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mercredi 6 mai 2020
La chlorpromazine contre le Covid-19 : compléments d'informations
On devrait toujours tout rechercher et lire avant de se
lancer dans le commentaire… ce que je fais habituellement, autant que
possible.
Cependant, hier, j’ai réagi à un article assez succinct de Nice Matin
sur l’essai clinique « reCovery » qui avait été annoncé lundi, le
premier que je venais de trouver sur le sujet, immédiatement après
l’avoir lu et sans avoir pris le temps de chercher autre chose :
Ayant moi-même mes petits problèmes de santé, j’émerge tout juste
d’un épisode un peu difficile et n’ai pas encore toute ma tête ni tous
mes réflexes habituels…
Je corrige aujourd’hui, après avoir déjà lu hier soir l’article de
France Info, mais j’étais trop claquée pour reprendre tout de suite… et
là, bizarrement, j’ai l’impression qu’il a été modifié sur plusieurs
points… Est-ce la fatigue qui me joue des tours, ou non ?
Enfin, ce n’est pas grave, il tend toujours à confirmer que les
psychiatres qui se lancent dans cet essai ont bien traité un taux non
négligeable de leurs patients avec de la chlorpromazine, alors que
d’autres médias, notamment Libération hier, disent bien comme moi que ce
médicament est aujourd’hui peu prescrit. J’en ai déjà donné les
raisons, assez logiques, évidentes, tout à fait compréhensibles.
Or, nous apprenons donc avec le lancement de cet essai qu’il existe
encore des services de psychiatrie qui le prescrivent très largement… ce
qui est confirmé non seulement par une partie des journalistes ayant
interviewé ces audacieux psychiatres mais également par leurs propres
communiqués :
Questions : à quels patients ? internés pour quels motifs ?
Par ailleurs, ils exposent que des retours d’expérience similaires aux leurs sont « rapportés de Chine, d’Italie, d’Espagne et d’autres hôpitaux de l’Hexagone». Rien
de surprenant là-dedans, contrairement à ce qu’ils laissent entendre
(voir mon article d’hier). On notera seulement que ni les Chinois ni les
Italiens ni les autres n’ont pour autant imaginé d’utiliser la
chlorpromazine ou d’autres neuroleptiques pour traiter les malades du
Covid-19.
Et j’ai bien lu ce matin que certains annoncent déjà que les mêmes
essais cliniques sont aussi envisagés pour d’autres neuroleptiques, ce
qui paraît somme toute assez logique, vu qu’ils ont à peu près tous les
mêmes propriétés.
Pourquoi donc la chlorpromazine ?
Eh bien, il existe une littérature… des tests in vitro anciens et renouvelés récemment…
France Info :
« On connaissait des travaux développés depuis les années 80 sur
les propriétés antivirales de plusieurs traitements utilisés en
psychiatrie, explique-t-elle, « on s’est plongé dans la
littérature et on a découvert trois articles qui avaient été publiés en
2014 et 2018. Ils montraient qu’un antipsychotique, la chlorpromazine,
avait déjà démontré, in vitro sur des cellules, son efficacité sur les
coronavirus qui étaient responsables des précédentes épidémies en 2002
et en 2012. » La psychiatre et son équipe se sont alors tournés
vers l’Institut Pasteur pour tester si la chlorpromazine pouvait être
efficace sur le coronavirus actuel. « Les résultats de l’étude à
Pasteur montrent qu’effectivement la chlorpromazine a une efficacité
contre le coronavirus responsable de l’épidémie actuelle. L’équipe de
Pasteur a pu tester cela sur des cellules animales et aussi des cellules
humaines, ce qui est une première mondiale », souligne Marion Plaze.
France Inter :
Le docteur Marion Plaze, cheffe de service à l’hôpital Sainte-Anne, s’est associée à l’institut Pasteur pour la première étape. « Avec
l’institut Pasteur, nous avons pu montrer que la chlorpromazine avait
bien une efficacité antivirale contre le nouveau coronavirus. Elle va
venir gêner l’entrée des virus dans les cellules en bloquant les outils
que les virus vont utiliser pour rentrer dans la cellule », explique-t-elle. « Cela a été démontré sur des cellules animales et aussi sur des cellules humaines, ce qui est une première mondiale. »
Ah ouais… bof… ce truc-là est de toute façon aussi aimable qu’une porte de prison ou un Luraghi sur Twitter : il bloque tout…
On rappelle ici que l’hydroxychloroquine du Pr Raoult a aussi fait la
preuve de son efficacité contre le virus in vitro, mais que pour
l’instant, aucune étude sur l’homme qui soit exempte de toute critique
n’est venue confirmer qu’elle soit appropriée pour traiter les malades
du Covid-19.
Quant aux résultats déjà patents de la pandémie en psychiatrie, ils
procèdent à n’en pas douter des mécanismes que j’expliquais hier et qui
sont parfaitement connus depuis longtemps.
Il ne faut pas croire pour autant que les virus restent sans aucun
effet sur les schizophrènes ou les personnes traitées par
neuroleptiques, ils les attaquent directement dans leurs points faibles
ou fragilisés par les traitements : le cerveau, le coeur, les organes
nobles que les réactions habituelles du système immunitaire ont pour but
de protéger au maximum.
Vous voulez que je vous dise ?
Une balle dans la tête du malade aussi, ça peut très bien marcher
contre le Covid-19 qui dès lors ne pourra plus se répliquer ni survivre
très longtemps là où il a élu domicile…
Cela dit, on constate aussi depuis le début du confinement que les
personnes psychiatrisées, qu’elles soient hospitalisées ou non, n’en
sont absolument pas gênées.
Pensez donc, entre les enfermements en psychiatrie et tous les viols
qui la plupart du temps en sont la cause, que les victimes aient pu
craquer ou être internées à la demande de leurs bourreaux afin de
garantir à ces derniers une impunité totale, elles en ont vu bien
d’autres…
Ce sont des jeunes sans antécédents que l’on voit actuellement se
présenter aux services d’urgences avec des bouffées délirantes dont il
est précisé dans l’article de Libération faisant le point sur la
question qu’elles « se soignent assez vite, même si elles peuvent présager d’une entrée dans une maladie mentale… » … en raison du traitement neuroleptique…
Sans traitement, elles disparaissent comme elles sont venues et restent la plupart du temps sans conséquence…
Traitement contre le Covid-19 : les effets d’un antipsychotique prometteurs, une première étude sur l’homme lancée en France
Les médecins-chercheurs du groupement hospitalier universitaire Paris
psychiatrie et neurosciences ont constaté que les soignants étaient
davantage contaminés par le Covid-19 que leurs patients, pour beaucoup
traités avec la chlorpromazine.
Le service de soins intensifs réservés aux malades du
Covid-19, au sein de l’hôpital Saint-Anne, à Paris, le 10 avril 2020.
(MERYL CURTAT / HANS LUCAS)
La chlorpromazine est à l’essai pour tester un effet antiviral sur le Covid-19,
indiquent les médecins-chercheurs du Groupe hospitalier universitaire
(GHU) Paris psychiatrie & neurosciences dans un communiqué publié ce
lundi 4 mai. La chlorpromazine est un antipsychotique utilisé depuis
des décennies notamment dans le traitement de la schizophrénie et des
troubles bipolaires.
Baptisée « reCovery », la première étude sur l’homme dans le monde
débute au sein du GHU parisien en partenariat avec l’Institut Pasteur,
explique le communiqué. « Les services de soins en psychiatrie
constatent une faible prévalence de formes symptomatiques et sévères du
Covid-19 chez les patients atteints de troubles psychiques » pourtant
« à risque » (surpoids, troubles cardio-vasculaires), est-il expliqué.
La chlorpromazine pourrait agir comme un inhibiteur de
l’entrée du virus dans les cellules, ou endocytose. Ce phénomène serait
opérant à des stades précoces, mais aussi tardifs, de l’infection.GHU
Paris psychiatrie et neurosciences
D’après le GHU Paris psychiatrie & neurosciences, le même
phénomène a été constaté dans d’autres hôpitaux de l’Hexagone, en Chine,
en Italie et en Espagne. À l’hôpital Saint-Anne, situé au sein du GHU,
les médecins-chercheurs ont constaté que « 19% du personnel soignant ont contracté le Covid-19″, contre « seulement 3% des patients hospitalisés », indiquent les chercheurs.
« Une piste intéressante qui nécessite d’être confirmée chez l’homme »
Le premier médicament antipsychotique de l’histoire médicale est
encore largement prescrit pour traiter des troubles relevant de la
bipolarité ou de la schizophrénie, il peut aussi servir en anesthésie ou
en obstétrique. Son usage est « une piste intéressante qui nécessite d’être confirmée chez l’homme »
explique sur franceinfo le docteur Marion Plaze, psychiatre et chef de
service à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Elle coordonne l’étude sur
l’homme pour tester les propriétés antivirales de la chlorpromazine.
« On connaissait des travaux développés depuis les années 80 sur
les propriétés antivirales de plusieurs traitements utilisés en
psychiatrie, explique-t-elle, « on s’est plongé dans la
littérature et on a découvert trois articles qui avaient été publiés en
2014 et 2018. Ils montraient qu’un antipsychotique, la chlorpromazine,
avait déjà démontré, in vitro sur des cellules, son efficacité sur les
coronavirus qui étaient responsables des précédentes épidémies en 2002
et en 2012. » La psychiatre et son équipe se sont alors tournés
vers l’Institut Pasteur pour tester si la chlorpromazine pouvait être
efficace sur le coronavirus actuel. « Les résultats de l’étude à
Pasteur montrent qu’effectivement la chlorpromazine a une efficacité
contre le coronavirus responsable de l’épidémie actuelle. L’équipe de
Pasteur a pu tester cela sur des cellules animales et aussi des cellules
humaines, ce qui est une première mondiale », souligne Marion Plaze.
Nous allons débuter une étude pilote sur 40 patients pour
essayer de démontrer l’intérêt de cette molécule dans le traitement du
Covid-19.Marion Plaze, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne sur franceinfo
L’étude »reCovery » va prendre environ un mois, précise Marion Plaze. « Si
les résultats étaient probants, il faudrait d’abord les confirmer sur
un plus grand groupe de patients. C’est ce qu’on appelle une étude
pivot. Elle est nécessaire avant de pouvoir passer un traitement en
utilisation routine clinique. La chlorpromazine pourrait tout à fait
être donnée le temps du Covid-19, pendant quelques semaines, lorsque les
patients sont hospitalisés afin de réduire la durée de la maladie et de
réduire sa sévérité », détaille-t-elle. Pour l’instant, son équipe
est la seule qui ait proposé une étude chez l’homme pour traiter le
Covid-19 avec la chlorpromazine.
Depuis le début de l’épidémie, peu de malades hospitalisés en
psychiatrie – seulement 3% – ont été touchés par le Covid-19. Un chiffre
qui monte à 19% chez les soignants alors qu’ils partagent le même
espace, la distanciation étant difficile à appliquer en psychiatrie.
D’où cette interrogation sur cet antipsychotique que prennent les
malades, alors que la littérature scientifique avait démontré son efficacité sur d’autres coronavirus ou sur le virus de la grippe.
« Une efficacité antivirale contre le nouveau coronavirus »
Le docteur Marion Plaze, cheffe de service à l’hôpital Sainte-Anne, s’est associée à l’institut Pasteur pour la première étape. « Avec
l’institut Pasteur, nous avons pu montrer que la chlorpromazine avait
bien une efficacité antivirale contre le nouveau coronavirus. Elle va
venir gêner l’entrée des virus dans les cellules en bloquant les outils
que les virus vont utiliser pour rentrer dans la cellule », explique-t-elle. « Cela a été démontré sur des cellules animales et aussi sur des cellules humaines, ce qui est une première mondiale. »
Une démonstration in vitro qui justifie maintenant un passage à l’homme : « La
prochaine étape sera de confirmer cette hypothèse intéressante en
réalisant un essai clinique chez quarante patients hospitalisés pour la
prise en charge du Covid-19. »
Cet essai, avec ce qui fut le premier antipsychotique de l’Histoire, devrait donner de premiers résultats dans un mois.
A l’hôpital psychiatrique du Clos-Bénard à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le 12 février. Photo Christophe Archambault. AFP
L’hôpital psychiatrique a bien tenu le coup, en dépit de moyens
dérisoires. Les malades longue durée n’ont pas craqué avec le
confinement. En revanche, les urgences ont vu affluer des patients
inconnus jusque-là, avec des bouffées délirantes inédites.
Covid-19 : nouvelles du front des fous
C’est la bonne surprise, inattendue et réconfortante. Alors que bon
nombre de psychiatres redoutaient ces dernières semaines les
conséquences du confinement pour leurs patients, les choses se sont
plutôt bien passées. «Dans nos unités d’hospitalisations, nos patients longue durée en particulier, n’ont pas craqué»,
rapporte le Dr Laurent Vassal qui dirige la Commission médicale
d’établissement de l’hôpital Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne, en charge
entre autres de l’est et du nord de Paris, une des parties les plus
défavorisées de l’Ile-de-France. «Le confinement ils connaissent», poursuit la Dr Françoise Linard. «Certains
patients n’ont pas vu de grande différence. Ce qui est très lourd, ce
sont les angoisses sans objet. Là, il y avait un objet.»
De fait, cette bonne surprise se retrouve un peu partout, aussi bien
dans les hôpitaux psychiatriques autour de Paris, que ceux du Havre, de
Bayonne ou de Strasbourg. «Nos patients que l’on voyait en
ambulatoire, s’en sont également bien sortis. On a continué à les suivre
avec les téléconsultations. Cela a bien fonctionné. Et quand on n’avait
pas de nouvelles, on allait les voir», détaille le Dr Laurent Vassal. «On a beau être fou, on a des ressources», rappelle Tim Greacen, chercheur à Maison-Blanche et proche des associations de malades. «C’est sur ces ressources propres à chacun qu’il faut s’appuyer pour les accompagner. Et non pas les abrutir ou les enfermer», souligne-t-il.
La psychiatrie, parent pauvre du Covid-19
A côté de cette bonne surprise, il y a le contexte. Cette crise
sanitaire n’a fait que confirmer que la psychiatrie publique reste le
parent pauvre de notre système de santé. «Nous n’avons rien obtenu. Zéro de chez zéro»,
raconte le Dr Laurent Vassal. Et cela n’a pas été sans conséquence. A
Ville-Evrard, certaines unités de soins ont vu leur personnel ravagé par
le Covid-19. «Dans l’une d’entre elles, détaille le médecin, près
de 80 % des soignants étaient absents, la plupart parce qu’ils étaient
infectés. On n’avait pas de masques. Rien. On a même monté des ateliers
pour fabriquer des tenues de protection avec des sacs-poubelles.»
Ce médecin et plusieurs autres psychiatres de Ville-Evrard se sont retrouvés, eux aussi, infectés. «C’était
le dénuement total. A nous de nous débrouiller. Mais, ce que j’ai
trouvé insupportable, c’est d’avoir infecté ma compagne.» Pour autant, une solidarité inédite s’est construite. «Entre médecins, entre hôpitaux, on s’est entraidés, poursuit le Dr Vassal. Des
hôpitaux de Clermont-Ferrand et d’ailleurs, avec qui on avait des
liens, nous ont envoyé des infirmières, des médecins. L’ONG Aviation
sans frontières a assuré leur transport en avion. Une aide magnifique.
Mais c’est nous, médecins, qui avons tout monté.» Et quid des autorités sanitaires ? «Zéro. A part des recommandations qui ne servaient à rien, cela a été la république autonome de la psychiatrie», lâche Laurent Vassal. «Au niveau de la direction de l’hôpital, ils ont fait tout ce qu’ils ont pu», tempère une chef de pôle de Ville-Evrard.
Ceux qui perdent la tête
Le coronavirus a fait affluer vers des hôpitaux des patients inconnus
jusque-là du monde de la santé mentale : des personnes qui craquent
après de semaines de confinement à leur domicile. Ils délirent. Se
prennent pour le virus, ou se lancent dans des diatribes messianiques.
D’autres évoquent encore leur responsabilité coupable dans cette
épidémie.
La Dr Marie-Christine Beaucousin, cheffe de secteur de psychiatrie à
l’hôpital Ville-Evrard en a vu et entendu beaucoup. Avec quelques autres
psychiatres, elle s’est démenée depuis deux mois pour construire une
sorte de veille commune sur le nord de l’Ile-de-France et apporter ainsi
une réponse commune face à des urgences en psychiatrie. Elle raconte : «Au
début, l’activité s’était effondrée. Et depuis quelques semaines, nous
voyons arriver des jeunes, sans antécédent. Ils présentent des bouffées
délirantes aiguës. Aussi bien des garçons que des filles. On a regardé
s’il y en avait plus qu’avant. C’était bien le cas. Et on ne s’y
attendait pas du tout», lâche la Dr Beaucousin.
Comment peut-on l’expliquer ? «Les éléments déclenchants ? Bien sûr il y a le climat très anxiogène de ce confinement, analyse Marie Christine Beaucousin. Et
nous sommes dans un des départements les plus pauvres avec des
conditions de logement parfois très difficiles. Le confinement pouvait
être très tendu. Mais ce n’est pas très clair. On s’attendait à voir nos
malades habituels, et bien non. Certains de mes collègues ont mis en
avant des hypothèses sur l’usage de toxiques [médicaments notamment,
ndlr], des abus de drogues ou des drogues nouvelles. On va essayer de
comprendre. Peut-être ? Mais on n’a pas de réponses.»
En tout cas, ces bouffées délirantes se soignent assez vite, même si
elles peuvent présager d’une entrée dans une maladie mentale…
Et si les antipsychotiques se révélaient anti-coronavirus ?
Dans la course aux traitements contre le Covid-19, voilà que ces
jours-ci sont apparus les molécules antipsychotiques, et en particulier
le largactil, une molécule très largement prescrite en psychiatrie.
Selon des chercheurs de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, les services
de soins en psychiatrie ont constaté un faible nombre de formes
symptomatiques et sévères du Covid-19 chez les patients atteints de
troubles psychiques.
«Pourtant, les populations concernées présentent des tableaux
cliniques (surpoids, troubles cardio-vasculaires) les plaçant a priori
dans les catégories à risque», notent ces chercheurs. Or, dans le XVe arrondissement de Paris et au sein de l’hôpital, «alors
qu’en moyenne 19 % du personnel médico-soignant avait contracté le
Covid-19, seuls 3 % des patients hospitalisés ont été dépistés positifs.
C’est peu. Des retours similaires ont été rapportés de Chine, d’Italie,
d’Espagne et d’autres hôpitaux de l’Hexagone».
Coincidence ou lien de causalité. Ces médecins-chercheurs, en
partenariat avec l’Institut-Pasteur, ont lancé le projet reCoVery : avec
le repositionnement de la chlorpromazine (le largactil) dans le
traitement du Covid-19. «Il s’agit de la première étude mondiale sur le sujet.» Non sans raison, ils ajoutent : «Dans
la course à la recherche sur le Covid-19, ce sont les stratégies de
repositionnement de molécules connues qui priment, compte tenu de
l’urgence à développer des thérapeuties. La chlorpromazine pourrait agir
comme un inhibiteur de l’entrée du virus dans les cellules, ou
endocytose.» Une hypothèse qui reste évidemment à vérifier. Ce médicament est aujourd’hui peu prescrit.
Le monde scientifique s’affaire depuis des mois pour
trouver un traitement au coronavirus. Photo d’illustration. (TEK
IMAGE/SCIENCE PHOTO LIBRARY / Science Photo Library via AFP)
Le monde est lancé dans une course pour trouver un traitement ou un
vaccin contre le coronavirus. Les essais se comptent par dizaines, et
leurs résultats sont attendus avec fébrilité. Parmi les plus scrutés, on
trouve notamment l’essai européen Discovery, qui teste plusieurs
médicaments, dont l’hydroxychloroquine, le Kaletra et le Remdésivir.
D’autres pistes de traitement, passées plus inaperçues, pourraient faire hausser le sourcil. Elles sont pourtant très sérieuses.
Ce lama de quatre ans, nommé Winter, aurait développé des anticorps
contre les coronavirus lorsqu’on lui a injecté les virus Sars et Mers
dans l’espoir de développer un traitement pour ces maladies en 2016,
dans le cadre d’une expérience menée par des scientifiques de
l’Université du Texas et du Centre de biotechnologie médicale de Gand,
en Belgique.
Les lamas, tout comme d’autres camélidés, produisent en effet deux
types d’anticorps lorsqu’ils détectent des agents pathogènes : l’un
ressemble aux anticorps humains tandis que l’autre, plus petit, a une
action plus spécifique sur les virus. Selon Jason McLellan, de
l’Université du Texas à Austin et co-auteur de l’étude, ce nouvel
anticorps développé par Winter le lama est l’un des « premiers anticorps connus pour neutraliser Sars-CoV-2 [le nom officiel du nouveau coronavirus, NDLR]».
L’équipe de scientifique s’est dite encouragée par ses résultats
préliminaires, qui seront publiés dans la revue scientifique « Cell »la
semaine prochaine. Des études et des essais cliniques sont toutefois
nécessaires pour voir si cet anticorps être utilisé chez l’homme.
La piste des hormones « féminines »
Des deux côtés des Etats-Unis, à Los Angeles et à New York, des
médecins se sont eux penchés sur une statistique : les hommes meurent
plus que les femmes du coronavirus. Ils en ont tiré cette
interrogation : et si la progestérone ou les oestrogènes, ces hormones
« féminines » (présentes dans le corps humain mais en plus grand nombre
chez la femme), protégeaient mieux de la maladie ?
A New York, les médecins ont donc débuté en avril un essai dans
lequel ils ont injecté des oestrogènes chez des patients atteints du
Covid-19. A Los Angeles, les médecins se sont tournés vers la
progestérone, qui a des propriétés anti-inflammatoires et pourrait
potentiellement prévenir des réactions dangereuses du système
immunitaire, rapportait le « New York Times » fin avril.
Interrogée par le quotidien, le docteur Sharon Nachman, de l’université Stony Brook, reste toutefois prudente, estimant qu’« on
ne comprend peut-être pas très bien comment l’œstrogène fonctionne,
mais on peut peut-être voir comment le patient y réagit ».
Les résultats de ces essais pourraient être connus dans les mois à venir.
Un antipsychotique bientôt testé en France
En France, c’est l’efficacité de la chlorpromazine qui va être mise à l’essai, rapporte France Inter ce mardi.
L’action antivirale de cet antipsychotique prescrit en psychiatrie pour
les troubles de bipolarité ou de schizophrénie, notamment contre
d’autres coronavirus ou encore contre la grippe, avait déjà été
remarquée.
Seulement 3 % des malades hospitalisés en psychiatrie ont été touchés
par le Covid-19 depuis le début de l’épidémie, rappelle la radio
publique, alors que 19 % des soignants partageant le même espace ont été
atteints.
« Avec l’institut Pasteur, nous avons pu montrer que la
chlorpromazine avait bien une efficacité antivirale contre le nouveau
coronavirus », explique à France Inter le docteur Marion Plaze,
cheffe de service à l’hôpital Sainte-Anne, qui s’est associée à
l’institut pour la première étape de ce test.
« Elle va venir gêner l’entrée des virus dans les cellules en
bloquant les outils que les virus vont utiliser pour rentrer dans la
cellule. Cela a été démontré sur des cellules animales et aussi sur des
cellules humaines, ce qui est une première mondiale. »Après
cette démonstration in vitro, quarante patients hospitalisés pour
Covid-19 vont participer à la prochaine étape de cet essai clinique. Les
résultats devraient être connus dans un mois.
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/val-d-oise-un-homme-poignarde-mortellement-sa-compagne-placee-en-garde-vue-6826575
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RépondreSupprimerEncore des potes à vous, tous ces messieurs dames ?
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