Toute la journée d’hier, les médias du monde entier ont
relayé une information faisant état d’un attentat-suicide dans la nuit
de dimanche à lundi à Jeddah, dans la province de La Mecque, deuxième
ville du pays et siège du groupe de BTP de la famille Ben Laden.
Les Occidentaux informaient leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs qu’un attentat-suicide s’était produit face au consulat américain pour le jour de la fête nationale américaine.
Mais les médias locaux avaient déclaré que l’explosion s’était produite près d’une mosquée pour le dernier jour du Ramadan, et d’autres furent signalées en fin de journée à Médine et à Qatif.
Cependant, certaines sources affirment aujourd’hui que la plus meurtrière, à Médine, ne serait pas un attentat mais seulement un accident, sur un parking.
Aucune de ces attaques présumées n’a été revendiquée. Elles sont attribuées à l’Etat islamique et certains médias parlent d’attentats coordonnés.
Pour ma part, j’observe que la première explosion s’est produite sur le parking d’un hôpital.
Or, le 2 juillet 2016, j’avais reçu un « spam » de mon spammeur d’habitude signé du prénom de Christian, qui est celui de l’ancien directeur d’hôpital dont j’ai rapporté sur ce blog le 24 juin 2016 les griefs allégués à l’encontre des urgences du CHU de Toulouse auprès d’un journaliste de La Dépêche au mois d’octobre 2012 – à l’évidence du cinéma ayant eu pour but de faire remarquer l’individu à la date de parution de l’article consacré à cette grosse colère.
En voici des extraits du code source :
Provenance :
IP-Adresse:
IP-Adresse:
http://www.france24.com/fr/20160704-arabie-saoudite-attentat-suicide-consulat-americain-jeddah-kamikaze-tue
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 04/07/2016
L’assaillant a garé sa voiture sur le parking de l’hôpital Dr Suleiman Faqeeh, situé en face du consulat américain à Jeddah, sur la côte ouest de l’Arabie saoudite. Et, dans la nuit de dimanche à lundi 4 juillet, vers 02h15 du matin, le kamikaze s’est fait exploser alors que deux agents de sécurité venaient de l’approcher, a indiqué le ministère saoudien de l’Intérieur.
« Il s’est fait exploser sur le parking de l’hôpital avec une ceinture explosive », a précisé le ministère. « Il a été tué. Deux agents de sécurité ont été légèrement blessés et hospitalisés », ajoute le communiqué. Aucun passant n’a été touché, mais des véhicules se trouvant sur le parking ont été endommagés.
La télévision d’État saoudienne a déclaré pour sa part que l’explosion s’était produite près d’une mosquée, juste avant les prières de l’aube après lesquelles les musulmans entament leur jeûne quotidien pendant le mois sacré de ramadan.
Les enquêteurs s’efforcent de déterminer l’identité de l’auteur de l’attentat, a ajouté le ministère de l’Intérieur. L’attaque n’a pas été revendiquée. Mais depuis la fin de 2014, les membres des forces de sécurité saoudiennes et la minorité chiite de ce royaume sunnite ont souvent été frappés par des actes de violence meurtrière revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI).
À Washington, un porte-parole du département d’État a déclaré: « Nous sommes au courant des informations sur une explosion à Jeddah et nous travaillons avec les autorités saoudiennes pour recueillir davantage d’informations ». Il a indiqué que tous les membres du personnel de la mission diplomatique américaine étaient recensés.
Avec AFP et Reuters
Première publication : 04/07/2016
http://www.lefigaro.fr/international/2016/07/04/01003-20160704ARTFIG00299-trois-attentats-secouent-l-arabie-saoudite-au-dernier-jour-du-ramadan.php
VIDÉO – En l’espace de 24 heures, trois explosions ont eu lieu dans la ville chiite de Qatif et dans la deuxième ville sainte du royaume, Médine. Pour l’heure, quatre personnes sont mortes.
https://fr.sputniknews.com/international/201607041026390046-arabie-saoudite-explosion/
Trois attentats, plusieurs morts : la fin du mois de ramadan a été sanglant en Arabie Saoudite. Il aurait pu l’être encore plus en cette période de fête religieuse, et si la date choisie pour cette vague d’actes kamikazes est hautement symbolique, ce n’est pas la première fois que le royaume saoudien est la cible de groupes violents. Si les derniers attentats n’ont pas encore été revendiqués, tous les regards se tournent vers le groupe État islamique.
Difficile de comprendre ce qui motive ces extrémistes religieux armés à attaquer où la religion islamique est appliquée de façon plutôt rigoriste. L’Arabie Saoudite a en effet été à l’origine de la lecture conservatrice de l’islam, le wahhabisme. Un gage idéologique pour le groupe djihadiste? Pas vraiment.
Pour Alain Gresh, journaliste et directeur de la revue électronique Orient XXI, « depuis une cinquantaine d’années, l’Arabie Saoudite a exporté à travers le monde entier une vision de l’islam extrêmement rigoriste qui était minoritaire dans le monde musulman. » Cette matrice idéologique commune a permis l’émergence de courants islamistes à travers l’histoire récente des pays de la région, explique le spécialiste du monde arabe.
Une proximité idéologique trompeuse
Il est erroné de croire que cette origine commune rapproche les djihadistes de l’État islamique du pouvoir saoudien. Idéologiquement, ces derniers reprochent en effet au royaume wahhabite de ne pas « aller plus loin » dans cette application très conservatrice de la religion. « Ça fait longtemps que l’Arabie saoudite est un objectif pour l’organisation de l’Etat islamique. Elle l’a toujours dénoncée dans ses communiqués, elle a toujours appelé au renversement et au remplacement de la monarchie. D’ailleurs, les Saoudiens qui ont rejoint l’État islamique ont brûlé leur passeport saoudien parce qu’ils ne reconnaissent pas l’entité saoudienne elle-même. »
« Daesh entretient une relation amour-haine avec l’Arabie Saoudite, dans le sens où d’un point de vue idéologique ils partagent certains éléments du wahhabisme, renchérit Didier Leroy, chercheur à l’Institut royal militaire et à l’ULB. Dans la chronologie, l’idéologie ‘daéchie’ provient bien du wahhabisme saoudien même s’il n’y a pas d’équation simpliste à accomplir. Néanmoins sur le plan politique il y a une véritable haine qui caractérise cette relation entre le leadership de Daesh composé essentiellement d’Irakiens, et le régime saoudien pour des raisons historiques, géopolitiques et militaires. »
Une haine idéologique, qui recouvre donc des intérêts très pragmatiques dans le chef des dirigeants djihadistes du groupe État islamique. « Lorsque l’on regarde le Proche-Orient dans son ensemble, on a une région dont les grandes puissances de hier, c’est à dire la Syrie ou l’Irak sont en déliquescence ou n’existent plus. Et nous avons un triptyque de puissances régionales, composé de l’Iran, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite qui se livrent un bras de fer pour se tailler la part du lion dans ce Levant complètement déstabilisé« , analyse Didier Leroy. Il y a donc un contexte éclaté, qui ne réunit pas les musulmans sunnites dans un même combat, au contraire. L’État islamique, dans ce contexte, avance ses pions, contre l’Arabie Saoudite aussi, même si cette dernière favorise sa lutte contre l’ »arc chiite » dirigé par l’Iran.
Origines d’une haine historique
Un dernier élément parfois méconnu explique l’opposition entre le royaume saoudien et le groupe État islamique. Il s’agit de la composition de cette organisation.
« Il faut garder à l’esprit que le noyau dur de l’État islamique est constitué de djihadistes irakiens, et de baasistes irakiens (anciens cadres du régime irakien de Saddam Hussein); deux milieux qui sont historiquement sont hostiles l’un envers l’autre, mais qui ont été amenés à se mélanger dans le contexte des prisons américaines comme Abou Graib, explique Didier Leroy. Ce noyau dur présente avant tout une façade religieuse mais est probablement dirigé par son pendant baasiste, c’est-à-dire les anciens officiers de Saddam Hussein, ce qui explique la résilience de cette organisation dans un contexte de guerre ouverte de grande ampleur. Et ces éléments ont une inimitié totale envers le royaume saoudien, qui s’explique à la lumière des guerres du Golfe, contexte dans lequel l’Arabie Saoudite a été ouvertement hostile à Saddam Hussein et à son intelligentsia de l’époque. »
L’Arabie Saoudite soutient en outre la coalition militaire internationale qui cible le groupe État islamique en Irak et en Syrie. Une motivation supplémentaire qui aiguise les appétits djihadistes dans une région aux ressources pétrolières très convoitées.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/04/arabie-attentat-suicide-dans-la-ville-sainte-de-medine_4963528_3218.html
Le Monde | 04.07.2016 à 22h41 • Mis à jour le 05.07.2016 à 11h18 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)
Quasi-simultanément, dans la province orientale, un autre attentat était commis près d’une mosquée de Qatif, la capitale de la minorité chiite du royaume, sans faire de victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, enfin, un kamikaze s’est fait exploser non loin du consulat américain de Djedda, sur la mer Rouge, blessant légèrement deux gardes. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’organisation Etat islamique (EI), qui a mené de nombreuses attaques contre le royaume depuis novembre 2014.
Lire aussi : Les chiites condamnés à faire profil bas en Arabie saoudite
En tant que membre de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis, gardien des deux mosquées les plus sacrées de la foi musulmane, et champion de l’orthodoxie sunnite, le royaume constitue une cible obligée pour Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, qui se prétend « calife » et « prince des croyants ». L’attaque contre la mosquée de Médine, abritant le tombeau du prophète et visitée chaque année par des millions de pèlerins, constitue à ce titre une provocation cuisante pour la famille royale, surtout à deux jours de l’Aïd, l’une des dates les plus importantes du calendrier musulman, qui marque la fin du ramadan. « C’est une manière de remettre en cause la tutelle des Saoud sur les lieux saints », dit l’analyste géopolitique Theodore Karasik.
Le bilan des attaques aurait pu être beaucoup plus élevé. Les quatre morts sont des policiers qui s’apprêtaient à rompre leur jeûne, à l’un des postes de sécurité de la mosquée de Médine. Si le kamikaze avait pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire, son acte aurait pu avoir des conséquences plus dévastatrices. A Qatif, où deux explosions ont été signalées, les assaillants ont visiblement échoué à pénétrer dans la mosquée qu’ils visaient. Après les attentats sanglants de 2015, des groupes de volontaires se sont créés pour sécuriser les lieux de culte. Les chiites, considérées comme des hérétiques par les groupes djihadistes, constituent environ 10 % de la population du royaume.
A Djedda, c’est l’intervention de deux employés de sécurité, intrigués qu’une voiture se gare devant le consulat en pleine nuit, qui a incité le kamikaze à se faire exploser. Aux dires du ministère de l’intérieur saoudien, l’homme était un Pakistanais qui vivait dans le pays depuis douze ans. En 2004, cinq islamistes armés avaient réussi à pénétrer à l’intérieur de cette représentation diplomatique, où ils avaient tué quatre gardes saoudiens et cinq employés de différentes nationalités. L’assaut, particulièrement audacieux, avait constitué l’un des pics de la vague d’attentats perpétrés par Al-Qaida dans le royaume, entre 2003 et 2005. Cette offensive avait été réprimée avec une poigne de fer par l’actuel ministre de l’intérieur, Mohammed Ben Nayef, à l’époque chef du contre-terrorisme.
La résurgence du péril djihadiste constitue un nouveau défi pour ce quinquagénaire, dauphin en titre du roi Salman, qui se trouve déjà fragilisé par la montée en puissance du vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman. Même si les dégâts humains restent faibles par rapport au récent carnage causé par l’EI à Bagdad (plus de 175 morts, dimanche 3 juillet), ces trois attaques coordonnées, dans trois villes différentes en moins de vingt-quatre heures, montrent que les réseaux djihadistes saoudiens ont résisté aux rafles des derniers mois, ainsi qu’à la mise à mort d’une quarantaine de militants début janvier, en même temps que le cheikh chiite Nimr Al-Nimr. « L’argument qui voulait que cette exécution de masse ait un effet dissuasif est désormais en lambeaux », fait remarquer Theodore Karasik.
Ces attentats sont aussi une mauvaise nouvelle pour Mohammed Ben Salman, qui promeut un ambitieux plan de réformes économiques. Elles affaiblissent le royaume au moment où celui-ci a plus que jamais besoin de stabilité pour attirer les investissements étrangers.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Djeddah
Djeddah1 (en arabe : جدّة), parfois orthographié Jeddah ou Gedda, est la deuxième ville d’Arabie saoudite et un grand centre de commerce, située sur les bords de la mer Rouge. En 647, le calife Uthman a transformé en port pour les pèlerins se rendant à La Mecque ce qui était alors un petit village de pêcheurs.
La ville a connu un très fort développement démographique au cours des
dernières décennies, notamment en raison du développement économique
qu’a connu l’Arabie saoudite. C’est aujourd’hui une métropole
cosmopolite qui approche les quatre millions d’habitants. La partie
ancienne de la ville a été classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO en 2014, sous la dénominations « Ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque ».
Le jet d’eau du roi Fahd, haut de 312 mètres, est le plus haut jet d’eau du monde. La Kingdom Tower est un gratte-ciel de plus de 1000 mètres actuellement en construction à Djeddah et devrait devenir le plus haut du monde vers 2018. Le tombeau d’Ève se trouve à Djedda, cependant, celui-ci a été recouvert de béton en 1975 par les autorités religieuses qui ne voulaient pas qu’il soit un lieu de prière pour les musulmans.
Il existe au moins deux explications à l’origine du nom de “Djedda” :
Ibn Battuta, le voyageur berbère du Moyen Âge, visita Djedda durant son périple à travers le monde. Il écrivit le nom de la ville dans son journal de bord « Juddah »4.
Sur une carte en français
de 1827, est mentionné “Gedda”, le Consulat Général de France et les
autres représentations francophones de la ville écrivent aujourd’hui
“Djeddah”. Cependant, en France, le ministère des affaires étrangères
recommande « Djedda »1 (il n’y a d’ailleurs pas de « h » dans la graphie arabe).
En anglais, les autorités britanniques utilisaient jusqu’en 2007 “Jedda” et sont passées depuis lors à “Jeddah”, nom utilisé dans les documents officiels saoudiens.
D’autres études archéologiques ont montré que la zone était déjà peuplée pendant l’Âge de la pierre, à la suite de la découverte d’écritures Thamudidans le Wadi Briman (وادي بريمان), à l’ouest de la ville, et le Wadi Boweb (وادي بويب), au nord-ouest.
Depuis lors, Djedda s’est imposée comme la plus grande ville de la province historique du Hedjaz. Sa situation géographique particulière de porte vers la ville sainte des musulmans lui valut au cours de son histoire d’être conquise de nombreuses fois.
Les Turcs ont également construit la Qishla de Djedda, un petit fort pour les soldats de la ville. Au XIXe siècle, ces sept portes furent réduites à quatre grandes portes avec quatre tours : « Porte de Sham » au nord, « Porte de La Mecque » à l’est, « Porte du Sherif » au sud, et « porte du Maghreb » sur la mer.
Ahmed Al-Jazzar, le militaire Ottoman connu pour son rôle dans le siège de Saint-Jean d’Acre en 1799, passa la première partie de sa carrière à Djedda, où il tua en 1750 soixante-dix nomades qui se rebellaient contre l’exécution de leur chef Abdullah Beg. Ce fait lui valut pour le reste de sa vie le surnom de “Jezzar” ou boucher en arabe.
Depuis 1925, Djedda est donc occupée par les forces saoudiennes qui lui ont imposé la doctrine wahhabite. Plusieurs lieux de cultes considérés comme « polythéistes » ont été interdits. C’est le cas du Tombeau d’Ève, mais également du cimetière chrétien qui existe toujours mais a été clôturé et fermé.
Toutefois sa plus grande ouverture au monde lui a permis de devenir la capitale diplomatique de l’Arabie saoudite. Les ambassades étrangères y sont restées jusque dans les années 1980 après quoi elles furent transférées a Riyad, historiquement capitale du royaume wahhabite. Plusieurs palais royaux et princiers existent ainsi qu’un bureau pour le roi lorsqu’il n’est pas à Riyadh. La ville a donc profité de la manne pétrolière et a connu un boom démographique et économique. Elle est notamment le siège de Saudi Airlines et de Saudi Binladen Group. Son aéroport est le lieu d’accueil des pèlerins se rendant a la Mecque et lui confère un statut international. L’Organisation de la conférence islamique y a établi son siège.
La ville abrite depuis 2009 une usine d’assemblage de camions du groupe allemand MAN9 et une cimenterie du groupe italien Italcementi10. Elle est également le siège de la compagnie aérienne nationale Saudi Airlines11 et du groupe de BTP Saudi Binladen Group.
Djedda est jumelée avec de nombreuses villes étrangères, qui ont été sélectionnées sur des critères économiques, culturels et politiques.
Djeddah est souvent accusé d’être la ville ou viennent se réfugier les anciens dictateurs déchu par des révolutions ou des coups d’Etat.
L’exemple le plus marquant de cet exil est celui de l’ancien président tunisien Ben Ali qui est parti se réfugier en Arabie saoudite lors de son exil à la suite de la révolution tunisienne de 2011.
L’Arabie est en outre connue pour garantir la sécurité de ces anciens dictateurs en refusant notamment leur extraditions dans leurs pays respectifs et en mettant à leur disposition palais, serviteurs et soldats pour leur protections.
Les Occidentaux informaient leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs qu’un attentat-suicide s’était produit face au consulat américain pour le jour de la fête nationale américaine.
Mais les médias locaux avaient déclaré que l’explosion s’était produite près d’une mosquée pour le dernier jour du Ramadan, et d’autres furent signalées en fin de journée à Médine et à Qatif.
Cependant, certaines sources affirment aujourd’hui que la plus meurtrière, à Médine, ne serait pas un attentat mais seulement un accident, sur un parking.
Aucune de ces attaques présumées n’a été revendiquée. Elles sont attribuées à l’Etat islamique et certains médias parlent d’attentats coordonnés.
Pour ma part, j’observe que la première explosion s’est produite sur le parking d’un hôpital.
Or, le 2 juillet 2016, j’avais reçu un « spam » de mon spammeur d’habitude signé du prénom de Christian, qui est celui de l’ancien directeur d’hôpital dont j’ai rapporté sur ce blog le 24 juin 2016 les griefs allégués à l’encontre des urgences du CHU de Toulouse auprès d’un journaliste de La Dépêche au mois d’octobre 2012 – à l’évidence du cinéma ayant eu pour but de faire remarquer l’individu à la date de parution de l’article consacré à cette grosse colère.
En voici des extraits du code source :
From - Sat Jul 02 23:30:59 2016 Received: from 190.105.46.145 (unknown [190.105.46.145]) Received: from unknown (HELO localhost)
(christian.elektron@codetel.net.do@216.169.34.119) by 190.105.46.145 with ESMTPA; Sat, 2 Jul 2016 16:21:27 -0300 X-Originating-IP: 216.169.34.119 From: christian.elektron@codetel.net.do To: Subject: Do you want to surprise your babe this night? Date: Sat, 2 Jul 2016 21:18:08 +0200 (CEST) http://decoration.xn--n1aebbtqd5a.xn--p1ai/ Do you desire
to gratify your girl at night?
Provenance :
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216.169.34.119 | ||
Provider: | Interconnect Services | |
Region: | Corpus Christi (US) |
IP-Adresse:
190.105.46.145 | ||
Provider: | Ver Tv S.A. | |
Region: | Buenos Aires (AR) |
http://www.france24.com/fr/20160704-arabie-saoudite-attentat-suicide-consulat-americain-jeddah-kamikaze-tue
Arabie saoudite : attentat-suicide près du consulat américain à Jeddah
Texte par FRANCE 24
Dernière modification : 04/07/2016
Un kamikaze s’est fait exploser à Jeddah, deuxième ville d’Arabie saoudite, devant le consulat des États-Unis le lundi 4 juillet, jour de la fête nationale américaine. L’assaillant a été tué, deux agents de sécurité ont été blessés.
L’assaillant a garé sa voiture sur le parking de l’hôpital Dr Suleiman Faqeeh, situé en face du consulat américain à Jeddah, sur la côte ouest de l’Arabie saoudite. Et, dans la nuit de dimanche à lundi 4 juillet, vers 02h15 du matin, le kamikaze s’est fait exploser alors que deux agents de sécurité venaient de l’approcher, a indiqué le ministère saoudien de l’Intérieur.
« Il s’est fait exploser sur le parking de l’hôpital avec une ceinture explosive », a précisé le ministère. « Il a été tué. Deux agents de sécurité ont été légèrement blessés et hospitalisés », ajoute le communiqué. Aucun passant n’a été touché, mais des véhicules se trouvant sur le parking ont été endommagés.
La télévision d’État saoudienne a déclaré pour sa part que l’explosion s’était produite près d’une mosquée, juste avant les prières de l’aube après lesquelles les musulmans entament leur jeûne quotidien pendant le mois sacré de ramadan.
Les enquêteurs s’efforcent de déterminer l’identité de l’auteur de l’attentat, a ajouté le ministère de l’Intérieur. L’attaque n’a pas été revendiquée. Mais depuis la fin de 2014, les membres des forces de sécurité saoudiennes et la minorité chiite de ce royaume sunnite ont souvent été frappés par des actes de violence meurtrière revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI).
À Washington, un porte-parole du département d’État a déclaré: « Nous sommes au courant des informations sur une explosion à Jeddah et nous travaillons avec les autorités saoudiennes pour recueillir davantage d’informations ». Il a indiqué que tous les membres du personnel de la mission diplomatique américaine étaient recensés.
Avec AFP et Reuters
Première publication : 04/07/2016
http://www.lefigaro.fr/international/2016/07/04/01003-20160704ARTFIG00299-trois-attentats-secouent-l-arabie-saoudite-au-dernier-jour-du-ramadan.php
Trois attentats secouent l’Arabie saoudite au dernier jour du ramadan
- Par Yohan Blavignat , AFP, AP, Reuters Agences
- Mis à jour le 05/07/2016 à 09:45
- Publié le 04/07/2016 à 20:23
VIDÉO – En l’espace de 24 heures, trois explosions ont eu lieu dans la ville chiite de Qatif et dans la deuxième ville sainte du royaume, Médine. Pour l’heure, quatre personnes sont mortes.
Quelques heures après une attaque commise dans la nuit de dimanche à
lundi devant le consulat américain à Jeddah, la deuxième ville d’Arabie
saoudite, le pays a connu, ce lundi soir, une vague d’attentats au
dernier jour du mois du ramadan et au début de la fête de l’Aïd. Selon
des témoins sur place et les médias locaux, qui n’ont pas fait état de
victimes, des kamikazes se sont fait exploser dans deux localités du
royaume wahhabite.
L’un est mort en actionnant ses explosifs près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète à Médine, deuxième ville sainte de l’Islam. Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent de la fumée noire et des flammes près de la mosquée. Au même moment, deux explosions ont également secoué la ville de Qatif, dans l’est du pays, où vivent de nombreux membres de la minorité chiite. «C’était un kamikaze, j’ai vu son corps déchiqueté», a indiqué l’un des habitants témoin de l’attaque. Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville.
Les attaques, qui ont fait au moins quatre morts parmi les forces de sécurité, n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’État islamique (EI) qui a revendiqué plusieurs attentats suicide meurtriers dans le royaume depuis plus d’un an.
Depuis la mi-2014, l’État islamique s’est attribué la responsabilité d’une série d’attaques meurtrières en Arabie saoudite, visant particulièrement la minorité chiite ou les forces de sécurité. En mai, 2015, un attentat suicide dans une mosquée chiite à Qatif avait fait 21 morts et avait été revendiqué par les djihadistes de l’EI. La province orientale abrite la majorité de la communauté chiite d’Arabie saoudite, qui s’estime marginalisée dans ce royaume à majorité sunnite.
L’un est mort en actionnant ses explosifs près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète à Médine, deuxième ville sainte de l’Islam. Des photos circulant sur les réseaux sociaux montrent de la fumée noire et des flammes près de la mosquée. Au même moment, deux explosions ont également secoué la ville de Qatif, dans l’est du pays, où vivent de nombreux membres de la minorité chiite. «C’était un kamikaze, j’ai vu son corps déchiqueté», a indiqué l’un des habitants témoin de l’attaque. Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville.
Les attaques, qui ont fait au moins quatre morts parmi les forces de sécurité, n’ont pas été revendiquées dans l’immédiat, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’État islamique (EI) qui a revendiqué plusieurs attentats suicide meurtriers dans le royaume depuis plus d’un an.
Depuis la mi-2014, l’État islamique s’est attribué la responsabilité d’une série d’attaques meurtrières en Arabie saoudite, visant particulièrement la minorité chiite ou les forces de sécurité. En mai, 2015, un attentat suicide dans une mosquée chiite à Qatif avait fait 21 morts et avait été revendiqué par les djihadistes de l’EI. La province orientale abrite la majorité de la communauté chiite d’Arabie saoudite, qui s’estime marginalisée dans ce royaume à majorité sunnite.
https://fr.sputniknews.com/international/201607041026390046-arabie-saoudite-explosion/
Arabie saoudite: série coordonnée d’attentats près de mosquées à Médine et à Qatif
© Wikipedia/
International
Publié le 05/07/2016 à 09:33 – Mis à jour le 05/07/2016 à 12:06
A en croire une de nos sources sur place, «il s’agirait de l’explosion accidentelle -ou pas- d’une voiture à gaz sur un parking ou était garé de nombreuses voitures.»
Et c’est l’explosion de cette voiture qui aurait entraîné l’embrasement de deux autres voitures collées à la première provoquant ainsi un incendie vite maîtrisé à coté de la mosquée du prophète Muhammad. (PSL)
Selon les médias occidentaux, 4 personnes, essentiellement des vigiles du complexe et, certainement, le propriétaire d’un des véhicules, seraient mortes dans l’explosion.
Pour sa part, notre interlocuteur sur place ne nous a, pour le moment, pas précisé si elle confirmait la présence de morts ou pas.
Nous y reviendrons dans le courant de la journée.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_attentats-en-arabie-saoudite-pourquoi-l-etat-islamique-cible-le-royaume-wahhabite?id=9345595
18:58 04.07.2016(mis à jour 01:20 05.07.2016) URL courte
Un kamikaze s’est fait exploser lundi près d’une mosquée chiite dans la ville de Qatif dans l’est de l’Arabie saoudite. Une autre attaque a eu lieu près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète dans la ville de Médine et a fait au moins quatre morts. Il s’agirait d’une série coordonnée d’attentats-suicides.
« C’était un kamikaze, j’ai vu son corps déchiqueté », a indiqué l’un des habitants témoin de l’attaque à l’AFP.
Un autre témoin a indiqué qu’une explosion avait détruit une voiture garée près d’une mosquée, suivie d’une autre explosion juste avant 19 heures, heure locale. Des morceaux de corps auraient été retrouvés, et seraient attribués au probable assaillant, a ajouté le témoin à Reuters.
Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville. Personne n’a été blessé, a-t-elle dit.
Cette attaque suicide, la deuxième en Arabie saoudite lundi après une autre près du consulat des Etats-Unis à Jeddah (ouest), coïncide avec l’approche de la fin du mois de jeûne musulman sacré du ramadan. L’attaque de Jeddah a blessé légèrement deux policiers.
Un kamikaze s’est également fait sauter lundi en Arabie saoudite près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète dans la ville sainte de Médine, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.
L’attaque a fait au moins quatre morts, selon Al Arabiya.
http://www.senenews.com/2016/07/05/arabie-saoudite-il-ny-a-pas-eu-dattentat-a-medine_161743.html
Un autre témoin a indiqué qu’une explosion avait détruit une voiture garée près d’une mosquée, suivie d’une autre explosion juste avant 19 heures, heure locale. Des morceaux de corps auraient été retrouvés, et seraient attribués au probable assaillant, a ajouté le témoin à Reuters.
Nassima al-Sada, une autre résidente, a affirmé elle aussi que le kamikaze s’était fait exploser près de la mosquée fréquentée par les fidèles chiites dans le centre de la ville. Personne n’a été blessé, a-t-elle dit.
Cette attaque suicide, la deuxième en Arabie saoudite lundi après une autre près du consulat des Etats-Unis à Jeddah (ouest), coïncide avec l’approche de la fin du mois de jeûne musulman sacré du ramadan. L’attaque de Jeddah a blessé légèrement deux policiers.
Un kamikaze s’est également fait sauter lundi en Arabie saoudite près du poste de sécurité de la mosquée du Prophète dans la ville sainte de Médine, rapporte la chaîne de télévision Al Arabiya.
L’attaque a fait au moins quatre morts, selon Al Arabiya.
http://www.senenews.com/2016/07/05/arabie-saoudite-il-ny-a-pas-eu-dattentat-a-medine_161743.html
Arabie Saoudite: Il n’y a pas eu d’attentat à Médine
Publié le 05/07/2016 à 09:33 – Mis à jour le 05/07/2016 à 12:06
Contrairement à l’information donnée hier par senenews.com et diffusée par la plupart des médias occidentaux, «il n’y a jamais eu d’attentat suicide à Médine, en Arabie Saoudite».
A en croire une de nos sources sur place, «il s’agirait de l’explosion accidentelle -ou pas- d’une voiture à gaz sur un parking ou était garé de nombreuses voitures.»
Et c’est l’explosion de cette voiture qui aurait entraîné l’embrasement de deux autres voitures collées à la première provoquant ainsi un incendie vite maîtrisé à coté de la mosquée du prophète Muhammad. (PSL)
Selon les médias occidentaux, 4 personnes, essentiellement des vigiles du complexe et, certainement, le propriétaire d’un des véhicules, seraient mortes dans l’explosion.
Pour sa part, notre interlocuteur sur place ne nous a, pour le moment, pas précisé si elle confirmait la présence de morts ou pas.
Nous y reviendrons dans le courant de la journée.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_attentats-en-arabie-saoudite-pourquoi-l-etat-islamique-cible-le-royaume-wahhabite?id=9345595
Attentats en Arabie Saoudite: pourquoi l’Etat islamique cible le royaume wahhabite?
Wahoub Fayoumi
Publié à 12h39
Trois attentats, plusieurs morts : la fin du mois de ramadan a été sanglant en Arabie Saoudite. Il aurait pu l’être encore plus en cette période de fête religieuse, et si la date choisie pour cette vague d’actes kamikazes est hautement symbolique, ce n’est pas la première fois que le royaume saoudien est la cible de groupes violents. Si les derniers attentats n’ont pas encore été revendiqués, tous les regards se tournent vers le groupe État islamique.
Difficile de comprendre ce qui motive ces extrémistes religieux armés à attaquer où la religion islamique est appliquée de façon plutôt rigoriste. L’Arabie Saoudite a en effet été à l’origine de la lecture conservatrice de l’islam, le wahhabisme. Un gage idéologique pour le groupe djihadiste? Pas vraiment.
Pour Alain Gresh, journaliste et directeur de la revue électronique Orient XXI, « depuis une cinquantaine d’années, l’Arabie Saoudite a exporté à travers le monde entier une vision de l’islam extrêmement rigoriste qui était minoritaire dans le monde musulman. » Cette matrice idéologique commune a permis l’émergence de courants islamistes à travers l’histoire récente des pays de la région, explique le spécialiste du monde arabe.
Une proximité idéologique trompeuse
Il est erroné de croire que cette origine commune rapproche les djihadistes de l’État islamique du pouvoir saoudien. Idéologiquement, ces derniers reprochent en effet au royaume wahhabite de ne pas « aller plus loin » dans cette application très conservatrice de la religion. « Ça fait longtemps que l’Arabie saoudite est un objectif pour l’organisation de l’Etat islamique. Elle l’a toujours dénoncée dans ses communiqués, elle a toujours appelé au renversement et au remplacement de la monarchie. D’ailleurs, les Saoudiens qui ont rejoint l’État islamique ont brûlé leur passeport saoudien parce qu’ils ne reconnaissent pas l’entité saoudienne elle-même. »
« Daesh entretient une relation amour-haine avec l’Arabie Saoudite, dans le sens où d’un point de vue idéologique ils partagent certains éléments du wahhabisme, renchérit Didier Leroy, chercheur à l’Institut royal militaire et à l’ULB. Dans la chronologie, l’idéologie ‘daéchie’ provient bien du wahhabisme saoudien même s’il n’y a pas d’équation simpliste à accomplir. Néanmoins sur le plan politique il y a une véritable haine qui caractérise cette relation entre le leadership de Daesh composé essentiellement d’Irakiens, et le régime saoudien pour des raisons historiques, géopolitiques et militaires. »
Une haine idéologique, qui recouvre donc des intérêts très pragmatiques dans le chef des dirigeants djihadistes du groupe État islamique. « Lorsque l’on regarde le Proche-Orient dans son ensemble, on a une région dont les grandes puissances de hier, c’est à dire la Syrie ou l’Irak sont en déliquescence ou n’existent plus. Et nous avons un triptyque de puissances régionales, composé de l’Iran, de la Turquie et de l’Arabie Saoudite qui se livrent un bras de fer pour se tailler la part du lion dans ce Levant complètement déstabilisé« , analyse Didier Leroy. Il y a donc un contexte éclaté, qui ne réunit pas les musulmans sunnites dans un même combat, au contraire. L’État islamique, dans ce contexte, avance ses pions, contre l’Arabie Saoudite aussi, même si cette dernière favorise sa lutte contre l’ »arc chiite » dirigé par l’Iran.
Origines d’une haine historique
Un dernier élément parfois méconnu explique l’opposition entre le royaume saoudien et le groupe État islamique. Il s’agit de la composition de cette organisation.
« Il faut garder à l’esprit que le noyau dur de l’État islamique est constitué de djihadistes irakiens, et de baasistes irakiens (anciens cadres du régime irakien de Saddam Hussein); deux milieux qui sont historiquement sont hostiles l’un envers l’autre, mais qui ont été amenés à se mélanger dans le contexte des prisons américaines comme Abou Graib, explique Didier Leroy. Ce noyau dur présente avant tout une façade religieuse mais est probablement dirigé par son pendant baasiste, c’est-à-dire les anciens officiers de Saddam Hussein, ce qui explique la résilience de cette organisation dans un contexte de guerre ouverte de grande ampleur. Et ces éléments ont une inimitié totale envers le royaume saoudien, qui s’explique à la lumière des guerres du Golfe, contexte dans lequel l’Arabie Saoudite a été ouvertement hostile à Saddam Hussein et à son intelligentsia de l’époque. »
L’Arabie Saoudite soutient en outre la coalition militaire internationale qui cible le groupe État islamique en Irak et en Syrie. Une motivation supplémentaire qui aiguise les appétits djihadistes dans une région aux ressources pétrolières très convoitées.
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/07/04/arabie-attentat-suicide-dans-la-ville-sainte-de-medine_4963528_3218.html
L’Arabie saoudite frappée par trois attentats-suicides, dont un dans la ville sainte de Médine
Le Monde | 04.07.2016 à 22h41 • Mis à jour le 05.07.2016 à 11h18 | Par Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)
C’est une nouvelle série d’attentats à l’issue d’un mois de ramadan sanglant au Proche-Orient. Lundi 4 juillet, trois attaques-suicides ont été perpétrées en Arabie saoudite, causant la mort d’au moins quatre agents de sécurité. La principale explosion s’est produite en début de soirée, sur un parking, à proximité de la mosquée du prophète à Médine, le deuxième lieu le plus saint de l’islam, dans l’ouest du pays. C’est la deuxième fois qu’un site islamique d’une telle importance est attaqué en Arabie saoudite, après la prise de la mosquée de La Mecque, en 1979, par un groupe de fondamentalistes musulmans.
Quasi-simultanément, dans la province orientale, un autre attentat était commis près d’une mosquée de Qatif, la capitale de la minorité chiite du royaume, sans faire de victimes. Dans la nuit de dimanche à lundi, enfin, un kamikaze s’est fait exploser non loin du consulat américain de Djedda, sur la mer Rouge, blessant légèrement deux gardes. Ces attentats n’ont pas été revendiqués, mais leur mode opératoire rappelle celui de l’organisation Etat islamique (EI), qui a mené de nombreuses attaques contre le royaume depuis novembre 2014.
Lire aussi : Les chiites condamnés à faire profil bas en Arabie saoudite
« Remettre en cause la tutelle des Saoud »
En tant que membre de la coalition anti-EI conduite par les Etats-Unis, gardien des deux mosquées les plus sacrées de la foi musulmane, et champion de l’orthodoxie sunnite, le royaume constitue une cible obligée pour Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, qui se prétend « calife » et « prince des croyants ». L’attaque contre la mosquée de Médine, abritant le tombeau du prophète et visitée chaque année par des millions de pèlerins, constitue à ce titre une provocation cuisante pour la famille royale, surtout à deux jours de l’Aïd, l’une des dates les plus importantes du calendrier musulman, qui marque la fin du ramadan. « C’est une manière de remettre en cause la tutelle des Saoud sur les lieux saints », dit l’analyste géopolitique Theodore Karasik.
Le bilan des attaques aurait pu être beaucoup plus élevé. Les quatre morts sont des policiers qui s’apprêtaient à rompre leur jeûne, à l’un des postes de sécurité de la mosquée de Médine. Si le kamikaze avait pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire, son acte aurait pu avoir des conséquences plus dévastatrices. A Qatif, où deux explosions ont été signalées, les assaillants ont visiblement échoué à pénétrer dans la mosquée qu’ils visaient. Après les attentats sanglants de 2015, des groupes de volontaires se sont créés pour sécuriser les lieux de culte. Les chiites, considérées comme des hérétiques par les groupes djihadistes, constituent environ 10 % de la population du royaume.
A Djedda, c’est l’intervention de deux employés de sécurité, intrigués qu’une voiture se gare devant le consulat en pleine nuit, qui a incité le kamikaze à se faire exploser. Aux dires du ministère de l’intérieur saoudien, l’homme était un Pakistanais qui vivait dans le pays depuis douze ans. En 2004, cinq islamistes armés avaient réussi à pénétrer à l’intérieur de cette représentation diplomatique, où ils avaient tué quatre gardes saoudiens et cinq employés de différentes nationalités. L’assaut, particulièrement audacieux, avait constitué l’un des pics de la vague d’attentats perpétrés par Al-Qaida dans le royaume, entre 2003 et 2005. Cette offensive avait été réprimée avec une poigne de fer par l’actuel ministre de l’intérieur, Mohammed Ben Nayef, à l’époque chef du contre-terrorisme.
Les réseaux djihadistes résistent aux rafles
La résurgence du péril djihadiste constitue un nouveau défi pour ce quinquagénaire, dauphin en titre du roi Salman, qui se trouve déjà fragilisé par la montée en puissance du vice-prince héritier, Mohammed Ben Salman. Même si les dégâts humains restent faibles par rapport au récent carnage causé par l’EI à Bagdad (plus de 175 morts, dimanche 3 juillet), ces trois attaques coordonnées, dans trois villes différentes en moins de vingt-quatre heures, montrent que les réseaux djihadistes saoudiens ont résisté aux rafles des derniers mois, ainsi qu’à la mise à mort d’une quarantaine de militants début janvier, en même temps que le cheikh chiite Nimr Al-Nimr. « L’argument qui voulait que cette exécution de masse ait un effet dissuasif est désormais en lambeaux », fait remarquer Theodore Karasik.
Ces attentats sont aussi une mauvaise nouvelle pour Mohammed Ben Salman, qui promeut un ambitieux plan de réformes économiques. Elles affaiblissent le royaume au moment où celui-ci a plus que jamais besoin de stabilité pour attirer les investissements étrangers.
- Benjamin Barthe (Beyrouth, correspondant)
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Djeddah
Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (juin 2010).Si
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Pour les articles homonymes, voir Jedda.
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Le jet d’eau du roi Fahd, haut de 312 mètres, est le plus haut jet d’eau du monde. La Kingdom Tower est un gratte-ciel de plus de 1000 mètres actuellement en construction à Djeddah et devrait devenir le plus haut du monde vers 2018. Le tombeau d’Ève se trouve à Djedda, cependant, celui-ci a été recouvert de béton en 1975 par les autorités religieuses qui ne voulaient pas qu’il soit un lieu de prière pour les musulmans.
Sommaire
Étymologie et prononciation
Il existe au moins deux explications à l’origine du nom de “Djedda” :
- La première viendrait du nom du chef du clan Quda’a : Jeddah Ibn Helwaan Al-Qudaa’iy.
- La seconde thèse, la plus commune, est que ce nom est dérivé de “Jaddah” c’est-à-dire « grand-mère » en arabe, car selon les coutumes orientales, le tombeau d’Ève, considérée comme la grand-mère de l’humanité est situé à Djedda2. Ce tombeau dont l’existence n’a jamais été prouvé, a été scellé avec du béton par les autorités religieuses en 1975 pour éviter le dévoiement des musulmans priant sur le site3.
Ibn Battuta, le voyageur berbère du Moyen Âge, visita Djedda durant son périple à travers le monde. Il écrivit le nom de la ville dans son journal de bord « Juddah »4.
Plan de la rade de Djedda, ca 1827
En anglais, les autorités britanniques utilisaient jusqu’en 2007 “Jedda” et sont passées depuis lors à “Jeddah”, nom utilisé dans les documents officiels saoudiens.
Histoire
Période pré-islamique
Les excavations de la vieille ville d’Al Balad suggèrent que la tribu Yéménite Quada (بني قضاعة) fonda un village de pêcheurs après avoir quitté le Yémen central pour se rendre à La Mecque5 après la rupture du barrage de Marib au Yémen6.D’autres études archéologiques ont montré que la zone était déjà peuplée pendant l’Âge de la pierre, à la suite de la découverte d’écritures Thamudidans le Wadi Briman (وادي بريمان), à l’ouest de la ville, et le Wadi Boweb (وادي بويب), au nord-ouest.
Califat de Rashidun
À la suite de la révélation de la religion islamique, et l’obligation du pèlerinage à La Mecque pour ses adeptes, le troisième Calife de Djedda ‘Othmân ibn ‘Affân (عثمان بن عفان) changea en 647 ap. J.-C. le port de pécheur en port d’accueil des pèlerins pour le Hajj.Depuis lors, Djedda s’est imposée comme la plus grande ville de la province historique du Hedjaz. Sa situation géographique particulière de porte vers la ville sainte des musulmans lui valut au cours de son histoire d’être conquise de nombreuses fois.
Califat fatimide
En 969, les Fatimides prirent le contrôle de l’Égypte à partir de la dynastie Ikhshidid et étendirent leur emprise sur les régions avoisinantes, incluant le Hedjaz et Djedda. Les Fatimides développèrent un large réseau commercial à la fois en Méditerranée et dans l’Ocean Indien à travers la Mer Rouge. Leur liens commerciaux et diplomatiques s’étendaient jusqu’en Chine avec sa dynastie Song, et déterminèrent l’essor économique du Hijaz durant le Moyen Âge.Empire ayoubide
Après sa conquête de Jérusalem, Saladin, s’auto-proclama sultan d’Égypte en 1171. Après avoir dissout le califat fatimide à la mort d’Al-Adid, il établit ainsi la dynastie ayyoubide, qui étendit ses conquêtes à travers la région. Le Hedjaz –incluant Jeddah- tomba sous la coupe de l’Empire en 1177 sous la direction du Sherif Ibn Abul-Hashim Al-Thalab (1094 – 1201). Cette période ayoubide fut marquée par une ère de prospérité économique et intellectuelle dans le monde islamique mais également par la construction d’écoles coraniques (Madrasas) dans les plus grandes villes.Sultanat mamelouk
En 1254, suivant les évènements du Caire et la dissolution de l’Empire Ayoubide, le Hijaz devint une région du sultanat mamelouk. L’explorateur portugais Vasco de Gama, ayant trouvé une route à travers le cap de Bonne-Espérance et recruté des pilotes des côtes de Zanzibar en 1497, continua à travers l’océan Indien vers la côte de Malabar et Calicut. Il attaqua des flottes de pèlerins musulmans venant d’Inde pour aller à La Mecque, semant la terreur chez les potentats musulmans locaux. Les princes de Gujarat et du Yémen envoyèrent de l’aide à l’Égypte. Le Sultan Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî aurait rassemblé une flotte de 50 vaisseaux commandés par son amiral Hussein le Kurde. Djedda fut bientôt fortifiée avec les renforts de main d’œuvre venue se réfugier des attaques portugaises.Empire ottoman
En 1517, l’Empire ottoman conquit le sultanat mamelouk en Égypte et en Syrie, pendant le règne de Selim Ier7. Le Hijaz passa alors sous domination ottomane. Les Turcs rebâtirent les faibles murs de Djedda en 1525 à la suite de leur victoire sur l’Armada de Lopo Soares de Albergaria dans la Mer Rouge. Le nouveau mur incluait six tours de garde et autant de portes. Il était construit pour se défendre des attaques portugaises. Parmi les six portes, la « Porte de La Mecque » était la porte Est, et celle de l’Ouest, face au port était appelé « Porte du Maghreb ». La « Porte du Chérif » était au sud, Les autres étaient la « porte d’Al Bunt », « Porte d’Al Sham » et « Porte de Medine » au nord8.Les Turcs ont également construit la Qishla de Djedda, un petit fort pour les soldats de la ville. Au XIXe siècle, ces sept portes furent réduites à quatre grandes portes avec quatre tours : « Porte de Sham » au nord, « Porte de La Mecque » à l’est, « Porte du Sherif » au sud, et « porte du Maghreb » sur la mer.
Ahmed Al-Jazzar, le militaire Ottoman connu pour son rôle dans le siège de Saint-Jean d’Acre en 1799, passa la première partie de sa carrière à Djedda, où il tua en 1750 soixante-dix nomades qui se rebellaient contre l’exécution de leur chef Abdullah Beg. Ce fait lui valut pour le reste de sa vie le surnom de “Jezzar” ou boucher en arabe.
Guerre saoudo-ottomane
En 1802, les tribus du Nejd menées par les Al Saoud ravirent à la fois La Mecque et Djeddah aux Ottomans. Lorsque le Sherif Ghalib Efendi informa le Sultan Mahmoud II, ce dernier ordonna au vice-roi d’Égypte Ibrahim Pacha de reprendre le Hedjaz. Ibrahim Pacha accomplit cette tache lors de la Bataille de Djedda en 1813, où il renvoya les tribus wahhabites dans leur désert et mit fin à l’épisode funeste de 11 ans d’occupation saoudienne.Royaume du Hedjaz
En 1916, Djeddah fit partie du Royaume indépendant du Hedjaz qui perdura jusqu’à sa conquête par les forces wahhabites en 1925.Troisième royaume saoudien
Le jet d’eau du roi Fahd (King Fahd’s Fountain).
Depuis 1925, Djedda est donc occupée par les forces saoudiennes qui lui ont imposé la doctrine wahhabite. Plusieurs lieux de cultes considérés comme « polythéistes » ont été interdits. C’est le cas du Tombeau d’Ève, mais également du cimetière chrétien qui existe toujours mais a été clôturé et fermé.
Toutefois sa plus grande ouverture au monde lui a permis de devenir la capitale diplomatique de l’Arabie saoudite. Les ambassades étrangères y sont restées jusque dans les années 1980 après quoi elles furent transférées a Riyad, historiquement capitale du royaume wahhabite. Plusieurs palais royaux et princiers existent ainsi qu’un bureau pour le roi lorsqu’il n’est pas à Riyadh. La ville a donc profité de la manne pétrolière et a connu un boom démographique et économique. Elle est notamment le siège de Saudi Airlines et de Saudi Binladen Group. Son aéroport est le lieu d’accueil des pèlerins se rendant a la Mecque et lui confère un statut international. L’Organisation de la conférence islamique y a établi son siège.
Économie
La ville abrite depuis 2009 une usine d’assemblage de camions du groupe allemand MAN9 et une cimenterie du groupe italien Italcementi10. Elle est également le siège de la compagnie aérienne nationale Saudi Airlines11 et du groupe de BTP Saudi Binladen Group.
Transports
- Djedda possède l’Aéroport international King Abdulaziz qui est également l’aéroport desservant la Mecque pour les pèlerinages du Hadj.
- Au niveau maritime, le Jeddah Islamic Port
est le plus important port saoudien et l’un des plus importants au
monde, où transitent les marchandises venant d’occident vers l’intérieur
du pays. La ville constituait un relais sur la route des Indes.
Les habitants de Djedda ont institué une sorte de péage : les bateaux venant d’Inde ne pouvaient franchir ce point sans payer une redevance.
Il semble également que le régime des vents joue en sa faveur : au nord de Djedda, le vent est permanent tout au long de l’année ; au sud, le régime des moussons qui influence les vents jusqu’à Djedda, fait que ceux-ci s’inversent pendant une partie de l’année, permettant aux navires marchands de venir facilement jusqu’à Djedda pendant une partie de l’année, et d’en repartir facilement pendant l’autre partie.
Djedda est ainsi devenue un centre commercial international12.
- La LGV Haramain en construction est une ligne ferroviaire à grande vitesse devant relier Djedda à La Mecque mais également à Medine et à la King Abdullah Economic City à Rabigh.
Sport
Jumelages
Djedda est jumelée avec de nombreuses villes étrangères, qui ont été sélectionnées sur des critères économiques, culturels et politiques.
- Adana (Turquie)
- Alexandrie (Égypte)
- Almaty (Kazakhstan)
- Amman (Jordanie)
- Bakou (Azerbaïdjan)
- Le Caire (Égypte)
- Casablanca (Maroc)
- Dubaï (Émirats arabes unis)
- Istanbul (Turquie)
- Jakarta (Indonésie)
- Johor Bahru (Malaisie)
- Karachi (Pakistan)
- Oran (Algérie)
- Kazan (Russie)
- Mary (Turkménistan)
- Odessa (Ukraine)
- Och (Kirghizistan)
- Oujda (Maroc)
- Plovdiv (Bulgarie)
- Rio de Janeiro (Brésil)
- Shimonoseki (Japon)
- Saint-Pétersbourg (Russie)
- Stuttgart (Allemagne)
- Taipei (Taïwan)
- Tunis (Tunisie)
- Xi’an (Chine)
Une ville refuge pour les dictateurs déchus
Djeddah est souvent accusé d’être la ville ou viennent se réfugier les anciens dictateurs déchu par des révolutions ou des coups d’Etat.
L’exemple le plus marquant de cet exil est celui de l’ancien président tunisien Ben Ali qui est parti se réfugier en Arabie saoudite lors de son exil à la suite de la révolution tunisienne de 2011.
L’Arabie est en outre connue pour garantir la sécurité de ces anciens dictateurs en refusant notamment leur extraditions dans leurs pays respectifs et en mettant à leur disposition palais, serviteurs et soldats pour leur protections.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jeddah » (voir la liste des auteurs).
- ↑ a et b Terme recommandé par la Commission générale de terminologie et de néologie, et publié au Journal officiel de la République française le 24 septembre 2008 (source [archive]).
- ↑ Jayussi, Salma; Manṣūr Ibrāhīm Ḥāzimī; ʻIzzat ibn ʻAbd al-Majīd Khaṭṭāb Beyond the Dunes I B Tauris & Co Ltd (28 April 2006), p. 295. ISBN 978-1-85043-972-1 [1] [archive]
- ↑ La tombe d’Ève, entre légende et mythe [archive] – article de Donna Abou-nasr – La Presse du 28 novembre 2008
- ↑ Ibn Battota’s Safari. Tuhfat Al-Nothaar Fe Gharaa’ib Al-Amsaar. Chapitre: « From Cairo to Hejaz to Tunisia again ». ISBN 9953-34-180-X
- ↑ History of Jeddah. [archive] Ministry of Hajj.
- ↑ http://www.okaz.com.sa/okaz/osf/20060510/Con2006051016179.htm [archive]
- ↑ « History of Arabia. » [archive] Britannica.com.
- ↑ Makkah Gate in Jeddah. [archive] AsiaRooms.com.
- ↑ (en) MAN production sites worldwide [archive]
- ↑ (en) Italcementi [archive]
- ↑ (en) [2] [archive]
- ↑ (en) William Facey, « Queen of the India trade. » [archive], novembre 2005 (consulté le 5 novembre 2009)
Voir aussi
Articles connexes
Sur les autres projets Wikimedia :
- Djeddah, sur Wikimedia Commons
- Aéroport international King Abdulaziz de Djedda
- Tombeau d’Ève
- Jet d’eau de Djedda
- Tahlia Street
- Banque islamique de développement
- Mosquée du roi Saoud
- Tour Lamar
- Liste des aires urbaines du Moyen-Orient
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