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samedi 31 août 2019
Affaire Joël Le Scouarnec : la curée continue...
De nouvelles publications apparaissent tous les jours sur
cette affaire mais restent pour la plupart réservées à un public
restreint.
Ainsi, hier, de l’article de Marianne.net dont début rapporté
ci-dessous, et avant-hier soir, de l’interview par un journaliste du
Télégramme des responsables du Conseil de l’Ordre des Médecins du
Finistère.
Donnant de nouvelles précisions sur leur intervention dans cette
affaire en 2006 et les difficultés qu’ils avaient rencontrées, ceux-ci
soulignent l’absence de réaction de la DDASS et son silence à cette
époque tout comme encore aujourd’hui, et expliquent que les relations
santé-justice se sont améliorées ces dernières années : beaucoup plus
réactifs qu’autrefois, les procureurs n’hésitent pas à leur signaler les
cas de confrères qui font l’objet d’enquêtes ou de condamnations.
« L’autorité peut aussi agir très vite pour écarter d’un service
de soin un médecin dont l’attitude peut être préjudiciable pour les
patients », disent-ils.
Encore faut-il qu’elle en ait la volonté… tout comme la DDASS en 2006…
Il est donc très hasardeux d’en conclure que les mêmes faits auraient du mal à se reproduire.
Par ailleurs, les procureurs n’effectuent toujours de signalements
que dans les limites du département où ils exercent et s’en abstiennent
bien évidemment dans tous les cas où ils se moquent ouvertement des
victimes, comme dans le Finistère pour les affaires de moeurs.
Démasqué en 2004 par une première enquête américaine, Joël Le
Scouarnec avait berné les enquêteurs. Ses premiers viols remonteraient à
1987. La justice recherche désormais plusieurs centaines de
victimes.Combien de viols auraient pu être évités ? En 2004, déjà, Joël
Le Scouarnec, le chirurgien de Jonzac aujourd’hui soupçonné de centaines
de viols et d’agressions sexuelles, était dans le collimateur… de la
justice américaine. A l’époque, avec les débuts d’Internet, il
s’agissait d’une des premières traques des pédophiles 2.0.
Cette enquête initiale a commencé le 30 juillet 2003, à Paris, avec
l’arrestation de trois Biélorusses suspectés de blanchiment et de
diffusion d’images d’enfants à caractère pornographique. Dans la foulée,
en Floride, sont saisis les ordinateurs des sociétés Connexion.usa,
Regpay ou Trust-bill. Le FBI met la main sur leurs fichiers « clients ».
Dans le lot… 2 468 Français. La liste, une des premières listes
françaises de « consommateurs » d’images pédopornographiques, est
transmise à Paris. Parmi les 2 468 noms, un médecin de Vannes, Joël Le
Scouarnec, aujourd’hui âgé de 68 ans. L’enquête américaine démontre sans
l’ombre d’un doute que cet honorable chirurgien jusque-là sans
histoire, à trois reprises, les 21 février, 7 mars et 19 avril 2003,
avait utilisé sa carte bancaire pour accéder à des vidéos interdites.
A l’époque, une perquisition est opérée chez lui par la gendarmerie,
mais aucune image n’est retrouvée dans son ordinateur et personne dans
son entourage familial ne mentionne quoi que ce soit. Aucune enquête
n’est menée dans son milieu professionnel, où le chirurgien digestif
opère à tour de bras des appendicites d’enfants. Le 13 octobre 2005,
Joël Le Scouarnec se retrouve…
Des carnets décrivant des « choses absolument abominables » ont été
retrouvés au domicile d’un chirurgien accusé de viols et agressions
sexuelles sur au moins quatre mineurs. L’homme est incarcéré à Saintes,
en Charente-Maritime, dans l’attente de son procès. Il pourrait y avoir
jusqu’à 200 victimes.
Il est en détention provisoire depuis mai 2017 à Saintes, accusé de
viols et d’agressions sexuelles sur quatre mineurs, mais ses victimes
pourraient être plusieurs dizaines, voire 200 partout en France. Les
enquêteurs ont retrouvé au domicile de Joël Le Scouarnec, médecin de 68
ans qui a notamment exercé pendant près de 10 ans en chirurgie viscérale
à l’hôpital de Jonzac, en Charente-Maritime, des carnets qui décrivent
« des choses absolument abominables« . Cette découverte comprend notamment un « carnet avec deux répertoires« , qui consigne les « noms et prénoms de jeunes filles et garçons mineurs, avec la narration de faits très précis les concernant« .
200 noms, autant de victimes potentielles
C’est le journal La Charente libre
qui révèle cette découverte ce mardi. Selon le quotidien, le docteur a
exercé dans des hôpitaux bretons, en Touraine, et à Jonzac, et 200 noms
figureraient dans ces carnets. Soit autant de victimes potentielles
recensées partout en France. Impossible pour l’instant de savoir si ces
faits sont avérés ou fantasmés, mais si ces faits étaient confirmés par
les victimes, Fransesca Satta, l’avocate de la famille d’une des
victimes estime sur Franceinfo que cet homme serait « un pédophile de grande envergure, particulièrement dangereux pour notre société« .
L’avocate évoque aussi « des petits baigneurs retrouvés cachés sous les lattes du plancher« . Ces objets « lui servaient d’exutoires sexuels« , assure-t-elle, évoquant également « des photos de lui dénudé, en érection, portant des perruques« .
Témoignage d’une fillette de 6 ans
Son interpellation est intervenue après le témoignage d’une fillette
de 6 ans, voisine du médecin, auprès de son père. La petite fille avait,
selon les informations de nos confrères de Franceinfo,
raconté à ses parents avoir vu le « zizi » du voisin. Après avoir
décrit une scène de masturbation, la fillette a fini par dire à ses
parents que le sexagénaire s’est déshabillé et évoque une pénétration.
D’autres investigations sont en cours pour identifier d’autres
potentielles victimes. Selon Franceinfo, ces recherches menées par la
section de recherches de la gendarmerie de Poitiers (Vienne) ont permis
de récolter de nouvelles plaintes, une petite dizaine pour le moment.
Les gendarmes s’attachent à retracer le parcours professionnel et
personnel du médecin.
Indre-et-Loire puis Morbihan
Joël Le Scouarnec a débuté sa carrière de chirurgien digestif à Loches,
en Indre-et-Loire, où il a fondé la clinique de la Fontaine avec deux
confères, avant qu’elle ne ferme en 1988. Le médecin a reconnu lors
d’une audition des agressions sexuelles commises à cette époque. Il est
ensuite intervenu à l’hôpital de Loches, jusqu’en 1990, avant de partir
pour la Bretagne, à Vannes, dans le Morbihan. Là-bas, il avait été
condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques.
Quatre dossiers pour viol sur mineurs
L’homme est aujourd’hui mis en cause dans quatre dossiers pour viol
sur mineurs dont une petite fille de sa propre famille. Il est aussi
poursuivi pour exhibition et consultation et diffusion d’image
pédopornographique. S’il reconnaît les agressions sexuelles, il conteste
en revanche, la matérialité de la pénétration.
Concernant la deuxième enquête, son avocat, maître Thibault Kurzawa,
assure ne pas être au courant pour l’instant. C’est à la justice de
travailler. Mais pour lui, rien ne permet de conclure que son client est
l’auteur de viols et d’agressions sexuelles sur 200 victimes, sur la
base des carnets. « Ce que je constate, c’est qu’il y a une enquête
qui serait menée. Il y a des noms qui ont été cités dans ces fameux
carnets. D’une part, on ne sait pas ces personnes existent réellement.
D’autre part, on ne sait pas si derrière chaque nom il existe réellement
un fait. Mon client, s’il ne conteste pas être l’auteur de ces écrits,
en revanche, conteste formellement avoir commis ces faits », assure-t-il.
A aucun moment il n’est possible d’établir avec certitude
que tous ces écrits correspondent à des faits » – Maître Thibault
Kurzawa
Pour son avocat : « mon client était une personne qui avait de
graves problèmes par rapport à l’aspect sexuel de ses idées et de ses
fantasmes. C’est quelqu’un qui passe effectivement son temps à
retranscrire sur papier l’ensemble de ses rêves, aussi sordide
soient-ils. Mais à aucun moment il n’est possible d’établir avec
certitude que tous ses écrits correspondent à des faits ». Thibault
Kurzawa affirme enfin que son client comprend l’impact psychologique de
ses écrits. Il les regrette et les qualifie lui-même d’ignobles, selon
son avocat. Il se soigne en prison et voit régulièrement un psychologue.
L’homme de 68 ans a demandé sa radiation de l’Ordre des médecins en
2017. Il comparaîtra fin 2019 ou début 2020 devant la cour d’assises de
Charente-Maritime pour ces faits, « susceptibles d’avoir été commis entre 1989 et 2017 » selon le parquet de La Rochelle.
Des carnets décrivant des scènes d’abus sexuels sur des enfants ont
été trouvés par les enquêteurs au domicile d’un chirurgien de Jonzac,
incarcéré depuis 2017 pour 4 viols et agressions sexuelles présumées. Ce
médecin, qui a officié en Bretagne, y mentionne plus de 250 noms. « Des
fantasmes », répond son avocat.
Ce chirurgien viscéral de 68 ans, incarcéré depuis deux ans et en
attente de son procès pour viols sur plusieurs mineurs, est accusé
d’être au cœur du plus grand scandale de pédophilie en France.
Combien de victimes ?
Un premier procès sera organisé fin 2019, début 2020, selon le
parquet de la Rochelle, pour des faits de viol et agressions sexuelles,
exhibition et consultation et diffusion d’image d’un mineur à caractère
pornographique, « susceptibles d’avoir été commis entre 1989 et 2017 sur 4 mineures »,
dont deux nièces et une voisine. L’affaire est partie du père de la
petite voisine de 6 ans qui a porté plainte. Le médecin de 68 ans,
spécialisé dans la chirurgie digestive, père de famille aujourd’hui
séparé, a été placé en détention provisoire en mai 2017.
C’est le premier volet d’un dossier qui pourrait s’avérer beaucoup plus épais. Comme l’indique le parquet, «
les investigations se poursuivent sous la direction du parquet de la
Rochelle pour identifier et entendre d’autres éventuelles victimes. »
Chez le chirurgien, lors de perquisitions, les enquêteurs ont trouvé
des carnets décrivant des scènes d’abus sexuels. Plus de 250 noms y
seraient mentionnés. Il n’est pas poursuivi pour ces actes aujourd’hui.
Comment les gendarmes ont-ils procédé ?
L’enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches de
Poitiers. L’homme a officié dans différents hôpitaux et cliniques en
Touraine, en Charente-Maritimes mais aussi dans le Morbihan, le
Finistère, et lors d’un court remplacement aux Sables-d’Olonnes (en
2003), du début des années 90 à 2008, année où il est parti à Jonzac.
Les potentielles victimes étant éparpillées en France, ce sont des
brigades locales qui les ont contactées et entendues. Les gendarmes
utilisent un canevas type d’audition. Un exercice délicat car la plupart
des personnes n’ont pas de souvenir d’agression.
Fantasme ou réalité ?
Pour Caroline (prénom d’emprunt), cela ne fait pas de doute.« Ce n’est pas du « fantasme » ce qu’il a raconté sur moi dans son carnet. »
Elle a été contactée par les gendarmes le 27 décembre 2017. Quand ils
lui ont demandé si elle avait été hospitalisée en août 2003, tout est « remonté à la surface ». « J’avais 10 ans. C’était pour une appendicite. »
Caroline a décrit aux gendarmes ce qui lui était arrivé, lors de son
séjour de plusieurs jours à l’hôpital, avant qu’ils ne lui lisent
l’extrait du carnet du chirurgien la concernant. « Il m’a violée
plusieurs fois. J’étais consciente. Je me souviens d’une fois, c’était
le lendemain de mon opération. J’étais dans une chambre isolée, au fond
du couloir. C’était quelqu’un de très froid. Il ne parlait quasiment
pas. J’ai tout gardé pour moi. Je croyais que j’étais folle. »
Comme une autre victime morbihannaise dont nous avons reçu le
témoignage, elle l’a reconnu parmi neuf photos d’hommes présentées par
les gendarmes. 16 ans après. Elle a déposé plainte pour viol.
L’avocat du chirurgien reconnaît l’existence d’écrits « dans des carnets ou numériques ».«
Mon client ne conteste pas être l’auteur de ces écrits mais, pour lui,
il s’agit de fantasmes, de rêves. Rien ne prouve aujourd’hui qu’il
s’agit de faits avérés », indique Me Thibault Kurzawa, avocat au barreau de Saintes.
« Il est persuadé d’avoir une déviance. Et depuis deux ans et
demi, il ne fait que cela : se soigner. Il exprime des regrets profonds
et sincères et cherche à comprendre comment il a pu en arriver là. »
Comment réagissent les victimes ?
La révélation de leur nom marqué sur ses carnets et des faits étant
décrits a été un véritable choc. Certains se souviennent, d’autres non.
Des victimes présumées se sont rapprochées de l’association d’aide aux
victimes, qui met à leur disposition des psychologues. Deux frères,
victimes présumées, ont créé un groupe Facebook pour rassembler les
victimes. Il comptait 39 membres mardi, 75 membres ce mercredi soir. « Personne ne sait trop quoi faire. On n’a pas de réponses à nos questions », indique une Morbihannaise victime présumée.
Comment a-t-il pu continuer d’exercer après une condamnation ?
« Les souvenirs commencent à revenir »: un homme accusant le chirurgien de pédophilie témoigne
23/08/2019 à 17h29
Le chirurgien sera jugé dans les prochains mois par la cour d’assises de Charente-Maritime. – AFP
Un jeune homme, dont le nom figure dans les carnets de Joël Le
Scouarnec, ce chirurgien soupçonné de pédophilie, a accepté de témoigner
pour BFMTV. Il raconte comment il a refoulé les faits qui se sont
déroulés, selon son récit, lorsqu’il était hospitalisé enfant dans un
établissement de Bretagne. Depuis il a porté plainte.
Il s’agit de l’une des 200 voix que les gendarmes recherchent depuis
plusieurs mois. Le prénom de ce jeune homme, qui a accepté de témoigner
anonymement auprès de BFMTV, figure dans l’un des carnets de Joël Le Scouarnec,
ce chirurgien soupçonné de plusieurs cas de pédophilie ces 3 dernières
décennies. Pendant plusieurs années, il a refoulé les faits, avant que
la réalité remonte à la surface.
Alors enfant, ce jeune homme a consulté Joël Le Scouarnec pour « une
opération dans un hôpital breton », raconte-t-il. A cette époque, le chirurgien digestif a
exercé dans plusieurs établissements bretons, et ce, jusqu’en 2008 et
sa prise de poste à Jonzac, en Charente-Maritime. En 2005, le tribunal
de Vannes l’avait condamné à 4 mois de prison avec sursis et 20.000
euros d’amende pour « détention d’images pédopornographiques ». Les
faits dont il accuse le médecin se sont produits lors de son
hospitalisation.
« J’ai été victime au rendez-vous post-opératoire et après l’opération », confie ce jeune homme, traumatisé.
Dépôt de plainte
Pendant de longues années, il a refoulé ce qu’il a subi. « Je fais
partie des victimes qui ont préféré occulter les actes qu’il m’a
infligés. Avec un travail et un accompagnement, petit à petit, les
souvenirs commencent à revenir », poursuit le jeune homme. Et l’année
dernière, après l’ouverture d’une nouvelle enquête préliminaire par le
parquet de La Rochelle sur des potentielles autres agressions sexuelles,
les gendarmes le contactent.
« En effet, je fais partie de la liste des personnes
présentes dans les carnets (de Joël Le Scouarnec, NDLR). A la suite de
ce contact, j’ai porté plainte », explique-t-il.
Ces potentielles autres cas d’abus et d’agressions sexuelles ont été
découverts après le dépôt d’une plainte de la famille d’une fillette
contre le chirurgien en 2017. A l’époque, la famille était voisine de ce
médecin. La petite fille, alors âgée de 6 ans, va raconter à ses
parents, qu’alors qu’elle jouait seule au fond du jardin familial,
l’homme s’est exhibé nu devant elle, avant de la violer. Cette plainte
est alors l’élément déclencheur de cette affaire. Les perquisitions au
domicile du médecin vont permettre de découvrir l’existence de ces
carnets dans lesquels sont inscrits plus de 200 prénoms de petits
garçons et petites filles, ainsi que des descriptions d’abus sexuels.
Le chirurgien, depuis radié par le conseil de l’ordre des médecins,
est mis en examen et placé en détention provisoire en mai 2017. Lors de
l’instruction, il va reconnaître d’autres attouchements, notamment
commis sur ses deux nièces et une autre voisine. Dans quelques mois, il
sera jugé pour ces quatre faits par la cour d’assises de
Charente-Maritime. Mais les investigations se poursuivent pour
identifier et entendre d’éventuelles autres victimes. Selon nos
informations, 4 plaintes ont déjà été déposées pour viol ou agression
sexuelle.
Fantasmes ou dizaines de victimes ? Les récits des carnets du chirurgien de Jonzac soupçonné de pédocriminalité
ENQUÊTE – Les carnets retrouvés dans la maison Joël Le Scouarnec
dévoilent de nouveaux éléments et précisent la psychologie du chirurgien
accusé de pédocriminalité sur plusieurs mineures, dévoile ce dimanche
le JDD.
25 août 2019 11:11 – La rédaction de LCI
Ce sont des récits sordides, contenus dans des carnets auxquels ont
eu accès les gendarmes dès le mois de mai 2017. La maison du chirurgien
Joël Le Scouarnec, à Jonzac (Charentes-Maritimes), a été fouillée de
fond en comble par les enquêteurs, après les accusations de viol
portées contre lui par sa voisine, une petite fille âgée de 6 ans.
Depuis, l’enquête suit son cours, l’accusé est en détention
provisoire, et les 200 noms listés dans des cahiers laisseraient penser
que ses victimes sont bien plus nombreuses. « Des fantasmes, pas la
réalité », répond Thibault Kurzawa, avocat chargé de la défense du
chirurgien. Au domicile de ce dernier, les découvertes faites par les
gendarmes sont des plus effarantes : 200 noms inscrits dans un
répertoire donc, mais aussi des journaux intimes qui décrivent soit des
fantasmes soit des violences sexuelles infligées potentiellement à des
enfants, des godemichés, des films le mettant en scène coiffé d’une
perruque, ou encore une vingtaine de poupées destinées à assouvir ses
désirs sexuels.
Outre les faits sur sa petite voisine, le chirurgien a avoué cinq
agressions sexuelles, dont certaines correspondent à des noms inscrits
dans son répertoire. Les faits de trois d’entre-elles sont prescrits.
Joël Le Scouarnec, 68 ans, a été renvoyé en mars dernier devant la cour
d’assises de Charente-Maritime, à Saintes, où il devrait être jugé début
2020, pour des viols et des agressions sexuelles sur quatre mineurs de
moins de 15 ans. Il encourt 20 ans de réclusion criminelle pour ces
premiers faits. Mais l’affaire n’en est sans doute qu’à ses débuts.
La rédaction de LCI
Mis à jour : dimanche dernier à 11:11Créé : dimanche dernier à 11:11
L’affaire Le Scouarnec, ce chirurgien suspecté de viols et
agressions sur mineurs, a eu l’effet d’un électrochoc dans le monde
médical. Le Conseil de l’Ordre des médecins du Finistère, explique,
qu’aujourd’hui, de tels faits auraient du mal à se reproduire.
Dans leurs bureaux de la rue de l’Elorn, à Brest, les docteurs Pierre
Jourdren et Yvon Balavoine, respectivement président et secrétaire
général du Conseil de l’Ordre du Finistère, reviennent sur l’affaire Le
Scouarnec. Sur le bureau, une chemise où ils détiennent tous les
courriers émis ou reçus par l’Ordre, lors de cette affaire.
« Tout a commencé le 13 juin 2006. Un confrère de Quimperlé nous a
appelés nous informant que le docteur Le Scouarnec avait été condamné
pour consultation de photos pédophiles. Ce médecin hospitalier était
inscrit dans le Finistère depuis le 1er janvier 2005. Il venait du Morbihan », racontent les deux responsables départementaux de l’Ordre.
Une extrême lenteur judiciaire
« Le jour même, nous avons appelé le greffe du TGI de Vannes. Le
lendemain, le 14, nous avons expédié un courrier officiel demandant que
le jugement nous soit transmis ».
Les jours passent et rien. Le 24 juillet, une secrétaire de l’Ordre
relance le greffe de Vannes, par téléphone, sans résultat. « Le
22 septembre, on téléphone à nouveau et on poste une nouvelle lettre.
Rien en retour. Début novembre, on réitère notre demande par lettre
recommandée. Le 9 novembre, enfin, nous recevons copie du jugement qui
nous informe des détails de la condamnation de notre confrère. À
l’époque, les médecins hospitaliers dépendaient de la DDASS (Direction
départementale des affaires sanitaires et sociales) et non pas de
l’Ordre, dont dépendaient uniquement les libéraux. Les choses ont changé
depuis. Mais cette situation nous préoccupait. »
Le jour de la réception du jugement, le docteur Simon qui était
président de l’Ordre du Finistère, appelle la DDASS et l’informe de la
situation. Aucune réaction de l’organisme de tutelle. « Le 15 novembre,
nous prenons la décision d’adresser un courrier à la DDASS assorti d’une
copie du jugement ». Réuni le lendemain, à Brest, le Conseil approuvera
cette démarche. Il demandera aussi que le docteur Le Scouarnec soit
auditionné.
La DDASS ne répond pas
« Nous l’avons rencontré à Brest. Nous étions trois confrères, se
souvient le docteur Jourdren. Il n’a pas nié les faits. Nous trouvions
étonnant que la décision de justice ne soit pas accompagnée d’une
injonction de soins, d’interdiction d’exercice, ou d’une interdiction
d’approcher des mineurs dans le cadre de ses fonctions de praticien.
Nous n’avions pas les pouvoirs d’agir en ce sens. Seule la DDASS pouvait
le faire ».
En décembre de la même année, le Conseil de l’Ordre se réunira à
nouveau, confirmant les démarches engagées auprès de la DDASS. « Nous
n’avons reçu aucune réponse de cet organisme ». Nous avons voulu en
savoir plus sur ce silence, en nous rapprochant de l’Agence régionale de
santé (ARS) qui, après 2010, a pris la suite des quatre DDASS
bretonnes. Cet organisme, dont le siège est à Rennes, a déclaré ne pas
« vouloir communiquer sur cette affaire » ».
Selon les docteurs Jourdren et Balavoine, les relations santé-justice
se sont réellement améliorées ces dernières années. « Les procureurs
sont beaucoup plus réactifs et n’hésitent pas à nous signaler le cas de
confrères qui font l’objet d’enquête ou de condamnations. On nous fait
même part des conduites en état d’ivresse quand elles relèvent d’un
délit. L’autorité peut aussi agir très vite pour écarter d’un service de
soin un médecin dont l’attitude peut être préjudiciable pour les
patients », concluent les deux représentants de l’Ordre.
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