Les mathématiques redeviennent obligatoires au lycée à compter de la classe de première générale, comme annoncé hier, 13 novembre 2022, un dimanche également marqué par une reprise des attentats habituellement liés à la volonté inextinguible et maintes fois répétée de mes harceleurs de publier une somme absolument incroyable d'inventions calomnieuses et infamantes à mon encontre mais aussi contre tous mes proches, afin de nous couvrir de boue pour des siècles et des siècles du fait que nous avons toujours eu le tort d'être des matheux, des ingénieurs, ou des surdoués reconnus comme tels - j'en entendais déjà parler en 1994, ainsi que de TF1 et de ses violeurs (PPDA, Nicolas Hulot), et du Canard enchaîné dont Nicolas Beau qui comme bon nombre de ses collègues journaleux a bien dû recevoir une montagne de faux me concernant dès les années 1990, et le malade mental Pascal Edouard Cyprien Luraghi, manifestement en lien avec tous ces professionnels de la merde médiatique, autant via son ami récemment décédé Francis Christophe qu'à travers ses complices de la famille Zabel, Roger viré de TF1 en mars 2008, trois mois avant PPDA, et sa soeur Sylvie épouse Depierre, a recommencé précisément à compter de cette année 2008.
Lire ou relire à ce sujet cet article d'hier :
http://satanistique.blogspot.com/2022/11/reforme-des-lycees-la-fabrique-tares.html
Compléments d'informations avec les articles ci-dessous.
La destruction progressive de toute la société française par l'abandon de l'enseignement des mathématiques en parallèle à l'assassinat de familles entières d'ingénieurs, comme la mienne, avait commencé de manière très objective et concrète en 1993, avec François Bayrou comme ministre de l'Education nationale. Elle s'est encore accélérée à compter de 2019 avec toujours le même François Bayrou parmi les alliés incontournables et très influents du chef de l'Etat.
A mon humble avis, cela mérite le cachot.
Je demande le cachot pour le destructeur et assassin François Bayrou en me réjouissant de la bonne claque qu'il vient de prendre, comme tous ses complices suprémacistes de la filière pseudo-littéraire destinée à ouvrir les portes du pouvoir aux fils et filles à papas dotés de cerveaux très allégés.
C'est incroyable tout ce que j'ai pu entendre autrefois de gens de l'UDF, surtout après la mise en accusation de Magali Guillemot pour le meurtre de son fils Lubin, une affaire qui avait servi de prétexte à des campagnes absolument puantes dans les médias, sur le thème : les femmes ingénieurs sont insensibles et ne savent pas communiquer, cela se transmet de mère en fille; d'où pour certains politiciens : les femmes ingénieurs ne sont pas normales, ce sont des monstres qui tuent leurs enfants mâles et leur monstruosité se transmet de mère en fille, il faut les empêcher de se reproduire par tous les moyens et éliminer toutes celles qu'on a déjà produites depuis l'ouverture des écoles d'ingénieurs aux femmes. C'était une affaire de génétique. Il fallait éliminer tous nos gènes de monstres. L'intelligence est effectivement en bonne partie une question de génétique.
Les mathématiques vont redevenir « obligatoires » au lycée dès la première générale
Depuis 2019, les mathématiques avaient disparu des enseignements de tronc commun à partir de la classe de première. Après deux ans de rebondissements, elles seront à nouveau obligatoires pour tous les élèves dès la rentrée 2023.
Il s’agissait de l’une des mesures les plus controversées de la réforme Blanquer : la suppression de l’enseignement des mathématiques du tronc commun de classe de première. Après deux ans de rebondissements, le ministère de l’éducation nationale a annoncé, dimanche 13 novembre, le retour d’un enseignement « obligatoire » des mathématiques en classe de première de filière générale, dès la rentrée 2023.
« C’est le retour de l’enseignement des mathématiques pour l’ensemble des lycéens », a ainsi affirmé le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, dans un entretien aux Echos. Il y précise que la mesure s’appliquera bien à « tous les élèves qui ne prennent pas la spécialité mathématiques » et que ces derniers « auront donc une heure et demie de cours en plus par semaine ».
Il souligne que le ministère compte par ailleurs « associer, à cette heure et demie supplémentaire en première, un module de réconciliation, en seconde, d’une heure à une heure et demie par semaine, pour ceux qui sont en grande difficulté », dont les contours restent encore à définir.
Revirements depuis 2019
Communauté éducative, chercheurs, grands patrons et politiques s’étaient inquiétés de la baisse du vivier scientifique comme du renforcement des inégalités sociales et de genre provoqués, depuis la réforme mise en œuvre en 2019, par la disparition des mathématiques du tronc commun obligatoire.
Lors de la campagne présidentielle 2022, le candidat Macron avait promis le retour des mathématiques dans le tronc commun en cas de réélection. Réélu en mai à la présidence de la République, il avait acté début juin la réintroduction de la matière en première dès la rentrée de septembre, seulement en option, à raison d’une heure trente par semaine pour les élèves volontaires.
Si le ministère de l’éducation nationale attendait toujours des chiffres définitifs, il estimait à la mi-octobre que « moins de 10 % » des lycéens éligibles ont choisi de suivre cet enseignement cette année, soit une minorité d’entre eux.
« Réconcilier tous les élèves » avec la matière
Annoncé en amont d’assises des mathématiques organisées à Paris de lundi à mercredi, le retour des maths obligatoires s’inscrit dans une stratégie pilotée par le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, nommé au gouvernement en mai dernier pour remplacer M. Blanquer. Cette dernière vise à faire de 2023 « l’année de promotion des mathématiques » avec à la clef deux objectifs « réconcilier tous les élèves » avec cette discipline et « promouvoir l’égalité filles-garçons ».
Cette stratégie décline une batterie de mesures parmi lesquelles la mise en place de groupes à effectifs réduits en mathématiques en classe de 6e ou d’objectifs comme celui de la parité filles-garçons d’ici à 2027 dans les spécialités mathématiques, physique-chimie ou mathématiques expertes considérées comme les plus sélectives.
Bien que la France soit réputée pour sa tradition d’excellence en recherche mathématiques avec treize lauréats de la médaille Fields – dont la dernière attribuée cette année à Hugo Duminil-Copin, mathématicien probabiliste français de 36 ans –, les élèves français font face à des difficultés croissantes dans l’apprentissage de la discipline.
Ainsi un quart des élèves de classe de troisième n’a pas le niveau attendu en mathématiques à l’issue du collège, rappelle le ministère dans son communiqué. « En seconde, ils sont 20 à 25 % à ne pas avoir un niveau satisfaisant », fait savoir le ministre de l’éducation nationale dans son entretien aux Echos.
Il ajoute toutefois que cette baisse du niveau « est globale », et qu’« il ne faut pas simplement rejeter la responsabilité sur le niveau précédent ». « Chaque niveau doit assumer ses missions en la matière, et nous devons agir de manière coordonnée jusqu’à l’enseignement supérieur », poursuit M. Ndiaye.
« C’est la catastrophe » : les enseignants alertent sur la place accordée aux maths depuis la réforme du lycée
Les mathématiques sont désormais enseignées sous forme de spécialité, en dehors du tronc commun. 59 % des élèves l’ont choisi l’an dernier en spécialité ou option contre 90 % auparavant. La part des filles a particulièrement baissé.
« On est en train de décapiter les maths » : avec la réforme du lycée, les enseignants s’alarment de la baisse du nombre de jeunes qui suivent cette matière, en particulier chez les filles, renforçant des inégalités combattues de longue date.
« C’est dramatique », résume Sébastien Planchenault, président de l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (APMEP). « On est dans une orientation dès l’âge de 15 ans, et les élèves n’ont pas la possibilité clairement de s’orienter dès cet âge-là. »
Depuis la réforme du lycée, qui a mis fin en 2019 aux traditionnelles séries (L, ES et S), les maths sont enseignées sous forme de spécialité, en dehors du tronc commun. Ils ne sont plus obligatoires à partir de la Première, et peuvent être suivis comme spécialité (qui sont au nombre de trois en première, deux en Terminale) ou avec l’option « mathématiques complémentaires » en Terminale.
Le constat est sans appel pour les enseignants : « avant la réforme, 90 % des élèves suivaient un enseignement de mathématiques en Terminale », mais seulement « 59 % » l’ont choisi l’an dernier en spécialité ou option, ont souligné dans un communiqué des associations et sociétés savantes de maths, dont l’APMEP, la Société mathématique de France (SMF) ou l’association Femmes et mathématiques.
Les inégalités de genre renforcées
Elles alertent également sur un autre biais de la réforme, l’aggravation des inégalités filles/garçons. « La part des filles dans l’enseignement de spécialité mathématiques en Terminale est redescendue au-dessous du niveau de 1994, chutant de près de huit points après deux ans de mise en place de la réforme », ont-elles déploré.
En 2021, la part des filles en spécialité maths était de 39,8 % en Terminale, contre 47,5 % en Terminale S avant la réforme, détaillent-elles, citant des chiffres du ministère. Le mathématicien Jean-Pierre Bourguignon avait regretté aussi qu’« en deux années, on ait perdu 20 ans d’efforts ».
Le ministère, lui, vante « un accompagnement renforcé au lycée ». Mais pour Mélanie Guenais, vice-présidente de la Société mathématique de France, « il y a vraiment un problème qu’il faut prendre à bras-le-corps ».
« Ce n’est plus un fossé, c’est un gouffre »
« C’est la catastrophe », déplore Yvan Monka, professeur en lycée à Haguenau (Alsace). « Il manque un enseignement commun pour tous », explique-t-il, tandis que « la spécialité maths est jugée trop difficile, et les élèves qui ne sont pas très à l’aise ont peur de la choisir ». Et « en Terminale, énormément d’élèves arrêtent ».
Car si les anciennes filières ES (Economique et sociale) ou L (Littéraire) proposaient aussi des maths, avec « une offre plus ouverte », dit-il, il n’existe désormais en Première que la possibilité de la spécialité, laissant de côté une partie des élèves, qui pourront difficilement reprendre des maths ensuite s’ils ont arrêté en Première.
« Avant, il y avait déjà un fossé entre la Seconde et la Première. Maintenant ce n’est plus un fossé, c’est un gouffre », témoigne de son côté une enseignante de maths dans un lycée des Côtes-d’Armor, pour qui « on est en train de décapiter les maths ».
« On n’a plus ces élèves qui allaient en S et se disaient “j’essaie, on verra bien ce qui se passe”. C’est devenu très élitiste », entraînant une désaffection des filles, qui « ont intégré des stéréotypes », ou d’élèves de milieux peu favorisés, renchérit François Desnoyer, enseignant dans un lycée de Toulouse.
Un « désastre évident »
Les inégalités filles/garçons sont « beaucoup plus criantes aujourd’hui », poursuit ce professeur, passé dans ses classes d’une « moitié de filles » en Première S à « plutôt 8 filles pour 15 garçons » en spécialité maths.
Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, lui, se félicite que « l’orientation vers les études scientifiques » soit « en train de s’accentuer » pour les élèves qui ont choisi la spécialité. Selon un rapport de l’Inspection générale de l’Education (IGESR) sur l’affectation des bacheliers 2021, publié mercredi, « les profils qui s’orientent vers les sciences le font de manière plus forte que les anciens profils de terminale S ».
Mais les profs s’inquiètent des effets de cette spécialisation précoce. L’Éducation nationale est « en train d’empêcher une majorité d’élèves d’avoir des connaissances ou une culture mathématiques solides », déplore le Snalc, syndicat des lycées et collèges. Pour lui, « le désastre est évident ».
Les profs de prépas déplorent une chute du niveau en maths depuis la réforme du bac
En classe préparatoire, les enseignants déplorent une baisse de niveau en mathématiques. La faute, notamment, à la réforme du bac.
«En prépa, on retrouve des élèves qui ne savent pas calculer, incapables de résoudre une équation d’un niveau 5e ou 4e». C’est ainsi que cet enseignant de mathématiques dans une classe préparatoire scientifique qualifie le niveau de ses étudiants. Au printemps 2023, la première promotion de bacheliers issus de la réforme du lycée va passer ses concours d’accès aux grandes écoles après un passage en prépa. Et leur niveau inquiète les professeurs.
Depuis le nouveau bac, les filières L, ES et S ont laissé leur place à des spécialités à la carte. Les mathématiques ont alors disparu du tronc commun en terminale pour être remplacées par une spécialité mathématiques de 6 heures. Elle peut éventuellement être complétée par 3 heures supplémentaires de «maths expertes». Toutefois, les élèves ont la possibilité de ne suivre que 3 heures de mathématiques avec l’option «maths complémentaires». À noter également que les élèves peuvent choisir la spécialité maths en première et l’abandonner en terminale. Suite à cette réforme, d’après une note de la Depp, le service statistique du ministère de l’Éducation nationale, le nombre d’heures de maths dispensées a chuté de plus 18% entre 2018 et 2020, soit 33.500 heures en moins.
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La réforme du bac a conduit par ailleurs à une réforme des prépas HEC, pour entrer en école de commerce. Ainsi, les séries ECE (économique commerciale option économique) et ECS (économique commerciale option scientifique) dédiées aux bacheliers des filières ES et S n’existent plus désormais et ont été remplacées par la série ECG (économique commerciale générale). «Les écarts sont considérables entre ceux qui ont suivi l’option maths complémentaires et ceux qui ont choisi les maths expertes», confie Alain Joyeux, président de l’association des professeurs en prépa HEC (APHEC).
Pas de maths entre la spécialité au bac et la prépa
Un constat partagé par Matthieu Gendulphe, professeurs de maths en première année de prépa ECG au lycée de La Folie Saint-James de Neuilly-sur-Seine. Les cours de maths sont divisés entre les maths appliquées et approfondies, prévus initialement pour les élèves des spécialités maths complémentaires et expertes. «Mais dans mon cours où je n’avais avant que des élèves issus de bac ES, j’ai maintenant à la fois des bacheliers des deux options. Même s’ils ont suivi un enseignement plus soutenu en maths expertes, ils préfèrent choisir en prépa les maths appliquées, pour plus de sécurité», explique l’enseignant.
«Les professeurs en terminale augmentent les notes de maths pour plaire à Parcoursup. Le niveau d’exigence baisse et les notes montent»Une professeure de mathématiques du lycée des Chartreux à Lyon
Une professeur de mathématiques en prépa ECG du prestigieux lycée des Chartreux de Lyon s’inquiète de la surnotation des élèves: «Les professeurs en terminale augmentent les notes pour plaire à Parcoursup. Le niveau d’exigence baisse et les notes montent. Ce qui rend notre recrutement difficile. D’où cette hétérogénéité de niveaux. Si on voulait détruire les maths, on ne s’y prendrait pas autrement».
Le niveau s’effrite aussi en prépa scientifique
En prépa scientifique aussi, les professeurs constatent une différence de niveau. Pourtant, la réforme avait de quoi faire espérer Denis Choimet, professeur de mathématiques dans une prépa MP (maths-physique) au lycée du Parc, à Lyon. «Elle laissait penser à un programme plus exigeant et formateur pour les 1ères et terminales», indique-t-il. Mais un détail est venu bousculer ces attentes: la crise sanitaire. «Pour l’instant, les élèves que nous recevons ont vécu deux années perturbées. Cela se ressent forcément à l’arrivée en prépa où l’on décèle des fragilités techniques», poursuit le président de l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques.
Même son de cloche pour un professeur de maths en prépa BCPST (biologie, chimie, physique et sciences de la Terre). «Au lycée, les élèves qui ont des difficultés préfèrent abandonner les maths le plus vite possible pour se concentrer sur d’autres matières qui leur permettent d’accéder à la prépa elles aussi». De fait, sur une quarantaine d’étudiants, seule une dizaine a choisi la spécialité maths pour le bac.
Les élèves cherchent à se dépasser et rattraper leur retard
Résultat, les professeurs sont contraints de «poser des rustines». «On fixe des heures dans l’emploi du temps pour reprendre les bases, qui auraient dû être acquises au collège et consolidées au lycée», développe le professeur. L’observation est la même pour Alain Joyeux, qui mise notamment sur les khôlles (oraux) afin de consacrer un accompagnement personnalisé à chacun et de progresser sur les aspects moins maîtrisés.
Malgré tout, les professeurs en prépa veulent rester optimistes. «Le retard accumulé par ces jeunes bacheliers ne se rattrape pas du jour au lendemain, mais la prépa et la perspective des concours poussent les élèves à travailler, à progresser et à se dépasser systématiquement», conclut Denis Choimet.
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L'économie française à «besoin de bras» en mathématiques
L'économie française à «besoin de bras» en mathématiques, ont alerté mardi les organisateurs des prochaines Assises des mathématiques, en soulignant le déficit d'enseignants-chercheurs dans ce domaine.
«Il y a des besoins partout, d'ingénieurs avec une forte formation mathématique, d'étudiants en masters de mathématiques, mais aussi de docteurs en mathématiques», a dit lors d'un point-presse Stéphane Jaffard, membre de l'Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI) au CNRS, organisateur des Assises. La France reste en pointe dans ce domaine, comme en témoignent le classement de ses meilleures universités ou l'octroi de prix prestigieux à ses chercheurs. Mais ces lauriers sont «peut-être un peu l'arbre qui cache la forêt», selon M. Jaffard.
Véritable âge d'or
Il a évoqué un «véritable âge d'or des mathématiques qui pourront contribuer à résoudre de très nombreux problèmes de la planète», selon lui. Mais si des pays ont lancé «des plans ambitieux pour hisser leur école mathématique à la hauteur de ces enjeux, à l'inverse la France réduit lentement la voilure». Le directeur général de l'INSMI, Christophe Besse, a fait état d'une «baisse de 8% du nombre d'enseignants-chercheurs en mathématiques depuis l'année 2000 et dans le même temps une augmentation de 7% des enseignants-chercheurs toutes disciplines confondues».
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Les Assises, organisées par l'INSMI avec le soutien du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et prévu à Paris du 14 au 16 novembre, doivent dresser un état des lieux de la discipline, identifier les nouveaux besoins en mathématiques et formuler des propositions pour y répondre.
«La communauté mathématique est à un tournant avec une multiplication des opportunités et nous n'avons clairement pas les bras pour les saisir», regrette M. Jaffard. Celui-ci a donné pour exemple de «nouveaux besoins en théorie des nombres, du fait du développement de la cryptographie quantique», cruciale pour la sécurité des communications.
« La destruction progressive de l’enseignement des mathématiques au lycée a été enclenchée à partir de 1993 »
La désaffection des jeunes pour les sciences a commencé il y a près de trente ans avec une décision du ministre de l’éducation nationale François Bayrou, rappelle Dominique Raulin, agrégé de mathématiques et docteur en sciences de l’éducation, dans une tribune au « Monde ».
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Le printemps a mis en évidence une réalité inquiétante : le manque de candidats aux concours de recrutement dans les disciplines scientifiques. Différentes raisons peuvent l’expliquer, notamment la désaffection des jeunes pour les sciences – qui n’est pas une spécificité française –, mais aussi une suite de décisions politiques prises au cours des trente dernières années qui ont explicitement eu pour but de réduire l’importance des mathématiques dans l’enseignement secondaire.
Après la seconde guerre mondiale, plusieurs générations ont cru que l’avenir du monde se trouvait dans la science. Il suffit pour s’en persuader d’observer le désarroi, en 2020, des adultes de plus de 50 ans devant l’incapacité de la médecine à maîtriser le développement de la pandémie de Covid-19 – même si, en revanche, peu d’observateurs ont apprécié la performance scientifique qu’a représentée la mise au point d’un vaccin.
Ainsi, les sociétés à travers le monde qui jusque-là étaient persuadées que la science pourrait apporter une réponse à toutes les questions se sont retrouvées démunies, perdues, orphelines. C’est d’autant plus étonnant que les alertes sur les méfaits de la science se sont multipliées depuis la fin du XXe siècle : des pesticides aux gaz à effet de serre, en passant par le traitement des déchets nucléaires… Mais beaucoup d’adultes ont longtemps considéré les risques induits comme largement exagérés.
Les plus jeunes, quant à eux, inquiets pour leur avenir en raison des dangers environnementaux, se sont progressivement détournés des sciences. Cette attitude est pour le moins paradoxale parce que ce sont également des travaux scientifiques qui ont mis en évidence ces risques inconnus il y a quelques décennies.
Elèves « malheureux »
Par ailleurs, les jeunes oublient souvent que les mêmes sciences qu’ils détestent et rejettent leur permettent de profiter d’une multitude d’objets technologiques (ordinateur, téléphone portable, Internet, ou, plus anciennement, four à micro-ondes…) qui rendent leur vie au quotidien plus confortable que celle de leurs aînés au même âge.
Enfin, ils oublient que le plaisir qu’ils ont à fréquenter leurs grands-parents est la conséquence de l’augmentation de la durée de vie, qu’on doit à une meilleure hygiène de vie, à des suivis médicaux plus fréquents, plus précis, mieux adaptés… qui n’existent que grâce au travail des scientifiques.
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