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mardi 5 mai 2020
Un antipsychotique contre le Covid-19...
Que de présumés malades mentaux tous enfermés en hôpital
psychiatrique soient moins atteints par le Covid-19 que les
« soignants » qui s’en occupent (voir article ci-dessous) n’est pas a
priori pas très surprenant, vu que les seconds mènent leurs vies en
dehors de l’hôpital et multiplient ainsi les chances de rencontrer le
Covid-19 et d’être contaminés par ce virus, ce dont les premiers sont
totalement privés.
Cependant, les antipsychotiques dont sont gavés les présumés malades
mentaux qui séjournent en hôpital psychiatrique ont aussi pour effet,
tous, de limiter de façon drastique chez les personnes qui en prennent
le stress et toutes ses conséquences, dont, de manière automatique, une
baisse des défenses immunitaires de l’organisme qui favorise le
développement de toutes les maladies infectieuses.
Or, à l’inverse, leurs soignants sont actuellement particulièrement
stressés, ce qui les fragilise grandement face au virus auquel ils sont
déjà, a priori, bien plus exposés que leurs malades.
Mais ce n’est pas tout.
On sait aussi depuis très longtemps que le système immunitaire des
schizophrènes est déficient et ne réagit pas ou peu aux différentes
agressions qui ordinairement provoquent les réponses / symptômes
visibles, sinon spectaculaires, caractéristiques des maladies provoquées
par divers agents pathogènes extérieurs à l’organisme. Ainsi, par
exemple, ne souffrent-ils jamais d’allergies, dont les manifestations ne
sont que des réponses exagérées du système immunitaire, qui chez eux,
au contraire, ne réagit pas suffisamment.
Or, l’on commence aussi à savoir qu’une bonne partie des troubles
provoqués par le Covid-19, notamment parmi les plus sévères, résulte des
réponses immunitaires de l’organisme à son agression.
Les schizophrènes, dont le système immunitaire est déficient et
réagit peu, sont donc assez logiquement épargnés par tous ses
emballements destructeurs.
Aussi, il n’est absolument pas surprenant de constater aujourd’hui
qu’ils sont bien moins atteints que leurs « soignants » par le Covid-19.
C’est d’ailleurs le même constat que pour un grand nombre d’autres
maladies, notamment les simples rhumes, grippes ou angines : les malades
mentaux n’en ont jamais, ou presque jamais, tous les soignants des
hôpitaux psychiatriques le savent bien.
On peut se demander pourquoi le système immunitaire de ces malades ne
réagit pas ou peu : est-ce lié à leur maladie psychiatrique ou est-ce
un effet de son traitement usuel ? Répondre à cette question est assez
difficile du fait que le schizophrène n’existe pas avant d’avoir été
diagnostiqué comme tel, et donc, de recevoir un traitement neuroleptique
: comment alors faire la part des choses ?
Il est probable que l’un et l’autre provoquent ou soient chacun plus
ou moins associés à ce même effet (voir second article ci-dessous), les
neuroleptiques ayant quand même tous un effet dépresseur majeur qui
éventuellement pourrait encore une fois être démontré par l’essai
clinique reCoVery (voir ci-dessous), auquel cas les psychiatres seraient
amenés à reconnaître publiquement que les déficiences du système
immunitaire des schizophrènes ou personnes diagnostiquées comme telles
sont au moins en partie provoquées par les neuroleptiques qui leur sont
prescrits.
Or, ayant aussi constaté un risque accru de survenue d’un trouble
bipolaire ou d’une schizophrénie chez l’enfant après une infection
périnatale, le plus souvent grippale (d’où, également, un plus fort taux
de schizophrènes chez les enfants nés après ou durant la période où
sévit la grippe, en corrélation avec l’enseignement séculaire des
astrologues qui ont toujours désigné le signe hivernal du Verseau comme
celui de la schizophrénie et de la paranoïa), les chercheurs soupçonnent
ou accusent depuis longtemps une déficience immunitaire résultant de
cette infection d’être responsable de la schizophrénie.
Les psychiatres seraient donc amenés à reconnaître, d’une part,
qu’ils fabriquent eux-mêmes des schizophrènes en traitant des personnes
parfaitement saines avec des neuroleptiques, lesquels produisent cette
même déficience immunitaire responsable de la schizophrénie, et d’autre
part, qu’ils aggravent systématiquement la maladie mentale des
schizophrènes qu’ils traitent avec ces médicaments particulièrement
délétères.
Intéressons-nous maintenant à la chlorpromazine, qui est le médicament retenu pour l’essai clinique qui va démarrer en France.
Il s’agit historiquement du premier antipsychotique de première
génération, c’est-à-dire du tout premier neuroleptique utilisé en
psychiatrie (voir article Wikipédia ci-dessous).
Or, comme tous les autres neuroleptiques de sa sous-classe, il a
depuis longtemps été abandonné dans le traitement médicamenteux des
troubles psychiatriques au profit des antipsychotiques dits de seconde
génération, dont les effets indésirables sont bien moindres.
Aucun des malades dont il a été constaté qu’ils étaient moins
atteints que leurs « soignants » n’était donc, a priori, traité avec ce
neuroleptique.
Il est toutefois possible qu’un certain nombre d’entre eux aient bien
été traités avec ce neuroleptique, lequel reste effectivement utilisé
en psychiatrie, mais uniquement dans le but d’incapaciter des gêneurs à
l’aide de tous les effets « indésirables » provoqués par cet
antipsychotique de première génération. Dans ce cas, ces effets néfastes
sont précisément les effets recherchés.
Que des malades aient ou non été traités avec ce neuroleptique dans
les services où les observations ont été réalisées, dans les deux cas,
donc, on nous ment :
1°/ Dans le premier cas, la proposition d’essai clinique ne résulte
pas directement et uniquement de ces observations mais de la
connaissance de longue date qu’ont tous les médecins et plus
spécialement les psychiatres des propriétés communes à tous les
neuroleptiques, les anciens comme les nouveaux. Il n’y a aucune
découverte sensationnelle dans leurs observations actuelles, qui étaient
tout à fait prévisibles. Il est quand même assez surprenant d’envisager
d’emblée que le nombre réduit de cas de Covid-19 chez les présumés
malades mentaux ne résulte que de leur traitement alors qu’à l’évidence
il s’agit d’une conséquence de la déficience immunitaire qui est
constamment associée à la schizophrénie et qui pourrait n’être liée qu’à
cette maladie au lieu de résulter de son traitement médicamenteux. Les
médecins nous cacheraient-ils qu’ils savent tous pertinemment que cette
déficience immunitaire est effectivement exclusivement provoquée par le
traitement neuroleptique chez les personnes qui ne présentent aucun
trouble psychiatrique, et systématiquement aggravée par le traitement
chez les malades mentaux ?
2°/ Dans le second cas, il y a quand même fort à parier que tous les
malades n’ont pas été traités avec la chlorpromazine. Donc, comme dans
le premier cas, la proposition d’essai clinique se base en réalité sur
les propriétés communes à tous les neuroleptiques, bien connues de tout
le corps médical, et depuis fort longtemps. Et par ailleurs, les malades
qui ont été traités avec la chlorpromazine ne sont pas des malades
mentaux, mais des gêneurs qu’il s’agit tout à la fois de discréditer
avec un faux diagnostic de schizophrénie et d’incapaciter avec ce
neuroleptique aux effets extrapyramidaux (syndrome parkinsonien)
particulièrement marqués. Or, ils sont bien compris dans les
observations de malades moins atteints par le Covid-19 que leurs
« soignants », effet chez eux consécutif à une déficience immunitaire ne
résultant effectivement que du traitement subi, ce que savent donc fort
bien les médecins, contrairement à ce qu’ils prétendent habituellement
lorsqu’ils évoquent le lien indéfectible qui existe entre schizophrénie
et trouble déficitaire de l’immunité.
Quel que soit l’angle sous lequel on aborde les problèmes jusqu’à ce
stade, il est donc tout à fait clair que les médecins nous mentent.
Examinons de plus près la chlorpromazine : elle « est issue de recherches sur la famille des phénothiazines menées par le laboratoireRhône-Poulenc. À partir du noyau de phénothiazine, c’est toute une série d’antihistaminiques (antiallergiques) qui ont été mis au point, comme le Phénergan (prométhazine), l’Antergan, etc. Ces produits présentent un effet secondairesédatif. » (Wikipédia)
Eh bien voilà : dès le départ, il s’agit d’un médicament dont on
connaît très bien l’effet antihistaminique ou antiallergique… Il assomme
aussi bien le système immunitaire que le système nerveux central, c’est
un dépresseur majeur.
Toute la question est maintenant de savoir pourquoi proposer celui-là plutôt qu’un autre.
N.B. : J’ai depuis toujours une tendance aux allergies excluant chez moi tout diagnostic de schizophrénie…
Un vieux médicament efficace contre le Covid-19? Un essai clinique va être lancé en France
PAR L. S. Mis à jour le 05/05/2020 à 10:54 Publié le 05/05/2020 à 10:54
Illustration. Photo Jean-François Ottonello
La chlorpromazine, médicament antipsychotique, pourrait être
efficace contre le nouveau coronavirus, d’après une étude révélée lundi 4
mai. Un essai clinique sur 40 patients va démarrer en France.
La chlorpromazine est un traitement utilisé
principalement pour les troubles liés à la schizophrénie. Et il serait
efficace contre le Covid-19.Un essai clinique va commencer pour mesurer
l’effet de ce médicament sur les formes symptomatiques de la maladie,
annonce le Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie
& neurosciences dans un communiqué publié ce lundi 4 mai.
Baptisé reCoVery, il est le premier essai clinique dans le monde à utiliser la chlorpromazine à cet effet.
Moins de cas chez les patients que chez les soignants
Les chercheurs sont partis du constat suivant: « la prévalence du
Covid-19 dans ses formes les plus symptomatiques et sévères est moindre
chez les patients atteints de troubles psychiques qu’au sein du
personnel médico-soignant » du pôle hospitalo-universitaire Paris 15e, indique le communiqué.
Seuls 3% des patients hospitalisés ont été testés positifs au nouveau coronavirus, contre 19% du personnel médico-soignant.
« Les résultats de l’étude à Pasteur montrent qu’effectivement la
chlorpromazine a une efficacité contre le coronavirus responsable de
l’épidémie actuelle. L’équipe de Pasteur a pu tester cela sur des
cellules animales et aussi des cellules humaines, ce qui est une
première mondiale », précise sur Franceinfo le Dr Marion Plaze, qui conduit l’essai clinique.
Il s’agit d’une « piste intéressante qui nécessite d’être confirmée chez l’homme », ajoute la psychiatre et chef de service à l’hôpital Sainte-Anne à Paris.
Étude pilote sur 40 patients
L’essai clinique reCoVery concerne 40 patients et va durer un mois
environ. Le but: démontrer l’intérêt de la chlorpromazine dans le
traitement contre le Covid-19.
« Si les résultats étaient probants, il faudrait d’abord les
confirmer sur un plus grand groupe de patients. C’est ce qu’on appelle
une étude pivot. Elle est nécessaire avant de pouvoir passer un
traitement en utilisation routine clinique », détaille le Dr Marion Plaze sur Franceinfo.
« La chlorpromazine pourrait tout à fait être donnée le temps du
Covid-19, pendant quelques semaines, lorsque les patients sont
hospitalisés afin de réduire la durée de la maladie et de réduire sa
sévérité. »
Pr Joël Doré, Directeur de recherche, INRA, Jouy-en-Josas – Pr
Nicolas Glaichenhaus, Immunologiste, Université Sophia Antipolis, Nice –
Pr Marion Leboyer, Directrice Fondation FondaMental – Dr Laurent Groc,
Directeur de recherche, CNRS, Université Bordeaux 2
Le système immunitaire
est en charge de protéger le corps contre les infections et les
maladies. A première vue, la relation avec la psychiatrie semble bien
improbable… Et pourtant, la découverte de liens entre des dérèglements
du système immunitaire et les troubles psychiatriques majeurs fait
partie des grandes avancées de la dernière décennie.
Les liaisons dangereuses
Le Pr Nicolas Glaichenhaus, immunologiste, revient pour nous sur quelques-unes des liaisons dangereuses mises au jour entre immunité et maladies mentales.
« On compte de nombreuses corrélations troublantes dans la
littérature. Par exemple, la contraction d’une infection par la grippe
ou la toxoplasmose
pendant la grossesse ou en période périnatale est associée à un risque
accru de survenue ultérieure d’un trouble bipolaire ou d’une
schizophrénie chez l’enfant. D’autres travaux ont mis en évidence la
présence, à des taux élevés, de molécules inflammatoires dans le sang de
personnes atteintes de schizophrénie, de troubles bipolaires ou encore
d’autisme, indiquant un dysfonctionnement de la réponse immunitaire. La
lutte contre le cancer est également riche d’enseignements : des
patients traités par immunothérapie voient leur tumeur régresser mais
développent des symptômes dépressifs ou des hallucinations. Dans
l’autisme, la flore intestinale, qui est un des sièges de l’immunité,
présente des anomalies chez les patients… La liste des indices qui
révèlent des interactions fortes est longue entre système immunitaire et
fonctionnement cérébral. »
Pour la Pre Marion Leboyer « Un schéma semble se dessiner selon
lequel certaines personnes seraient porteuses d’un patrimoine génétique
les rendant plus vulnérables à des événements extérieurs comme des
infections précoces et répétées ou des stress sévères. L’exposition à ces facteurs environnementaux et la moins bonne réponse du système immunitaire déclencheraient une inflammationchronique impactant le cerveau, mais aussi le système digestif ou l’auto-immunité. »
Le Pr Joël Doré (Directeur de recherche à l’INRA) a orienté ses travaux autour de l’axe cerveau-intestin.
« Les microbes présents dans notre flore intestinale jouent un rôle
essentiel : ils stimulent le système immunitaire, font office de
barrière naturelle contre les infections et influencent notre
comportement. Dans le cas de l’autisme, de nombreux patients se
plaignent de troubles gastro-intestinaux. »
L’ambition de son équipe de recherche est de documenter les
relations entre perméabilité de la barrière intestinale, inflammation,
flore microbienne et troubles du spectre de l’autisme. Dans un
second temps, ils chercheront à démontrer le lien de causalité par un
essai préclinique de transplantation de microbiote fécal chez l’animal
pour étudier l’impact sur les symptômes gastro-intestinaux, la
socialisation et la cognition.
Auto-immunité et cerveau
Dans la schizophrénie, l’impact délétère d’auto-anticorps
ciblant certains récepteurs cérébraux a été très bien démontré dans le
cadre d’une collaboration entre les équipes de la Pre Marion Leboyer
(Université de Créteil), du Pr Jérôme Honnorat (Université de Lyon) et
du Dr Laurent Groc (Université de Bordeaux). 20 % des
patient·e·s seraient porteurs et porteuses d’auto-anticorps qui altèrent
la transmission d’information entre les neurones.« Jusqu’à présent, précise le Dr Laurent Groc,
les médicaments existants cherchent à stimuler ou inhiber la
communication cérébrale. Or, nos découvertes penchent plutôt vers un
défaut d’orientation. Ces malades n’ont pas tant besoin d’un moteur
performant que d’un GPS efficace qui place les récepteurs au bon
endroit, ce qui expliquerait pourquoi ils et elles répondent moins bien
aux traitements classiques ».
Les espoirs
Qu’il s’agisse d’autisme, de dépression, de suicide, de troubles bipolaires ou de schizophrénie, les hypothèses immuno-inflammatoires sont riches d’espoirs tant au niveau diagnostique que thérapeutique.
Associant immunologie
et technologies du big data, le Pr Nicolas Glaichenhaus a obtenu des
premiers résultats encourageants permettant, sur la base d’une simple
prise de sang, de prédire la réponse à un traitement antipsychotique
chez des patients présentant un premier épisode psychotique. « Ces résultats préliminaires nous confortent mais, précise-t-il, nous avons encore beaucoup à faire avant que ce soit utilisable en soins courants. »
Pour la Pre Marion Leboyer, «Il nous faut mettre tout en œuvre, pour
parvenir à identifier des formes cliniques homogènes, développer des
outils diagnostiques plus fiables et innover dans les stratégies
thérapeutiques. »
Demain, peut-être, nous pourrons envisager une immunothérapie pour
traiter les psychoses auto-immunes. Pour cela, il faut que la recherche
avance !
Classée comme antipsychotique de 1re génération, elle est utilisée dans le traitement des psychoses aiguës et chroniques, comme la schizophrénie et certaines phases maniaques du trouble bipolaire. On l’utilise aussi dans le traitement de la porphyrie, du tétanos, de certains problèmes liés à la croissance chez l’enfant, et comme préanesthésique[Quoi ?].
Elle fait partie des médicaments existants testés contre la Covid-19, dans le cadre du projet ReCovery, au Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences3.
Après la découverte par Henry Dale, en 1910, du rôle de l’histamine dans le choc anaphylactique,
les chercheurs s’intéressèrent aux antihistaminiques de synthèse. Les
premiers résultats essentiels furent atteints dans le laboratoire de
chimie thérapeutique d’Ernest Fourneau, à l’Institut Pasteur4. Dans le prolongement de ces découvertes et des travaux de chimistes américains, Mosmier et Halpern obtinrent, en 1942, la phenbenzamine, médicament actif et peu toxique. Et c’est en 1951 que Paul Charpentier mit au point la chlorpromazine (Largactil), d’abord utilisée en chirurgie par Henri Laborit en association avec la prométhazine (Phénergan). L’année suivante, en 1952, J Delay et P Deniker virent dans le Largactil, médicament psychotrope, le prototype du médicament psychiatrique. La voie était ouverte à la chimiothérapie des maladies mentales5.
Henri Laborit (1914-1995), chirurgien de la Marine, alors en poste au Val-de-Grâce, menait des recherches, depuis la guerre, sur le choc, ou maladie post-opératoire. C’est en plaçant des cochons d’Inde, fragiles au niveau tissulaire, en état de choc traumatique pour lutter contre ce syndrome,
qu’il débute l’utilisation d’antihistaminiques (antihistamine libérée
dans les états de choc) dont les échantillons lui sont fournis par
Rhône-Poulenc6.
Utilisés seuls, ces produits ne peuvent rien contre le choc. Laborit, avec l’aide de Pierre Huguenard, un des fondateurs de l’anesthésie moderne en France,
mélange différents antihistaminiques dans ce qu’ils appellent désormais
des « cocktails lytiques ». Laborit remarque que ses patients sont
détendus avant l’opération, de laquelle ils récupèrent parfaitement, et
qu’en outre, l’usage de ses cocktails lui permet d’opérer quasiment sans
anesthésique, ce qui le met sur la voie de l’anesthésie sans anesthésique (neuroleptanalgésie) et de l’anesthésie potentialisée.
Très intrigué par ce qu’il décrit comme « un effet de
désintéressement », il demande à Rhône-Poulenc une molécule qui
présenterait cet effet non pas en effet secondaire, mais en qualité
centrale. Il s’agit du 4560 RP, écarté par Rhône-Poulenc (car trop
sédatif et pas assez antihistaminique). Laborit l’expérimente en 1951
avec une collègue psychiatre, Cornélia Quarti, mais cette expérience restera inédite.
Laborit, qui comprend l’intérêt de cette molécule pour la psychiatrie7,
demande à Hamon, Paraire et Velluz, psychiatres au Val-de-Grâce,
d’essayer la molécule. Les psychiatres ne disposent alors que des cures
de sommeil par les barbituriques ou des thérapies de choc
pour tenter de traiter des patients qui, le plus souvent, sont destinés
à passer leur vie à l’asile. Les psychiatres du Val-de-Grâce essaient
la molécule en association avec des cures de sommeil et ratent l’effet
central de la molécule.
Le gendre de Pierre Deniker, assistant de Jean Delay
à Sainte-Anne, assiste aux réunions hebdomadaires que Laborit tient au
Val-de-Grâce et où il expose ses résultats. Il sensibilise Deniker aux
promesses du 4560 RP. Delay et Deniker commencent alors à effectuer des
tests systématiques avec la molécule et ils observent des effets
spectaculaires : les catatoniques reprennent la parole et deviennent
accessibles à la psychothérapie,
les agités maniaques se calment, cessent de hurler et s’alimentent
normalement : les asiles, lieux de bruits et de fureur, se transforment
radicalement8.
C’est le début de ce qui deviendra le premier neuroleptique et qui va, dans un premier temps, se propager en Europe.
Deniker sillonnera les asiles d’Europe avec des échantillons de
chlorpromazine. Par la suite, sous l’impulsion de Heinz Lehmann, les États-Unis adopteront la molécule, commercialisée sous la dénomination de thorazine. Dès 1953, la Sté Bayer commercialise la molécule dans le monde germanophone sous licence Rhône-Poulenc9.
Son nom commercial « Largactil » signifie « large action ». Il est commercialisé dès 1952 alors que la molécule est encore en test en psychiatrie. Elle n’est à cette époque pas utilisée comme un médicament spécifique du traitement de la psychose. Ses premières indications sont vastes, elles s’étendent du prurit du nourrisson
aux règles douloureuses. Néanmoins, l’usage de la chlorpromazine amène
Deniker et Delay à repenser totalement la catégorisation des molécules à
effet psychotrope et à inventer le terme de « neuroleptique ».
Cette découverte majeure des qualités centrales d’une molécule issue des phénothiazines ne fera pourtant pas l’objet d’un prix Nobel pour Henri Laborit. Il partagera le prix Albert-Lasker (petit Nobel américain) avec Lehman et Deniker en 1957, tandis que Daniel Bovet obtient le prix Nobel la même année pour la découverte des antihistaminiques10.
Effet antiviral ?, dont contre le SARS-CoV-2 ?
Durant la pandémie de COVID-19
en France, un service hospitalier spécialisé en psychiatrie a constaté
que ses soignants étaient plus contaminés par la Covid-19 que ses
malades (souvent traités par la chlorpromazine). En mai 2020, une
étude-pilote sur 40 malades, coordonnée par le docteur Marion Plaze 11 teste les propriétés antivirales
de la chlorpromazine contre le virus de la COVID-19. Cette molécule
avait été repérée par deux articles scientifiques (en 2014 et 2018)
comme ayant des effets (in vitro) contre l’infection de cultures
cellulaires par les coronavirus responsables des deux précédentes
épidémies par le SRAS (en 2002) et le MERS (en 2012).
Cette molécule s’est avérée, lors de travaux conduits par l’Institut Pasteur, freiner la duplication virale in Vitro
du SARS-CoV-2 tant sur des cellules animales qu’humaines, et semble
diminuer la sévérité des symptômes chez certains patients à risque « à
risque » (obésité, troubles cardiovasculaires), aux stades précoces et tardifs de l’infection par le SARS-CoV-2.12,3.
Les effets indésirables concernent notamment le système moteur extrapyramidal : tremblements, dyskinésies précoces, tardives et invalidantes. Les symptômes extrapyramidaux apparaissent lorsque le taux d’occupation des récepteurs D2striataux dépassent 80 % (Nyberg et al. 1998). Ces effets secondaires apparaissent moins fréquents lors de l’utilisation d’antipsychotique atypique tel la clozapine du fait d’une moindre occupation des récepteurs dopaminergiques et d’une activité antagoniste 5-HT2 sur les récepteurs sérotoninergiques ; fréquence d’apparition du SEP supérieure à 10 %.
Hyperprolactinémie par inhibition de la voie dopaminergique tubéro-infandibulaire entraînant une sécrétion inappropriée d’une hormone : la prolactine, potentiellement responsable d’une impuissance réversible chez l’homme et d’une aménorrhée et d’une galactorrhée chez la femme.
Abaissement du seuil épileptogène potentiellement responsable de crises épileptiques. Recherche d’antécédents épileptiques éventuels et EEG de surveillance à prévoir si traitement indispensable.
Chimie
La chlorpromazine est un dérivé de la phénothiazine.
La chlorpromazine fait partie de la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)13.
Évocations artistiques
Le nom commercial de la chlorpromazine, « thorazine » en anglais, est déformé en « thorizene » dans la chanson Kill your sons de Lou Reed : (…) when they shoot you up with thorizene on crystal smoke / you choke like a son of a gun (…)
Le groupe de métal canadien The Agonist a écrit une chanson nommée Chlorpromazine sur l’album Lullabies for the Dormant Mind..
L’artiste lyonnais K-Cosmik, aussi appelé 2b, a écrit une chanson nommée Chlorpromazine parue en janvier 2019, sur la plateforme youtube.
Le groupe de punk-rock américain The Ramones a également réalisé
plusieurs chansons qui évoquent la thorazine, l’auteur-compositeur et
bassiste du groupe, Dee Dee Ramone, ayant été atteint de troubles bipolaires. Dans ce registre se trouve notamment We’re a Happy Family sur l’album Rocket to Russia, sorti en 1977.
« Avec son équipe, Fourneau orienta
ses travaux sur l’étude des amino-alcools et de leurs dérivés, qui
aboutirent aux premiers adrénolytiques et aux premiers antihistaminiques
de synthèse, dont dérivent tous les médicaments anti-allergiques. Il
découvrit le premier neuroleptique majeur, la chlorpromazine. »
(Dominique Kassel, conservateur des collections d’histoire de la
pharmacie de l’Ordre national des pharmaciens, « Ernest Fourneau
(1872-1949) », dans Des pharmaciens dans leur siècle. Le XXe [archive], avril 2002, consulté le 5 décembre 2010.)
Laborit, Henri, Pierre Huguenard, et R. Alluaume, « Un nouveau stabilisateur neuro-vegetatif, le 4560 RP » Presse médicale 1952;60:206-208.
Delay et Deniker, 38 cas de psychoses traitées par la cure prolongée et continue de 4560 RP, comptes-rendus du Congrès d’aliénation et de neurologie de langue française, Paris, Masson, 1952, p. 497-502.
D’après Hans Bangen, Geschichte der medikamentösen Therapie der Schizophrenie, Berlin, 1992, 128 p. (ISBN3-927408-82-4).
Daniel Bovet, Une chimie qui guérit, Paris, Payot, 1989.
psychiatre et chef de service à l’hôpital Sainte-Anne à Paris
Jean-Noël Missa, Naissance de la psychiatrie biologique : Histoire des traitements des maladies mentales au XXe siècle, Presses universitaires de France, Paris, 2006.
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