministre de la Transition écologique a s’expliquer, dès ce jeudi, pour limiter les potentiels dégâts qu’elle pourrait lui causer.
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Dans leur article, nos confrères évoquent des hypothèses de harcèlement sexuel et des accusations de viol à l’encontre du ministre, qui s’est rendu sur le plateau de BFMTV ce jeudi pour démentir les faits qui lui sont imputés. L’Express fait le point sur cette affaire.
Une ancienne collaboratrice harcelée?
Dans son article intitulé « Nicolas Hulot, La parole d’une famille, la conscience d’un homme », Ebdo évoque d’abord des faits supposés de harcèlement sexuel. Cette première affaire concerne une jeune femme de 31 ans, ancienne collaboratrice de Nicolas Hulot, ayant travaillé pour sa fondation. Selon Ebdo, « plusieurs sources » affirment qu’elle aurait été harcelée par son ancien dirigeant. Le magazine évoque également un « accord » en échange du silence. Sauf que, en poste à l’Assemblée nationale en tant que chargée de mission, la jeune femme a démenti de tels faits auprès de LCI et du Point. Par ailleurs, aucune plainte n’a été déposée.
Ce jeudi, dans un communiqué, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) créée par Nicolas Hulot affirme qu’elle n’a eu connaissance « d’aucun agissement répréhensible ou conduite inappropriée » de la part de son ancien président, et ce, en 25 ans de collaboration. Mais c’est une autre affaire, pour des faits présumés de viol, qui a précipité l’intervention de Nicolas Hulot sur BFMTV.
Une plainte pour « viol » en 2008, classée sans suite
La deuxième affaire évoquée par Ebdo revient sur l’histoire d’une jeune femme issue d’une « famille au nom prestigieux », qui « aurait été abusée » par le ministre. Les faits remonteraient à l’été 1997, et se seraient déroulés en l’absence de témoins. A l’époque, elle avait 20 ans, lui 42.
Auprès du magazine, cette femme, très laconique sur le sujet, assure avoir été conviée par l’actuel ministre dans sa maison, alors qu’il était présentateur de l’émission Ushuaïa, pour des raisons professionnelles. Si elle n’entre pas dans les détails, son père, également contacté par Ebdo, les résume: « Ma fille n’a jamais utilisé le mot « viol » devant moi. Elle a toujours préféré parler d’acte sous contrainte ».
Elle portera plainte 11 ans plus tard, alors que les faits supposés de viol sont prescrits par la loi au bout de 10 ans. Si Ebdo ne révèle pas les motifs de cette procédure, le parquet de Saint-Malo a confirmé, en fin de journée, une plainte pour « viol » en 2008, classée sans suite. La procureure évoque des faits qui se sont déroulés « entre le 9 et le 11 juin 1997″.
Nicolas Hulot avait été interrogé par les gendarmes bretons en août 2008, puis le parquet de Saint-Malo avait classé la plainte trois mois plus tard, en raison de la prescription des faits. Ce n’est pas la première fois que l’histoire est évoquée. Dans sa biographie autorisée du ministre, Saint Nicolas, la journaliste d’Europe 1 Bérengère Bonte relate le cas « d’une fille de ministre courtisée à la limite du harcèlement », sans plus de détails.
« Ça fait mal »: Hulot, ému, se défend
« Ça fait mal, quand c’est injuste, quand c’est infondé, car moi, hier, on a fait pleurer mes enfants ». Nicolas Hulot était ému, ce jeudi sur le plateau de Jean-Jacques Bourdin, et a tenu à apporter des précisions bien avant que le magazine ne soit publié.
Concernant les rumeurs de harcèlement à l’encontre de la salariée de sa fondation, Nicolas Hulot dément et évoque « une affaire qui n’a pas de fondement ». « La personne en question dira la même chose », assure-t-il. Il nie par ailleurs avoir acheté le silence de cette femme et regrette des « rumeurs ignominieuses ».
Le ministre a aussi nié les accusations de viol qui lui sont imputées, même s’il reconnaît le dépôt d’une plainte le visant, en 2008. « Ces propos sont mensongers et gravement diffamatoires », a-t-il argué, dans les pages de Ebdo, ajoutant que « l’enquête avait permis de constater, après les auditions de la plaignante et de moi-même, l’absence de tout agissement répréhensible ». Il ajoute, concernant le classement de l’affaire judiciaire que « non seulement parce qu’il y avait prescription, mais aussi parce que l’enquête avait permis de constater l’absence de tout agissement répréhensible ».
Une version nuancée par la procureure de Saint-Malo, dans son communiqué: « il est apparu que les deux protagonistes avaient une version contradictoire quant au consentement de la relation sexuelle », écrit la magistrate.
Jeudi matin, Nicolas Hulot a assuré qu’il n’avait pas songé à démissionner. Une hypothèse qu’il n’a toutefois pas écartée au regard de sa famille, qu’il dit durement touchée, et qui guidera à l’avenir ses choix.
Le soutien de Matignon et de l’Élysée
L’Elysée et Matignon font bloc derrière Nicolas Hulot. L’Elysée a annoncé ce jeudi midi qu’il écartait toute démission de son ministre en l’absence d’une mise en examen.
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« Confiance dans sa sincérité » a de son côté tweeté le secrétaire d’État de Nicolas Hulot, Sébastien Lecornu. Son homologue auprès du ministre des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, a, lui, commenté la situation sur LCP: « Il faut savoir garder son calme, regarder les faits avec objectivité. Il ne faut pas que la rumeur remplace la vérité ». Les autres membres du gouvernements ont, quant à eux, préféré la discrétion.
Nicolas Hulot accusé de viol : pourquoi il a retiré sa plainte pour diffamation
Mathieu Lecerf | sam. 12 septembre 2020 à 00h13 – Mis à jour le sam. 12 septembre 2020 à 12h13
Il y a quelques années, Nicolas Hulot avait été accusé de viol par la petite-fille de François Mitterrand. Après avoir porté plainte pour diffamation, l’ancien ministre de l’Ecologie l’avait retirée. Dans les pages de Paris Match, il explique aujourd’hui pourquoi.
Après avoir été nommé ministre de l’Ecologie d’Emmanuel Macron, Nicolas Hulot a vécu une période difficile : une affaire datant de 2008 a refait surface et ne l’a pas épargné. Accusé de viol par Pascale Mitterrand (la petite-fille de François Mitterrand, pour une agression qui se serait produite vingt ans plus tôt) en 2008, l’ancien animateur d’Ushuaïa avait vu le journal L’Ebdo ressortir l’affaire, ce qui l’avait poussé à porter plainte pour diffamation, avant de la retirer. Dans les pages de Paris Match, actuellement en kiosque, il explique aujourd’hui pourquoi il ne l’a pas maintenue.
Quand l’hebdomadaire l’interroge sur le sujet, Nicolas Hulot lâche d’abord avec sincérité : « C’est un moment trop douloureux pour ma famille et moi. Je ne veux plus en parler. » Et c’est justement pour ne pas à avoir affronter plus de douleur, que l’ancien ministre de l’Ecologie confie ensuite : « J’ai retiré ma plainte pour éviter une procédure longue et vite tourner la page. »
« Je ne crains plus rien »
Puis, il dresse un bilan de cette période noire, car s’il a toujours démenti coûte que coûte ces accusations, elles ont laissé des traces à Nicolas Hulot et ses proches : « Après ce que j’ai traversé, je ne crains plus rien », lâche l’ancien animateur. « Ce n’est pas qu’on a fouillé dans ma vie, c’est qu’on a creusé jusqu’à traverser l’hémisphère. Voilà au moins une libération : s’il y avait eu des choses à trouver, on les aurait trouvées. »
Qui est Pascale Mitterrand, l’auteure de la plainte contre Nicolas Hulot ?
On ne la connaissait pas, ou peu, et pour cause. Pascale Mitterrand, l’auteure de la plainte pour viol déposée contre Nicolas Hulot en juillet 2008, n’a jamais recherché la lumière ou la célébrité qu’aurait pu lui procurer son nom. Agée de 40 ans aujourd’hui, Pascale Mitterrand est la fille aînée de Gilbert Mitterrand, le plus jeune fils de l’ex-président de la République. Elle est la sœur de Justine et Guillaume Mitterrand, qui sont à peu près aussi discrets qu’elle. Pascale Mitterrand vit aujourd’hui à l’étranger avec sa famille et ses enfants.
Photographe professionnelle
Elle s’est intéressée très jeune à la photographie dont elle a fait son métier, et obtenu son Bac professionnel de photographie au lycée d’Orthez, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Jeune diplômée, elle commencera sa carrière à l’agence Sipa à Paris où, du fait de son nom et du milieu dont elle est issue, elle est affectée au secteur politique et faits divers. C’est à cette époque à la fin des années « 90 », qu’elle aurait fait la rencontre de Nicolas Hulot.
En 2000, elle quittera l’agence pour réaliser un reportage photographique au long cours en Inde sur les Intouchables pour la fondation France Libertés créée par sa grand-mère, Danielle Mitterrand.
Aujourd’hui, elle partage sa vie professionnelle entre reportages, portraits et expositions, seules occasions de voir Pascale Mitterrand en public.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Hulot
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Nicolas Hulot
Pour les articles homonymes, voir Hulot.Nicolas Hulot
Nicolas Hulot en 2015.Fonctions Ministre d’État
Ministre de la Transition écologique
et solidaire17 mai 2017 – 4 septembre 2018
(1 an, 3 mois et 18 jours)Président Emmanuel Macron Gouvernement Philippe I et II Prédécesseur Ségolène Royal (Environnement, Énergie et Mer) Successeur François de Rugy Biographie Date de naissance 30 avril 1955 (65 ans) Lieu de naissance Lille (Nord, France) Nationalité Français Parti politique Sans étiquette Profession Journaliste
Animateur de télévision
Producteur de télévision
Écrivainmodifier Nicolas Hulot [nikɔla ylo], né le 30 avril 1955 à Lille, est un journaliste, animateur et producteur de télévision, écrivain, homme d’affaires et homme politique français.
D’abord connu du public pour son émission télévisée Ushuaïa, il s’engage dans la protection de l’environnement et la sensibilisation du grand public sur les questions écologiques.
En 1990, Nicolas Hulot crée la Fondation Ushuaïa, qui devient ensuite la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme. Critiqué par une partie du mouvement écologiste français comme étant trop consensuel, il est le coauteur du film sorti en 2009, Le Syndrome du Titanic, visant à interpeller sur l’« urgence écologique ».
Désireux que les questions écologiques urgentes pèsent dans la campagne de l’élection présidentielle de 2007, il renonce à se présenter après avoir obtenu la signature du Pacte écologique par la plupart des principaux candidats. Candidat à la primaire présidentielle écologiste de 2011 en vue de l’élection présidentielle française de 2012, il est battu par Eva Joly.
Après avoir refusé le ministère de l’Écologie successivement proposé par les présidents Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, il accepte en 2017 d’être nommé ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, au sein des gouvernements Philippe I et II, sous la présidence d’Emmanuel Macron. En désaccord avec plusieurs mesures prises par l’exécutif, il quitte le gouvernement quinze mois plus tard.
Sommaire
Biographie
Famille
Son grand-père paternel, architecte, vivait dans le même immeuble parisien que le cinéaste Jacques Tati, lequel s’en est inspiré pour créer le personnage de Monsieur Hulot dans Les Vacances de monsieur Hulot (1953)1,2.
Son arrière-grand-père maternel, Georges Moulun, était un riche industriel qui tira sa fortune de la construction des premiers barrages hydroélectriques français, et qui « perdit au jeu son dernier fusil de chasse »3.
Nicolas Jacques André Hulot naît le 30 avril 1955 à Lille du mariage de Philippe Hulot, chercheur d’or et créateur de jardins, et de Monique Moulun, responsable de maisons de santé4. Il a un frère, Gonzague, et une sœur, Béatrice3. Philippe Hulot meurt d’un cancer et laisse une famille de trois enfants, alors que Nicolas a tout juste 15 ans. Cinq ans plus tard, son frère Gonzague se suicide le soir de Noël. C’est Nicolas qui découvre le corps de son frère mais, voulant préserver sa mère, il préfère n’en parler que le lendemain matin3.
De 1986 à 1992, Nicolas Hulot partage la vie de Dominique Cantien, directrice des variétés à TF1 (de 1987 à 1994) et productrice de l’émission Ushuaïa. Le 3 septembre 1993, il épouse à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) Isabelle Patissier, double championne du monde d’escalade. Le couple divorce le 9 avril 1996. Il se remarie à Viens (Vaucluse), le 5 octobre 2002, avec Florence Lasserre, la mère de ses deux fils, Nelson et Titouan, et ancienne conseillère municipale de Saint-Lunaire5,6 (Ille-et-Vilaine). Il est père de trois enfants7.
Formation, débuts comme photographe
Nicolas Hulot est élève au collège Fénelon-Sainte-Marie avant d’intégrer le lycée Saint-Jean-de-Passy, établissement d’enseignement privé catholique sous contrat d’association avec l’État, dans le 16e arrondissement de Paris, puis au collège Sasserno, autre établissement d’enseignement privé catholique, situé à Nice. Après le baccalauréat, il entame des études de médecine à l’université Pierre-et-Marie-Curie4, qu’il abandonne au bout de six mois8.
Il est successivement plagiste, moniteur de voile, serveur, puis photo-reporter9,10.
De 1975 à 1979, il est engagé par Gökşin Sipahioğlu, fondateur de l’agence de presse Sipa4.
En 1976, il part pour le Guatemala, après le tremblement de terre qui a fait 20 000 morts. La même année, grâce à un ami, il part en reportage en Afrique du Sud avec le navigateur Éric Tabarly. En 1977, il est en Rhodésie, en pleine guerre d’indépendance et interviewe Ian Smith, le Premier ministre. En 1978, après l’enlèvement du baron Empain, il mène une surveillance, planqué pendant 46 jours dans une voiture devant son domicile, mais s’absente au moment où le baron est libéré par ses ravisseurs et manque le cliché espéré. Le 2 novembre 1979, il refuse de photographier la mort de Jacques Mesrine alors qu’il est parmi les premiers sur les lieux de la fusillade3.
Carrière dans l’audiovisuel
Nicolas Hulot commence sa carrière dans les médias à France Inter de 1978 à 19874.
Il fait ses débuts à la télévision dans une émission pour enfants, Les Visiteurs du mercredi11, en 1980, avant Les Pieds au mur (1982-1983)12. Puis il se fait connaître comme animateur-reporter en soirée sur France Inter sur des événements moto, sa chronique s’appelle La Poignée dans le coin.
Pour mieux raconter la course, Nicolas Hulot participe au deuxième rallye Paris-Dakar en 1980 en catégorie autos mais doit abandonner avant l’arrivée3, suivi d’une participation à l’expédition transafricaine en 1986 au volant d’une Peugeot 505 Dangel (prototype équipé d’un moteur essence V6 PRV spécialement préparé pour lui)13[source insuffisante].
De 1987 à 1995, il présente l’émission télévisée Ushuaïa, le magazine de l’extrême, diffusée sur TF1 et co-produite avec Dominique Cantien. Il devient, grâce à cette émission, un familier des téléspectateurs et l’un des grands porte-parole français de la sauvegarde de la nature de ces 20 dernières années. En 1996 et 1997, il présente Opération Okavango, puis Ushuaïa Nature de 1998 à 201214. Le 29 décembre 2011, TF1 et Nicolas Hulot annoncent la fin du contrat qui les liait15. Quatre épisodes seront cependant encore diffusés, jusqu’en avril 2012 où l’émission prend fin.
Il est l’inspirateur de la nouvelle chaîne Ushuaïa TV, lancée sur le câble en mars 2005 et appartenant au Groupe TF116.
Le magazine mensuel Ushuaïa Magazine voit le jour en 2006 puis disparaît le 8 juillet 201117.
Son émission Ushuaïa Nature obtient le 7 d’or de la meilleure émission de découverte, aventure et évasion en 1999 et 20014, et il reçoit le prix Roland-Dorgelès dans la catégorie Télévision en 2002.
La Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme
Il crée en 1990 la Fondation Ushuaïa18 (d’où son attribution du prix André-de-Saint-Sauveur en 1991 par l’Académie des sports, prix en faveur d’exploits sportifs exceptionnels et de caractères originaux), qui devient en janvier 1995 la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme (reconnue d’utilité publique en 1996) dont il est président jusqu’en juin 2017.
En février-mars 1992, Nicolas Hulot et Gérard Feldzer expérimentent le dirigeable de Didier Costes avec sa dérive flottante appelée « chien de mer ». L’année suivante, en mars 1993, ils tentent la traversée de l’Atlantique depuis l’Espagne en dirigeable à pédales à propulsion électrique d’origine solaire et musculaire (pédaliers). Cette tentative échoue cependant après 1 500 km, non loin des îles du Cap-Vert19,20,21.
Depuis, les projets et les partenariats n’ont cessé de se développer. Ses « partenaires fondateurs » sont EDF, l’Oréal, TF1 auxquels s’ajoute Véolia22. TF1 possède la marque Ushuaïa dont Hulot reçoit des royalties.
Depuis 2006, le Muséum national d’histoire naturelle et l’association Noé Conservation, en partenariat avec la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme, organisent chaque année des événements ludiques dans le but de rapprocher l’humain de la biodiversité23.
Après avoir travaillé aux côtés des enfants et des enseignants, en 2005, la Fondation Nicolas-Hulot et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) lancent l’opération « Défi pour la Terre ». Elles invitent le public, les collectivités ou les entreprises à être dans les gestes de la vie quotidienne, plus respectueux de l’environnement24.
En 2009, la Fondation franchit une nouvelle étape en lançant la campagne ÉVOLUTION, Chapitre 2. « Face au carrefour de crises écologique, sociale, financière, la Fondation Nicolas Hulot invite chacun à se projeter dans l’avenir, à oser l’inédit pour bâtir autre chose, ouvrir un nouveau chapitre de notre histoire individuelle et collective. Avec le Comité de Veille Écologique, la Fondation entend participer à sa mesure à ce grand défi, en encourageant la volonté d’agir et en mettant au débat des pistes de réflexion pour construire demain autrement25. »
En janvier 2013, la fondation lance un think tank de la transition écologique26.
Engagement politique pour l’écologie
Avant 2007
Nicolas Hulot a conseillé plusieurs personnalités politiques telles que Laurent Fabius ou Jacques Chirac, dont il aurait refusé en 2002 la proposition de devenir ministre de l’Écologie. Il est à l’origine27 de l’idée d’inclure une charte de l’environnement dans la Constitution, ce qui est effectif depuis mars 200528.
Partisan d’une société de sobriété, il cite Jean-Baptiste de Foucauld qui préconise l’« abondance frugale » : « Il ne s’agit pas de supprimer voitures et avions. Mais d’organiser la modération avant d’y être contraint. Soit l’évolution sera imposée à nous, soit on l’organisera ».
Le 29 juillet 2006, des rumeurs circulent selon lesquelles il pourrait être candidat à l’élection présidentielle française de 2007, mais il dément : « Je ferai tout pour ne pas être candidat ». Il se rend aux universités d’été de l’UDF, des Verts et de Cap21 pour prôner aux politiques la nécessité d’agir d’urgence pour préserver notre environnement. Courant septembre, il annonce sur le site de sa Fondation qu’il présentera sa décision fin novembre.
Sa démarche vise à faire pression sur les hommes et appareils politiques, il écrit sur son site : « Il faut placer les enjeux écologiques au cœur de l’élection présidentielle ! 9 Français sur 10 estiment nécessaire de changer profondément de politique pour faire face au risque écologique, 52 % souhaitent que la protection de l’environnement soit parmi les objectifs prioritaires du futur président. À l’aube des élections, je lance un appel à la raison en espérant que les candidats de l’ensemble des partis s’emparent de ces questions et fixent des priorités. Je souhaite que les politiques placent ces enjeux au cœur de leurs programmes électoraux. La Fondation et moi-même allons mettre toute notre énergie pour convaincre les candidats en ce sens ».
Pacte écologique de 2007
Le 7 novembre 2006, il lance le Pacte écologique afin d’imposer l’écologie dans la campagne présidentielle française. Il souhaite ainsi interpeller les candidats, mobiliser les citoyens et nourrir le débat public. Son pacte est signé par cinq candidats sur douze déclarés à la présidentielle (Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Marie-George Buffet et Dominique Voynet) et 740 300 personnes (au 24 mai 2007). Deux autres candidats, qui n’ont pas signé le pacte, ont néanmoins réagi à l’initiative : Arlette Laguiller rejette la responsabilité de la situation sur le patronat et refuse en bloc les mesures proposées par Nicolas Hulot29 tandis qu’Olivier Besancenot propose des solutions alternatives, selon lui plus efficaces que celles proposées30.
Le 22 janvier 2007, au cours d’une conférence de presse au Palais de la découverte, il annonce qu’il ne se présentera pas à l’élection présidentielle. Il déclare, au cours de cette conférence de presse relative à sa candidature, qu’il ne « supportera aucun candidat à l’élection présidentielle » laissant « l’impératif écologique au cœur de ses préoccupations ». Il déclare par ailleurs « faire confiance aux candidats à l’élection quant à leur engagement vis-à-vis du Pacte écologique ». À une question relative à son intérêt personnel pour un poste de vice-Premier ministre chargé des affaires environnementales, Nicolas Hulot déclare qu’« à ce poste nouveau, délicat, il faudrait quelqu’un qui, au-delà de ses compétences écologiques, ait une solide expérience des institutions ». Il continue à promouvoir son Pacte en rassemblant le 31 janvier ses principaux signataires et des personnes de base31.
Au cours de la campagne, Nicolas Hulot est intervenu à plusieurs reprises pour rappeler l’exigence écologique. Les candidats, malgré la signature du pacte, ont relégué au second plan la question du réchauffement climatique et du développement durable32.
À la suite de l’élection, une pétition intitulée « Pacte contre Hulot » est mise en ligne sur Internet par ses détracteurs33.
Période 2008-2011
Le 22 octobre 2008, il intervient pendant la conférence de presse de la plateforme collaborative écologiste et humaniste Colibri, fondée par Pierre Rabhi. Il déclare entre autres : «…notre vernis civilisationnel ne résistera pas longtemps à la combinaison de la crise écologique et de la pauvreté. »34
Le 13 avril 2011, il devient candidat déclaré pour l’élection présidentielle de 201235.
Depuis 2011, il soutient publiquement le chef amérindien chef Raoni contre le barrage de Belo Monte.
Primaire écologiste de 2011
Article connexe : Primaire présidentielle écologiste de 2011.Le 13 avril 2011, à Sevran en Seine-Saint-Denis, Nicolas Hulot se déclare candidat pour l’élection présidentielle de 201236. Il inscrit sa démarche dans la primaire présidentielle écologiste de 2011. Lors du premier tour, il arrive deuxième avec 40,22 %, derrière Eva Joly (49,75 %), alors que les sondages le donnaient largement gagnant. Il perd face à elle au second tour, en recueillant 41,34 % des suffrages. Eva Joly devient donc la candidate officielle d’Europe Écologie Les Verts.
Par la suite, lors de l’élection présidentielle de 2012, il déclare avoir voté pour le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, au premier tour, le trouvant plus pédagogue et plus performant qu’Eva Joly, en particulier sur les questions environnementales. Au second tour de l’élection, son choix s’oriente sur François Hollande37.
Sous la présidence Hollande
Le 6 décembre 2012, Nicolas Hulot est nommé « envoyé spécial pour la protection de la planète » par le président de la République, François Hollande. C’est une mission bénévole dont « les objectifs sont notamment de sensibiliser, informer et mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face, notamment là où ces enjeux ne sont pas suffisamment pris en compte »38. Dans ce cadre, il a transmis une demande d’audience de François Hollande au pape François39.
En janvier 2013, il lance un laboratoire d’idées en faveur de la transition écologique40.
En novembre 2013, il passe deux jours au Vatican pour y rencontrer de hauts responsables du Saint-Siège afin d’évoquer les questions d’environnement et la prochaine grande conférence qui se tiendra à Paris en 2015. Il rêve « d’un déplacement du pape consacré au changement climatique pour mettre l’humanité devant ses responsabilités et pour qu’elle voie cette réalité qui occasionne déjà des centaines de milliers de victimes par an et des millions de déplacés. »41. Il œuvre pour que François Hollande rencontre le pape François pour aborder explicitement ces sujets. Il fait partie de la délégation qui accompagne le président français lors de sa visite au Saint-Siège le 24 janvier 2014. Le Vatican confirme à cette occasion que le pape François prépare une encyclique sur l’« écologie de l’humanité »42.
Sa mission d’envoyé spécial pour la protection de la planète inclut notamment la préparation, avec la diplomatie et la société civile, de la 21e conférence sur le climat (COP21) qui se tient à Paris en décembre 201543,44. Dans le cadre de sa mission d’envoyé spécial, et dans la perspective de la Conférence de Paris, il lance le Sommet des Consciences, qui réunit le 21 juillet 2015 au Conseil économique, social et environnemental à Paris une quarantaine de personnalités morales et religieuses du monde entier pour répondre à la question « The climate, why do I care ? » et lancer ensemble un « Appel des Consciences pour le climat »45.
Le 7 octobre 2015, il lance un appel aux chefs d’État en vue de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP21) : « Chefs d’État, osez ! » accompagné d’une campagne de signatures qui s’appuie sur Break the Internet, une vidéo réalisée par Golden Moustache et un livre Osons !46,47,48,49.
En janvier 2016, il quitte son poste d’« envoyé spécial pour la protection de la planète »50, et n’écarte pas la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle de 2017, mais sans passer par une primaire51.
En février 2016, Nicolas Hulot refuse une nouvelle fois d’entrer au gouvernement comme ministre de l’Écologie. Il « remercie le président de la confiance qu’il n’a cessé de lui accorder »52,53.
Le 5 juillet 2016, il déclare qu’il ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2017 alors que les principales figures écologistes françaises avaient annoncé qu’elles le soutiendraient s’il se présentait, que les statuts d’une association dévolue au financement de sa campagne venaient d’être déposés en préfecture et qu’une équipe de campagne était en place depuis plusieurs mois54. Il précisera que cette décision fut « la plus lourde » de son existence55. Au premier tour du scrutin, il vote pour le candidat PS Benoît Hamon56.
Ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire
Nicolas Hulot s’exprimant à l’Assemblée nationale.Le 17 mai 2017, Nicolas Hulot est nommé ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, au sein des gouvernements Philippe I et II, sous la présidence d’Emmanuel Macron57. Il se trouve protocolairement au troisième rang, derrière Édouard Philippe (Premier ministre) et Gérard Collomb (ministre d’État, ministre de l’Intérieur)58. Ses attributions ministérielles sont fixées par un décret59 et concernent le climat, la pollution de l’air, l’énergie et les transports (ces derniers étant délégués à Élisabeth Borne, ministre chargée des Transports auprès de lui) ; elles sont identiques à celles de sa prédécesseure, Ségolène Royal, à l’exception de la politique de la pêche qui revient au ministère de l’Agriculture ; il obtient en plus « la protection et la valorisation de la nature et de la biodiversité » et la conduite des négociations européennes et internationales sur le climat60. Sa directrice de cabinet est Michèle Pappalardo, qui avait déjà occupé ce poste dans le même ministère auprès de Michel Barnier de 1993 à 1995 ; magistrate à la Cour des comptes, elle a également été directrice de l’Ademe, poste auquel elle a collaboré avec Nicolas Hulot pour l’opération « Défi pour la Terre » en 200561. Sa cheffe de cabinet est Anne Rubinstein, qui occupait le même poste auprès d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie61,62.
En juillet 2017, Nicolas Hulot présente le « plan climat » du gouvernement, un projet de loi pour engager la France vers la neutralité carbone à horizon 2050 et dans lequel la France s’engage à cesser toute production énergétique à partir du charbon d’ici 2022 et arrêter la commercialisation des voitures roulant à l’essence d’ici 204063,64. Pour ce faire, des groupes de travail par filière ont été initiés, les procédures ont été simplifiées et le volume des appels d’offres pour le photovoltaïque ont été augmentés. Cependant des projets d’éoliens offshore attribués par appels d’offres ont été remis en question65. Il a aussi fait adopter une loi interdisant la production d’hydrocarbures (pétrole et gaz) en France d’ici 2040, avec cependant des dérogations66. Un plan d’aide à la rénovation énergétique des bâtiments a également été présenté67.
Toujours en juillet 2017, il autorise l’abattage de 40 loups gris dans l’année (soit quatre de plus que les années précédentes)68 pour une population estimée de 360 individus sur le territoire français69. Cette décision ne satisfait ni les éleveurs, ni les associations de protection de l’environnement70.
En 2017, Nicolas Hulot milite pour la fin de l’utilisation du désherbant glyphosate d’ici trois ans71. En septembre 2017, il affirme que la France s’opposera à un renouvellement européen de son autorisation, alors que la Commission européenne propose une prolongation de dix ans72. En novembre 2017, il annonce que la France votera contre un renouvellement d’autorisation au-delà de trois ans au niveau européen73. Finalement, l’Union européenne renouvelle la licence de l’herbicide pour cinq ans le 27 novembre 2017, 18 pays membre de l’UE ayant voté pour74. Nicolas Hulot continue son combat pour une sortie du glyphosate en France en trois ans, mais, en février 2018, évoque une possibilité d’exception pour certains agriculteurs, estimant que se passer du glyphosate à 95% serait une réussite71,75. En mai 2018, le refus des parlementaires de la majorité d’inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate en 2021 est analysé par l’Obs comme une « défaite » pour le ministre76, mais Nicolas Hulot affirme que le projet n’est pas remis en cause77,78. Le 22 juin 2018, une soixantaine d’acteurs concernés par la sortie du glyphosate sont réunis pour en discuter les modalités sous l’égide de Nicolas Hulot et du ministre de l’agriculture79.
En Décembre 2017, selon France TV Info, Nicolas Hulot déclare posséder neuf véhicules à moteur, dont un bateau, un scooter électrique, une moto et six voitures, qui ne rentrent pas toutes dans la catégorie des véhicules propres80. Pour se défendre face à la polémique que suscitent ces révélations, Nicolas Hulot affirme au Journal du Dimanche qu’il « roule en électrique 95 % de son temps », en BMW électrique en Bretagne et en scooter électrique à Paris81,82.
Des écologistes reprochent à Nicolas Hulot le recul de l’exécutif sur le sujet des perturbateurs endocriniens, le CETA ou encore le nucléaire. Par ailleurs, Nicolas Hulot aurait mis sa démission dans la balance, dans le cas où le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes serait lancé83. Celui-ci est finalement abandonné en janvier 2018. S’agissant du nucléaire, Marc Endeweld indique que Nicolas Hulot « a surtout dû batailler quotidiennement contre le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, et même son propre secrétaire d’État, Sébastien Lecornu, tous convaincus que seule une relance du programme nucléaire peut répondre aux défis énergétiques de la France »84.
En février 2018, le magazine l’Ebdo révèle que, le 16 juillet 2008, une plainte pour viol a été portée par Pascale Mitterrand85,86, petite-fille de François Mitterrand et nièce de Mazarine Pingeot, contre Nicolas Hulot pour des faits remontant à 1997. Après cette plainte, Nicolas Hulot a été entendu en 2008 et reçoit une lettre du parquet indiquant : « Les faits dénoncés, qui en tout état de cause n’apparaissaient pas établis, font l’objet ce jour d’un classement sans suite en raison de la prescription intervenue ». La plaignante a en effet sciemment choisi d’attendre la prescription ne voulant déposer plainte mais « de le mettre devant sa conscience »87,88,89. Les avocats de Nicolas Hulot annoncent que ce dernier leur a demandé de porter plainte contre Ebdo pour « diffamation »90. Le magazine cesse de paraitre en mars 2018, après seulement trois mois d’existence et en décembre 2018, Nicolas Hulot retire sa plainte91. En août 2019, Mazarine Pingeot publie chez Julliard un roman, Se taire, qui raconte l’histoire d’une jeune photographe violée par une sommité médiatique, allusion très probable aux faits reprochés à Nicolas Hulot92,93.
En mars 2018, il annonce un projet de réintroduction de deux ours bruns femelles dans les Pyrénées-Atlantiques94, conformément aux recommandations formulées par l’expertise conduite par le Muséum national d’histoire naturelle qui préconisait un renforcement de la population ursine dans les Pyrénées, afin que celle-ci soit viable à long terme.
Nicolas Hulot en 2018.Le 28 août 2018, Nicolas Hulot annonce sa décision de démissionner du gouvernement au micro de la matinale de France Inter95. Il dit avoir pris sa décision seul, sans en avoir prévenu ni le président de la République ni le Premier ministre, estimant qu’ils chercheraient à le dissuader. Il déclare : « Je ne veux plus me mentir » et motive son départ en affirmant qu’il a le sentiment que l’écologie n’est pas une priorité du gouvernement96. Il déclare aussi qu’il a vécu ses derniers mois au gouvernement comme une souffrance, qu’il ne se sentait pas soutenu, et que le gouvernement n’est pas à la hauteur des enjeux écologiques. Il cite plusieurs domaines où il n’a pas pu faire avancer ses dossiers : l’utilisation des pesticides, la perte de biodiversité et l’artificialisation des sols97. En ce qui concerne les progrès réalisés, il les qualifie de « petits pas », insuffisants à enrayer le réchauffement climatique. Ce dernier ne pourrait être stoppé, selon lui, qu’en changeant de système, et il met en cause le libéralisme économique qui serait cause de « désordres »98,99,100. Il explique enfin son départ par l’importance des « lobbies dans les cercles du pouvoir », il dénonce un « problème de démocratie », soulève la question « qui a le pouvoir, qui gouverne ? », et cite cet exemple qui a précipité sa décision : la veille, lors d’une réunion avec le président et des chasseurs, il découvre la présence du lobbyiste Thierry Coste, qui n’était pas invité, et à qui il déclare très frontalement « qu’il n’avait rien à faire là, qu’il n’était pas invité »101,102. De plus, la semaine précédente, il apprenait par Édouard Philippe une réduction de son budget de 200 millions d’euros, touchant notamment l’aide à la transition écologique (en particulier l’énergie solaire) et le contrôle de la qualité de l’eau ; l’allocation de cette somme basculait vers l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), une agence jugée par la Cour des comptes « inutile » et « vide »103,104. La lettre de démission de Nicolas Hulot parvient à l’Élysée le 29 août105 et le 31 août il ne participe pas au conseil des ministres106. Il est remplacé le 4 septembre 2018 par le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy107.
Après son départ du gouvernement
Lors de son retour médiatique, le 22 novembre 2018 sur France 2, il réaffirme son soutien au projet de Pacte Finance Climat de Jean Jouzel et Pierre Larrouturou, tout en affirmant comprendre la colère exprimée par le mouvement des Gilets jaunes, notamment en raison de l’absence de taxe sur le kérosène des avions et sur le fioul lourd des cargos108,109.
Le 30 janvier 2019, Nicolas Hulot est nommé président d’honneur de la Fondation pour la nature et l’homme110, qui reprend à cette occasion son nom d’origine (Fondation Nicolas Hulot)111.
Le 19 février 2019, Nicolas Hulot intervient aux côtés de Laurent Fabius et Alain Juppé au Grand débat du Pacte Finance Climat pour soutenir ce projet112.
Il s’oppose en juin 2019 à l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (CETA), qui favorise selon lui « le moins-disant environnemental, sanitaire et social »113.
Décorations
- Commandeur de la Légion d’honneur (2015)114 ; officier (2007) ; chevalier (1997)
- Officier de l’ordre national du Mérite (2000)115 : nommé directement officier
- Commandeur de l’ordre du Mérite maritime ex officio, en tant que ministre chargé des affaires maritimes116
- Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres4
- Officier de l’ordre national du Lion du Sénégal (1999)
- Officier de l’Ordre de Grimaldi (2013)117
Une figure médiatique
Popularité
Apprécié de l’opinion publique française, il est régulièrement en tête des sondages de popularité118,119. En 2016, il est l’homme politique le plus populaire selon un sondage de l’institut Odoxa pour le Parisien, mais sans que cela se traduise en intentions de vote120.
Pensée
Hervé Kempf, pour Le Monde, souligne que son film Le Syndrome du Titanic sorti en octobre 2009 pourrait faire de Nicolas Hulot une figure qui « dérange » si ce dernier accepte de cesser d’être « gentil » et commence à critiquer les « égoïsmes de classe », ceux de l’oligarchie qui cherche à « maintenir ses intérêts et ses privilèges »121.
Pour Le Monde, c’est un tournant dans sa carrière, l’écolo devenant radical, plus social :
« Les accents sont tiers-mondistes, anticapitalistes, décroissants » risquant de le rendre moins consensuel, ce à quoi Hulot répond : « Ce n’est pas moi qui me suis radicalisé, c’est la situation [...] Je me suis d’abord beaucoup penché sur la dimension écologique, je n’ignorais pas la dimension humaine, mais j’ai pris conscience, il y a deux ou trois ans, avec les crises qui se sont succédé, que tout était imbriqué122. »
L’échec du film affecte beaucoup Nicolas Hulot qui se dit « perdu » à devoir continuer à lutter pour exposer des évidences incontestées au public et aux élites, dans un combat qui lui a beaucoup coûté ces 20 dernières années face à l’inertie. Il considère déroutant de devoir continuer d’expliquer que la décroissance est inévitable à cause de l’épuisement de certaines ressources, et précise que le capitalisme s’il est débridé dans un monde physiquement limité, et inégalitaire dans un monde interconnecté va au désastre, « à cause de la nature et de la nature humaine », la nature arrivant au point de rupture et les nations et les individus se battant pour les ressources123.
Critiques
Médiatisation et financements
En 2007, Nicolas Hulot fait l’objet de critiques de Vincent Cheynet, membre du courant décroissant, qui le considère comme un homme surmédiatisé, acceptant des fonds de la part de grandes entreprises considérées comme polluantes telles qu’EDF, Vinci ou L’Oréal124. L’hebdomadaire Marianne souligne également cette contradiction en septembre 2009 – qu’il qualifie de « relations incestueuses avec le CAC 40 » – entre son discours anti-capitaliste et le généreux soutien dont il bénéficie de la part de multinationales pour produire ses émissions et documentaires125[réf. non conforme]. Un rapport parlementaire de 2011 note également l’ambiguïté de Nicolas Hulot et sa fondation au niveau des financements notant qu’« EDF est une entreprise de pointe dans le secteur nucléaire [...] Dès lors, comment interpréter, par exemple, la position très mesurée de Nicolas Hulot sur l’énergie nucléaire ? ». Nicolas Hulot rétorque qu’il va chercher l’argent « là où il est » pour « créer des passerelles plutôt que des fossés » avec les entreprises même les plus polluantes. Il réfute avoir changé la fin du Syndrome du Titanic sous la pression des sponsors et la FNH mentionne que « la position de Nicolas Hulot dans le Pacte écologique sur le nucléaire – en particulier sur l’EPR – est très loin du copier-coller de celle d’EDF »126.
Réchauffement climatique
Claude Allègre, ancien ministre de l’Éducation nationale, le critique en 2009, le traitant d’« imbécile » qui « envoie les gens rouler à vélo et lui, fait ses affaires en hélicoptère », après que Nicolas Hulot s’était opposé à son entrée au gouvernement de François Fillon à cause de ses opinions controversées sur le réchauffement climatique127,128. Rappelant que les changements climatiques occasionnent « 300 000 morts par an »129, Hulot rétorque que l’opposition d’Allègre au consensus de milliers de scientifiques sur le sujet font que « l’injure et le mensonge ne remplacent pas la vérité scientifique »130.
Ministre de la Transition écologique et solidaire
Pendant le ministère de Nicolas Hulot, qui commence en mai 2017, Reporterre met en place un « Hulotscope » pour juger des réalisations concrètes en matière d’écologie. Reporterre estime que « la politique environnementale de MM. Macron, Philippe et Hulot est déplorable : des mots, des plans, des promesses »131. Toujours selon Reporterre, Nicolas Hulot n’a pas compris que « MM. Macron et Philippe le traitent en fonction de leur seul intérêt politique » et que, à force de céder sur les projets concrets, Nicolas Hulot se déconsidère aux yeux du président de la République et son premier ministre, ainsi qu’aux yeux des écologistes131. Europe 1 estime que Nicolas Hulot est « très isolé » au sein d’un gouvernement qui ne remet pas en cause « la logique productiviste, qu’elle soit industrielle ou agricole ». Selon Europe 1, Nicolas Hulot doit faire face à la « pression des lobbys », qui peuvent être soutenus par des experts qui « ne sont plus simplement de grands « sachants » qui défendent l’intérêt général », mais qui « sont souvent liés à des intérêts plus privés, dont le but est bien de conserver leurs rentes »132.
Environ un an après la nomination de Nicolas Hulot au ministère, le journal Le Parisien dresse un premier bilan de ses actions, jugeant qu’il y a eu des « succès », et des « renoncements ». Parmi les « succès », Le Parisien mentionne par exemple que Nicolas Hulot a sauvé l’interdiction des néonicotinoïdes, insecticides tueurs d’abeilles, ou encore que l’objectif de 50% de nourriture biologique dans les cantines est entré dans la loi. Le journal enregistre aussi dans les « succès » la loi adoptée en décembre 2017 visant à stopper la production de pétrole, charbon, gaz, gaz de schiste, etc, d’ici 2040. Mais Le Parisien affirme que le texte « comporte néanmoins plusieurs dérogations – comme la poursuite de l’exploitation de soufre du bassin de Lacq – mal digérées par les écolos ». Concernant les « renoncements », le journal indique un « gros revers pour les défenseurs de l’environnement » : l’annonce en novembre 2017, « du recul du gouvernement sur le nucléaire ». Et, selon le journal, Nicolas Hulot est « également accusé d’avoir cédé sur les perturbateurs endocriniens »133.
Publications
- Tabarly : 45 ans de défi, Pac, Paris, 1976
- Ces enfants qui souffrent, Pac, Paris, 1978
- Chasseurs de Pôles, Albin Michel, Paris, 1989
- Les Chemins de traverse, JC Lattès, Paris, 1989 ; Pocket, Paris, 1990
- États d’âme, JC Lattès, Paris, 1991 ; LGF, Paris, 1992
- Questions de nature, Plon, Paris, 1995 ; Pocket, Paris, 1996
- À mes risques et plaisirs, Plon, Paris, 1998 ; Pocket, Paris, 2000
- Pour que la Terre reste humaine, Seuil, Paris, 1999 ; Seuil, coll. Points, Paris, 2001
- Ushuaïa nature : paradis du bout du monde, Michel Lafon, Paris, 2000
- Planète nature, Michel Lafon, Paris, 2002
- Ushuaïa nature. Vol. 2, Voyages au cœur de l’extrême, Michel Lafon, Paris, 2003
- Le Syndrome du Titanic, Calmann-Lévy, Paris, 2004 ; LGF, Paris, 2004
- Écologuide de A à Z : pour les juniors, Le cherche midi, Paris, 2004
- Ushuaïa : le grand album, Michel Lafon, Paris, 2004
- La Terre en partage : éloge de la biodiversité, La Martinière, Paris, 2005
- Graines de possibles, regards croisés sur l’écologie (avec Pierre Rabhi), Calmann-Lévy, Paris, 2005 (ISBN 978-2-7021-3589-1)
- Pour un pacte écologique, Calmann-Lévy, Paris, 2006 (ISBN 978-2-7021-3742-0)
- Le Syndrome du Titanic 2, Calmann-Lévy, Paris, 2009 (ISBN 978-2-7021-3960-8)
- Parcs nationaux en France, avec Patrick Desgraupes et Michel Fonovich, Aubanel, Paris, 2009 (ISBN 978-2-7006-0672-0)
- Nos années Ushuaïa – 25 ans d’émerveillement, Éditions du Toucan, Paris, 2012 (ISBN 978-2-8100-0511-6)
- Plus haut que mes rêves, Calmann-Lévy, Paris, 2013 (ISBN 978-2-7021-4398-8)
- Osons ! Plaidoyer d’un homme libre, Les liens qui libèrent, 2015 (ISBN 979-1020903198)
- Mon écologuide de A à Z, Paris, 2015
- Ne plus me mentir, entretiens, éditions de l’aube, 2018 (ISBN 9782815932325)
Films
- Documentaire:
- Le Syndrome du Titanic, documentaire de Nicolas Hulot et Jean-Albert Lièvre, 2009
- Série:
- Fais pas ci fais pas ça, saison 9 épisodes 5, et 6: lui même (Apparition d’images et vidéos récupérés)
Notes et références
- Matthieu Écoiffier, « Le petit-fils de Monsieur Hulot » [archive], sur Libération.fr, 29 novembre 2006
- Nicolas Hulot se réclame de cette parenté : « Mon grand-père était l’architecte de l’immeuble dans lequel habitait Jacques Tati. Chaque fois qu’il y avait un problème, la gardienne lui disait : « Il faut appeler Monsieur Hulot ! » Cela revenait comme un leitmotiv. Il semble que mon grand-père avait une silhouette particulière, qui a frappé Tati. Aussi, lorsqu’il a créé son célèbre personnage, il s’est souvenu du nom et a demandé l’autorisation de l’utiliser. » L’Express du 7 février 2005 [archive].
- Élise Karlin, « La première vie de Nicolas Hulot » [archive], sur L’Express, 13 décembre 2006 (consulté le 8 février 2018).
- Who’s Who in France, édition 2015, p. 1159.
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Voir aussi
Sur les autres projets Wikimedia :
- Nicolas Hulot, sur Wikimedia Commons
- Nicolas Hulot, sur Wikiquote
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Bibliographie
- Bérengère Bonte, Sain Nicolas, éditions du Moment, 2010 (ISBN 978-2-35417-085-1)
- Jean-Luc Bennahmias, Les Paradoxes de Monsieur Hulot, éditions de l’Archipel, 2018 (ISBN 978-2-80982-484-1)
Articles connexes
Liens externes
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