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jeudi 3 octobre 2024

Mort de Robert Boulin : un témoignage tardif a bien relancé l'enquête

Rappelons à ce propos que l'excellent ami journaliste du pédocriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, le dénommé Francis Christophe décédé le 3 octobre 2022, était obsédé par cette affaire :

http://satanistique.blogspot.com/2020/02/les-pedophiles-sont-de-sortie-jeu-de.html

Par amitié pour Bertrand Boulin, fils du ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing et ami de Gabriel Matzneff impliqué dans l'affaire de pédophilie dite du Coral ? 

Selon les écrits publics de son vieux complice le pédocriminel Pascal Edouard Cyprien Luraghi, notamment un billet de blog du 28 août 2010 dont extrait ci-dessous, ce journaliste était en tous les cas très impliqué dans toutes les entreprises criminelles de ce dernier me concernant, comme il l'avait été dans toutes ses aventures au Népal.

 
"Tout ça pour dire que ces derniers temps j’ai pas mal causé de tout ça avec un ami journaliste − pigiste chez Bakchich, entre autres − et Dominique Le Brun1 et que j’en suis venu à me dire que le transversal se devait de surenculer le pyramidal au long caillou depuis ses lieux à lui, dont l’Ici-Blog."


  1. Ex-Charles Mouloud; lire son com au bas du billet précédent : CLIC (page très longue à charger). 

 

Bien évidemment, pour ce malade mental, je suis tout en haut de la pyramide ou presque. D'ailleurs, à cette époque, il m'associe ou m'assimile presque systématiquement au chef de l'Etat d'alors dans tous ses "combats" proprement délirants.

C'est pour ça qu'il m'attaque sans relâche avec toutes les inventions calomnieuses de la criminelle Josette Brenterch du NPA de Brest depuis déjà deux ans.

En cela, il est en effet associé au Rennais originaire de Douarnenez, ancien Brestois et ami du pédocriminel de Brest Serge Rodallec Dominique Le Brun alias Charles Mouloud, décédé pour sa part le 24 septembre 2023, depuis le mois de juillet 2008 au moins.

 

Lire ou relire :

http://satanistique.blogspot.com/2022/10/comment-le-journaliste-francis.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/10/des-journalistes-violeurs-en-grande.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/10/le-journaliste-francis-christophe-etait.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/10/qui-fut-vraiment-le-journaliste-francis.html

http://satanistique.blogspot.com/2022/10/le-pervers-narcissique-pascal-edouard.html

http://satanistique.blogspot.com/2024/09/josette-brenterch-ment-tout-le-temps.html

 

 

https://www.humanite.fr/politique/charles-de-gaulle/mort-de-robert-boulin-comment-un-petit-bout-de-papier-a-mene-a-son-tueur

Mort de Robert Boulin : comment un petit bout de papier a mené à son tueur

Près de 45 ans après la disparition de l’ancienne grande figure du gaullisme, un témoignage, tardif mais de première main, désigne directement les réseaux barbouzards autour de Charles Pasqua. À partir d’un bout de papier, conservé pendant des décennies, il a permis d’identifier un « truand haut placé » qui pourrait être impliqué dans l’assassinat maquillé en suicide.

 

Qui peut encore affirmer aujourd’hui que Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing et membre de gouvernements précédents sous de Gaulle et Pompidou, s’est suicidé ? Les indices d’un maquillage grossier du crime sont innombrables, dès la découverte, le 30 octobre 1979, de son corps sans vie dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines).

Lettres d’adieu plus que douteuses, traces de coups sur le visage, incongruités multiples dans l’autopsie, sabotage de la première enquête, etc… Quarante-cinq ans plus tard, un témoignage tardif, révélé début septembre par Sud-Ouest et France Inter, mais recueilli en toute discrétion par les enquêteurs en juin 2023, remet une pelletée sur la thèse d’une mort par noyade sous l’effet de barbituriques, et réoriente les projecteurs vers les barbouzes du Service d’action civique (SAC) commandés par Charles Pasqua.

Une discussion dans un club libertin des Hauts-de-Seine

Bien introduit dans le milieu du banditisme, Elio D. narre une vive discussion, quelque temps après la disparition de Robert Boulin, dans un club libertin des Hauts-de-Seine où vedettes du showbiz, voyous et dirigeants politiques fraient allègrement.

Sous ses yeux et à portée de ses oreilles, Pierre Debizet, le patron du SAC, remonte, en compagnie d’un agent des services secrets, les bretelles à deux truands à qui il reproche d’avoir, raconte le témoin, « trop forcé la main » sur le ministre de droite, alors en position de barrer la route à Jacques Chirac.

Sur le moment, du coup, il relève la plaque d’immatriculation d’une des voitures qu’emprunte l’un des deux hommes de main. Et conserve ce bout de papier depuis lors. Avec cette information, les enquêteurs ont pu, révèle Mediapart dans la foulée, remonter à l’identité d’un « truand haut placé » qui pourrait donc être l’un des responsables de la mort de Robert Boulin : Henry Geliot, décédé en 1986.

Après avoir été interrogée par les gendarmes, sa veuve aurait confié à une responsable de sa maison de retraite qu’à l’époque de la mort de Boulin, son mari lui avait dit que moins elle en savait et mieux elle se porterait, car si son implication devait être connue, elle pourrait en être responsable…

Fabienne Boulin salue une avancée décisive

Engagée dans une longue, très longue, bataille, « plus pour faire éclater la vérité que pour envoyer les coupables derrière les barreaux », glisse-t-elle à l’Humanité, Fabienne Boulin, fille de l’ancien ministre gaulliste, salue cette avancée considérable, alors que l’information judiciaire s’orientait, avant ce témoignage décisif, vers un non-lieu.

« C’est la première fois qu’il y a une véritable enquête autour d’un témoignage précis lié à la mort de Robert Boulin, souligne-t-elle. Un homme a décidé qu’il était temps de soulager sa conscience. Et il y a enfin des vérifications, on établit des faits, on identifie des complices et des commanditaires… C’est très important. Nous avons subi tant de mensonges et de pressions depuis l’assassinat de mon père. Maintenant, il faudrait que l’enquête soit élargie et qu’on entende tous les témoins qui attendent depuis des décennies. »

 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-info-de-france-inter/l-info-de-france-inter-6990766

Nouveau témoignage dans l'affaire Boulin : "Avant de casser ma pipe, je devais révéler ce que je sais"

Vendredi 6 septembre 2024 

 

Le corps de Robert Boulin a été retrouvé dans un étang de la forêt de Rambouillet le matin du 30 octobre 1979 ©AFP - MICHEL CLEMENT / AFP

Un homme s'est manifesté en 2022 auprès de la justice dans l'affaire Boulin. Il dit avoir assisté à une conversation qui accrédite la thèse du meurtre du ministre, mort en 1979. D'après ses dires, des membres du SAC ont évoqué "un accident". France Inter a recueilli son témoignage.

"La juge m'a dit que, quand je me suis manifesté, il était minuit moins une, elle allait clore le dossier". L'homme qui s'exprime ainsi s'est tu pendant plus de 40 ans. Quatre décennies pendant lesquelles il dit avoir gardé pour lui ce qui pourrait être la clé de l'une des énigmes les plus sombres de l'histoire politique française : la mort de Robert Boulin.

Le 30 octobre 1979, le corps du ministre du Travail est retrouvé en partie immergé dans un étang de la forêt de Rambouillet. Ce membre du RPR est, à l'époque, mis en cause dans une affaire qui concerne l'achat d'un terrain à Ramatuelle, dans le Var. Des accusations auxquelles il disait s'apprêter à répondre. L'enquête conclut à un suicide, ce que sa famille conteste depuis 45 ans.


Rendez-vous avec X...
39 min

Or, ce témoin apparu en 2022 dit avoir surpris une conversation entre des hommes qu'il pense être membres du SAC, le service d'action civique, police officieuse du RPR, souvent chargé des basses besognes pour une partie des gaullistes, Charles Pasqua, en tête. Selon son récit, ces échanges accréditent la thèse d'une mort violente, bien loin du suicide.

"Il a fait un arrêt cardiaque"

En 1979, celui qui témoigne fréquente une boîte libertine, Le Roy Renée, située à Ville d'Avray, qui se trouve encore à l'époque dans les Yvelines. Ami avec le patron, il y croise "des francs-maçons, les plus grands voyous de Paris, l'état-major de la police parisienne au plus haut niveau". "Ce club était protégé par le procureur de l'époque [procureur général près la cour d'appel de Versailles, Louis-Bruno Chalret, ndlr] qui a dirigé l'enquête sur l'affaire Boulin (…) Je ne suis pas surpris que l'enquête ait été tronquée dès le départ", se souvient cet homme, qui affirme que l'on ne s'y rencontrait "pas que pour la bagatelle".

01h 24

Lui croise régulièrement au Roy René un homme qu'il identifiera par la suite comme Pierre Debizet, patron du Service d'action civique, avec qui "il sympathise, sans [se] mêler de ses affaires". Or, "quelques jours après la mort du ministre, il m'a invité à prendre une coupe de champagne à sa table. Etaient présents deux membres du SAC – qui m'ont été présentés comme ça. Ils ont sablé le champagne pour avoir récupéré 'les dossiers compromettants' ont-ils dit entre eux. Ça a déplu à Pierre Debizet qui leur a dit 'oui mais vous l'avez tué, le patron – c'est à dire Pasqua – avait donné l'ordre de lui filer une danse. Le chef du commando a déclaré à Debizet 'c'était un accident, il a fait un arrêt cardiaque, il est mort dans nos bras, et, dans la panique, on l'a balancé dans l'étang de Montfort-L'amaury. Ils n'ont pas évoqué directement le nom de Boulin, j'ai fait le lien dans les jours qui ont suivi". Il affirme avoir effectivement vu des documents entre les mains de ses interlocuteurs, sans savoir de quoi il s'agit.

"Stupéfait", celui qui "ne [s']attendait pas à être invité à une table où l'on parlerait de meurtre" ne bronche pas. Tout comme un autre témoin, identifié aujourd'hui par le septuagénaire comme "Jean-Pierre Lenoir du Sdece" [Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, ancêtre de la DGSE] et un homme plus jeune, dont il pense qu'il s'agit de "celui qui a bourré de coups Boulin", "le vrai tueur".

Entendu à plusieurs reprises

En sortant du Roy René, ce témoin retient par cœur le numéro de la "Mercedes 280 SL gris métal à toit noir" conduite par les deux hommes dont il pense qu'ils ont enlevé Robert Boulin. Numéro qu'il dit avoir retenu jusqu'à ce jour.

Si ce témoin semble jouir d'une mémoire affutée, livrant des détails allant des Gitane fumées à la chaîne par Pierre Debizet aux cheveux "poivre et sel" de l'un des autres protagonistes, difficile, des décennies après, d'affirmer avec certitude quelle est la part de vécu réel et ce qu'il a réinterprété par la suite au regard des éléments rendus publics. Toujours est-il que son récit semble assez crédible pour que les investigations soient relancées. Lui-même a été entendu par la juge d'instruction en charge du dossier (rouvert après une nouvelle plainte de Fabienne Boulin, la fille du ministre, en 2015) en juin 2023, ainsi qu'à plusieurs reprises par les gendarmes de la cellule DIANE, chargée des affaires non élucidées anciennes, et par ceux de la Section de recherche de Versailles.

Pour cet homme, quia déjà livré son témoignage à Sud-Ouest, les circonstances de la mort de Robert Boulin sont "un énorme secret de Polichinelle". Il explique s'être tu pendant aussi longtemps afin de protéger sa famille : "Les gens qui sont capables de tuer un ministre sont capables de me tuer moi encore plus facilement". Mais, aujourd'hui, alors qu'il se dit "au crépuscule de sa vie", ce témoin de dernière minute affirme ne plus avoir "peur de rien". Et être prêt à livrer son récit à une cour d'assises, afin de faire émerger "la vérité judiciaire, même si les protagonistes sont morts". Notamment pour Fabienne Boulin, la fille du ministre, qui se bat depuis 45 ans. Un combat qui, pour cet homme, "mérite qu'on lui file un coup de main". "Avant de casser ma pipe, je lui devais de révéler ce que je sais"

 
 

Bertrand Boulin


Bertrand Boulin
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance

Libourne
Décès
(à 53 ans)
Le Grau-du-Roi
Nationalité
Activité
Père
Fratrie

Bertrand Boulin, né le à Libourne et mort le au Grau-du-Roi1, est un écrivain et journaliste français. Fils du ministre Robert Boulin, il a commencé sa carrière dans le domaine de l'éducation spécialisée, puis s'est fait connaître par une émission sur les ondes de la radio Europe 1 dans les années 1970.

Biographie

Lutte contre la drogue

Né le 13 juillet 1948, il a eu deux filles et exerce la profession d'éducateur spécialisé2.

En , à sa demande, alors qu'il est étudiant en droit, son père, ministre de la Santé publique et de la Sécurité Sociale, le charge d'une mission de lutte contre la drogue, il déclare alors : « Si j'essaie d'intervenir dans le problème, c'est que je pense que les jeunes toxicomanes se confieront plus facilement à un ami qui a les mêmes problèmes qu'eux, et porte lui aussi les cheveux longs3. » Le mois suivant, il crée un comité antidrogue dont le siège est à Paris, 1 rue de Tilsitt4.

Emission de radio

En , Bertrand Boulin, qui vient de publier Au Secours des enfants perdus, est invité à témoigner dans l'émission de Jean-Michel Desjeunes Tout peut arriver sur Europe no 1. C'est le début d'une collaboration qui amènera Boulin à avoir une chronique régulière dans cette émission, intitulée Le Carré interdit5.

Charte des enfants

En , une émission indépendante voit le jour ; elle recueille un très grand succès : pour la première fois la parole est donnée librement à des enfants qui peuvent s'exprimer sur tous les sujets qui les concernent ou les tourmentent, la famille, l'école, la sexualité, la drogue, le divorce des parents, les fugues, etc. Le nom de cette nouvelle émission, hebdomadaire, est La Charte des enfants car elle est consacrée à cette charte2, avec un point quotidien à 17h30 : les enfants téléphonent pour faire valoir leurs droits2. Elle est coanimée par Jean-Michel Desjeunes, Philippe Alfonsi et Bertrand Boulin.

De ces témoignages sur Europe1 nait un livre publié en janvier 1977, avec leurs trois signatures2. L’éditeur précise cependant, dans le plan du livre, que la troisième partie du livre est « une réflexion des auteurs et en particulier de Bertrand Boulin »2. Ce dernier formule une série de propositions, qui deux mois après la sortie du livre seulement, en mars 1977, font réagir. Un député du parti giscardien dénonce auprès du ministre de l'intérieur des "thèses subversives" comme celle de supprimer les juges pour enfants ou d'abolir la notion de détournement de mineur. Pierre Weber, député giscardien de Meurthe-et -Moselle, demande l'interdiction de l'émission. Le premier ministre Raymond Barre estime le 26 mars que ses "inquiétudes" sont "compréhensibles"6. Les mois suivants, les critiques continuent, venant du monde associatif, qui dénoncent "une publicité importante, et sans aucune restriction" pour l'émission dans les médias. Le quotidien Le Monde est également très critique7,8,9 mais permet à Bertrand Boulin, d'y répondre. Il ne mentionne plus alors l'émission mais seulement son livre10. Europe1 a ensuite déplacé l’émission en soirée, puis définitivement décidé la fin du programme2.

Création de SOS Enfants

Entretemps, en septembre 1977, Bertrand Boulin fonde l’association « SOS Enfants » dont il devient président2 et dans les locaux de laquelle se rend fréquemment un de ses nouveaux amis proches, Gabriel Matzneff, comme ce dernier le raconte dans Un galop d’enfer (1977-78)2. SOS-Enfants dispose d'un local dans le 14e arrondissement de Paris, place des enfants dans des familles et vient en aide aux fugueurs et aux jeunes prostitués.

L'association a été au cours de ses dix-sept mois d'existence contactée, selon ses responsables, par huit mille enfants qui "avaient besoin de parler, de dialoguer, de se confier"11.

L'écho défavorable rapidement suscité dans la presse et dans l'opinion par certaines prises de position de l'association sur le rôle de la famille ou la prostitution des mineurs ont cependant peu à peu entraîné une impossibilité de trouver des subventions publiques permettant de rémunérer des permanents12. Cependant, en janvier 1978, le lancement d'une souscription apporte à SOS-Enfants 40 000 F nécessaires à sa survie. Dans son livre, Gabriel Matzneff raconte le premier anniversaire de l'association, le 15 septembre 1978, où il est invité et rencontre Colette Boulin2, puis son rendez-vous 6 octobre 1978 avec un garçon de treize ans qu'on lui a présenté à SOS-Enfants mais qui se décommande2.

Disparition de SOS Enfants

Lors des vacances de Noël 1978, les locaux de l’association dans le 14e arrondissement de Paris sont visités de nuit par des inconnus2, qui ont tout fouillé puis tout saccagé, comme pour effacer les traces de leur curiosité, obligeant Bertrand Boulin à se rendre au commissariat pour signaler les faits2. L’inspecteur qui le reçoit lui répond "Oh ! Mais moi je ne sais rien, non rien. Ce n’est pas nous, surtout pas nous"2 et dans son livre de février 1980, Bertrand Boulin s'en dira très étonné : « cet affolement un peu suspect m’avait conduit à me renseigner davantage, sans succès. Je ne saurai jamais. »13,2.

Au même moment sort dans la presse une enquête très médiatisée sur les ramifications françaises et internationales de l'affaire Jacques Dugué dont les développements seront contemporains du tournage à Hénin-Beaumont de La Femme flic, film français réalisé par le cinéaste Yves Boisset. Dugué a été arrêté pour pédophilie dès la fin septembre 1978 mais l'existence de cette enquête n'est révélée que le 10 janvier 1979 par l'hebdo d'extrême-droite Minute, informé par un parent dont la plainte a été "oubliée". Les grands quotidiens, Le Monde et France-Soir y consacrent dès le lendemain leurs gros titres et suivent l'enquête durant tout janvier. En attendant que les locaux de son association soient remis en état, Bertrand Boulin part aux Etats-Unis, d'où il apprend par son père, qu'il est visé par une plainte déposée contre SOS-Enfants et fait l’objet d’une enquête de la brigade de protection des mineurs en tant qu'éducateur : il s'agit des parents de deux garçons de douze ans « battus et maltraités »13,2 qu'une enseignante du nord de la France lui avait demandé de recueillir, avec l'accord du juge pour enfants2. Par prudence, il décide de renoncer, l'affaire sera classée13,2, mais il a dû refuser une perquisition à son domicile13,2. Au même moment, le 30 janvier 1979, quinze fugueurs âgés de 14 à 17 ans débutent le squat, pendant 2 semaines, d'une salle de l'Université de Vincennes14,2, qui en 1980 sera déménagée à Saint-Denis15. Des parents se plaignent13,2 ; le journaliste Max Clos dénonce dans Le Figaro "quelques saligauds", qui "sous le couvert de l'université, trafiquent de la chair fraîche"16 ; le ministre de la Justice Alain Peyrefitte demande l'ouverture d'une information judiciaire 17 et le garde du corps de Robert Boulin est convoqué chez Ernest Lefeuvre, patron de la brigade des mineurs, dont trois hommes affirment avoir vu son fils participer à un débat avec ces fugueurs13,2. Une copie du passeport de Bertrand Boulin prouve qu'il était en réalité aux Etats-Unis à cette date13,2. La tentative infructueuse de l'impliquer dans des scandales reviendra quelques jours avant le décès de son père13,2, dans l'article d'un journal à scandales parlant d’un juge qui « se bat pour la vérité », mais n'y parvient pas dans le dossier du « fils d’une haute personnalité promise à un destin national »13,2.

Dans son livre écrit au tout début de l'Affaire Boulin, il mentionnera aussi la demande de son père de mettre fin à l'association13: en août 1979, en vacances à Ramatuelle, Bertrand Boulin travaillait à un roman quand Robert Boulin lui fait une recommandation de se taire "pendant un certain temps" sur les enfants18, car cela "agace les Pouvoirs, et si je suis en prison ou mort, tu les agaceras encore plus"18.

Livre sur Tintin et l'alcool

En 1995, Bertrand Boulin, ancien alcoolique19 publie Tintin et l'alcool, un livre vendu à près de 5 000 exemplaires, qui s'applique à mettre en lumière les implications de l'alcool (surtout en ce qui concerne le capitaine Haddock) dans l'œuvre de Hergé. Utilisant sans autorisation des reproductions de la célèbre bande dessinée, le livre est interdit à la vente au bout de deux mois20 après un procès avec la société Moulinsart, qui a cependant reconnu son intérêt sur le fond, mais Pierre-Olivier Simon, directeur des éditions Chapitre Douze, et les héritiers de Hergé «ont clairement fait comprendre qu'il ne fallait pas insinuer que le dessinateur était alcoolique». Ce dernier avait fait valoir que la reproduction des images des albums, soit un total de 1 141 dessins reproduits, était nécessaire pour l'analyse, dans un but généreux et désintéressé21. Le livre explique que Hergé "connaissait et pressentait l'ensemble des grandes questions liées à l'alcoolisme"22. Bertrand Boulin l'a écrit sur l'idée du coauteur, Eric Hispard, un médecin addictologue respecté, travaillant dans une équipe spécialisée d'un grand hôpital parisien, qui le comptait parmi ses patients et l'avait guéri18. Ce médecin aux allures de professeur Tournesol23 "avait l'habitude d'étudier les albums de Tintin avec ses malades"23 après avoir découvert le poids de l'alcool dans cette littérature en lisant les albums à ses enfants24. Dans son livre de 1977, Bertrand Boulin soulignait que "beaucoup de parents « bourreaux » sont des alcooliques" et que "sur ce plan, la société devrait prendre des mesures". D'après son livre de 1995, tous les personnages de Hergé boivent à un moment ou un autre, y compris Milou et l'éléphant des Cigares du pharaon ; 7% des vignettes évoquent cette addiction, avec 212 mentions du mot « alcool », 7 situations d'ivresse et 39 scènes de «frustration»18. Bertrand Boulin connaissait la fille de Hergé23, qui avait lui-même été ami de Gabriel Matzneff, un proche de Bertrand Boulin, selon les livres de ce dernier18. Le 13 novembre 1964, Gabriel Matzneff avait reçu une réponse à la lettre qu'il avait envoyée à Hergé puis déjeuné avec lui le 17 décembre18. Selon Libération, "Tintin et l'alcool" se vendait en 2017 pour environ 300 euros sur certains sites, dix fois le prix initial23.

Cinéphile, Bertrand Boulin avait la même année publié le livre Panorama des films dont les enfants sont les héros puis en 2004 Un dictionnaire des enfants dans le cinéma18.

Œuvres

  • Les Rencontres de l'éternité, La Pensée Universelle, 1973
  • Au Secours des enfants perdus, éditions Guy Authier, 1975
  • La Charte des enfants, avec Jean-Michel Desjeunes et Philippe Alfonsi. – Paris : Stock, 1977. – (Stock 2. Lutter)- (ISBN 9782234007666)
  • Ma Vérité sur mon père, Stock Deux Paris, 1980 - (ISBN 9782234012882)
  • Le Veilleur d’Argos, éditions Robert-Colette, 1981
  • Enfants, traitement de choc, Éd. Chapitre Douze, 1993 - (ISBN 9782840350101)
  • Tintin et l'alcool, Éd. Chapitre Douze, 1995 - (ISBN 978-2840350200) - livre retiré de la vente par jugement judiciaire.
  • Panorama des films dont les enfants sont les héros – Bruxelles, Paris : Éditions Chapitre Douze, 1995 (Kortrijk, Bruxelles : Gutenberg Éditions). – 504 p. : ill., couv. ill. ; 31 × 22 cm. - (ISBN 2840350238) - réédition : Dictionnaire des enfants dans le cinéma / Coulommiers : Dualpha Éd., 2004 – 762 p. – (ISBN 9782915461190) (La mise à jour partielle, réalisée par Bertrand Boulin, a été interrompue par sa mort.)

Notes et références


  • « matchID - Moteur de recherche des décès [archive] », sur deces.matchid.io (consulté le )

  • "Bertrand Boulin au secours des « enfants perdus », par Olivier Annichi, sur Off-investigation, le 25.04.2023 [1] [archive]

  • Paris-Presse, L'Intransigeant, 11 octobre 1969, p. 1 : « Les Boulin se battent ensemble contre la drogue. Dans le combat qu'il mène contre le haschich et la marijuana, le ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale a trouvé un allié de poids : son fils Bertrand. Bertrand Boulin a 21 ans, il est étudiant en droit. Il a demandé à son père de le charger de mission. Le ministre a accepté. »

  • Paris-Presse, L'Intransigeant, 4 novembre 1969, p. 1 : "Création d'un comité antidrogue"

  • La Charte des enfants, chapitre I, Europe no 1

  • "La "Charte des enfants" par CATHERINE ARDITTI le 16 avril 1977 dans Le Monde [2] [archive]

  • "Dans les griffes des adultes" par Bruno Frappat le 19 septembre 1977 dans Le Monde

  • "Le point de vue de... Le ghetto de l'adolescence Par Dominique Bénard, commissaire général des Scouts de France, dans Le Monde du 8 décembre 1977

  • "La " Charte des enfants " ou la famille hors du temps" par Noëlle Marotte, le 15 décembre 1977 dans Le Monde [3] [archive]

  • "La "Charte des enfants" ou la mythologie de la transparence" par Bertrand Boulin dans Le Monde le 22 décembre 1977 [4] [archive]

  • "S.O.S. - Enfants disparaît", dans Le Monde, du 28 février 1979, p. 12 [5] [archive]

  • Le Monde du 22 décembre 1977 et du 25 janvier 1978

  • Ma vérité sur mon père, par Bertrand Boulin, Editions Stock, 1980

  • Quinze " mineurs en lutte " à l'université de Vincennes par Philippe Boggio, dans Le Monde du 10 février 1979 [6] [archive]

  • "Vincennes, l'université perdue : les enfants de « la forêt pensante » par Virginie Linhart dans La Deuxième page en 2016 [7] [archive]

  • "LFigaro des choses simples", dans Le Monde du 17 février 1979 [8] [archive]

  • " Mineurs en lutte " : M. Peyrefitte demande l'ouverture d'une information. Le Monde du 19 février 1979 [9] [archive]

  • "Des pédophiles au pays de Tintin" par Olivier Annichi, dans Off-investigation le 23.05.2023 [10] [archive]

  • Selon le site Objectif Tintin [archive] - site fermé après procès avec la société Moulinsart

  • Tintin et l'alcool le livre interdit [archive] article sur le site ActuaBD.com.

  • "«Tintin et l'alcool» interdit de diffusion, dans Libération le 8 juillet 1995 [11] [archive]

  • "Petit dictionnaire énervé de Tintin" par Albert Algoud, Les Éditions de l'Opportun en 2011 [12] [archive]

  • "Les mésaventures de Tintin au pays de la piquette", par Pierre Carrey, dans Libération le 6 janvier 2017 [13] [archive]

    1. "L'Alcool, première addiction. Pour sortir d'un mal chronique" par Michel Craplet, aux Editions Odile Jacob en 2021 [14] [archive]

    Liens externes

     
     
     

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