http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Les-instruction-recues-par-Coulibaly-Dormir-et-se-planquer-845593
Les instructions reçues par Coulibaly
« Dormir et se planquer »
Mardi, BFMTV annonçait que des messages d’instructions avaient été découverts dans l’ordinateur d’Amedy Coulibaly. Ce mercredi, Europe 1 en dévoile une partie du contenu.
Les terroristes ont beau essayer de crypter leurs e-mails, certains parviennent malgré tout à se retrouver entre les mains des enquêteurs. Mardi, BMFTV révélait que des messages d’instructions avaient été découverts dans l’ordinateur d’Amedy Coulibaly, certains envoyés le 8 janvier, jour du meurtre de Clarissa Jean-Philippe, policière à Montrouge. Ce mercredi, Europe 1 dévoile le contenu d’autres messages, dont un envoyé la veille, journée tragiquement marquée par la tuerie de Charlie Hebdo. L’un des correspondants du terroriste lui demande de «dormir et de se planquer» et «d’attendre les indications pour la suite». Le lendemain, il lui est demandé d’aller «au plus facile et plus sûr» et est invité à «recommencer plusieurs fois».
Le commanditaire semble laisser Amedy Coulibaly libre de choisir sa ou ses cibles. «Peut-être grande ceinture si problème au centre. C’est toi qui vois le mieux», lui aurait-il écrit avant de lui demander d’enregistrer une vidéo et de se rapprocher de complices. «Si possible trouver et travailler avec zigoto expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de ‘d’», poursuit-il. D’après BFMTV, «zigoto» pourrait se référer aux frères Kouachi, responsables de la tuerie de Charlie Hebdo, et «D», à Daesh. Le commanditaire assurerait également à Amedy Coulibaly qu’il s’occupera de sa compagne Hayat Boumeddiene, qui a quitté la France pour la Syrie juste avant les attentats. Le message aurait été effacé à 19 heures le même jour, conformément aux instructions de l’expéditeur.
Des comptes ouverts partout dans le monde
Europe 1 révèle aussi la façon dont Amedy Coulibaly et ses interlocuteurs communiquent. D’après les informations de la radio, l’homme possédait une douzaine d’adresses mail, certaines qu’il avait en commun avec les commanditaires. Le but ? Pouvoir discuter directement via les brouillons sans avoir à envoyer de message et ainsi éviter de se faire repérer par les services de renseignement. Il aurait également ouvert des comptes sur des serveurs Internet basés dans le monde entier, notamment au Danemark, aux Etats-Unis, aux Pays-Bas ou en Turquie. Les messages d’instructions reçus au moment des attentats auraient d’ailleurs été envoyés depuis un faux compte hébergé aux Etats-Unis mais qui pourrait provenir de Syrie.
Amedy Coulibaly avait été interpellé en 2010, avec Chérif Kouachi, pour avoir participé au projet d’évasion, avec usage d’une arme et en bande organisée, de plusieurs détenus dont l’islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem, l’un des cerveaux des attentats de 1995 qui avaient fait 30 blessés à la station RER Musée d’Orsay à Paris. Si Kouachi a été blanchi, faute de preuve, dans l’affaire du projet d’évasion, Coulibaly n’a pas eu cette chance. Parmi les éléments à charge, un lot de 240 cartouches de calibre 7.62 (la munition des kalachnikovs) avait été découvert lors de la perquisition de son domicile en 2010. Il a été tué par les forces de l’ordre en tentant de sortir armé de l’Hyper Cacher. Les attentats de Paris, commis les 7, 8 et 9 janvier dernier, ont en tout fait 17 morts.
http://www.europe1.fr/faits-divers/dormir-et-se-planquer-les-instructions-recues-par-coulibaly-le-jour-de-charlie-2529337
« Dormir et se planquer », les instructions reçues par Coulibaly le jour de Charlie
Publié à 07h57, le 14 octobre 2015, Modifié à 15h01, le 14 octobre 2015
Le jour même de l’attentat commis par les frères Kouachi, deux jours avant la tuerie de l’Hyper Cacher, le terroriste recevait un message lui indiquant la conduite à adopter.
INFO EUROPE 1 – Amedy Coulibaly, l’auteur des tueries de Montrouge et de l’Hyper Cacher de Vincennes, était bel et bien guidé dans son projet meurtrier. Le procureur de Paris avait évoqué cette possibilité en mai dernier. Aujourd’hui, selon les informations recueillies par Europe 1, les dernières expertises des ordinateurs du terroriste montrent un système de communication très sophistiqué mis en place pour échanger avec son ou ses donneurs d’ordres. Mais dans ces conversations parfois cryptées, les enquêteurs ont réussi à découvrir des mails d’instructions reçus juste avant son passage à l’acte, le jour-même de l’attentat de Charlie Hebdo, le 7 janvier.
Une douzaine de comptes mail. Selon les toutes dernières expertises des différents ordinateurs de l’auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher, Amedy Coulibaly a utilisé des méthodes très sophistiquées pour échanger avec son ou ses donneurs d’ordres. L’homme disposait ainsi d’une douzaine d’adresses mail, dont la moitié était mutualisée avec ses interlocuteurs afin de discuter via les brouillons, sans jamais envoyer de courriel. Une façon simple et classique de passer sous les radars des services de renseignement. L’homme avait également ouvert des comptes sur des serveurs Internet basés partout dans le monde, du Danemark aux Etats-Unis en passant par les Pays-Bas et la Turquie, dans le but évident de brouiller les pistes.
« Attendre les indications pour la suite ». De nombreux messages cryptés apparaissent également sur ces appareils. Des fichiers sur lesquels les enquêteurs butent encore aujourd’hui. En revanche, dans ce qui a pu être déchiffré, les ordres apparaissent clairement. Selon nos informations, le 7 janvier, jour de l’attentat de Charlie Hebdo, un mystérieux correspondant conseille à Amedy Coulibaly de « dormir et de se planquer », « d’attendre les indications pour la suite. Le lendemain, il reçoit un nouveau message, qui lui demande d’aller « au plus facile et au plus sûre ».
Des courses de Noël ? Les enquêteurs ont également épluché les dépenses d’Amedy Coulibaly. Fin décembre, ce dernier achète des gants noirs et deux sacs de sport. Plus surprenant, les jours précédents les attaques, le terroriste se paye aussi … un lave-vaisselle et pour 2.000 euros de meubles en kit dans une célèbre enseigne suédoise. Sans oublier, le dernier IPhone et une PlayStation 4 : nous sommes alors juste avant Noël.
http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/14/amedy-coulibaly-instructions-recues-etrangers_n_8291416.html
Amédy Coulibaly : les instructions retrouvées dans son ordinateur en partie dévoilées
Rédaction du HuffPost avec AFP
Publication: 14/10/2015 10h18 CEST Mis à jour: 14/10/2015 10h18 CEST
TERRORISME – On en sait plus sur les instructions reçues par l’auteur de l’attentat de l’Hyper Cacher. Les juges français ont d’ailleurs sollicité les autorités judiciaires américaines pour identifier la personne qui semblait donner par mail des ordres à Amédy Coulibaly au moment des attentats de Paris, a appris mardi l’AFP de source proche du dossier.
« Si possible trouver et travailler avec zigotos biens », recommande le mystérieux commanditaire du terroriste, selon le contenu d’un de ses mails du 8 janvier, détaillé mardi par BFMTV et dont l’AFP a eu connaissance. La teneur de ces échanges, partiellement révélée au début des investigations, est connue des enquêteurs depuis janvier et a permis d’écarter rapidement la thèse du « loup solitaire » au profit de celle de possibles commanditaires à l’étranger.
« Selon toutes hypothèses en cours de vérifications, Amédy Coulibaly a lui aussi reçu des instructions à l’étranger », avait déclaré en mai, au Figaro, le procureur de Paris François Molins.
Le système de la « boîte morte »
Les échanges avaient été repérés dans l’ordinateur retrouvé le 9 janvier à l’Hyper Cacher, où Amédy Coulibaly avait assassiné quatre juifs avant d’être tué dans l’assaut des forces de l’ordre. Le tueur et son interlocuteur échangeaient via le service de messagerie « netcourrier », créant quatre adresses le 1er janvier, a précisé la source proche du dossier.
Chacun disposant des codes, les messages n’étaient pas envoyés, chacun consultant les brouillons avant de les écraser, selon le système de la « boîte morte ». Le 8 janvier à 17H21, soit au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo commise par les frères Kouachi et quelques heures après qu’une policière municipale avait été tuée par Amédy Coulibaly à Montrouge, un message est rédigé. Il sera mis à la poubelle deux heures plus tard par Coulibaly, détaille à l’AFP la source proche du dossier qui évoque un « message très opérationnel ».
« Aller au plus facile »
« Pas possible amis, travailler tout seul, préférence au premier truc prévu », écrit l’interlocuteur. « Aller au plus facile et plus sûr et plus nombre pour recommencer plusieurs fois », poursuit-il, ajoutant la possibilité d’agir en « grande ceinture si problème au centre ». Il recommande d’ »expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils ». Dans une vidéo de revendication mise en ligne le 11 janvier, Amédy Coulibaly expliquera avoir fourni des armes aux deux frères. Selon Europe 1, son interlocuteur lui recommande le jour de l’attaque contre Charlie Hebdo « de dormir se planquer » et « d’attendre les indications pour la suite ».
L’auteur du message semble être à l’étranger, puisqu’il lui demande « si possible » de « parler de ce qui se passe ici en particulier ». Et en effet, Amédy Coulibaly a bien évoqué dans sa vidéo de revendication la situation en Syrie. Un porte-parole d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) avait revendiqué le 9 janvier la tuerie de Charlie Hebdo. L’interlocuteur de Coulibaly donne enfin la marche à suivre pour utiliser une nouvelle adresse mail.
Elle a été créée quelques heures plus tôt ce 8 janvier à 12H25. Cette nouvelle adresse est celle d’une messagerie éditée par une société située en Pennsylvanie, dans l’est des Etats-Unis, précise la source proche du dossier. C’est pour cette nouvelle adresse que les enquêteurs français ont demandé dès le 29 janvier l’aide des Américains, selon cette source. « L’homme avait également ouvert des comptes sur des serveurs Internet basés partout dans le monde, du Danemark aux Etats-Unis en passant par les Pays-Bas et la Turquie, dans le but évident de brouiller les pistes », indique ce mercredi Europe 1.
La France a demandé le 25 juin aux États-Unis de leur transmettre « l’ensemble des informations utiles » sur ce compte, ouvertures de session, carnet d’adresses, contenu des boîtes… Une requête dont ils ont souligné « l’urgence », selon la source qui précise que l’interlocuteur d’Amédy Coulibaly n’a pour l’heure pas été identifié.
Lire aussi :
• Deux complices de Sid Ahmed Ghlam interpellés en Seine-Saint-Denis
• Au cœur de la pensée apocalyptique de Daech
http://tempsreel.nouvelobs.com/charlie-hebdo/20151013.OBS7535/travailler-seul-aller-au-plus-facile-les-mysterieuses-consignes-recues-par-coulibaly.html
« Travailler seul, aller au plus facile » : les mystérieuses consignes reçues par Coulibaly
Un mail retrouvé dans l’ordinateur du djihadiste montre qu’Amedy Coulibaly n’a pas agi seul, même s’il semblait disposer d’une certaine marge de manœuvre.
Amedy
Coulibaly revendique l’attaque de l’Hyper Cacher dans une vidéo publiée
de façon posthume sur les sites djihadistes. (Uncredited/AP/SIPA)
Le message est écrit dans un français approximatif, comme issu d’une traduction automatique. Truffé de noms de code, formulé de telle façon à ne pas attirer l’attention des mouchards électroniques. Pour autant, il livre de précieux renseignements sur la préparation de l’attaque de l’Hyper Cacher par Amedy Coulibaly, le 9 janvier dernier. Ou plutôt des confirmations : dès le mois de mai, le procureur de Paris François Molins indiquait que le djihadiste français pouvait avoir reçu des ordres de l’étranger avant de passer à l’acte, à la manière d’un Sid Ahmed Ghlam téléguidé depuis la zone irako-syrienne.
Le contenu d’un mail retrouvé dans la mémoire de l’ordinateur personnel d’Amedy Coulibaly, révélé ce mardi 13 octobre par BFMTV et dont plusieurs médias ont eu confirmation, est explicite en la matière. Le message, qui transite par une messagerie basée aux Etats-Unis, est daté du 8 janvier à 17h21 : le matin-même, Coulibaly a abattu une policière à Montrouge. Le lendemain, il attaquera l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où il trouvera la mort après avoir tué quatre clients de sang froid.
« Trouver et travailler avec Zigoto »
Le commanditaire de l’attaque semble donner des conseils plutôt que des ordres à Coulibaly, lui laissant toute liberté pour choisir sa cible. Seul impératif : privilégier un site non protégé – Paris est déjà en alerte attentats après l’attaque de « Charlie » – , et qui accueille le maximum de public, dans la capitale ou sa proche banlieue. Le fait de s’en prendre spécifiquement à des juifs n’est pas mentionné dans le message :
Travailler tout seul. Aller au plus facile et plus sûr et plus nombre. Peut-être grande ceinture si problème au centre. C’est toi qui vois le mieux. »
L’auteur du message invite par ailleurs Coulibaly à « recommencer plusieurs fois ».
Si possible trouver et travailler avec zigoto. Expliquer dans vidéo que toi donner à zigoto les outils au nom de d. »
Selon BFMTV, Zigoto pourrait être un nom de code pour les frères Kouachi, auteurs de l’attaque de « Charlie Hebdo » la veille et alors en cavale. « D » pourrait dès lors être l’initiale de Daech.
L’auteur du message évoque aussi la question de la vidéo de revendication de l’attaque : sur des images publiées sur internet dans les jours qui suivent, Amedy Coulibaly expliquera avoir agi en parallèle de l’attentat contre « Charlie Hebdo« , en fournissant des armes aux frères Kouachi, et exprimera son allégeance au groupe Etat islamique… quand Chérif Kouachi, lui, avait dit agir au nom d’Aqpa (Al-Qaida dans la péninsule arabique). Synchronisation des attaques ou tentative de récupération entre djihadistes concurrents ?
L’exfiltration de sa compagne en récompense
Dans un paragraphe tout aussi sibyllin, l’auteur du message semble aborder l’après-attentat.
Ecrire lettre, dire moi charger de ta gadgie [argot pour 'femme', NDLR] et demander ce que tu veux (maison, voiture) comme ça reste avec nous sans problème. »
Manifestement, l’individu évoque l’exfiltration de la compagne d’Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddiene, qui a fui vers la Syrie une poignée de jours avant les attentats de Paris. Comme une récompense à l’acte qu’il s’apprête à commettre en leur nom, le commanditaire offre à Amedy Coulibaly de prendre personnellement en charge le confort matériel de sa compagne.
Selon les autorités turques, la jeune fille de 27 ans, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice française, aurait franchi la frontière turco-syrienne le 8 janvier… soit précisément le jour de rédaction du message.
L’auteur du message demande à Coulibaly de supprimer le mail après lecture. Celui-ci s’exécute vers 19 heures. Le lendemain à 13 heures, il pénètre dans la supérette juive en pleine veille de Shabbat, porteur d’une Kalachnikov, de quatre armes de poing et de quinze bâtons d’explosifs.
Timothée Vilars
http://www.ledauphine.com/faits-divers/2015/03/09/amedy-coulibaly-et-les-freres-kouachi-etaient-a-annecy
Que faisaient à Annecy les Kouachi, Coulibaly et Boumédienne ?
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Fin décembre, quelques jours avant les attentats de Paris, un témoin, hôtesse d’accueil du centre hospitalier, affirme avoir vu les frères Kouachi, Amedy Coulibaly et Hayat Boumédienne à Annecy.
Deux hypothèses pourraient expliquer leur présence à Annecy.
Si le département était leur destination, ils auraient pu chercher à se rencontrer ou s’entraîner. Comme le centre de la France, où les Kouachi et le couple Coulibaly s’étaient entraînés au maniement des armes, la Haute-Savoie regorge de sites discrets et peu fréquentés.
Ils auraient aussi pu venir rencontrer d’éventuels contacts locaux, plusieurs foyers de radicalisation étant sous la surveillance des forces de l’ordre haut-savoyardes. Mourad Farès, un des principaux recruteurs d’apprentis djihadistes pour la Syrie, arrêté en septembre dernier en Turquie, est ainsi originaire de Thonon-le-Bains.
Seconde hypothèse, les quatre complices auraient pu traverser le département en cherchant à préparer la fuite d’Hayat Boumédienne en Syrie par la route, via la Suisse ou l’Italie. L’arrêt à l’hôpital pourrait s’expliquer par la grossesse de la jeune fille.
Avec l’aide d’au moins deux complices, celle-ci a finalement quitté la France pour la Turquie quelques jours plus tard, le 2 janvier (cinq jours avant les attentats), via Madrid.
La direction de l’hôpital d’Annecy s’est refusée à tout commentaire, se retranchant derrière la procédure judiciaire et le secret médical.
Par Stéphane BOUCHET | Publié le 10/03/2015 à 06:08 Vu 43334 fois
http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/14/2028585-mohamed-belhoucine-un-ex-albigeois-proche-des-terroristes.html
Mohamed Belhoucine, un ex-Albigeois proche des terroristes
Attentats de Paris – L’enquête
Épouse du terroriste Amedy Coulibaly, Hayat Boumeddiene a débarqué le
2 janvier à l’aéroport d’Istanbul en Turquie en compagnie de Mehdi
Belhoucine, 23 ans. Déjà condamné, son frère aîné Mohamed est un ancien
élève ingénieur d’Albi.
Une nouvelle fois, Albi est citée, mais ce coup-ci indirectement, dans une affaire de djihadisme.
La Turquie vient de révéler qu’Hayat Boumeddiene était passée par son territoire, avant de se rendre probablement en Syrie où elle se trouverait. Hayat Boumeddiene, 26 ans, est devenue «la femme la plus recherchée de France». Elle est l’épouse d’Amedy Coulibaly, qui a tué cinq personnes la semaine dernière à Paris, une policière municipale et quatre autres lors de la prise d’otages de l’Hyper casher ; le couple est proche aussi des frères Kouachi auteurs de l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo, qui a fait douze morts mercredi dernier.
Une chaîne de télévision turque a diffusé lundi une vidéo de la caméra de surveillance, montrant le passage d’Hayat Boumeddiene à la douane, le 2 janvier à l’aéroport Sabiha-Gökçen d’Istanbul, c’est-à-dire avant les attaques à Paris. La tête ceinte par un foulard, la jeune femme est accompagnée par un jeune homme portant un sac-à-dos et aux cheveux longs attachés. Il s’agirait de Mehdi Sabry Belhoucine, 23 ans, selon le quotidien turc Yeni Safak.
Son grand frère, Mohamed Belhoucine, 28 ans, est un ancien élève de l’école des mines d’Albi. Un lien avec Albi qui ramène loin en arrière. C’est en 2006 que ce jeune de Bondy (Seine-Saint-Denis) avait réussi le concours difficile puis intégré l’école d’ingénieurs albigeoise. Boursier, il n’y était resté que deux ans et n’en a jamais été diplômé. «Il n’avait pas le niveau et après avoir redoublé la première année , il a quitté l’école en juin 2009. Il a préféré se réorienter plutôt que d’attendre une décision d’exclusion inéluctable», indique l’école des mines, qui n’a plus eu de nouvelles.
Embauché pour faire du soutien scolaire par la mairie d’Aulnay-sous-Bois, Mohamed Belhoucine est arrêté en mai 2010 pour sa participation à la «filière afghane», qui aidait des combattants à partir en Afghanistan et au Pakistan. Le 11 juillet 2014, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis. Son cadet Mehdi, dont il est question aujourd’hui, avait été entendu lors de l’enquête, mais rien n’avait été retenu contre lui.
Mohamed Belhoucine avait raconté au tribunal son parcours de «cyber-djihadiste». À son arrivée à Albi, où l’ancien élève-ingénieur logeait dans une des résidences étudiantes de l’école des mines, jusque-là bon élève – «premier d’une fratrie de quatre à intégrer une école d’ingénieurs»-, Mohamed se serait senti mal à l’aise, ne connaissant personne dans la ville. Ses résultats s’en seraient ressentis. Lui qui n’était auparavant «pas spécialement intéressé par la religion», a tué le temps en fréquentant des sites islamistes. Il a fini par y prendre une participation active sur internet, traduisant notamment des vidéos. Marié et père de famille, il affirmait s’être détaché de l’islamisme radical et n’avoir jamais eu l’intention de partir faire le djihad.
Lui peut-être. Mehdi, alors étudiant en mécanique électronique à la faculté de Jussieu, avait selon une dépêche AFP rendant compte du procès de son aîné déclaré le 16 mai 2010 aux enquêteurs se sentir «particulièrement concerné par la situation» en Afghanistan, en Irak mais aussi en Palestine, en Somalie et en Tchétchénie. «J’ai pensé à me rendre dans l’un de ces pays mais pas forcément pour prendre les armes dans un premier temps. L’idée pour moi serait d’être la` avec eux, de les aider, peut-être sous forme d’aide humanitaire et peut-être que, poussé, je pourrais être amené à prendre les armes.» Est-ce ce qui explique la présence à l’aéroport de Mehdi Belhoucine au côté d’Hayat Boumeddiene, qu’il est suspecté d’avoir aidée à partir ? Quel lien a-t-il avec les Coulibaly? Que savait-il du projet terroriste en préparation à Paris? La vidéo turque est en tous cas la preuve qu’ils se connaissaient et de l’existence d’une mouvance aux multiples ramifications.
Alain-Marc DelbouysUne nouvelle fois, Albi est citée, mais ce coup-ci indirectement, dans une affaire de djihadisme.
La Turquie vient de révéler qu’Hayat Boumeddiene était passée par son territoire, avant de se rendre probablement en Syrie où elle se trouverait. Hayat Boumeddiene, 26 ans, est devenue «la femme la plus recherchée de France». Elle est l’épouse d’Amedy Coulibaly, qui a tué cinq personnes la semaine dernière à Paris, une policière municipale et quatre autres lors de la prise d’otages de l’Hyper casher ; le couple est proche aussi des frères Kouachi auteurs de l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo, qui a fait douze morts mercredi dernier.
Une chaîne de télévision turque a diffusé lundi une vidéo de la caméra de surveillance, montrant le passage d’Hayat Boumeddiene à la douane, le 2 janvier à l’aéroport Sabiha-Gökçen d’Istanbul, c’est-à-dire avant les attaques à Paris. La tête ceinte par un foulard, la jeune femme est accompagnée par un jeune homme portant un sac-à-dos et aux cheveux longs attachés. Il s’agirait de Mehdi Sabry Belhoucine, 23 ans, selon le quotidien turc Yeni Safak.
Son grand frère, Mohamed Belhoucine, 28 ans, est un ancien élève de l’école des mines d’Albi. Un lien avec Albi qui ramène loin en arrière. C’est en 2006 que ce jeune de Bondy (Seine-Saint-Denis) avait réussi le concours difficile puis intégré l’école d’ingénieurs albigeoise. Boursier, il n’y était resté que deux ans et n’en a jamais été diplômé. «Il n’avait pas le niveau et après avoir redoublé la première année , il a quitté l’école en juin 2009. Il a préféré se réorienter plutôt que d’attendre une décision d’exclusion inéluctable», indique l’école des mines, qui n’a plus eu de nouvelles.
Embauché pour faire du soutien scolaire par la mairie d’Aulnay-sous-Bois, Mohamed Belhoucine est arrêté en mai 2010 pour sa participation à la «filière afghane», qui aidait des combattants à partir en Afghanistan et au Pakistan. Le 11 juillet 2014, le tribunal correctionnel de Paris l’a condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis. Son cadet Mehdi, dont il est question aujourd’hui, avait été entendu lors de l’enquête, mais rien n’avait été retenu contre lui.
Mohamed Belhoucine avait raconté au tribunal son parcours de «cyber-djihadiste». À son arrivée à Albi, où l’ancien élève-ingénieur logeait dans une des résidences étudiantes de l’école des mines, jusque-là bon élève – «premier d’une fratrie de quatre à intégrer une école d’ingénieurs»-, Mohamed se serait senti mal à l’aise, ne connaissant personne dans la ville. Ses résultats s’en seraient ressentis. Lui qui n’était auparavant «pas spécialement intéressé par la religion», a tué le temps en fréquentant des sites islamistes. Il a fini par y prendre une participation active sur internet, traduisant notamment des vidéos. Marié et père de famille, il affirmait s’être détaché de l’islamisme radical et n’avoir jamais eu l’intention de partir faire le djihad.
Lui peut-être. Mehdi, alors étudiant en mécanique électronique à la faculté de Jussieu, avait selon une dépêche AFP rendant compte du procès de son aîné déclaré le 16 mai 2010 aux enquêteurs se sentir «particulièrement concerné par la situation» en Afghanistan, en Irak mais aussi en Palestine, en Somalie et en Tchétchénie. «J’ai pensé à me rendre dans l’un de ces pays mais pas forcément pour prendre les armes dans un premier temps. L’idée pour moi serait d’être la` avec eux, de les aider, peut-être sous forme d’aide humanitaire et peut-être que, poussé, je pourrais être amené à prendre les armes.» Est-ce ce qui explique la présence à l’aéroport de Mehdi Belhoucine au côté d’Hayat Boumeddiene, qu’il est suspecté d’avoir aidée à partir ? Quel lien a-t-il avec les Coulibaly? Que savait-il du projet terroriste en préparation à Paris? La vidéo turque est en tous cas la preuve qu’ils se connaissaient et de l’existence d’une mouvance aux multiples ramifications.
http://www.lepoint.fr/societe/mort-en-syrie-d-un-complice-d-amedy-coulibaly-06-08-2015-1955170_23.php
Mort en Syrie d’un complice d’Amedy Coulibaly
INFO LE POINT.FR. Mehdi Belhoucine, 24 ans, avait rejoint Daesh accompagné de Hayat Boumeddiene, l’épouse du tueur de l’Hyper Cacher.
Par Aziz Zemouri
Publié le 06/08/2015 à 12:22 – Modifié le 07/08/2015 à 12:47 | Le Point.fr
Cent vingt-six Français ont trouvé la mort en Syrie, principalement aux côtés des djihadistes d’Al-Qaïda et de l’organisation État islamique. À ce décompte, arrêté début juillet par le ministère de l’Intérieur, pourrait bien s’ajouter le décès de Mehdi Belhoucine, originaire d’Aulnay-sous-Bois, qui aurait succombé à ses blessures consécutives à une explosion. Il aurait contracté une septicémie.
Comme son frère aîné Mohamed – déjà condamné et également en Syrie avec femme et enfant –, le jeune djihadiste était connu pour ses convictions radicales. Il avait escorté Hayat Boumeddiene, 27 ans, mariée religieusement, mais non civilement, à Amedy Coulibaly lorsqu’elle a quitté l’Hexagone pour Istanbul via Madrid le 2 janvier, soit cinq jours avant que les frères Kouachi et son « mari » coordonnent leurs actions mortifères contre la rédaction de Charlie Hebdo à Paris et le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes. La jeune femme était enceinte d’Amedy Coulibaly. Elle a vraisemblablement accouché depuis.
800 jeunes Français combattants de l’EI
Avant de se lancer dans une carrière de djihadiste, Mehdi Belhoucine était étudiant en génie mécanique et avait été un temps employé par la mairie d’Aulnay-sous-Bois comme animateur socio-culturel.
Selon les services de renseignements, près de 800 jeunes Français se trouveraient entre l’Irak et la Syrie, dont 500 dans des zones de combat. Selon nos informations, entre 80 et 100 militants radicalisés font également l’objet d’une stricte surveillance en France. Ils sont susceptibles de passer à l’acte d’un jour à l’autre.
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