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mardi 30 janvier 2018
Harcèlement sexuel : un fonds pour aider les victimes à se défendre
Bonne idée, très bonne idée !
Mais alors, limiter les bénéficiaires d’une aide aux seules victimes « dont
les emplois mal payés ne leur permettent pas de se défendre,
travailleurs de l’agriculture, domestiques, concierges, ouvrières et
serveuses », c’est une très grosse erreur, car le harcèlement
sexuel voire les agressions sexuelles subies dans l’environnement
professionnel ou de la part de messieurs qui n’hésitent pas à attaquer
leurs proies dans leur travail s’associe alors à du harcèlement moral et
se conclut par la perte de l’emploi et des revenus.
Comment fait-on alors pour se défendre ?
Il faut aussi savoir que les misogynes ne manquent pas dans la magistrature.
Or, ceux-là font tout ce qu’ils peuvent pour décourager les victimes
de se défendre, voire prennent plaisir à participer eux-mêmes aux
harcèlements dont elles sont déjà victimes, comme cela se voit
régulièrement dans le Finistère.
Ils vont alors par divers moyens tous contestables manoeuvrer pour
obtenir que la victime, déjà sans ressources, croule sous les dettes
jusqu’à plier et accepter de « coucher » ou de se prostituer.
Ainsi : montant de la consignation de la partie civile exorbitant,
puis amende civile de montant tout aussi exorbitant au motif que sa
plainte serait abusive, et ce sans aucune enquête préalable, exigences
excentriques exprimées auprès de l’avocat de la victime, afin que
celle-ci se trouve dans l’obligation de payer des honoraires ahurissants
pour des travaux parfaitement inutiles, ou bien encore, lorsque le
harceleur s’amuse à porter plainte contre sa victime pour des faits
imaginaires (cas de mes harceleurs), poursuites et condamnations très
lourdes pour la victime, avec de nouveau des frais d’avocat non
négligeables.
Les harceleurs peuvent aussi demander aux services fiscaux des
redressements arbitraires pour leurs victimes, ce qui est un moyen
fréquemment utilisé par les proxénètes pour obliger des femmes à se
prostituer, et toujours plus quand ce sont celles qu’ils prostituent
déjà.
Ce ne sont pas les bons salaires des intellectuelles qui leur
permettent de mieux se défendre que les autres contre toutes ces
attaques, surtout quand en conséquence des harcèlements subis elles n’en
ont plus depuis longtemps, mais leurs ressources psychiques, qui bien
évidemment ne peuvent suffir.
P.S. : J’oubliais l’aide juridictionnelle… Certains s’imaginent qu’elle
permet aux plus modestes d’accéder à la justice, l’Etat prenant alors en
charge leurs frais d’avocat, mais c’est totalement faux, car son octroi
est soumis à une double condition, de ressources et de pertinence, ce
second critère étant laissé à la seule et très libre appréciation du
Procureur de la République. Autrement dit, si celui-ci est mal luné à
l’égard des victimes, et c’est quand même très souvent le cas lorsqu’il
s’agit de femmes, de harcèlement ou d’affaires de moeurs, alors l’aide
juridictionnelle ne leur est pas accordée – elles n’ont qu’à se
prostituer… ou se suicider…
Harcèlement sexuel: un fonds pourrait être créé pour défendre les victimes
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 30/01/2018 à 12:14 , mis à jour à 13:39
L’actrice Julie Gayet, à Deauville le 2 septembre 2016.
afp.com/CHARLY TRIBALLEAU
Plusieurs réalisatrices étudient la possibilité de lancer un fonds
pour aider les victimes de harcèlement sexuel à se défendre
juridiquement, selon Julie Gayet.
Un « Time’s up » à la française. Voici l’idée sur laquelle sont en train de plancher plusieurs réalisatrices, selon l’actrice et compagne de François Hollande,
Julie Gayet. Selon l’actrice, des professionnelles du cinéma envisagent
de lancer une collecte de fonds pour aider juridiquement les victimes
de harcèlement sexuel à se défendre devant les tribunaux.
De la même façon que cela s’est fait de l’autre côté de l’Atlantique,
où des centaines d’acteurs et réalisateurs se sont engagés pour
« Time’s up », ce fonds offrirait la possibilité aux victimes « dans
toutes les couches sociales » de prendre un avocat, a-t-elle expliqué
sur le plateau de CNews. « Toutes les femmes ont été
confrontées à des harceleurs, ça nous est toutes arrivé », estime la
compagne de l’ancien président.
« Je ne sais pas s’il faut citer des noms »
Faut-il dénoncer nommément les « Weinstein
français »? « Je ne sais pas s’il faut citer des noms, en réalité il
faut dire qu’il y a des attitudes et des comportements qu’il faut
changer », a-t-elle répondu.
Plus de 300 actrices ou femmes scénaristes, metteuses en scène et
autres personnalités du cinéma américain ont lancé le 1er janvier Time’s
Up, un fonds destiné à permettre de lutter concrètement contre le
harcèlement sexuel au travail, aussi bien à Hollywood que dans d’autres métiers moins glamour.
L’initiative, née après l’affaire Weinstein, a déjà reçu le soutien
de nombreuses vedettes et récolté des millions de dollars. Le projet
vise principalement ceux dont les emplois mal payés ne leur permettent
pas de se défendre, travailleurs de l’agriculture, domestiques,
concierges, ouvrières et serveuses.
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