Hôpital de Morlaix. L’enquête administrative réfute la maltraitance
Publié le 15 novembre 2019 à 17h37 Modifié le 15 novembre 2019 à 17h36
Pour Ariane Bénard, c’était la première fois qu’une
affaire était à ce point médiatisée, partie des réseaux sociaux. « Les
professionnels sont touchés par les commentaires ». (Le
Télégramme/Cécile Renouard)
« Je n’avais aucun doute sur le travail du personnel et je veux le
redire après avoir reçu le rapport de l’enquête administrative ». Ce
vendredi 15 novembre, Ariane Bénard, la directrice de l’hôpital de
Morlaix, tient dans les mains le rapport, effectué en interne, qu’elle a
diligenté après le dépôt de plainte
de trois sœurs, le 31 octobre, contre l’hôpital pour des faits supposés
de « maltraitance » vis-à-vis de leur mère de 63 ans, hospitalisée dans
l’un des services psychiatriques. Rapport qu’elle résume sans entrer
« dans le registre médical ».
Ce rapport a été codirigé par le directeur des soins, Bernard
Laurent, et par la présidente de la commission médicale de
l’établissement et médiatrice médicale, Dr Catherine Lemoine. Tous deux
ont analysé « le dossier de soins » et « médical », effectué « 23
entretiens avec des infirmiers, agents des services et cadres » et
rencontré « les médecins tant sur l’aspect somatique que psychiatrique
de la prise en charge ».
« Pas de dysfonctionnement dans la démarche médicale »
Et les conclusions sont tombées : « Il n’y a pas eu de
dysfonctionnement dans la démarche médicale, soignante et également
vis-à-vis des autres patients ». Et la directrice d’ajouter : « Les
éléments sont tracés : on peut dire à quelle heure chaque soin a été
effectué ». Un seul point peut être regretté, selon elle, « c’est de ne
pas avoir suffisamment communiqué avec la famille sur la dégradation de
l’état de la patiente », tout en rappelant que « c’est compliqué car on
s’interdit de donner des éléments par téléphone et comme la famille
n’était pas sur place »… Depuis, l’hôpital a proposé « une rencontre ».
Ariane Bénard rappelle que « l’émotion de la famille est compréhensible.
Elle vit des choses difficiles dans la prise en charge de la maman.
Elle est scandalisée mais c’est à mettre en relation avec la santé de la
patiente, non pas avec le travail de l’équipe ».
Concernant le volet judiciaire, le parquet de Brest a été contacté
mais n’a pas indiqué quelle suite était donnée à cette affaire. De son
côté, la famille a annoncé qu’elle sera représentée par l’avocat lillois
Frank Berton.
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