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samedi 28 mars 2015
Crash de l'A320 : la thèse de l'attentat psychiatrique se confirme
Les « problèmes » décrits par l’ex-petite amie d’Andreas Lubitz
correspondent bien aux effets secondaires de nombreux psychotropes.
L’enquête se poursuit sur d’éventuelles autres pistes, mais l’acte
délibéré du copilote est largement privilégié comme hautement probable.
Les motifs que suggère le témoignage de son ex-petite amie évoquent
un suicide à caractère bigrement égocentrique (je tue 149 personnes et
détruis l’appareil que m’a confié mon employeur pour être sûr que mon
suicide ne passe pas inaperçu et que mon nom reste dans l’histoire), à
l’opposé des délires de la référence psychiatrique du Nouvel Obs quant à
un suicide « altruiste », mais de la même veine exactement que les
nombreux actes violents accompagnant les revendications de militants de
l’extrême-gauche, toujours à la recherche d’une médiatisation pour se
faire entendre et obtenir satisfaction.
Andreas Lubitz lors d’un marathon le 13 septembre 2009 à Hambourg (Photo Foto team Mueller. AFP)
Selon son ex-petite amie qui témoigne ce samedi, le copilote
soupçonné d’avoir provoqué délibérément le crash de l’Airbus A320 de
Germanwings, était «angoissé par ses problèmes de santé».
Elle aurait été sa petite-amie pendant cinq mois. Maria W. une
hôtesse de l’air de 26 ans, de la compagnie Germanwings, témoigne ce
samedi dans les colonnes du tabloid allemand Bild. Selon elle, leur relation n’a duré que le temps de leur travail en commun sur des vols européens et n’a jamais été officielle.
Le copilote soupçonné d’avoir provoqué délibérément le crash de
l’Airbus A320 de Germanwings, qui a fait 150 morts, était angoissé,
selon elle, par ses «problèmes de santé», apparemment des troubles psychiatriques.
Dans son entretien au Bild, la jeune femme affirme qu’une phrase du copilote lui est «revenue en mémoire» lorsqu’elle a entendu parler du crash. Andreas Lubitz lui aurait en effet dit : «Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s’en souviendra».
Si Andreas Lubitz «a fait ça», «c’est parce qu’il a
compris qu’à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d’un emploi
à la Lufthansa, comme commandant de bord et comme pilote de long
courrier était pratiquement impossible», affirme-t-elle. «Nous
avons toujours beaucoup parlé du travail, et là, il devenait quelqu’un
d’autre, il s’énervait à propos des conditions de travail», affirme l’hôtesse de l’air.
«La nuit, il criait « Nous tombons »»
«Il était capable de cacher aux autres ce qui se passait vraiment en lui», estime-t-elle, expliquant qu’il «ne parlait pas beaucoup de sa maladie, seulement qu’il suivait un traitement psychiatrique à cause de cela»,
affirme-t-elle, alors que vendredi, l’enquête a révélé que le copilote
avait caché qu’il faisait l’objet d’un arrêt maladie le jour de
l’accident.
Des documents découverts lors des perquisitions menées dans
l’appartement d’Andreas Lubitz et dans la maison de ses parents à
Montabaur, dans l’ouest de l’Allemagne, attestent que le copilote
suivait un traitement médical. Le parquet de Düsseldorf a annoncé
vendredi qu’Andreas Lubitz avait caché qu’il faisait l’objet d’un arrêt
maladie le jour du drame.
La nature de la maladie n’a pas été précisée mais, selon le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui ne cite pas de source, les arrêts seraient «apparemment» signés d’un «neurologue et psychiatre».
Maria W. explique s’être séparée de lui au bout de cinq mois «parce
qu’il devenait de plus en plus clair qu’il avait un problème. Pendant
les discussions, il craquait et me criait dessus (…) La nuit, il se
réveillait et criait « Nous tombons »», en proie à des cauchemars,
a-t-elle ajouté, dans un témoignage confortant la piste selon laquelle
le jeune copilote souffrait de troubles psychiatriques.
Egalement interrogé par Bild, un pilote de Germanwings, Frank Woiton, explique avoir volé avec Andreas Lubitz : «il
parlait de sa formation, disait combien il était heureux. Il disait
qu’il allait bientôt voler en long courrier et devenir commandant de
bord». «Il maîtrisait très bien l’appareil (…), c’est pourquoi je le
laissais (parfois) seul dans le cockpit pour aller aux toilettes».
Le médecin qui a signé l’arrêt maladie n’a averti personne
Samedi matin, les journaux allemands consacrent toujours plusieurs
pages à l’histoire et s’interrogent notamment sur le secret médical. Bild
note que le médecin qui a signé l’arrêt maladie n’avait averti
personne, notamment pas l’employeur d’Andreas Lubitz, Germanwings, en
raison du secret médical, passible de sanctions s’il est rompu.
«Le cas Andreas Lubitz a déjà déclenché un débat sur la nécessité
que le secret médical doit être limité pour des professions comme celle
de pilote», relève le quotidien Süddeutsche Zeitung, tandis que pour Die Welt et le Berliner Zeitung, Andreas Lubitz «n’aurait jamais dû voler».
Il y a six ans, alors qu’il suivait sa formation de pilote, Andreas Lubitz avait souffert d’une grave dépression, avait révélé le quotidien Bild,
sur la base de documents officiels. Le pilote, originaire de la petite
ville tranquille de Montabaur, dans l’ouest de l’Allemagne, faisait
depuis l’objet d’un suivi «médical particulier et régulier», selon le quotidien. Vendredi, une clinique de Düsseldorf a reconnu l’avoir reçu pour «des diagnostics», notamment le 10 mars, sans plus de précision.
Les recherches ont repris
Dans le sud-est de la France, les recherches, interrompues vendredi,
ont repris samedi vers 9 heures à Seyne-les-Alpes, à une dizaine de
kilomètres de la zone du crash. Au total une soixantaine de personnes,
doivent se relayer sur la zone, grâce aux rotations de deux
hélicoptères, selon un porte-parole de la gendarmerie.
A une quarantaine de kilomètres au sud, à Digne-les-Bains, où de
nombreux journalistes français et étrangers sont présents, une cérémonie
religieuse s’est déroulée ce samedi matin à la cathédrale en hommage
aux victimes.
Les circonstances de l’accident ont poussé plusieurs compagnies à
décréter la présence permanente de deux personnes dans le cockpit de
leurs avions, déjà obligatoire pour les compagnies américaines.
Vendredi, l’Agence européenne de la sécurité aérienne (Easa) a préconisé
l’adoption de cette règle, destinée à éviter qu’un geste suicidaire ne
détruise un appareil.
Une cérémonie nationale de deuil à la mémoire des victimes est prévue
le 17 avril en la cathédrale de Cologne (ouest de l’Allemagne), a
indiqué une porte-parole du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, d’où
sont originaires plusieurs des victimes. La chancelière Angela Merkel y
sera présente, selon la même source. Les représentants des pays frappés
par la catastrophe sont également conviés.
Enquête sur le crash de l’A320 : d’autres pistes sont à l’étude
L’hypothèse d’un acte délibéré d’Andreas Lubitz est privilégiée,
mais l’enquête est loin d’être achevée, notamment en l’absence de la
seconde boîte noire.
La « personnalité » du copilote, soupçonné d’avoir provoqué
volontairement le crash de l’avion de Germanwings et qui semblait
souffrir de troubles psychologiques, est « une piste sérieuse », « mais
pas la seule », a déclaré samedi à l’AFP
un enquêteur français à Düsseldorf. « On a un certain nombre d’éléments
qui nous permettent d’avancer dans cette piste, qui est présentée comme
une piste sérieuse, mais qui ne peut pas être uniquement la seule », a
déclaré le général Jean-Pierre Michel,
sous-directeur de la police judiciaire à la direction générale de la
gendarmerie nationale. Il n’écarte pas l’hypothèse d’une « faute
involontaire ou une défaillance technique ». Rappelons qu’à ce jour la
seconde boîte noire n’a toujours pas été retrouvée.
« L’importance de la dernière boîte noire (…), comprendre en gros ce
qui s’est passé dans les dernières minutes sur les commandes de
l’appareil (…), essayer de comprendre bien sûr s’il y a une action
volontaire ou une faute involontaire ou une défaillance technique », a
précisé Jean-Pierre Michel. Si tout milite à ce stade sur un acte
délibéré du copilote, l’enquête « n’écarte pas un travail sur d’autres
hypothèses », a-t-il assuré.
« Mieux comprendre l’homme qu’il est »
Jean-Pierre Michel ajoute qu’à ce stade de l’enquête, il n’y a
toujours « pas d’élément particulier » dans la vie du copilote, comme
une rupture amoureuse ou un problème professionnel, qui pourrait
expliquer un geste volontaire pour détruire l’avion. Andreas Lubitz
était en arrêt maladie le jour du vol, selon une attestation d’un
médecin retrouvée à son domicile de Düsseldorf. Il semblait souffrir de
problèmes psychiatriques, selon des informations recueillies par la
presse allemande, notamment Bild, qui a retrouvé une ex-petite amie du copilote.
« On va essayer de comprendre ce qui dans sa vie aurait pu l’amener à
ce passage à l’acte », a déclaré l’enquêteur, ajoutant que la
reconstitution par l’enquête de « l’environnement d’Andreas Lubitz va
être extrêmement importante et il l’est déjà parce qu’il nous permet
déjà de mieux comprendre l’homme qu’il est ».
Le général Michel fait partie d’une délégation de trois enquêteurs
français venue à Düsseldorf pour coopérer avec les autorités allemandes.
Il a expliqué qu’il s’agissait notamment de faire le lien entre les
« constatations techniques » ainsi que les relevés effectués en France
et les éléments sur la vie et la personnalité d’Andreas Lubitz
rassemblés en Allemagne lors d’auditions et de perquisitions. « Le
travail actuellement conduit par nos camarades allemands est orienté
vers la compréhension de ce qui s’est passé, sur une éventuelle
préméditation ou prédisposition peut-être à ce genre d’acte », a-t-il
dit.
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