Halte à la censure et la désinformation satanistes !
compteur
vendredi 8 novembre 2019
Dépression : luminothérapie et phytothérapie sont efficaces
Plusieurs journaux publient actuellement les résultats
d’une étude montrant que la luminothérapie est aussi efficace que les
antidépresseurs chimiques pour lutter contre la dépression – effets
indésirables en moins…
Il faut rappeler que les plantes, et particulièrement le millepertuis
qui ailleurs qu’en France, notamment en Allemagne, est depuis longtemps
utilisé avec succès par les psychiatres, le sont aussi, quoiqu’en
disent les médecins sous influence des laboratoires pharmaceutiques et
leurs idiots utiles tels les deux débiles mentaux Jean-Marc Donnadieu de
Béziers et Pascal Edouard Cyprien Luraghi dont certains se rappellent
peut-être comment ils se « moquaient » de moi à ce sujet sur le site du
Gorafi il y a quelques années…
Noter l’extrême stupidité des médecins malhonnêtes de Doctissimo qui,
d’une part, mettent en garde contre les risques liés aux effets
sérotoninergiques du millepertuis, lesquels sont très exactement ceux de
tous les antidépresseurs de cette classe (exemple : le Prozac ou
fluoxétine), et d’autre part, laissent entendre qu’il n’en aurait pas
l’efficacité contre la dépression…
En vérité, il est au moins aussi efficace, et ses effets indésirables restent bien moindres.
De nouvelles évidences sur l’efficacité de la luminothérapie pour le
traitement des dépressions sévères et autres actualités scientifiques.
• Crédits : Photononstop – Getty
Selon une nouvelle étude parue dans Sleep Medicine Reviews,
la luminothérapie est aussi efficace que les antidépresseurs pour
traiter la dépression. Depuis la première étude en 1984, on sait que la
luminothérapie est très efficace pour soigner les dépressions
saisonnières, car elle vient lutter contre la baisse de luminosité. Mais
ce traitement reste sous-estimé.
Une équipe du CHU de Strasbourg vient de publier une méta-étude qui a
regroupé l’ensemble des essais disponibles dans la littérature
scientifique, concernant environ 400 participants, et qui compare les
effets de la luminothérapie avec ceux des antidépresseurs pour traiter
les dépressions sévères. L’équipe a aussi regardé quels étaient les
effets de la combinaison des deux traitements. En psychiatrie, en
France, les habitudes sont très médicamenteuses, mais ce travail montre
de nouvelles preuves scientifiques sur l’efficacité de la
luminothérapie.
Interview avec le psychiatre et neuroscientifique Pierre-Alexis Geoffroy qui a mené cette étude.
« Si on compare luminothérapie versus antidépresseurs, notre étude ne
montre pas de supériorité d’un traitement par rapport à l’autre. C’est
une première information qui est très importante. Aucun des deux
traitements n’est supérieur l’un par rapport à l’autre. La deuxième
information qui est importante et qu’on a pu observer, c’est que la
combinaison luminothérapie-antidépresseurs était significativement
supérieure à la monothérapie seule antidépresseur. Ça, c’est une
information qui est très utile sur plan clinique parce que ça invite les
médecins, face à une dépression qui serait sévère, à prescrire d’emblée
les deux thérapies pour avoir un meilleur effet et être plus efficace.
Et l’autre information aussi : on fait une analyse, ce qu’on appelle en
sous-groupes, c’est à dire chez des patients qui n’avaient que des
dépressions non saisonnières. On montre que la bithérapie est aussi plus
efficace chez les patients qui ont une dépression qu’on dit
non-saisonnière. »
Ce que suggère vos travaux, c’est que l’option thérapeutique de la luminothérapie pourrait être une option de première ligne ?
« Absolument, c’est tout à fait ça. Ce qu’on espère pour la suite,
c’est de penser à une luminothérapie en première ligne et pas seulement
en seconde ligne, sur un traitement qui est efficace, qui a démontré son
efficacité. C’est au moins un outil supplémentaire dans la boîte à
outils des médecins. Il n’y a pas que la réponse médicamenteuse
antidépresseurs classique. Penser à cette bithérapie d’emblée, parce que
ça marche mieux que l’antidépresseur seul. Mais en dehors de ce trouble
affectif saisonnier, donc la dépression non-saisonnière, la
luminothérapie n’était pas vraiment une stratégie utilisée. Il faut que
ça change. Il faut que ça soit un des outils disponibles auxquels les
médecins pensent parce qu’il y a un niveau de preuve scientifique. »
C’est une plante aux fleurs jaunes qui pousse dans tous les parcs
publics. Vulgairement baptisé «herbe de Saint-Jean», le millepertuis est
devenu en Allemagne l’un des antidépresseurs les plus utilisés: trois
fois plus prescrit que le Prozac, remboursé par les caisses
d’assurance-maladie, il connaît, sous forme de pilules ou de dragées,
une carrière fulgurante outre-Rhin, après avoir été longtemps considéré
comme un remède de bonne femme. Utilisée depuis des siècles en baume
pour guérir les blessures et réduire les hématomes, l’herbe de
Saint-Jean aurait en effet des vertus thérapeutiques contre la
dépression.
L’histoire commence en 1991, avec la mise sur le marché allemand d’un
produit baptisé Jarsin, aux extraits d’Hypericum perforatum, nom
scientifique du millepertuis. Pour être homologué par les autorités
sanitaires, le nouveau médicament a dû s’appuyer sur une vingtaine
d’études cliniques prouvant son efficacité. Etudes menées en «double
aveugle» (ni le médecin ni le patient ne sait s’il a recours ou non à un
placebo) et financées en partie, il est vrai, par la firme qui
commercialise le Jarsin, l’entreprise Lichtwer Pharma, à Berlin. «Mais
c’est souvent l’usage, se défend le PDG de cette société spécialisée
dans l’élaboration de produits pharmaceutiques à base de plantes. Les
scientifiques des universités avec lesquelles nous avons collaboré ont
travaillé en toute indépendance.» Leurs résultats: le Jarsin serait
efficace contre les dépressions moyennes ou modérées et provoquerait des
effets secondaires moins nombreux et moins forts que ceux des
antidépresseurs traditionnels. Par exemple, des maux d’estomac et une
hypersensibilité au soleil. Mieux que le Prozac, donc? En tout cas aussi
bien, si l’on en croit Walter Müller, directeur du laboratoire de
pharmacologie de l’université de Francfort, qui vient de publier dans la
revue Pharmacopsychiatry les résultats de ses propres recherches menées
depuis deux ans: l’herbe de Saint-Jean déclenche dans les cellules du
cerveau des mécanismes similaires à ceux suscités par le Prozac. « Nous
ne sommes pas des gourous, explique Walter Müller. Il faut savoir que
des extraits de plantes ne sont pas toujours réguliers dans leurs
effets, un peu comme un vin peut être plus ou moins bon. Il ne s’agit
donc pas d’un remède miracle. Mais nous avons démontré d’un point de vue
pharmacologique que le millepertuis agit d’une façon comparable au
Prozac.» D’autres l’avaient déjà compris: les grandes entreprises
pharmaceutiques allemandes, comme Bayer ou Böhringer Mannheim, pourtant
spécialisées dans la production de médicaments traditionnels, ont lancé
il y a peu des produits aux extraits de millepertuis destinés à traiter
les petites dépressions. Il faut dire que les Allemands, très portés sur
les produits naturels, ont été saisis d’un incroyable engouement pour
l’herbe de Saint-Jean. Les ventes de Jarsin ont ainsi littéralement
explosé entre 1994 et 1995: + 82% des prescriptions, quand le Prozac,
lui, n’affichait «que» 55% de progression. Parmi les produits à base
d’extrait de millepertuis, le Jarsin réalise près de 30% de part de
marché et figure dans le peloton de tête des antidépresseurs les plus
prescrits en Allemagne. Après les Pays-Bas, les Etats-Unis commencent à
découvrir ce «Prozac naturel». La France, elle, l’ignore encore. La
firme Lichtwer Pharma a demandé l’homologation du Jarsin auprès des
autorités sanitaires françaises. Elle attend toujours la réponse.
COMPOSITION. Les sommités fleuries recèlent des
flavonoïdes ou des composés phénoliques dont l’hyperforine, principal
actif antidépresseur, et de l’hypéricine, pigment rouge aux
propriétés anti-inflammatoires, cicatrisantes, antalgiques
et antirétrovirales.
Comme antidépresseur par voie orale, le millepertuis (Hypericum perforatum) est le médicament à base de plantes
le plus vendu en Allemagne et aux États-Unis. En France, il a moins
bonne presse : dans un communiqué en ligne depuis 2000, l’ANSM (Agence
nationale de sécurité du médicament et des produits de santé)
souligne que son activité thérapeutique n’a pas pu être démontrée et met
en garde contre les risques d’interaction, notamment avec un
médicament destiné aux malades du Sida.
Si le dernier point est exact — les conseils d’un
médecin phytothérapeute étant toujours souhaitables —, le premier en
revanche ne l’est pas : de multiples essais cliniques et des
méta-analyses de ces tests attribuent à ce végétal une efficacité
comparable à celle de différents antidépresseurs synthétiques chez les
patients faiblement ou modérément déprimés. Qui plus est avec moins
d’effets secondaires. Sa prise améliore tous les symptômes de la dépression
: humeur, perte d’intérêt et d’activité, de concentration et de
sommeil. La monographie européenne de contrôle de l’EMA (Agence
européenne des médicaments) précise que cet usage est bien établi. Les
résultats des différents essais menés ne sont contradictoires que pour
les épisodes dépressifs sévères.
Les essais pharmacologiques ont permis de préciser ses voies
d’action. In vitro, il inhibe ce que les spécialistes nomment « la
recapture de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline », ce
qui est également le mode d’action des antidépresseurs de synthèse de
deuxième et troisième génération parmi les plus prescrits aujourd’hui en
France. Les extraits agissent aussi sur la mélatonine, une hormone
produite par le système nerveux central et impliquée dans la
régulation de l’horloge interne (sommeil, rythme circadien).
Utilisée en phytothérapie, le millepertuis est disponible en
pharmacie et dans certains magasins de diététique contre la déprime.
Quelle est sa réelle efficacité contre la dépression ? Alors que ce
produit est l’objet d’une médiatisation régulière, Doctissimo fait le
point sur son éventuelle efficacité et les risques liés à son
utilisation.
La plupart des études sur le millepertuis font l’objet de controverses. Parmi celles qui ont tenté de prouver son efficacité dans le traitement de la dépression, une analyse1 datant de 1996 conduite sur plus de 1 700 patients. Elle avait conclu à une efficacité du millepertuis supérieure à celle d’un placebo. Puis, une étude allemande2 publiée en 2000 dans la prestigieuse revue The British Medical Journal
a comparé l’extrait de millepertuis à l’imipramine, un médicament
antidépresseur. Après six semaines de traitement sur 324 patients,
l’équipe de Helmut Woelk de l’université de Giessenles concluaient que
l’hypericum est aussi efficace et mieux toléré que l’imipramine dans le traitement de dépressions légères et modérées.
Sans remettre en cause la validité de cette étude, on doit cependant souligner trois points.
Premièrement, les doses de l’hypericum délivrées lors de cette étude (250 mg) sont supérieures à celles généralement recommandées.
Deuxièmement, l’imipramine est un médicament assez ancien qui comprend plus d’effets secondaires (sécheresse de la bouche, sueurs, bouffées de chaleur) que les dernières générations d’antidépresseurs dont fait partie la fluoxétine.
Enfin, les résultats ne concernent que des dépressions légères.
Ainsi, il est impératif de consulter un médecin qui diagnostiquera le type de dépression.
Actuellement disponible en officine et dans certains magasins de diététique, le millepertuis est utilisé dans le traitement de courte durée (transitoire) des manifestations dépressives légères. Mais, ce produit est-il sans risque ?
Remaining Time -0:21
Millepertuis : des interactions dangereuses avec d’autres médicaments
En attendant que l’efficacité du millepertuis soit comparée à celle des derniers antidépresseurs, certains risques associés au millepertuis doivent inciter à la prudence.
En effet, il présente en effet le sérieux inconvénient d’interagir avec de très nombreux médicaments, dont certains antidépresseurs. Le millepertuis est donc fortement déconseillé voire contre-indiqué en cas de prise de médicaments contenant :
de la digoxine(utilisée dans le traitement de l’insuffisance cardiaque),
de la théophylline (autrefois utilisée dans le traitement de l’asthme),
de l’indinavir3 (utilisé dans le traitement d’infection à VIH),
de la ciclosporine4 (utilisé contre le rejet des greffes)
Le 1 er mars 2000, l’Agence française de sécurité
sanitaire des produits de santé précise certaines
recommandations, reprises par la HAS en 2002.
Ne doivent pas prendre de millepertuis :
Les patients traités par indinavir et, par extrapolation, les patients traités par d’autres médicaments antirétroviraux dans le cadre d’une infection à VIH, étant donné le risque de baisse d’efficacité du traitement antirétroviral et de développement de résistances virales ;
Les femmes sous pilule, étant donné le risque de diminution de l’efficacité contraceptive ;
Par prudence, tout patient soumis à un autre traitement médicamenteux, étant donné le risque d’interaction médicamenteuse pouvant se traduire par une baisse d’efficacité des médicaments associés.
Attention, les patients recevant un traitement médicamenteux et prenant du millepertuis ne doivent pas interrompre brutalement la prise de millepertuis sans avis médical.
Une telle interruption peut entraîner une augmentation des concentrations plasmatiques de ces médicaments. Un tel phénomène peut se révéler dangereux pour des produits tels que la digoxine, la ciclosporine, la théophylline, ou les anticoagulants oraux.
Millepertuis : demandez l’avis d’un médecin
L’utilité thérapeutique de cette plante médicinale n’est pas démontrée. Seuls les cas de manifestation dépressives légères semblent pouvoir bénéficier de ses vertus. Selon les auteurs, une dépression non traitée ou mal traitée peut entraîner un cercle vicieux de rechutes et augmenter le risque de suicide. Seul un médecin pourra diagnostiquer le degré d’importance de la dépression et proposer le traitement adapté. Pas de place à l’automédication !
L’Inpes et le ministère de la santé s’accordent aussi à cet avis et précisent : « Le millepertuis n’est pas un traitement pour les épisodes dépressifs caractérisés,
même d’intensité légère. Bien qu’il soit actuellement en vente libre en
France, le millepertuis ne doit en aucun cas être pris à la légère,
comme une sorte de tisane antidépressive. Il est très important d’informer le médecin de l’utilisation éventuelle de ce produit« .
Lettre d’Eric Muller, de la Newsletter Neonutrition
Remède contre la dépression découvert il y a 2500 ans
Hippocrate, médecin de la Grèce antique, connaissait déjà une plante
aux fleurs jaunes d’apparence banale… mais redoutable pour soigner la
mélancolie : Il s’agit du millepertuis.
Par la suite, à toutes les époques (Rome, Moyen Âge, Renaissance,
etc.), le millepertuis était prescrit par les plus grands médecins :
Pline, Galien, Paracelse [3].
Il servait surtout à chasser « les mauvais esprits »… en langage
moderne, la dépression. Mais il avait beaucoup d’autres usages médicaux.
Nous en parlerons plus loin.
Au XIXe siècle encore, le millepertuis appartenait à la pharmacopée
française. Puis il tomba dans l’oubli à l’avènement de la médecine
chimique.
Médicament star en Allemagne
C’est en 1984, en Allemagne, que le millepertuis fit son grand retour.
L’agence sanitaire allemande, la « Commission E » l’ajouta à la
liste des traitements des troubles psychosomatiques, des états
dépressifs, de l’anxiété et de l’agitation nerveuse.
Le millepertuis s’est donc vu attribuer la même place que les antidépresseurs chimiques.
Aujourd’hui, les médecins allemands n’hésitent pas à prescrire du millepertuis.
Quel est le principe actif du millepertuis ?
Pour vous expliquer, je laisse la parole à Annie Casamayou, rédactrice pour la revue Alternatif Bien-Être :
« Malgré les recherches, tout n’est pas encore élucidé sur le mode d’action du millepertuis.
Il est fort probable que l’ensemble des constituants de la plante
participe à son activité thérapeutique, alors que l’on a longtemps
considéré un de ses pigments, l’hypéricine, comme étant le principe
actif essentiel.
Mais on sait aujourd’hui que son activité est trop faible ; il semble que l’hyperforine, associée à l’adhyperforine [4], soient les molécules à l’origine du rééquilibrage de la chimie du cerveau [5] [6].
Le sentiment d’échec, le découragement, la fatigue psychique,
l’anxiété et les troubles de l’humeur sont intimement liés à des
altérations de la transmission des informations opérée d’un neurone à
l’autre par les neurotransmetteurs.
Or, le mécanisme d’action du millepertuis ressemble à
celui de la plupart des antidépresseurs chimiques : il optimise la
production et la circulation des neurotransmetteurs [7] (sérotonine [8], dopamine [9], noradrénaline [10] [11], mais aussi GABA et glutamate).
Il agit à un double niveau, en bloquant aussi bien leur
destruction que leur recapture, ce qui a pour résultat d’augmenter leur
présence dans les synapses du cerveau et de faciliter les connexions
neuronales [12].
Il s’agit, comme les médicaments, d’un traitement
symptomatique : on ne guérit pas la cause de la dépression mais on
permet à l’organisme d’affronter plus sereinement cette période
difficile [13]. »
Que disent les études ?
En 1996, une vaste méta-analyse a été réalisée par une équipe
allemande. En étudiant plus de 1 700 patients, les chercheurs ont conclu
que le millepertuis avait une action comparable aux antidépresseurs
chimiques sur les troubles dépressifs [14].
C’est donc en 1996 que le monde a recommencé à s’intéresser au millepertuis.
De nombreuses études sur des milliers de patients ont
confirmé que le millepertuis était aussi efficace voire plus efficace
que les antidépresseurs standards pour traiter les dépressions légères à
modérées [15].
Dans une étude sur 12 mois, 440 participants souffrant de dépression
légère à modérée ont reçu 500 mg par jour d’extrait de millepertuis. Les
résultats ont montré que le millepertuis permettait de diminuer les
symptômes de la dépression… et qu’il serait également efficace pour
prévenir une rechute [16].
En 2008, le Groupe Cochrane a recensé les 29 meilleurs essais
cliniques sur le millepertuis pour les cas de dépressions sévères. Leur
synthèse a révélé que :
Le millepertuis est plus efficace que les placebos
Le millepertuis est aussi efficace que les antidépresseurs chimiques [17]
Le millepertuis implique moins d’effets secondaires que les antidépresseurs standard.
En plus d’être efficace sur les symptômes de la dépression, le
millepertuis est plutôt bien toléré. Lors d’une étude menée sur environ
1500 personnes, aucun effet secondaire sérieux n’a été répertorié [18].
Le millepertuis améliore donc considérablement la qualité de vie des patients sous traitement contre la dépression.
En 2000, la France veut interdire le millepertuis !?
Malgré l’intérêt grandissant en Allemagne, et en France, chez les
patients lassés des effets secondaires des antidépresseurs chimiques…
Malgré même les essais cliniques concluants … Le millepertuis n’est toujours pas reconnu officiellement en France.
Pire même, le 1er mars 2000, l’AFSSAPS, l’Agence française du
médicament, publie un communiqué mettant en garde contre l’utilisation
du millepertuis [19].
L’AFSSAPS réfléchit même à interdire complètement la vente de millepertuis en France. Puis, en 2002, elle se ravise et publie une Autorisation de Mise sur le Marché pour le millepertuis.
Il aura donc fallu 2 400 ans avant que le millepertuis soit enfin reconnu par les autorités sanitaires françaises.
Mais la bataille n’est pas terminée. Après 2002, il faut le temps que
les produits arrivent sur le marché. C’est seulement en 2009 que le
millepertuis débarque en pharmacie. Et surtout… il faut informer les
médecins que le millepertuis est un traitement agréé, aussi légitime que les autres. Et même plus valable que les antidépresseurs chimiques, puisque le millepertuis est naturel et que ses effets secondaires sont bien moins nombreux.
Or ce n’est pas gagné… En 2009, le Centre régional de
pharmacovigilance et d’information sur les médicaments du CHU de
Clermont-Ferrand publie une note à destination des médecins.
La conclusion est la suivante :
Le millepertuis est fortement déconseillé pour les
dépressions majeures, car disent-ils, son efficacité n’a pas été
démontrée (sic) [20].
Pour les dépressions mineures, les médecins devraient cesser de prescrire du millepertuis.
Parce que « la balance bénéfice/risque du millepertuis n’est pas plus favorable que celle des médicaments antidépresseurs ».
Autrement dit, à choisir entre un médicament naturel et un médicament chimique pour des effets identiques, ils recommandent le produit chimique !?
Leur posture est incompréhensible… Ils pourraient par exemple
comparer les prix des 2 traitements s’ils les considèrent équivalents
par ailleurs. Ce serait une démarche un peu plus honnête.
Pourquoi tant de haine contre le millepertuis ?
D’abord parce qu’on a cru que son principe actif était l’hypéricine.
Aujourd’hui encore, les chercheurs ne sont pas certains d’avoir identifié tous les principes actifs du millepertuis.
Ensuite parce que le millepertuis est comme tout : il ne marche pas à 100 %.
Il existe des personnes sur lesquelles il est inefficace. Cela paraît
évident, mais c’est seulement en 2004 que des chercheurs américains ont
mis en évidence ce phénomène [21].
Car ce phénomène s’observe dans les études. Certains résultats sont
inégaux. C’est pourquoi beaucoup ont cru que le millepertuis était
globalement inefficace.
Voici ce qu’il faut retenir :
Au pire, le millepertuis sera inefficace pour vous (mais pas nocif).
Au mieux, il sera plus efficace que les
antidépresseurs « atomiques » – ceux que l’on n’ose même plus prescrire à
cause de leurs effets secondaires mortels…
Donc le millerpertuis vaut toujours la peine d’être essayé.
Quand prendre du millepertuis ?
À la place des antidépresseurs tricycliques et des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRs) :
fluoxétine (Prozac), fluvoxamine (Floxyfral), paroxétine (Déroxat,
Divarius), citalopram (Séropram), escitalopram (Séroplex), sertraline
(Zoloft), amitriptyline (Laroxyl, Elavil), amoxapine (Défanyl),
clomipramine (Anafranil, Clomipramine Merck), chlorhydrate de dosulépine
(Prothiaden), doxépine (Quitaxon), maprotiline (Ludiomil), opipramol
(Insidon).
En cas de dépression saisonnière.
En cas de dépression juvénile (entre 10 et 35 ans).
Pour contrer la dépression, améliorer l’humeur et le sommeil chez les personnes âgées. Il est comparable à la fluoxétine (Prozac).
En cas de dépressions sévères. Son efficacité est comparable à l’imipramine (Tofranil, Surmontil, Kinupril).
Pour traiter les symptômes de la fatigue, de l’inactivité et de l’insomnie [22].
Voici ce que vous devez dire à votre médecin
En consultation, si votre médecin ne connaît pas le millepertuis, demandez-lui de chercher « Mildac » dans son Vidal. C’est le nom du produit le plus vendu en pharmacie.
Si au bout de 3 semaines vous ne voyez aucun effet, il est alors raisonnable d’envisager un traitement chimique.
Précautions importantes
Le millepertuis contient des principes actifs puissants. Il exige des précautions d’utilisation.
Gardez en tête que les effets secondaires des antidépresseurs
chimiques sur ordonnance sont bien plus graves. Le millepertuis, lui,
reste accessible en vente libre. Vous pouvez donc l’utiliser en toute
sécurité.
Soleil
On entend souvent que le millepertuis est dangereux car il rend la peau plus sensible au soleil. C’est largement exagéré.
Lors d’une étude clinique, même en prenant 600 mg par jour, une dose
conséquente, les sujets continuaient à bien supporter le soleil [23].
Simplement, les personnes ayant une peau très claire doivent mieux se protéger du soleil lors d’un traitement au millepertuis.
Ne pas cumuler les antidépresseurs
Ne prenez pas de millepertuis si vous êtes déjà sous antidépresseurs
chimiques. Le millepertuis doit être pris seul, comme un traitement à
part entière.
Interactions possibles
Le millepertuis peut interagir avec certaines classes de médicaments :
Contraceptifs oraux
Anticoagulants
Antirétroviraux (par exemple pour le VIH)
Antiépileptiques
Thymorégulateurs
Anticancéreux
Médicaments antirejet de greffe.
Si vous prenez l’un de ces traitements et que vous êtes intéressé par le millepertuis, demandez l’avis de votre médecin.
Les femmes enceintes et les enfants de moins de 6 ans devraient consulter un médecin avant de prendre du millepertuis.
Cure de traitement et sevrage
Les effets du millepertuis se font sentir de façon graduelle après
10 jours de traitement. La durée du traitement est de 30 jours au
minimum. Certaines personnes ayant arrêté le millepertuis brutalement
ont ressenti un manque.
Pour éviter ce désagrément, il est donc conseillé de réduire petit à petit les doses de millepertuis… avant d’arrêter.
Autre utilisation du millepertuis
Arthrose : L’huile « rouge » de millepertuis appliquée sur la peau est réputée pour soulager les douleurs articulaires [24].
L’huile « rouge » de millepertuis s’achète en magasin bio.
On peut aussi la produire soi-même. Voici la recette :
Récoltez un grand bol de fleurs jaunes de millepertuis pendant une
journée ensoleillée autour de la Saint-Jean, le 24 juin – solstice
d’été. C’est la date à laquelle il fleurit, ce qui lui vaut son petit
nom : « Herbe de la Saint-Jean ».
Sans attendre, empilez délicatement les fleurs de millepertuis dans un
bocal stérile en verre transparent et équipé d’un bouchon bien
hermétique.
Confectionnez un mélange d’huiles de tournesol, de jojoba (20 %) et de
noisette (20 %) [25]. Remplissez le bocal avec ce mélange d’huiles
jusqu’à couvrir les fleurs.
Fermez le bocal, puis déposez-le au soleil (ou près d’une source de
chaleur) pendant 3 semaines. Secouez régulièrement pendant ce processus
de macération.
Vous verrez que l’huile prendra une couleur rouge-brun.
C’est le moment de la filtrer à travers un linge propre. Essorez les
fleurs retenues dans le linge pour récupérer toute la lie. Conservez
l’huile « rouge » de millepertuis obtenue dans une bouteille en verre
sombre.
Sciatiques et troubles nerveux : Pour soulager une
sciatique, appliquez de l’huile « rouge » de millepertuis à l’endroit de
la douleur, puis massez [26]. Pour les troubles nerveux, optez pour la
voie orale.
Migraines : Le millepertuis est réputé pour soigner les maux de tête [27].
Blessures, brûlures, infections : Traditionnellement, le millepertuis en pommade était utilisé sur la peau pour apaiser les brûlures, blessures et infections.
Ménopause : Le millepertuis a montré son efficacité pour atténuer les symptômes de la ménopause [28].
Fibromyalgie : La fibromyalgie est une douleur
musculaire continue. Elle s’accompagne d’une fatigue permanente et d’un
mauvais sommeil. Elle touche surtout les femmes.
Lors d’une étude clinique, 79 sujets atteints de fibromyalgie ont
reçu soit du millepertuis, soit de l’amitriptyline (un antidépresseur
tricyclique).
Après 12 semaines, tous les sujets ont rapporté une diminution semblable de la sensation de douleur [29].
Quelle forme de millepertuis consommer ?
Traditionnellement, on boit une infusion 4 g de millepertuis par jour.
Cependant, la teneur en principes actifs de l’infusion reste aléatoire. Et donc son efficacité n’est pas constante.
Pour plus de certitude, préférez les extraits standardisés à teneur garantie en molécules actives.
Où trouver des extraits standardisés de millepertuis ?
Le millepertuis se trouve en pharmacie – demandez du Mildac 300 mg.
Sources :
[1] Site Hepmag.com, Poll : 75 % of Primary Care Docs Unaware of New Hep C Meds, 25 juin 2014
[2] Site lefigaro.fr, 215.865 médecins en activité en France, 4 juin 2013
[3] 215.865 médecins en activité en France
[3] Annie Casamayou, Dépression : le traitement efficace négligé par les médecins, Alternatif Bien-Être, n°101, février 2015.
[4] Tian J, et al. Antidepressant-like activity of adhyperforin, a novel constituent of Hypericum perforatum L. sci Rep. (2014)
[5] Greeson JM, sanford B, Monti DA. st. John’s wort (Hypericum
perforatum): a review of the current pharmacological, toxicological, and
clinical literature. Psychopharmacology (Berl). 2001 feb;153(4):402-14.
[6] Zanoli P. Role of hyperforin in the pharmacological activities of st. John’s Wort. CNs Drug Rev. 2004 fall;10(3):203-18.
[7] Müller We, et al. Hyperforin represents the neurotransmitter
reuptake inhibiting constituent of hypericum extract.
Pharmacopsychiatry. (1998)
[8] Gobbi M, et al. Hypericum perforatum L. extract does not inhibit
5-HT transporter in rat brain cortex. Naunyn schmiedebergs Arch
Pharmacol. (1999)
[9] Yoshitake , et al. Hypericum perforatum L (st John’s wort)
preferentially increases extracellular dopamine levels in the rat
prefrontal cortex. Br J Pharmacol. (2004)
[10] Jakobs D, et al. Downregulation of β1 -adrenergic receptors in rat
C6 glioblastoma cells by hyperforin and hyperoside from st John’s wort. J
Pharm Pharmacol. (2013)
[11] Prenner L, et al. Reduction of high-affinity beta2-adrenergic
receptor binding by hyperforin and hyperoside on rat C6 glioblastoma
cells measured by fluorescence correlation spectroscopy. Biochemistry.
(2007)
[12] Singer A, Wonnemann M, Müller We. Hyperforin, a major
antidepressant constituent of st. John’s Wort, inhibits serotonin uptake
by elevating free intracellular Na+1. J Pharmacol exp Ther. (1999)
[13] Annie Casamayou, Dépression : le traitement efficace négligé par les médecins, Alternatif Bien-Être, n°101, février 2015.
[14] Linde K, et al., St John’s wort for depression – an overview and
meta-analysis of randomised clinical trials, BMJ, 1996 Août
3;313(7052):253-8.
[15] Kim HL, streltzer J, Goebert D, St. John’s wort for depression: a
meta-analysis of well-defined clinical trials, J Nerv Ment Dis. 1999
sept; 187(9):532-8.
[16] Brattström A, Long-term effects of St. John’s wort (Hypericum
perforatum) treatment: a 1-year safety study in mild to moderate
depression. Phytomedicine. 2009 Apr;16(4):277-83. doi:
10.1016/j.phymed.2008.12.023. Epub 2009 Mar 18.
[17] Linde K, Berner MM, Kriston L, St John’s wort for major depression,
Cochrane Database syst Rev. 2008 oct 8;(4):CD000448. doi:
10.1002/14651858.CD000448.pub3.
[18] Melzer J, et al., A hypericum extract in the treatment of
depressive symptoms in outpatients: an open study. Forsch Komplementmed.
2010 Mar;17(1):7-14. doi: 10.1159/000277628. Epub 2010 Feb 4.
[19] TPE millepertuis
[20] Retrait européen du dextropropoxyphène : une mesure adaptée à la France ?
[21] Goodnick PJ, et al., The effectiveness of st. John’s Wort in major
depressive disorder: a naturalistic phase 2 follow-up in which
nonresponders were provided alternate medication. J Clin Psychiatry.
2004 Aug;65(8):1114-9.
[22] Annie Casamayou, Dépression : le traitement efficace négligé par les médecins, Alternatif Bien-Être, n°101, février 2015.
[23] Brockmöller J, et al., Hypericin and pseudohypericin :
pharmacokinetics and effects on photosensitivity in humans.
PharmacopsychiStry. 1997 sep; 30 suppl 2: 94-101.
[24] Didier Le Bail, Douleurs arthrosiques : les solutions Aroma, Alternatif Bien-Être, n°85
[25] Claudine Luu, Huiles de fleurs solarisées : une préparation beauté, Plantes & Bien-Être, n°8
[26] Nicolas Wirth, Courrier des lecteurs, Plantes & Bien-Être, n°8
[27] Annie Casamayou, Dépression : le traitement efficace négligé par les médecins, Alternatif Bien-Être, n°101, février 2015.
[28] Thierry Souccar, Bien vivre sa ménopause, Dossier de Santé & Nutrition, n°24, septembre 2013
[29] Thierry Souccar, Fibromyalgie : Les solutions naturelles, Dossier de Santé & Nutrition, n°7, avril 2012
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire