Publié le 02/01/2019 à 12:08, Mis à jour le 02/01/2019 à 14:32
Le militaire arrêté à la Sagrada Familia de Barcelone avec des munitions est de Castres
Faits divers
Le militaire castrais transportait cinq chargeurs de 9mm pour pistolet semi-automatique./ AFP illustration
L’affaire troublante de l’arrestation d’un militaire français dimanche à Barcelone
alors qu’il tentait d’entrer dans la Sagrada Familia avec cinq
chargeurs de cartouches de 9 mm dans son sac à dos, vient de rebondir
jusque dans le Tarn, à Castres, puisqu’on vient d’apprendre que ce jeune soldat appartenait au régiment castrais du 8e RPIMa.
Dimanche 30 décembre en effet, ce militaire français s’était présenté
au contrôle situé à l’entrée de la Sagrada, le plus célèbre monument
barcelonais, en compagnie de sa petite amie avec laquelle il était en
vacances en Espagne.
Les contrôleurs qui ont passé son sac au scanner ont alors vu à
l’intérieur les cinq chargeurs de 9mm pour pistolet automatique Mac 50.
Le militaire a été immédiatement interpellé et les autorités ont ensuite
trouvé dans sa voiture le pistolet de type Mac 50 dont le numéro de
série avait été effacé ainsi qu’un couteau de défense « push dagger ».
D’autres munitions auraient aussi été retrouvées dans sa chambre
d’hôtel.
Un oubli
Cet événement est survenu alors que justement l’alerte maximale est
déclenchée à Barcelone en raison d’un très haut risque d’attentat suite à
un avertissement des autorités américaines. Le militaire tarnais aurait
seulement expliqué aux autorités espagnoles que c’est accidentellement
qu’il aurait oublié de rendre ces munitions après un entraînement. Une
affirmation qui n’a pas été confirmée par le régiment de parachutistes
de Castres.
Pour autant, les enquêteurs espagnols ont écarté la piste terroriste
concernant ce jeune soldat castrais. Le ministre de l’intérieur catalan a
écarté « toute motivation terroriste » dans ses déclarations à la
presse. Le militaire a été remis en liberté lundi et placé sous contrôle
judiciaire par la justice espagnole qui enquêterait sur lui maintenant
au motif de « port d’arme illégal ».
Un soldat qui n’a connu « aucun incident sans sa carrière »
L’état major du 8e RPIMa à Castres a donc effectivement confirmé hier
que ce soldat « qui jusqu’à présent donnait entière satisfaction dans
ses fonctions » et qui « n’avait eu aucun incident dans sa carrière »
figurait parmi ses effectifs. En revanche, le régiment a précisé que
l’arme découverte dans le véhicule du militaire, un Mac 50, ne provenait
pas de son armurerie. Le regiment a également fait savoir qu’il
collaborait avec les autorités judiciaires et la police espagnole sur
cet événement dans le cadre des accords diplomatiques et judiciaires
entre l’Espagne et la France.
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