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vendredi 21 décembre 2018
Le djihadiste français Peter Cherif arrêté à Djibouti dimanche 16 décembre 2018
« Des notes de renseignement déclassifiées laissent voir
le rôle de courroie de transmission qu’il aurait joué entre les
commanditaires et les tueurs de Charlie Hebdo. » (Mediapart, 21 décembre 2018)
Pour autant, il n’a jamais fait l’objet d’aucun mandat d’arrêt dans
le cadre de cette affaire dont les magistrats instructeurs ont décrété
l’information terminée il y a un mois.
Il n’est même «pas, à ce stade, retenu dans le cadre d’une procédure judiciaire française» quelconque, indique une source judiciaire à Libération, quoique son nom apparaisse dans plusieurs dossiers.
Et à peine son arrestation était-elle connue que le parquet de Paris
s’est empressé, ce vendredi, de prendre ses réquisitions pour les
attentats de janvier 2015, renvoyant 14 personnes devant une cour
d’assises spéciale.
Deux ans après le massacre de Charlie Hebdo,
Mediapart revient sur la surveillance des frères Kouachi par les
services de renseignement les années précédant leur attentat. La justice
avait obtenu la levée du secret défense de 41 notes de la DGSI.
Problème : selon notre enquête, il manque les plus importantes.
En fait, les commanditaires de toutes les tueries terroristes
débutées en mars 2012 sont connus depuis longtemps et il n’est toujours
pas question de les « rechercher ».
Attentats contre Charlie Hebdo : le jihadiste français Peter Cherif, alias Abou Hamza, arrêté à Djibouti
Il a été interpellé à Djibouti par la police française, a appris jeudi franceinfo.
Djibouti se trouve entre l’Éthiopie, la Somalie et l’Érythrée. (GOOGLE MAPS)
Le jihadiste français Peter Cherif, proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015,
a été arrêté à Djibouti, a appris franceinfo jeudi 20 décembre.
Également connu sous le pseudonyme d’Abou Hamza, il est depuis en garde à
vue dans l’attente de son transfert en France. Il était l’un des
terroristes les plus recherchés au monde, figurant notamment sur la
liste noire du département d’État américain depuis septembre 2015.
Le degré d’implication de Peter Cherif dans l’attentat contre Charlie
Hebdo reste à déterminer, mais ce vétéran du jihadisme, âgé aujourd’hui
de 36 ans, connaissait les frères Kouachi depuis la fin des années
1990. Ils se sont rencontrés dans le quartier des Buttes-Chaumont à
Paris et ont tous basculé vers une idéologie radicale à partir de 2003. À
l’époque, Peter Cherif agresse à coups de pierres les clients d’un
restaurant juif. « C’est une très bonne nouvelle parce que ce
terroriste a joué un rôle important dans l’organisation de l’attentat
contre Charlie Hebdo », a déclaré vendredi la ministre des Armées, Florence Parly, sur RTL.
Déjà jugé en 2011
Il se dit révolté par l’intervention américaine en Irak et part
combattre à Falloujah, où il sera capturé. Il est détenu à la prison
d’Abou Ghraïb, près de Bagdad, en Irak, avant de s’évader d’une autre
prison irakienne en 2007. Il passe en Syrie et se rend finalement aux
autorités françaises en 2008. Jugé en janvier 2011, il ne se présente
pas devant le tribunal le dernier jour de son procès et disparaît. Il
est localisé quelques mois plus tard au Yémen, où il aurait été en
contact avec Cherif Kouachi, resté en France.
En novembre 2018, les juges d’instruction chargés de l’enquête sur
les attentats de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher ont
notifié aux parties la fin de leurs investigations.
Quinze personnes, pour la plupart en détention provisoire, sont mises
en examen dans l’enquête sur ces attentats, qui ont fait 17 morts.
Les conditions de l’arrestation du djihadiste français Peter Chérif
>Faits divers|Eric Pelletier et Jérémie Pham-Lê| 21 décembre 2018, 12h31 | MAJ : 21 décembre 2018, 14h43 |22
Peter Chérif était membre de la filière djihadiste des Buttes-Chaumont à la fin des années 1990. DR
Selon nos informations, le Parisien de 36 ans a été arrêté dimanche
dernier à Djibouti en compagnie de sa femme et de ses deux enfants dans
le cadre d’une coopération internationale.
Les conditions de l’arrestation de Peter Chérif,
l’un des terroristes les plus recherchés au monde, se précisent. Selon
une source proche du dossier, le Français de 36 ans, qui avait disparu
en 2011 pour rejoindre les rangs d’Al-Qaida au Yémen et n’avait plus
donné signe de vie depuis, a été interpellé dimanche dernier à Djibouti
dans le cadre d’une coopération internationale entre les autorités
locales et les services de renseignements français. L’homme était en
compagnie de sa femme et de ses deux enfants, dont les nationalités sont
encore inconnues.
Peter Chérif et sa famille sont actuellement entendus par les
autorités djiboutiennes. Comme l’a précisé une source judiciaire, le
djihadiste natif de Paris n’est pas, à ce stade, retenu dans le cadre
d’une procédure française. Mais la justice recherche Chérif dans le
cadre de plusieurs enquêtes ouvertes au parquet de Paris. Toutefois,
aucun mandat d’arrêt n’a été délivré contre lui dans le cadre des attentats de janvier 2015 de Charlie Hebdo, de Montrouge et de l’Hyper Cacher.
Un proche des frères Kouachi
Inscrit sur la liste des combattants étrangers établie par le
département d’Etat américain, ce vétéran du djihad en Irak est un proche
des frères Kouachi, assaillants de Charlie Hebdo, qu’il a côtoyés à
Paris dès la fin des années 1990. Peter Chérif est soupçonné d’avoir mis
sur pied la filière dite des Buttes-Chaumont, qui acheminait de jeunes
Français pour combattre l’armée américaine en Irak en 2003.
Parti combattre à Falloujah avant les coups de filets policiers, il
avait ensuite été arrêté puis expulsé vers la France en février 2008. A
son procès en 2011 pour la filière des Buttes-Chaumont, il avait comparu
libre puis s’était enfui au Yémen avant le prononcé de son jugement.
Sur place, la même année, il aurait reçu la visite de l’un des frères
Kouachi. Sept ans plus tard, voilà que Peter Chérif réapparaît donc à
Djibouti, pays situé en face du Yémen. Si le djihadiste est expulsé vers
la France par Djibouti, les services antiterroristes auront de
nombreuses questions à lui poser.
Arrestation de Peter Cherif : « Il fallait absolument trouver des commanditaires pour que l’enquête prenne son sens »
L’avocat Gérard Chemla est revenu sur l’arrestation du jihadiste, plus connu sous le pseudonyme d’Abou Hamza.
L’avocat Gérard Chemla, le 29 avril 2008. (ALAIN JULIEN / AFP)« Il fallait absolument trouver des commanditaires, trouver des organisateurs pour que l’enquête prenne son sens »,
a affirmé vendredi 21 décembre sur franceinfo Me Gérard Chemla, avocat
notamment de la Fédération nationale des victimes d’attentats et
d’accidents collectifs (Fenvac). Il a réagi à l’annonce de l’arrestation jeudi du jihadiste français Peter Cherif, proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015.
Il y a tout juste un mois, les juges d’instruction parisiens avaient annoncé la fin de leurs investigations,
ouvrant la voie à un procès en 2020. Mais l’arrestation de Peter
Cherif, 36 ans, plus connu sous le pseudonyme d’Abou Hamza, pourrait
changer la donne.
franceinfo : Que représente cette arrestation pour vous ?
Gérard Chemla : C’est une prise importante, parce
qu’on sait que c’est un terroriste français, on sait qu’il avait demandé
que cet attentat ait lieu et on sait qu’il avait des liens avec Saïd
Kouachi. Après, est-ce que c’est une prise importante uniquement dans ce
dossier ou dans d’autres aussi, ce ne sont que les enquêtes qui
pourront le dire. Le débat qu’on va avoir, c’est de savoir si la justice
a les moyens de le confondre. Dans d’autres attentats, on voit le nom
d’Abou Hamza [pseudonyme de Peter Cherif]. Il faut le situer et regarder
les éléments qu’on a contre lui. Ce type ne doit pas une nouvelle fois
passer entre les mailles du filet judiciaire.
Qu’est-ce qui vous inquiète ?
À ce stade, on a une arrestation. On sait que jusqu’en 2012, on a la
preuve de liens entre Saïd Kouachi et lui, mais je ne suis pas certain
qu’à ce stade, on ait les moyens d’affirmer qu’une accusation contre lui
est établie. Il est évident qu’il va y avoir une recherche de preuves
parce que la justice ne pourra pas se contenter de le renvoyer devant
une cour d’assises sur des présomptions. C’est vrai qu’on va avoir un
télescopage en termes de calendrier, parce que nous savons que le
dossier de janvier 2015 venait de nous être annoncé comme terminé. Donc
il va falloir que les juges se posent la question de savoir si on a des
éléments qui permettent de rattacher avec solidité Abou Hamza à ce
dossier-là.
Que vont-apporter ces éléments ?
Il faut regarder avec attention ce qu’on peut rattacher comme
éléments avec cet homme-là. S’il y a des éléments, il faut prendre du
temps. Pour l’instant, dans le dossier de janvier 2015, on a des morts
des deux côtés, ce qui veut dire qu’on ne juge que des seconds couteaux
qui n’ont pas participé de façon directe. On n’a pas un auteur. Si on
peut voir le commanditaire, celui qui tire les ficelles, à ce moment-là
on donnerait à ce procès une dimension totalement différente. On ne peut
pas en faire l’économie. Il est évident que les victimes vont demander à
ce que l’on recherche avec attention quels ont été les liens entre
Peter Cherif et les frères Kouachi. Il ne faut pas se précipiter et se
dire que l’on doit passer par une phase judiciaire qui doit se faire
avec mesure et prudence. Donc, on doit laisser un peu de temps aux
enquêteurs et au juge pour établir autre chose que des présomptions.
Pour l’instant on sait que c’est un meneur d’une nébuleuse terroriste.
On peut se dire que ça peut lancer l’enquête.
Le djihadiste Peter Cherif n’a pas été arrêté pour l’attentat de Charlie
Le djihadiste Peter Cherif n’est pas visé par un mandat d’arrêt dans l’enquête des attentats de janvier 2015.
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Le 21/12/2018 à 11:21
mis à jour à 12:12
Peter Cherif, alias Abou Hamza, a été arrêté à Djibouti. Photo Benoit PEYRUCQ/AFP
Le djihadiste Peter Cherif, proche des frères Kouachi auteurs de
l’attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015 et soupçonné d’en être
l’un des possibles commanditaires, n’est pas visé par un mandat d’arrêt
dans cette enquête, a indiqué vendredi une source judiciaire.
Cette figure française du djihad, aussi connu sous le pseudonyme
d’Abou Hamza, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti mais « il n’est
pas, à ce stade, retenu dans le cadre d’une procédure judiciaire
française », a précisé cette source.
« Il ne faut pas donner de faux espoirs aux victimes »
En raison de ses liens avec Cherif et Saïd Kouachi, Peter Cherif a
été présenté par certains médias comme un « possible commanditaire » des
attentats de janvier 2015, une hypothèse reprise vendredi par la
ministre de la Défense Florence Parly. « Ce terroriste a joué un rôle
important dans l’organisation de l’attentat contre Charlie Hebdo »,
s’est-elle félicitée vendredi sur RTL.
« Dire qu’une personne est le commanditaire sans avoir les éléments
pour le dire, cela pertube beaucoup les victimes, a réagi Me Antoine
Comte, un avocat des parties civiles dans ce dossier. Il ne faut pas
donner de faux espoirs aux victimes qui comptent beaucoup sur
l’identification du ou des commanditaires. »
Attentats de janvier 2015 : le parquet requiert les assises pour 14 personnes
Le parquet de Paris demande un procès aux assises pour 14 personnes,
soupçonnées à des degrés divers de soutien logistique aux auteurs des
attaques de Charlie Hebdo, Montrouge et de l’Hyper Cacher qui ont fait
17 morts en janvier 2015.
Il revient désormais aux juges d’instruction antiterroristes de
décider de renvoyer tout ou partie de ces suspects devant une cour
d’assises spécialement composée, quatre ans après les attentats des
frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly, les premiers de la vague djihadiste
en France qui a fait au total 251 morts.
Trois des 14 suspects – Hayat Boumedienne, compagne de Coulibaly, et
les deux frères Belhoucine – sont visés par des mandats d’arrêt, étant
partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne.
Les deux hommes sont présumés morts.
Les charges les plus lourdes pour les Belhoucine et Ali Riza Polat
Dans son réquisitoire daté du 19 décembre, un document de quelque 500
pages, le parquet retient les charges les plus lourdes contre l’aîné
des frères Belhoucine, Mohamed, et contre un proche de Coulibaly, pour
sa part en détention, Ali Riza Polat.
Le ministère public souhaite les voir jugés pour « complicités des
crimes » commis par les trois terroristes. Ali Riza Polat, 33 ans, est
mis en cause pour son rôle central, au côté de Coulibaly, dans la
fourniture d’armes utilisées pour les attaques.
Mohamed Belhoucine, lui, est soupçonné d’avoir apporté un soutien
logistique et idéologique. Les enquêteurs ont établi qu’il est l’auteur
du serment d’allégeance au groupe à Daech lu par Coulibaly dans une
vidéo de revendication, et qu’il a pu jouer le rôle d’intermédiaire avec
un commanditaire.
Sur les 18 personnes mises en cause dans cette enquête tentaculaire,
le parquet requiert en outre un non-lieu pour trois d’entre elles. Un
quatrième homme, mineur au moment des faits, a vu son cas disjoint et
transmis au parquet de Lille.
Peter Cherif, lors de son procès à Paris le 26 janvier 2011 Photo BENOIT PEYRUCQ. AFP
Ce jihadiste proche des frères Kouachi, auteurs de l’attentat de
«Charlie Hebdo» en 2015, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti. Il
était en fuite depuis 2011.
Fin de cavale pour le terroriste français Peter Cherif
La scène se passe en 2011 devant la 14e chambre du
tribunal correctionnel de Paris. A la barre, un homme emmitouflé dans
une doudoune noire, le corps un peu vouté, se défend de tout extrémisme
religieux et d’appartenir à une filière parisienne d’envoi de jihadistes
vers l’Irak. Les magistrats ne se doutent pas que ce type à la voix
monocorde deviendra l’un des terroristes les plus recherchés du monde.
Et qu’il s’apprête à leur fausser compagnie: Peter Cherif, qui comparaît
libre, prend la fuite juste avant d’être condamné à cinq ans
d’emprisonnement. Il aura donc fallu attendre jusqu’à ce 16 décembre
2018 pour que les autorités remettent la main sur ce proche des frères
Kouachi, qui ont tué 12 personnes dans l’attaque contre Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015 à Paris. Il a été arrêté à Djibouti en compagnie de sa femme et de ses enfants, selon le Parisien.
Cette capture intervient à un moment particulier puisque les juges
d’instruction qui enquêtent sur la tuerie au sein de l’hebdomadaire ont
notifié aux parties la fin de leurs investigations. Ce vendredi, le
parquet de Paris a d’ailleurs pris ses réquisitions, renvoyant 14
personnes devant une cour d’assises spéciale.
Filière des Buttes-Chaumont
«Peter Cherif n’est pas, à ce stade, retenu dans le cadre d’une procédure judiciaire française», indique une source judiciaire à Libération. Il n’est pas visé par un mandat d’arrêt dans le dossier des attentats de janvier 2015 de Charlie Hebdo,
Montrouge et l’Hyper Cacher. Si son degré d’implication reste donc à
établir, la ministre des armées, Florence Parly, n’a pas hésité à
déclarer, ce vendredi sur RTL: «Ce terroriste a joué un rôle important dans l’organisation de l’attentat contre Charlie Hebdo.» Une
seule chose est sûre: le vétéran du jihadisme, aujourd’hui âgé de
36 ans, devenu un membre actif d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique
(Aqpa) au Yémen, était un proche des frères Kouachi depuis la fin des
années 90.
Cette amitié noircit les pages dans l’un des dossiers emblématiques, celui dit «de la filière des Buttes-Chaumont», du nom de ce parc parisien où se retrouvaient les différents membres. Libération écrivait à l’époque: «Ils ont entre 19 et 24 ans. Ils sont français d’origine algérienne, tunisienne et africaine. Ils ont tous grandi dans le XIXe arrondissement
de Paris, occupent des habitations à loyer modéré et pratiquent un
islam poussé à l’extrême. Ils ont fréquenté la même mosquée Adda’Wa de
la rue de Tanger, les collèges Edmond-Michelet et Henri-Bergson, les
mêmes terrains de sport.» Le personnage central s’appelle Farid
Benyettou, officiellement agent d’entretien et officieusement,
prédicateur, autour duquel gravitent notamment Chérif et Saïd Kouachi ou
encore Peter Cherif.
En 2005, le réseau d’apprentis jihadistes est démantelé. Pourtant, un
nom manque à l’appel: Peter Cherif, parti en Irak. Son cas est disjoint
des autres qui seront jugés en 2008. Trois ans plus tard, en 2011 donc,
il se retrouve seul sur le banc des prévenus. Comment Peter Cherif est
devenu Abou Hamza, son pseudonyme guerrier ? Le tribunal retrace la vie
de ce petit délinquant (condamné pour braquages et vol à mains armés),
orphelin de père, qui plonge dans l’islam radical. Lors de
l’instruction, sa mère racontera sa métamorphose à l’été 2003: il
déjeune d’un verre de lait et d’une datte, ne veut plus qu’elle regarde
la télévision, l’oblige à faire la prière cinq fois par jour. En 2004,
il se trouve sur le territoire irakien qu’il a rejoint via la Syrie et
voue allégeance à Abou Moussab al-Zarkaoui, le chef d’Al-Qaeda en Irak.
Pour autant, à l’audience en 2011, Peter Cherif a assuré avoir «tourné la page». «Je suis parti parce que j’étais touché par la misère du peuple irakien, je voulais apporter mon aide»,
éludera-t-il. Sur place, il est blessé par des éclats de mortiers lors
de l’opération américaine «Phantom Fury», destinée à prendre Fallouja.
Le 2 décembre 2004, il atterrit dans la prison d’Abou Ghraib à Bagdad,
et, deux ans plus tard, il est jugé par un tribunal irakien pour
franchissement illégal de la frontière: quinze ans de prison.
Membre actif d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Sauf que Peter Chérif est libéré
de la prison de Badoush (à une quinzaine de kilomètres de Mossoul) en
mars 2007 par un groupe de rebelles. En 2008, après avoir rejoint la
Syrie, il finit par se rendre à la France de crainte, sans doute, de
finir dans une geôle syrienne. A l’époque, l’actualité se focalise
nettement moins sur les procès de jihadistes français en Irak et la
justice est moins sévère. Après dix-sept mois de détention provisoire,
Peter Cherif est placé sous contrôle judiciaire. C’est donc libre qu’il
est jugé devant le tribunal correctionnel de Paris. A la barre, il dira
qu’il n’a plus aucun contact avec ses anciens amis des Buttes-Chaumont
et qu’il veut désormais s’insérer professionnellement. Avant de se
volatiliser le jour de sa condamnation.
Un mandat d’arrêt est émis. Depuis, les services français ont
seulement réussi à savoir qu’il était au Yémen et suivre son aura
grandissante en tant que membre actif d’Al-Qaeda dans la péninsule
arabique (Aqpa). Soit l’organisation terroriste qui a revendiqué
l’attentat de Charlie Hebdo. Ce vendredi, le parquet de Paris explique «suivre avec attention l’évolution de sa situation».
Les confidences que pourraient livrer Peter Cherif intéressent
particulièrement les services de renseignements occidentaux. Il figure,
depuis 2015, sur la liste noire des Etats-Unis répertoriant les «combattants terroristes étrangers».
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