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lundi 28 avril 2014
De l'homme idéal : escroqueries, assassinats...
De Barbe Bleue à Jamel Leulmi en passant par Henri Désiré
Landru et Jean-Maurice Agnelet, dit Maurice Agnelet, c’est l’histoire
de tous mes harceleurs et agresseurs…
Agnelet vient d’être condamné pour la seconde fois à vingt ans de réclusion criminelle le 11 avril 2014.
Le premier procès de Leulmi s’ouvre aujourd’hui devant la cour d’assises de l’Essonne, à Evry.
LE MONDE | 08.04.2014 à 12h00 • Mis à jour le 09.04.2014 à 16h59 | Par Pascale Robert-Diard (Rennes, envoyée spéciale)
Il rit, Maurice Agnelet, il rit. C’est difficile à décrire, un rire
comme le sien. Ça vient d’un coup, comme une petite secousse aiguë. Des
fois, il y en a trois, en rafales. Le plus étrange, c’est que rien ne
va avec. Ni les mots, entre les rires, ni l’atmosphère, ni les
circonstances.
Il rit, lundi 7 avril, quand son fils Guillaume fait chavirer l’audience
en affirmant que son père est le meurtrier d’Agnès Le Roux. De cet aîné
qui, pendant vingt ans, l’a soutenu sans faille, Maurice Agnelet dit : « Ce pauvre Guillaume, il est malheureux, ce garçon (rire). Non seulement je ne le comprends pas, mais ça s’aggrave ! C’est incroyable ! C’est incroyable ! » (rire).
INFO LE FIGARO - Le Figaro révèle la teneur de la «feuille de motivation» remplie par la cour d’assises de l’Ille-et-Vilaine.
Le Figaro a pu consulter les motivations de la cour d’assises
de l’Ille-et-Vilaine, qui, le 11 avril, a condamné Maurice Agnelet à 20
ans de réclusion criminelle (l’intéressé a annoncé dès le lendemain qu’il formait un pourvoi en cassation).
En cinq pages denses rédigées par le président Philippe Dary, l’on
comprend que la cour et les jurés ont forgé leur intime conviction sur
les leçons d’une audience d’une richesse exceptionnelle au regard de
l’ancienneté des faits qui remontent à la Toussaint 1977: les mensonges
de l’accusé, ses explications peu convaincantes – voire totalement
absurdes sur les charges pesant sur lui. Les éléments clés, habilement
mis en exergue par la partie civile et l’avocat général au cours des
débats, sont repris et interprétés comme des preuves. Bien entendu,
l’extraordinaire témoignage de Guillaume Agnelet, venu accuser son père
de l’assassinat d’Agnès Le Roux au premier jour de la dernière semaine,
contribue à verrouiller la réflexion des juges.
Me François Saint-Pierre, avocat de la défense, note que ce document
«détaillé, minutieux, reprend scrupuleusement le contenu des débats».
«Il est, ajoute-t-il, construit, rédigé avec soin, en rien bâclé. Mais
il énonce un ensemble de circonstances sans établir de preuve directe de
l’implication certains de Maurice Agnelet dans le crime duquel il a été
déclaré coupable. La question centrale posée à la cour de cassation
sera de savoir si l’on peut condamner un individu sans preuve matérielle
et sans témoignage incontestable sur son implication». Me Saint-Pierre
conclut: «L’affaire Agnelet aura, quoi qu’il advienne, contribué à une
évolution majeure du droit criminel français. Nous avons là cinq pages
de motivation, c’est un bien pour la justice».
Jamel Leulmi est accusé d’avoir fait souscrire une assurance-vie à ses conquêtes avant de s’en débarrasser.
Séducteur ou assassin? Lundi s’ouvre à Évry le procès de Jamel
Leulmi, défendu par pas moins de quatre avocats dont l’un des ténors du
barreau, Me Éric Dupond-Moretti. Ex-professeur de génie civil reconverti
en chef d’entreprise, ce Franco-Algérien de 36 ans est accusé
d’assassinat, de tentative d’assassinat et d’escroquerie aux assurances.
Selon les psychologues qui l’ont expertisé, l’accusé a un «ego
surdimensionné», un «narcissisme sans faille» et chez lui «la séduction
est utilisée comme une arme». Entre 2006 et 2010, Jamel Leulmi a séduit
trois jeunes femmes qu’il a convaincues de souscrire des assurances-vie à
son profit. À leurs risques et périls.
Kathlyn Vasseur, ravissante brunette de 26 ans, rencontrée dans une
salle de sport, a été tuée en janvier 2007 dans un accident de vélo deux
mois après avoir épousé Jamel Leulmi et huit mois après l’avoir
rencontré. Il était avec elle lorsqu’elle s’est fait percuter par une
voiture. Selon des témoins, il aurait tout fait pour retarder les
secours. Kathlyn Vasseur avait souscrit plusieurs assurances vie. À sa
mort, son époux a obtenu 1,2 million d’euros. Un pactole qui a permis au
jeune veuf de mener la grande vie. Appartement, voiture, jet ski,
montres et téléphones dernier cri, Jamel Leulmi n’a pas caché sa fortune
soudaine. Il l’a aussi investi dans un parc de jeux pour enfants, le
Coco Island, dont il est devenu le gérant. C’est là que, en
octobre 2009, il a rencontré Julie Derouette, une jolie blonde de
26 ans, mère célibataire de deux enfants. Elle est tombée folle
amoureuse de lui. Il était si prévenant. Un vrai prince charmant. Un
mois après leur rencontre, elle a accepté de l’épouser. Il lui a alors
demandé de souscrire pour près de 5 millions d’euros d’assurances-vie.
C’est lui qui a payé les cotisations. En décembre 2009, lors d’un voyage
en amoureux au Maroc, Julie Derouette a été victime d’un accident de
voiture dont elle a réchappé miraculeusement. Dès qu’elle a été couchée,
pour de longs mois, sur son lit d’hôpital, Jamel Leulmi l’a oubliée.
C’est elle qui a alerté la police en juin 2010 après un cambriolage sans
effraction où tous ses contrats d’assurance-vie avaient disparu. Pour
elle, tout est devenu clair, Jamel Leulmi, qui avait ses clés, avait
voulu faire disparaître des preuves.
«Tous les coups vont être permis»
Lors de son arrestation le 3 août 2010, l’accusé s’était lié à une
jeune femme, qui avait déjà souscrit pour plus de 2 millions
d’assurances-vie et qu’il s’apprêtait à l’emmener en voyage…
Jamel Leulmi clame son innocence et crie au complot orchestré par
Julie Derouette. L’axe de la défense est clairement de décrédibiliser
la jeune femme, principale accusatrice. Celui qui se présente comme un
libertin à la Casanova arrivera-t-il à convaincre les jurés de son
innocence? À deux jours du procès, ses avocats ont cité trente-trois
nouveaux témoins, ce qui porte à cent dix le nombre de ceux qui
devraient témoigner à la barre. Pour l’avocate de Julie Derouette, Me
Caty Richard, il s’agit d’une manœuvre de la défense qui vise à
désorganiser le procès la veille de son ouverture. «Cette façon de faire
annonce que tous les coups vont être permis.»
Jamel Leulmi est soupçonné d’avoir tué sa femme, puis tenté
d’assassiner sa seconde compagne pour toucher l’argent de leurs contrats
d’assurance-vie.
Jamel Leulmi est jugé à partir de lundi 28 avril pour assassinat et escroquerie. (DR)
Un homme est jugé à partir de lundi 28 avril à Evry pour avoir
assassiné sa femme et tenté de tuer une seconde compagne afin de faire
jouer des contrats d’assurance décès dont il était bénéficiaire, des
faits qu’il nie formellement. Il a parfois été surnommé le « Barbe bleue de l’Essonne« , rappelle France Info.
En détention provisoire depuis près de quatre ans, Jamel Leulmi,
36 ans, présenté comme un charmeur au double visage, oscillant entre
séduction et manipulation, comparaît pour « assassinat, tentative
d’assassinat, escroquerie et tentative d’escroquerie ». Le procès doit
se tenir jusqu’au 20 mai.
La supprimer pour toucher les 7 millions d’euros
Les ennuis judiciaires de cet ex-professeur de technologie reconverti
en chef d’entreprise commencent le 12 juin 2010. Ce jour-là, Julie
Derouette, une ancienne de ses très nombreuses conquêtes, se présente à
la gendarmerie pour porter plainte après un cambriolage à son domicile:
aucun objet de valeur n’a été dérobé mais quatre copies de contrats
d’assurance décès ont disparu.
Elle établit alors un lien entre ces contrats et un terrible accident
de la route subi quelques mois plus tôt. Au volant d’une voiture de
location au Maroc, elle est percutée par l’arrière puis violemment
agressée et laissée pour morte sur le bord de la route. Elle s’en
sortira avec la colonne vertébrale brisée et 5 mois d’ITT.
Elle soupçonne alors Jamel Leulmi,
rencontré deux mois plus tôt et dont elle est tombée folle amoureuse,
d’avoir voulu la supprimer pour toucher les 7 millions d’euros de son
assurance décès.
Le « manipulateur » contre la « mythomane »
Les enquêteurs se penchent alors sur le passé de l’accusé et découvrent qu’il est veuf.
Sa première épouse est morte trois ans plus tôt dans un accident de
la route, fauchée par une voiture au cours d’une balade à vélo trois
mois à peine après leur mariage. Coïncidence? Elle avait également
souscrit quelques semaines avant sa mort plusieurs polices d’assurance
au profit de Jamel Leulmi, lesquelles prévoyaient en outre un doublement de la somme en cas de décès accidentel.
Faute d’avoir pu identifier le conducteur, l’enquête sur le décès est classée sans suite en 2007.
Jamel Leulmi touche
alors plus d’un million d’euros, qu’il flambe en s’offrant deux
maisons, un appartement, un 4×4, un quad ou encore un jet-ski.
L’enquête se poursuit et fait apparaître une troisième conquête, une
femme présentant un léger retard mental et rencontrée dans un club
échangiste, qui a elle a aussi contracté plusieurs polices d’assurance à
son bénéfice, pour un montant potentiel de 3,2 millions d’euros.
Interpellé et placé en garde à vue en août 2010, Jamel Leulmi,
décrit tantôt comme « gentil » et « attentionné », tantôt comme
« menteur » et « manipulateur », a toujours clamé son innocence.
Depuis sa cellule de Fleury-Mérogis, il ne cesse de comparer son
accusatrice à une « mythomane », ses déclarations relevant selon lui du
« fantasme ». Quant aux similitudes troublantes entre les différentes
affaires, il invoque un « malheureux concours de circonstances ».
A l’approche du procès, Julie Derouette « se prépare à vivre un
marathon judiciaire qui va ajouter des souffrances psychiques et
physiques à celles qu’elle a déjà subies », déclareson avocate, Caty
Richard. « Elle est aujourd’hui très lourdement handicapée suite à
l’accident, ou plutôt l’agression, dont elle a été victime »,
ajoute-t-elle.
La défense déplore de son côté que l’enquête classée en 2007 ait été
rouverte en 2010 à la lumière de faits postérieurs, et donc uniquement à
charge. Aucun des avocats de Jamel Leulmi contactés n’a donné suite.
Jamel Leulmi est accusé d’avoir tué
sa femme Kathlyn Vasseur en 2007 pour toucher une assurance décès de
1,2 M€. En 2009, sa nouvelle compagne, Julie Derouette (sur son lit
d’hôpital après son agression), avait été passée à tabac sur une route
du Maroc alors qu’elle suivait Jamel en voiture. La jeune femme avait
elle aussi souscrit à des assurances décès au bénéfice de son futur
mari. | (DR et LP/Benjamin Jérôme.)
C’est un procès hors norme qui devrait s’ouvrir cet après-midi
devant la cour d’assises de l’Essonne à Evry. Au programme, un dossier
épais d’une vingtaine de tomes pour trois semaines d’audiences, un ténor
du barreau, M e Dupond-Moretti, et beaucoup de suspense. Car
l’issue de cette affaire criminelle reste incertaine. Si de lourdes
charges pèsent sur l’accusé, l’histoire a aussi ses zones d’ombre.
Jamel Leulmi, 36 ans, est accusé d’avoir tué sa femme, Kathlyn
Vasseur, en 2007 pour toucher un pactole de près de 1,2 M€ en assurances
décès. Il est également accusé de complicité dans la tentative
d’assassinat en 2009 de Julie Derouette, l’une de ses compagnes, qui
elle aussi avait contracté des assurances décès pour un montant total de près de 5 M€.
C’est le témoignage de cette dernière qui a déclenché toute l’affaire. Le 11 juin 2010, cette jeune femme dépose plainte pour vol,
dont des originaux de contrats d’assurance décès souscrits au bénéfice
de l’accusé. Elle raconte aux policiers qu’elle s’était rendue au Maroc
en décembre 2009, afin de se marier avec Jamel Leulmi… en Algérie. Selon
elle, ce dernier aurait prétendu que pour obtenir le visa algérien, il
fallait contracter des assurances décès et passer par le Maroc.
« J’étais très amoureuse, bête et naïve. Je ne me suis pas posé de
questions », déclarait-elle. Dans la nuit du 20 au 21 décembre, à
Marrakech, l’accusé lui aurait dit de la suivre en voiture. Mais elle le
perd de vue. « On m’a heurté à l’arrière plusieurs fois. J’ai eu un
accident. Deux hommes se sont jetés sur moi. » Julie Derouette explique
avoir été frappée aux cervicales et avoir ingurgité de force de
l’alcool. Une personne serait arrivée à ce moment, faisant fuir les
agresseurs.
Dès lors, les enquêteurs reviennent sur une autre affaire, classée
sans suite. Le soir du 25 janvier 2007, Kathlyn Vasseur faisait du vélo
avec son mari, quand elle avait été renversée par une voiture à
Leudeville. Elle était décédée une semaine plus tard sans avoir repris
connaissance. Les gendarmes avaient conclu à un accident de la
circulation, le chauffard n’ayant pu être retrouvé. Jamel Leulmi avait
alors touché 1,2 M€ d’assurances.
Mais à la lumière du témoignage de Julie Derouette, l’enquête
reprend et de nouvelles expertises et contreexpertises sont menées. Si
le décès de Kathlyn est peut-être dû à un choc avec une voiture, il
pourrait aussi être la conséquence d’un « mécanisme de suffocation par
compression des voix respiratoires ». Les témoins sur les lieux de
l’accident avaient expliqué que Jamel Leulmi était allongé sur le corps
de la victime, pour la protéger affirmait-il, et qu’ils avaient eu du
mal à l’en retirer.
Puis les enquêteurs découvrent l’existence d’une troisième femme qui,
elle aussi, a eu une liaison avec l’accusé et a également contracté en
2010 des assurances décès.
De son côté, la défense dénonce une enquête menée à charge et
continue de privilégier la thèse de l’accident dans la mort de Kathlyn.
Les avocats de l’accusé vont tenter de fragiliser le témoignage de sa
principale accusatrice. Selon Jamel Leulmi, il n’a jamais été question
de mariage avec Julie Derouette. Les 1 873 SMS échangés en l’espace de
quelques semaines montrent un Leulmi harcelé repoussant ses avances. Et
pour le voyage au Maroc, l’accusé y est bien allé mais avec sa compagne
d’alors, avec qui il est pacsé. Cette dernière affirme que la nuit de
l’agression, elle était avec lui, non pas à Marrakech, mais à
deux heures de là, à Casablanca.
Autre élément troublant, le père de Julie Derouette est allé au Maroc
et a soudoyé un gendarme pour faire changer la déposition de sa fille
sur le déroulé des faits. Il y a aussi cette thèse d’un complot
impliquant un intermédiaire et un homme au casier bien fourni, à qui
Jamel Leulmi a prêté plus de 200 000 €. L’accusé affirme que ces hommes
étaient en relation avec Julie Derouette et la dernière femme avec qui
il avait souscrit des assurances en 2010. Selon lui, il aurait été piégé
afin que cette dette soit effacée. Une histoire rocambolesque qui n’a
pas convaincu le juge d’instruction.
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