Halte à la censure et la désinformation satanistes !
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mercredi 24 août 2016
Agressions de Chinois à Aubervilliers : nouvelle manifestation dimanche, réponse du ministre de l'Intérieur
Les Chinois d’Aubervilliers sont décidés à se faire
entendre sur la question des violences dont ils sont régulièrement
victimes dans l’indifférence générale.
Après une nouvelle manifestation dimanche, 21 août 2016, ils ont
obtenu une première réponse du ministre de l’Intérieur et prévoient de
descendre de nouveau dans la rue le 4 septembre prochain.
La presse se fait l’écho de leurs doléances et publie des interviews de leurs représentants.
Par ailleurs, ils n’intéressent toujours pas les professionnels de
l’antiracisme à la française qui méprisent aussi les victimes françaises
dites « de souche ».
Je rappelle à cet égard mes commentaires depuis le début de mes
publications le 14 août dernier sur ces agressions de Chinois qui
ressemblent à bien des égards à celles dont je suis moi-même victime
depuis maintenant bien plus de vingt ans sans avoir jamais pu les faire
cesser, chacune de mes plaintes n’ayant toujours été suivie que de
nouvelles violences à mon encontre, lesquelles sont vivement encouragées
par des autorités judiciaires incarnées par des hommes et des femmes
tous rongés par la même haine des ingénieurs que mes agresseurs.
Dans une interview publiée hier par l’Obs, un jeune étudiant de 22
ans ayant manifesté dimanche raconte comment il a pris l’habitude de se
faire le plus discret possible pour éviter les agressions, et à cet
effet, bannit notamment les marques de son habillement, car il s’agit
d’un signe extérieur de richesse susceptible de déclencher le passage à
l’acte des agresseurs.
Il ne s’agit là que d’un cliché qui ne correspond pas forcément à la réalité et n’est d’ailleurs pas partagé par tous.
J’en veux pour preuve le fait que les amis proxénètes de Josette
Brenterch du NPA de Brest auxquels j’ai toujours eu affaire depuis les
années 1990 me soutenaient quant à eux que la preuve irréfutable que
j’étais bien une richissime héritière en mesure de leur céder toutes les
richesses qu’ils me réclamaient était que je portais facilement des
jeans au lieu d’être toujours tirée quatre épingles, car « les riches portent des jeans pour cacher qu’ils sont riches » (sic) !
Les aphorismes de ces proxénètes à l’intellect et la psychologie tout
à fait semblables à ceux du malade mental extrêmement dangereux Pascal
Edouard Cyprien Luraghi ne s’oublient pas.
C’est donc sur cette base qu’ils exigeaient que je leur remette une
somme de dix millions de francs (les francs des années 1990) que je
n’avais pas et ne leur devais pas, ainsi que tous les biens de mes
parents, toujours vivants et en possession de leurs biens.
Mes dénégations avaient été très rapidement suivies de leurs premières agressions graves à mon encontre.
Et voilà les premières gouttes de sang ont été versées: un Chinois
de 49 ans est mort violemment agressé à Aubervilliers, une agression
loin d’être un cas isolé. Et ce alors qu’on aurait pu éviter le drame,
déplore la conseillère municipale Les Républicains d’Aubervilliers Ling
Lenzi dans un entretien à Sputnik.
« Nous ne voudrions pas que demain, d’autres personnes subissent le
même sort », a fustigé Rui Wang, porte-parole de l’Association des
jeunes Chinois de France (AJCF). Pour lui, il est temps d’agir après la
mort à Aubervilliers de Chaolin Zhang. Depuis, la communauté asiatique
se mobilise pour assurer son autodéfense mais aussi pour que l’on prenne
conscience des violences et des discriminations dont elle est de plus
en plus victime en France.
Hospitalisé à la Fondation Rothschild avec un pronostic vital engagé
suite à sa violente agression, Chaolin Zhang, un couturier chinois de 49
ans travaillant en France, a été déclaré en état de mort cérébrale
quelques jours plus tard.
Or, bien que les autorités aient fini par réagir face aux agressions
qui se sont multipliées, trop de temps a déjà été perdu, estime Ling
Lenzi, conseillère municipale Les Républicains d’Aubervilliers, qui
s’était saisie de l’affaire dès janvier lorsque les premiers cas
d’agressions violentes ont été recensés dans la commune.
Entre le 27 décembre 2015 et l’agression de Chaolin Zhang, le
Président de l’association de l’amitié chinoise en France Hua Qin Cao a
recensé près de 105 agressions de ce type au sein de sa communauté, dont
la plupart dans le quartier des Quatre chemins.
Ling Lenzi a parlé au moins cinq fois au Conseil municipal, au moins
une fois par mois, ne manquait aucune occasion de signaler la gravité de
l’insécurité aux Quatre Chemins, ainsi que dans d’autres quartiers de
la ville, mais n’a pas été entendue.
Submergée par l’émotion, elle condamne ce délai qui a coûté la vie à
Chaolin Zhang, elle qui avait rendu visite à la famille de la victime à
l’hôpital.
« Je ressens une sorte de colère profonde, ce sentiment coléreux,
vient des nombreux signalements que j’ai fait à différents organismes et
qui n’ont pas eu de résultat pendant six mois. On n’a pas fait le
nécessaire pour éviter le drame qui s’est produit, en perdant une vie
pour rien », martèle-t-elle.
Olivier Wang, porte-parole du collectif des associations asiatiques
de France, pointe lui aussi une dégradation de la situation sécuritaire
dans le pays. Dans le même temps, il a l’impression que les agressions
se déplacent: en 2010 et 2011, il y avait plus d’agressions dans le
quartier de Belleville, à Paris. Depuis les manifestations qui ont eu
lieu dans ces années-là, la police a augmenté ses effectifs et on a pu
constater une amélioration dans le quartier de Belleville.
« Néanmoins les agresseurs ont toujours cette tendance à croire que
les asiatiques, les Chinois, ont de l’argent sur eux et donc ont
tendance à les agresser plus », explique-t-il. « Aubervilliers a
constamment vu le nombre de commerces chinois augmenté, les agresseurs
se déplacent et ciblent les commerçants et les habitants ».
Si on parle aujourd’hui de ces agressions, personne n’évoque en
revanche ceux qui en sont responsable, pourtant certains ont déjà été
traduits devant la justice, souligne Olivier Wang.
« Il y a plusieurs cas qui ont été jugés, de bandes de jeunes
délinquants qui font ce type d’agression contre la communauté chinoise:
des jeunes de 15 à 25 ans, des jeunes de banlieue, qui sont à l’origine
de cela ».
Si la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme
(LICRA) a condamné l’agression, pour Olivier Wang, beaucoup
d’associations antiracistes manquent à l’appel.
« Aujourd’hui, moi je vois simplement quelques communiqués de presse
par exemple de la LICRA qui dénonce, je ne vois pas SOS racisme qui
dénonce ça. Je trouve ça vraiment dommage. Alors que lors de la marche
silencieuse en hommage à la victime il y’a eu des associations
d’origines diverses qui sont venues nous soutenir, on se félicite par
rapport à ça. Par contre les grosses structures comme SOS, comme le MRAP
on ne les voit pas trop, c’est dommage », résume M. Wang.
Près de 2 000 personnes d’origine chinoise (1 800 selon la police)
ont exprimé dimanche à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) leur
ras-le-bol des violences répétées dont ils se disent victimes et réclamé
des mesures de sécurité renforcées. Dans les rangs serrés, plus de
portrait de ce père de famille de 49 ans, plus de bougies, mais plutôt des pancartes et des slogans, comme « liberté, égalité, fraternité et la sécurité pour tous ! », appelant à plus de sécurité.
« Tout le monde connaît quelqu’un qui s’est fait agresser »
De nombreux Chinois se disent victimes d’agressions qui se
multiplient alors que les forces de l’ordre sont trop peu présentes dans
les banlieues. « Tout le monde connaît quelqu’un qui s’est déjà fait agresser », raconte Léo, un habitant de La Courneuve.
De nombreuses Chinoises confessent ne plus porter de sac à main dans certains quartiers de peur de se le fairevoler. Les Chinois ont la réputation de porter sur eux beaucoup d’argent en liquide. « Un préjugé totalement idiot et infondé, juge Léon, qui tient un magasin à Aubervilliers : 99 % des Asiatiques qui sont à la manifestation sont modestes. » Il regrette que la mobilisation ne soit que communautaire : « Beaucoup de gens dans les quartiers populaires se font agresser et pas seulement des Chinois. »
Deux heures avant la manifestation, Popo s’est installé place de la Mairie pour distribuer des drapeaux tricolores et des t-shirts. Côté face, on peut voir un drapeau chinois dans un drapeau français, côté pile, on peut lire
« agression : qui sera le prochain ? ». Si la plupart des manifestants
portent ce t-shirt, c’est grâce à la mobilisation des habitants et de la
communauté chinoise qui ont prêté main-forte.
Popo raconte la spontanéité du geste : « Les gens ont apporté de l’aide volontairement. L’information a circulé rapidement sur les réseaux sociaux, notamment grâce à l’application WeChat qui nous a permis de nous organiser. » L’application, à la manière de Whatsapp, permet de créer des discussions à plusieurs et de diffuser rapidement des informations.
Plus âgé, Junjun préfère huarenjie.com, un site dédié à l’information de la diaspora et aux échanges entre les Internautes. « L’émotion a fait que le bouche-à-oreille a bien fonctionné, cette manifestation s’est décidée très rapidement », explique Rui Wang, qui a organisé le collectif en hommage à Chaolin Zhang. Fort
de cette mobilisation, le comité de soutien de la famille de Chaolin
Zhang a déjà annoncé une autre marche, le 4 septembre, à Paris.
Suite à de multiples cas d’agression contre des Chinois dernièrement
à Paris, la communauté chinoise a manifesté à Aubervilliers pour
obtenir plus de protection. Au lieu de cela, certains de ses
représentants ont été victimes de nouvelles agressions. La dégradation
de la situation sécuritaire dans le pays bat son plein.
Pendant une manifestation organisée ce dimanche à Aubervilliers par
la communauté chinoise de France pour protester contre les violences
dont elle est victime, plusieurs cas d’agressions et de vols se sont
produits, suite à quoi le rassemblement a pris fin. D’après une des
victimes, « des gens d’apparence africaine » les auraient agressées.
Selon le communiqué de presse du comité « Stop à la violence,
sécurité pour tous », la communauté chinoise insiste sur le fait
qu’ »aucune action concrète n’a été proposée, aucune +fiche-action+ n’a
été communiquée ». Et de poursuivre:
« Nous attendons des réponses plus concrètes concernant l’action
policière, judiciaire, mais aussi la prévention, la médiation et le
soutien aux victimes, notamment lors de l’accueil dans les
commissariats. »
Il est à noter qu’auparavant, Olivier Wang, porte-parole du collectif
des associations asiatiques de France, avait déjà pointé une
dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
« La sécurité est l’affaire de tous. Le Comité invite ainsi tous les
habitants, toutes les associations, tous les citoyens de tout horizon et
de toutes origines à marcher ensemble contre la violence. Sécurité pour
tous, » lit-on dans le communiqué qui va encore organiser une grande
manifestation à Paris le 4 septembre.
La mort de Zhang Chaolin, un Chinois de 49 ans, est loin d’être un
cas isolé parmi les agressions contre les Chinois en France. Entre le 27
décembre 2015 et l’agression de Chaolin Zhang, le président de
l’Association de l’amitié chinoise en France Hua Qin Cao a recensé près
de 105 agressions de ce type au sein de sa communauté, dont la plupart
dans le quartier des Quatre chemins à Aubervilliers.
Après l’agression mortelle de Zhang Chaolin, la communauté chinoise a
défilé dans les rues de la ville de Seine-Saint-Denis pour demander
plus de protection de l’État.
C’est le meurtre de Zhang Chaolin, il y a quelques jours,
qui les a fait descendre dans la rue. Près de 2.000 personnes d’origine
chinoise ont exprimé dimanche, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis),
leur ras-le-bol des violences répétées dont ils se disent victimes et
réclamé des mesures de sécurité renforcées. Aux cris de «Liberté,
égalité, fraternité et la sécurité pour tous!», 1.800 personnes, selon
la police, ont défilé dans les rues de cette ville de banlieue
populaire, où Zhang Chaolin, un couturier de 49 ans, a été agressé le 7
août par trois hommes, qui voulaient voler le sac d’un ami, lui aussi
d’origine chinoise. Il était décédé le 12 août des suites de ses
blessures. «Les agressions sont fréquentes, mais comme on ne parle pas
bien français, on ne porte pas plainte. Et puis on travaille, on n’a pas
le temps pour ça», a expliqué Cai Jiang, 26 ans, employé dans un
bar-tabac à Paris.
Alors que les vols avec violence visant la communauté chinoise à
Aubervilliers ont triplé en un an, le commissariat a obtenu des renforts
policiers et une étudiante franco-chinoise a été recrutée dans le cadre
du service civique pour améliorer l’accueil des victimes. La préfecture
s’est également engagée à étendre le système de vidéosurveillance. «On
fait appel à l’État car on est des citoyens français, même si on ne se
sent pas assez considérés comme tels», explique Marina, 23 ans, qui
tient une boutique au Fashion Center, le plus grand centre commercial de
vente en gros d’Europe.
«Je suis Chaolin, où êtes-vous?»
Dans la foule, de nombreuses mains agitent de petits drapeaux
français. «J’étais Charlie comme vous. Je suis Chaolin, où êtes-vous?»,
peut-on lire sur une banderole. «Ils sont en train de nous donner une
leçon d’organisation et de République», dit, admiratif, Laurent, qui
habite Aubervilliers depuis 30 ans. «Ça fait des années qu’ils subissent
le racisme, même les gosses se font agresser!», regrette cet
enseignant.
Réputées détenir sur elles de l’argent liquide, les personnes
d’origine asiatique sont des «proies faciles», reconnaît la maire PCF de
la ville, Meriem Derkaoui, résolue à «faire reculer ces préjugés et
sensibiliser la population» à ce sujet. «Quand je vois que les uns les
autres montent au créneau, parce que deux trois femmes ont porté un
burkini sur une plage, là il y a mort d’homme, alors j’attends que
l’État fasse preuve d’un minimum de considération et reçoive la
famille», a-t-elle ajouté.
À la fin de la manifestation, un voleur présumé à la tire a été pris à
partie par la foule, avant d’être exfiltré par des gendarmes mobiles,
qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Aubervilliers : la communauté chinoise ne décolère pas
4 000 personnes ont manifesté ce dimanche 21 août à Aubervilliers
après la mort d’un des leurs il y a deux semaines. La communauté
chinoise dénonce des agressions récurrentes et des vols et demande plus
de protection.
Franceinfo
Mis à jour le 22/08/2016 | 10:44, publié le 22/08/2016 | 10:44
Place de la mairie à Aubervilliers, il reste encore quelques fleurs en mémoire de Zhang Chaolin,
49 ans, lâchement tué le 7 août dans une rue de cette ville de
Seine-Saint-Denis. Ce dimanche, la communauté chinoise manifeste sa
colère et se demande qui sera le prochain. Tous réclament davantage de
caméras et de policiers. Dans le cortège, la maire de la ville Meriem
Derkaoui demande l’aide de l’État.
Une centaine d’agressions en 2016
Depuis le début de l’année, c’est plus d’une centaine d’agressions
qui a eu pour cible les Chinois d’Aubervilliers. Après les paroles, les
manifestants attendent aussi des actes. « Je veux que les autorités
arrêtent de se renvoyer la balle », affirme au micro de France 3 Rui
Xang, coordinateur de la manifestation. Face à ce racisme crapuleux, le
danger serait que la communauté chinoise finisse par se faire justice
elle-même.
le 22 août 2016 à 15h17 , mis à jour le 22 août 2016 à 16h11.
Notre société
ÉCLAIRAGE – Messages d’alerte en cas d’agression, escortes
autour du métro, manifestations : la communauté chinoise d’Aubervilliers
se mobilise face à des actes de violence répétés qui ont coûté la vie à
l’un de ses membres le 12 août dernier. Mais depuis combien de temps
observe-t-on une escalade de la violence ? Que peut faire la
municipalité ?
Le 7 août dernier, deux membres de la communauté chinoise ont été
violemment agressés à Aubervilliers par trois hommes qui voulaient voler
le sac d’un homme. L’un deux, M. Zhang, un couturier de 49 ans et père
de deux enfants, est décédé des suites de ses blessures cinq jours après
l’attaque. Depuis le drame, plusieurs rassemblements ont été organisés à
Aubervilliers pour dénoncer les violences répétées envers la communauté
chinoise. « La mort M. Zhang a été la goutte d’eau qui fait déborder le
vase », explique à MYTF1News Tamara Lui, présidente de l’association
des Chinois de France. Le sentiment d’insécurité s’accompagne
aujourd’hui d’un changement de nature des agressions, précise Ling
Lenzi, conseillère municipale Les Républicains. Auparavant dirigées
contre « le secteur des commerçants », elles se concentrent désormais
« sur les habitants, les petites gens ».
Peut-on quantifier ces agressions ?
A Aubervilliers, les services de police ont recensé sur les sept
premiers mois de l’année 105 vols avec violences sur les Chinois ou
personnes d’origine chinoise sur un total de 666 vols avec violences
dans la commune, contre 35 sur 466 sur la même période l’année dernière,
selon la préfecture. Sur l’ensemble de la Seine-Saint-Denis, 3,9% des
victimes de vols avec violences sont des membres de la communauté
chinoise, selon des chiffres établis sur les sept premiers mois de
l’année (2,4% sur la même période en 2015). « La ville est plus touchée
en raison du grand nombre de résidents et de travailleurs ponctuels
d’origine chinoise qu’elle comporte », a-t-on expliqué à la préfecture.
Pourquoi la communauté chinoise est-elle visée ?
Réputées détenir sur elles de l’argent liquide, les personnes
d’origine asiatique sont des « proies faciles », reconnaît la maire PCF
de la ville, Meriem Derkaoui, résolue à « faire reculer ces préjugés et
sensibiliser la population » à ce sujet. Des préjugés qui agacent la
communauté chinoise d’Aubervilliers. « Regardez, je n’ai ni bijou, ni
sac à main, ni même un euro dans ma poche », s’est exclamé à l’AFP
Hélène Lyang, 33 ans vendeuse dans un magasin d’Aubervilliers. La Licra a
de son côté pointé du doigt un « racisme anti-asiatique » qui « a pris
une ampleur inédite dans certains quartiers ». Tamara Lui ajoute qu’une
mauvaise maîtrise de la langue française peut également être en cause.
Elle explique que les Asiatiques n’iront pas forcément au commissariat
afin de porter plainte.
Comment la municipalité compte-elle renforcer la sécurité ?
Le comité de soutien à la famille de M. Zhang a réclamé « au moins 10
caméras supplémentaires dans les rues sensibles » et un renfort de
policiers. La préfecture s’est également engagée à étendre le système de
vidéo-surveillance. Dénonçant un « crime au ciblage raciste », elle a
assuré que le fonctionnement de la police municipale serait « revu » à
la rentrée. Le commissariat a également obtenu des renforts policiers et
une étudiante franco-chinoise a été recrutée dans le cadre du service
civique pour améliorer l’accueil des victimes. « Un point essentiel »,
selon Tamara Lui : « Il ne faut pas faire de double victime »,
explique-t-elle en référence au « mépris de la part de certains
policiers dans les commissariats vis-à-vis des Chinois ».
Le phénomène s’est-il nationalisé ?
Les violences contre la communauté chinoise sont concentrées en
banlieue parisienne, notamment dans le département de Seine-Saint-Denis.
En effet, près de 60% des Chinois vivraient dans la région
francilienne. Selon Tamara Lui, les attaques ont lieu principalement
dans les communes d’Aubervilliers, La Courneuve ou encore Pantin. « Il y
a un très grand nombre d’asiatiques en région parisienne et notamment
dans le 93″, nous explique-t-elle. On recense parfois trois ou quatre
cas de violences dans la même journée et dans la même rue. Mais je ne
pense pas que d’autres villes recensent autant d’agressions contre les
Asiatiques ». Contacté par MYTF1News, l’Observatoire national
de la délinquance et des réponses pénales a affirmé ne pas avoir
« d’éléments d’information sur la thématique relative aux agressions
visant la communauté chinoise ».
Meurtre à Aubervilliers : « La violence s’intensifie contre la communauté asiatique »
Tamara Lui, présidente de l’association Chinois de France – Français de Chine (CFFC). (Tamara Lui)
Visé parce que Chinois, Zhang Chaolin est mort dans une agression le
7 août. 2.000 personnes ont manifesté dimanche pour protester contre
ces violences. Tamara Lui, présidente de l’association Chinois de France
– Français de Chine, réagit.
Plus de 2.000 personnes d’origine asiatique
ont défilé dimanche à Aubervilliers pour exprimer leur colère face aux
violences répétées dont elles sont les victimes, après l’agression
mortelle de Zhang Chaolin. Une première manifestation avait eu lieu le
14 août. Ce couturier chinois
de 49 ans a été agressé le 7 août par trois hommes qui voulaient voler
le sac d’un ami, lui aussi d’origine chinoise. Extrêmement répandus
depuis des années dans le quartier de Belleville, à Paris, les vols avec
violence visant la communauté chinoise à Aubervilliers ont triplé en un
an.
Tamara Lui, présidente de l’association Chinois de France – Français de Chine (CFFC) et journaliste, lance un appel au sursaut.
Pourquoi de telles manifestations ?
- Parce que la colère monte. Les gens ont le sentiment d’être
abandonnés par les autorités. Cette agression a fait un mort. Et
les problèmes de sécurité ne datent pas d’hier. En 2009, en 2011,
il y a d’ailleurs eu de grandes manifestations au cœur de Paris pour
les mêmes raisons. Ces drames deviennent presque prévisibles. Le
ministère a été alerté, mais rien n’a bougé.
Pourquoi sont-ce les personnes d’origine asiatique qui réagissent ?
- Dans la nuit du 13 au 14 juillet, à la Courneuve, a eu lieu une fusillade dirigée contre la communauté asiatique pendant
3 heures. Les CRS sont venus deux fois et l’enquête a été confiée à la
Sûreté territoriale, mais la communauté a commencé à avoir peur qu’un
drame se produise.
S’agissait-il d’un règlement de comptes ?*
- Non, ça n’était pas un règlement de comptes. Des familles d’origine
asiatique ont commencé à organiser des rondes afin de surveiller leurs
voitures dans les parkings d’une résidence car il y avait des vols, des
détériorations. Les enfants, les personnes âgées, aimeraient pouvoir
profiter des espaces verts, mais ils n’osent plus.
Seules les personnes d’origine chinoise sont-elles ciblées ?
- Non. En général, les agresseurs confondent les Chinois, les Vietnamiens, les Cambodgiens… La maire d’Aubervilliers [Meriem Derkaoui, franco-algérienne, NDLR]
a également été agressée, deux fois. La violence est dirigée contre
tout le monde. Et les Chinois ne sont pas les seuls visés. Mais nous
constatons qu’il y a une forme de violence gratuite qui s’intensifie
contre des personnes de la communauté asiatique.
S’agit-il d’agressions racistes ?
- Non, pas forcément. Il s’agit d’une délinquance qui concerne tout
le monde. Mais il y a aussi un certain nombre de préjugés sur les
Asiatiques, de racisme, de méconnaissance. Et cela alimente certaines agressions. On agresse des Chinois parce qu’on pense qu’ils ont du liquide.
Tous les clichés ne sont pas faux. Il est vrai que certains immigrés
n’ont pas de compte en banque. Dans ces cas-là, ils ne paient pas le
McDonald’s en carte bleue. Et certaines personnes préfèrent le liquide,
question d’habitude. Les Asiatiques semblent, pour certains ravisseurs,
représenter des proies faciles, en raison de leur corpulence, de leur
discrétion. On pense qu’ils ne portent pas plainte. Il est vrai que
certains n’ont pas de papiers. Tout cela est lié à l’histoire de ces
personnes, à la façon dont elles ont immigré, à la barrière de la
langue, aussi.
Pourquoi ce sentiment d’abandon ?
- Parce que nous ne savons plus vers qui nous tourner. Des réunions
ont eu lieu avec les commerçants, les associations, à la mairie d’Aubervilliers.
Mais celle-ci est désemparée. Installer des caméras de surveillance
prend du temps. Et l’Etat ne parvient pas à renforcer les effectifs
policiers.
Il arrive aussi que certains soient mal accueillis dans les
commissariats, qu’on leur réponde que la police ne peut rien faire. Et
les gens ne comprennent pas toujours. Notamment quand on leur dit qu’un
des agresseurs, mineur, a été relâché juste après l’agression. Certains
finissent par vouloir se faire justice eux-mêmes. D’autres ont dit au
ministère : vous attendez qu’il y ait un mort pour envoyer un
responsable ? Et maintenant, cela s’est produit. Il y a un grand
sentiment d’impuissance.
Et la suite ?
- Le 4 septembre, il y aura une manifestation à Paris avec toutes les
composantes de la communauté asiatique. On espère une réaction du monde
politique. Jusqu’ici, personne ne s’indignait. Que dirait-on si c’était
une personne d’une autre minorité ?
La famille du Chinois mort après son agression à Aubervilliers reçue par Cazeneuve
Zhang Chaolin, 49 ans, avait été agressé le 7 août par trois hommes. Il avait succombé à ses blessures cinq jours plus tard.
Des membres de la communauté chinoise d’Aubervilliers
(Seine-Saint-Denis) manifestent le 14 août 2016 après la mort d’un de
leurs membres, agressés quelques jours plus tôt. (DENIS MEYER / HANS
LUCAS / AFP)
Franceinfo avec AFPFrance Télévisions
Mis à jour le 22/08/2016 | 21:54
publié le 22/08/2016 | 21:50
Sa mort a provoqué une manifestation de colère de la communauté chinoise d’Aubervilliers
(Seine-Saint-Denis), excédée par les violences à son encontre. Le
ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a reçu lundi 22 août la
famille de Zhang Chaolin, mort après avoir été agressé quelques jours
plus tôt.
Mesures de sécurité renforcées
Cet homme de 49 ans avait été agressé le 7 août par trois hommes et
avait succombé à ses blessures cinq jours plus tard. Le ministre a
assuré des membres de sa famille »de toute sa sympathie et de son entier soutien dans cette épreuve si douloureuse », selon un communiqué.
Répondant à la demande des membres de la communauté chinoise
d’Aubervilliers qui avaient manifesté dimanche, Bernard Cazeneuve a
promis « de renforcer davantage les effectifs de police à Aubervilliers ». « De nouveaux policiers seront affectés après leur sortie d’école en octobre », a-t-il assuré. Et il a indiqué à la maire communiste de la ville, Meriem Derkaoui, présente lors de l’entretien, « sa disponibilité pour cofinancer sur les fonds de l’Etat l’installation de caméras de vidéo-protection ».
Des habitants d’Aubervilliers d’origine chinoise rendent hommage à Chaolin Zhang, mort après une agression. (A. Jocard/AFP)
La marche en hommage à Chaolin Zhang, qui a eu lieu le 14 août à Aubervilliers, était une grande première.
Les précédentes manifestations organisées par des personnes d’origine
asiatiques avaient eu lieu à Paris, à Belleville en 2010 et Place de la
République en 2011.
Cela fait un moment que nous demandons plus d’effectifs policiers et
de caméras de surveillance dans notre ville, sans avoir de réponse de
madame la maire.
J’étais en tête du cortège. On m’a certainement reconnu : le
soir-même, l’une des voitures de mes parents était vandalisée ; trois
jours plus tard c’était au tour de la deuxième.
Aubervilliers, c’est pas très grand.
« C’est bon, les chiens ? »
Je suis né à Paris, mais ma famille a aménagé à Aubervilliers lorsque j’avais 7 ans.
C’est là-bas que j’ai passé ma scolarité. Dès le primaire, on me
traitait de « chinetoque ». On me demandait si mes parents étaient
restaurateurs, puis : « Ils cuisinent des chiens, des serpents ? Et
c’est bon ? »
Régulièrement, j’avais droit à : « Rentre chez toi manger des nems »,
avec des variantes (« des rouleaux de printemps », « du riz », etc.)
Au collège, ça a continué, les rackets en plus. Des bandes
attendaient juste devant l’établissement ou me suivaient sur le chemin
du retour.
Heureusement, je portais rarement des choses de valeur, je n’avais
pas d’argent et pas encore de téléphone portable. On m’a volé un paquet
de bonbons, tout au plus, et deux jeux vidéo de Playstation que je
devais rendre à un ami qui me les avait prêtés.
Le mot « Chinois » a perdu tout son sens
J’ai pris l’habitude, depuis cette époque, de détourner
systématiquement les yeux lorsque je croise des jeunes en bande, pour
éviter le : « Pourquoi tu me regardes, t’as un problème le Chinois ? »
Et quand je les aperçois, j’essaye autant que possible de changer ma
trajectoire pour passer inaperçu et éviter les embrouilles.
D’ailleurs, le mot « Chinois » a à mon sens perdu toute sa
signification. Il ne désigne plus une origine, mais quelqu’un de faible,
une victime potentielle. Notre communauté véhicule encore des préjugés
qui font de nous des cibles de choix.
Que l’on soit un touriste ou que l’on habite Aubervilliers depuis
plus de quinze ans, c’est du pareil au même : dans la tête de
l’agresseur, on est Chinois, on se balade donc forcément avec un paquet
d’argent liquide dans la poche.
Par ailleurs, la barrière de la langue, pour la première génération
de Chinois arrivée ici, les empêche parfois de porter plainte. Ma mère
s’est fait dérober son sac à plusieurs reprises, ce qui lui a déjà valu
une usurpation d’identité.Pourtant, souvent, elle a négligé de se rendre
au commissariat.
Un vieux Nokia à neuf touches
À mes 15 ans, mes parents ont décidé de me mettre dans un lycée
privé, à Paris, où l’éducation était stricte mais le climat beaucoup
plus rassurant.
Jusqu’alors, je n’avais toujours eu que des amis asiatiques. On
vivait la même chose, on se comprenait, on traînait donc naturellement
entre nous.
Au lycée, j’ai découvert des gens de tous les horizons, aussi bien
des jeunes d’origine africaine, maghrébine que des Français habitant sur
Paris depuis plusieurs générations. Moi qui étais très introverti, je
me suis ouvert.
Pour autant, je n’ai pas perdu mes vieux réflexes. Aujourd’hui
encore, lorsque je rentre de ma fac parisienne jusqu’à Aubervilliers,
j’évite de prendre le métro après 22 heures et je contourne les
regroupements de trois, quatre individus.
Quand je veux rester plus longtemps sur Paris pour boire un verre
avec mes potes, je fourre mon smarphone au fond de mon sac et prend mon
vieux Nokia à neuf touches. Sur moi, je n’ai que l’appoint de mes
consommations et ma carte d’identité en cas de contrôle.
J’évite aussi de porter des marques, considérés comme des signes de richesse, pour éviter d’attirer les regards sur moi.
Et bien souvent, sur mon passage, j’entends des « Eh, le Chinois ! »
Certains se tirent le visage pour imiter les yeux bridés. Ça les fait
marrer.
La culture du silence
Le 14 août dernier, mes parents étaient eux-aussi présents à la
marche organisée en mémoire à Chaolin Zhang. Mais ils n’étaient pas à
mes côtés, en tête de cortège. Ils ont préféré se fondre dans la foule.
Ils me supplient, pour la prochaine manifestation, qui aura lieu le 4
septembre à Paris, de ne pas monter sur les camions ni porter de
banderole.
Dans la culture chinoise, on ne veut pas d’ennuis. On préfère
étouffer les problèmes et minimiser les choses pour ne pas attirer les
regards. Éteindre le feu plutôt que l’attiser.
Pendant qu’on marchait, la foule criait : « La communauté chinoise
meurt en silence. » C’est un peu ça : quoi qu’il arrive, nous restons
discrets et n’intéressons pas grand monde. Cela doit changer.
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