A Istanbul, un « attentat » dans une rue très fréquentée a fait au moins six morts et cinquante-trois blessés
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié l’explosion de « vil attentat », sans plus de détails. Aucune revendication n’a encore été faite. La rue Istiklal, où a eu lieu l’explosion, avait déjà été la cible d’une campagne d’attentats islamistes en 2015-2016.
Une forte détonation a retenti dimanche 13 novembre dans l’artère commerçante et très fréquentée d’Istiklal au cœur d’Istanbul, ont rapporté les médias turcs. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé, en direct à la télévision, un « vil attentat » qui a fait « six morts et cinquante-trois blessés ». Le gouverneur d’Istanbul, Ali Yerlikaya, a fait état du même bilan sur Twitter.
« Les auteurs de ce vil attentat seront démasqués ; que notre population soit sûre que les auteurs seront punis », a-t-il affirmé. L’explosion, dont l’origine n’est pas encore connue, s’est produite peu après 16 heures (14 heures, heure de Paris), au moment où la foule dans la rue Istiklal était particulièrement dense, a rapporté la chaîne de télévision NTV.
« Les premières observations laissent subodorer un attentat terroriste », a affirmé le président turc, ajoutant qu’« une femme y serait impliquée », sans autre précision. Ni confirmation ni preuve n’ont toutefois encore pu être apportées. « Les tentatives de piéger la Turquie et la nation turque dans la terreur ne pourront atteindre leur but ni aujourd’hui ni demain, pas plus que cela n’a été le cas hier », a assuré le président.
La zone bouclée, les médias empêchés de diffuser les images
Moins d’une heure après les faits, le Conseil supérieur de la radio-télévision de Turquie (RTUK) a interdit aux médias audiovisuels de diffuser des images de la scène. Selon la vidéaste de l’Agence France-Presse (AFP) qui s’est rendue sur place, la police a établi un large cordon de sécurité pour empêcher l’accès à la zone meurtrie par crainte d’une seconde explosion. Un imposant déploiement de forces de sécurité barre également tous les accès.
Des images circulant sur les réseaux sociaux dans l’après-midi montraient des ambulances, des camions de pompiers ainsi que des forces de police présentes sur place. Dans une vidéo postée en ligne, on peut voir l’explosion accompagnée d’une puissante détonation avant que les passants ne prennent la fuite.
La rue Istiklal avait déjà été touchée par le passé lors d’une campagne d’attentats en 2015-2016, qui avait notamment visé Istanbul. Revendiquée par le groupe Etat islamique, cette série d’attentats avait fait près de cinq cents morts et plus de deux mille blessés.
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