Voilà, confirmation de ce que je craignais dès hier matin lorsque j'ai vu mes statistiques de blog :
http://satanistique.blogspot.com/2024/06/trois-arrestations-et-deux-attentats.html
http://satanistique.blogspot.com/2024/06/attaques-terroristes-ce-dimanche-en.html
https://satanistique.blogspot.com/2024/06/attaques-terroristes-de-dimanche-en.html
Le bilan des victimes est désormais d'une vingtaine de morts.
Russie: vingt morts dans deux attentats islamistes au Daguestan
Ces attaques ont été revendiquées par l'État islamique au Khorassan, qui avait mené l'attentat de mars dernier à Moscou.
Moscou
Le scénario est tristement banal pour la République russe caucasienne du Daguestan, située entre la mer Caspienne et la Tchétchénie. Dimanche soir, au moins six terroristes, des locaux, ont pris d'assaut deux synagogues et une église orthodoxe dans les deux grandes villes de la République, Makhatchkala et Derbent. À Derbent, une synagogue a été incendiée, un prêtre orthodoxe, Nikolaï Kotelnikov, 66 ans, a été tué, la gorge tranchée. À Makhatchkala, les terroristes ont attaqué un poste de police, cibles habituelles des islamistes dans la région.
Des vidéos des corps ensanglantés de policiers abandonnés au milieu d'un carrefour ont été publiées sur les réseaux sociaux dimanche soir alors que les autorités appelaient les habitants à se retrancher chez eux. Sur les 20 victimes de cette attaque, au moins 17 l'ont été dans les rangs des forces de l'ordre. Les autorités russes ont affirmé avoir « liquidé » - selon leur terme - six terroristes à l'issue des fusillades.
À lire aussiComment Poutine a instrumentalisé les attentats de 1999 pour envahir la Tchétchénie
Ces attaques sont régulières dans la région depuis les guerres de Tchétchénie. Première pourvoyeuse de terroristes russes à l'État islamique, la République du Daguestan est un grand village de 3 millions d'habitants dans lequel tout se sait, et où tout le monde se connaît. Dimanche, deux des assaillants tués par les forces de l'ordre n'étaient autres que les deux fils d'un politicien local, Magomed Omarov, le chef du district de Sergokalinski situé entre les deux villes attaquées. Il a été immédiatement interrogé par la police et son nom a été supprimé du site officiel de Russie unie, le parti du Kremlin.
Un autre terroriste, Gadjimourad Kaguirov était une petite personnalité locale : âgé de 28 ans, ancien combattant de MMA lié à l'immense star du Caucase Khabib Nurmagomedov, il a été éliminé par la police.
Opérations antiterroristes
Massivement financé par le Kremlin, le Daguestan, République musulmane sunnite, souffre d'une radicalisation d'une partie de sa société. Au-delà des opérations antiterroristes régulièrement organisées dans les montagnes, un événement a rappelé cet état de fait le 29 octobre dernier. Une foule avait pris d'assaut l'aéroport de Makhatchkala pour s'attaquer à un avion venu d'Israël, dans ce qui avait pris la forme d'une tentative de pogrom.
Lundi, c'est l'État islamique au Khorassan, que l'on sait implanté dans le Caucase, en Asie centrale et originaire d'Afghanistan, qui a revendiqué les attaques de Makhatchkala et Derbent. C'est ce même groupe terroriste qui avait revendiqué l'attentat sanglant de la salle de concert du Crocus City Hall à Moscou durant laquelle 145 personnes avaient été tuées en mars dernier. Puis avait promis de se venger après la diffusion d'images de torture des terroristes par les services russes.
À lire aussiQu’est-ce que l’État islamique Khorasan, principal suspect dans l’attentat à Moscou ?
Trois jours de deuil ont été annoncés au Daguestan mais le drame peine à toucher Moscou. La propagande de guerre n'a de place que pour les catastrophes qui viennent d'Ukraine. En mars dernier, le Kremlin était d'ailleurs allé jusqu'à accuser Kiev d'avoir perpétré l'attentat du Crocus City Hall. Lundi, les autorités semblaient encore entre deux eaux sur la question. Un député local, Mourad Gadjiev, a bien mis les pieds dans le plat, en accusant l'Ukraine et l'Otan d'être à l'origine de ces attaques… Mais dans un dialogue peu habituel en Russie, le sénateur Dmitri Rogozine a appelé à la prudence : « Je crois que si nous imputons chaque attaque terroriste impliquant l'intolérance nationale et religieuse, la haine et la russophobie aux machinations de l'Ukraine et de l'Otan, alors, ce brouillard rose nous mènera à de gros problèmes » a-t-il écrit sur ses réseaux sociaux.
Le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, s'est contenté d'un parallèle timide entre la mort de quatre vacanciers russes à Sébastopol dimanche, après l'interception d'un missile ukrainien, et l'attaque du Daguestan. « Le président continue de recevoir des informations sur la façon dont les victimes de ces deux attaques et leurs familles reçoivent une assistance », a déclaré Dmitri Peskov. Alors que le risque d'attentat avait été annoncé par les services américains quelques jours avant l'attaque du Crocus City Hall, Vladimir Poutine s'était montré dans un déni total du risque terroriste islamiste en Russie. Un déni dont on ne sait s'il touche réellement les services de sécurité ou s'il ne relève que de la propagande de guerre.
- Caucase russe: deux combattants tués lors d'une «opération antiterroriste»
- Attentat de Moscou : comment Islam, 15 ans, a sauvé plus de 100 personnes en les guidant vers la sortie
- Agressés pour un verre d’alcool ou une tenue… La France face à la violence islamiste du quotidien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire