Justice Joggeuse de Bouloc: Un non-lieu requis pour le principal suspect
Affaire de la joggeuse de Bouloc: Le principal suspect pourrait obtenir un non-lieu
JUSTICE La justice examinait ce jeudi l’appel
du renvoi devant les assises du principal suspect du meurtre de Patricia
Bouchon, assassinée en février 2011 à Bouloc, au nord de Toulouse. Au
cours l’audience, l’avocat général a requis un non-lieu…
H. Ménal avec B. C.
Publié le 18/01/18 à 12h05 — Mis à jour le 18/01/18 à 15h32
Lors de la marche silencieuse en hommage à Patricia Bouchon, la joggeuse tuée il y a un an à Bouloc. 14/02/11 Bouloc — FRED SCHEIBER / 20 MINUTES
Laurent Dejean, le principal suspect dans le meurtre de la joggeuse
Patricia Bouchon fait appel de son renvoi devant les assises.
Ce jeudi à l’audience, l’avocat général a requis un non-lieu.
Patricia Bouchon a été tuée le 14 février 2011, à Bouloc, près de Toulouse.
Le corps de la mère de famille de 49 ans avait été retrouvé 45 jours après sa disparition.
Le juge d’instruction chargé de l’affaire l’a renvoyé devant la cour
d’assises. Mais les avocats du principal suspect ont fait appel de cette
ordonnance devant la chambre de l’instruction. Une demande examinée en
audience ce jeudi et au cours de laquelle l’avocat général, qui
représente le ministère public, a requis un non-lieu. S’il est suivi par
les juges, le principal suspect pourrait être libéré et blanchi par la
justice des faits qui lui sont reprochés.
Décision le 15 février
Arrêté en février 2015, cet habitant de Bouloc avait été mis en
examen en raison « d’indices graves et concordants » avait indiqué le
procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau. La
présence d’une voiture ressemblant à l’une des siennes sur les lieux du
crime, sa ressemblance avec le portrait-robot ou encore ses déclarations
étranges après les faits, sans être des preuves matérielles, avaient
conduit à sa mise en examen.
Clamant son innocence depuis le premier jour, Laurent Dejean a
jusqu’à présent multiplié les demandes de remise en liberté sans les
obtenir.
La famille de Patricia Bouchon assommée
« Il a toujours nié y avoir été et quand bien même il y aurait été,
il n’y a rien qui puisse le relier à l’homicide de Patricia Bouchon.
C’est un dossier de suspicion gendarmesque, on ne peut pas rapporter la
preuve de sa culpabilité », a expliqué Guy Debuisson, l’un des avocats
de Laurent Dejean à l’issue de l’audience.
Pour les défenseurs de la famille de Patricia Bouchon, ce
rebondissement est inattendu. « La famille a été assommée par le
contenu des réquisitions, indique Me Lena Baro. Ce serait
incompréhensible pour elle qu’un dossier aussi délicat soit évacué d’un
revers de manche. Nous pensons que cette affaire mérite un débat devant
une cour d’assises ». L’avocate reconnaît qu’il n’y a pas les charges
« au sens classique du terme comme l’ADN ou des aveux » mais elle
considère comme « lourds » les éléments qui conduisent à Laurent Dejean.
Remise en liberté du principal suspect ou ouverture d’un procès
d’assises, les magistrats rendront leur décision le 15 février.
Quasiment sept ans, jour pour jour, après la mort de Patricia Bouchon.
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