Certains s'interrogent encore sur la nature de cet assassinat.
Pour moi, il n'y a pas de doute, il s'agit bien d'un attentat islamiste.
Là encore, j'avais eu un petit avertissement en provenance du pays où s'est produit l'attaque, l'Algérie, très précisément de Constantine, où l'EI avait revendiqué une tentative d'attentat en février 2017.
Algérie : une touriste suisse égorgée au cri d'«Allah Akbar» à la terrasse d'un café
Vendredi 11 octobre, une touriste suisse a été tuée à Djanet, au sud-est de l'Algérie, a confirmé ce mardi le ministère suisse des Affaires étrangères. Un homme s’est jeté sur elle en criant « Allah Akbar ».
Les rumeurs ont été confirmées. Le ministère suisse des Affaires étrangères a indiqué au Figaro, ce mardi 22 octobre, avoir « connaissance de la mort violente d'une citoyenne suisse, survenue le 11 octobre dernier dans le sud-est de l'Algérie ». Selon les informations de nos confrères, la victime a été égorgée alors qu’elle était assise à la terrasse d'un café à Djanet par un homme qui a crié « Allah Akbar ».
Le ministère suisse des Affaires étrangères a précisé que la victime voyageait avec quatre autres Suisses. « L'ambassade de Suisse à Alger est en contact avec les autorités algériennes compétentes », a-t-il ajouté, apportant « son soutien » aux proches de la victime. Pour l’heure, les motivations de l’assaillant sont encore floues. Ce dernier a été maîtrisé au moment des faits par des témoins alors qu’il tentait de prendre la fuite.
Des zones encore dangereuses malgré le tourisme
Ce meurtre risque de ternir la réputation que l’Algérie tente de redorer. Ces dernières années, Alger a relancé des mesures incitatives destinées aux touristes étrangers. La compagnie aérienne Air Algérie avait notamment ouvert en 2023 deux nouvelles liaisons directes au départ de la France vers le Sahara algérien. Ces vols ont eu un franc succès dès l’ouverture des réservations.
Seulement, même si la situation est plus calme qu’il y a quelques années, le danger est toujours présent, particulièrement au sud et à l’est du pays. Le ministère français des Affaires étrangères place sur sa carte des conseils aux voyageurs les zones frontalières avec le Mali, la Libye et le Niger en rouge (formellement déconseillées). La ville où a été tuée la Suissesse est quant à elle en zone orange (déconseillée sauf raison impérative).
Algérie : l’État islamique revendique la tentative d’attentat contre un commissariat de Constantine
Un attentat suicide a été évité de justesse dimanche soir devant un commissariat à Constantine, dans l’est. Un policier a réussi à tirer sur la ceinture explosive portée par le kamikaze, qui s’est alors déclenchée, l’empêchant ainsi d’atteindre sa cible.
« Un policier qui était devant le siège du commissariat situé au-dessous d’un bâtiment abritant une dizaine de familles a riposté énergiquement et héroïquement, après plusieurs sommations, ciblant avec précision la ceinture explosive portée par un terroriste », a précisé la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué cité par l’agence de presse APS.
Les autorités n’ont pas précisé si l’assaillant avait été tué ou blessé par l’explosion. Selon les médias locaux, deux policiers ont été blessés.
La tentative d’attentat a été revendiquée le lendemain par le groupe État islamique (EI) via l’organe de communication de l’organisation jihadiste Amaq, rapporte l’agence Reuters. « Une opération suicide menée par un combattant de l’État islamique à l’aide d’une bombe dissimulée dans un sac a visé hier un commissariat algérien dans le centre de Constantine », écrit Amaq.
Une enquête ouverte pour « attentat terroriste »
Au moment de l’attaque, qui s’est produite vers 21h, une forte explosion a été entendue près de ce commissariat du centre de Constantine, selon APS. Immédiatement après cet « attentat terroriste », le parquet a ouvert une enquête, a précisé la DGSN.
La semaine dernière, l’armée avait annoncé avoir tué 14 « terroristes », terme désignant les islamistes armés en Algérie, lors d’une vaste opération de ratissage menée dans la région de Bouira (125 km au sud-est d’Alger).
Malgré l’adoption en 2005 d’une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la guerre civile qui a fait 200 000 morts pendant la « décennie noire » (années 1990), des groupes armés islamistes restent actifs dans l’est et le sud du pays et visent principalement les forces de sécurité.
Depuis le début de l’année, au moins 22 islamistes armés ont été tués dans ces régions, selon un décompte de l’AFP établi à partir de bilans officiels.
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