Halte à la censure et la désinformation satanistes !
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jeudi 7 mai 2020
La chlorpromazine contre le Covid-19 : un éclairage intéressant
Je commente depuis mardi l’annonce faite lundi d’un premier essai
clinique de traitement du Covid-19 par la chlorpromazine, qui est le
plus vieux des neuroleptiques utilisés en psychiatrie :
Je complète aujourd’hui avec deux vidéos et toute une série d’articles concernant l’unique producteur de ce médicament.
Dès mardi, j’expliquais comment cette annonce recèle, cache ou dévoile plusieurs mensonges des psychiatres.
Egalement, je m’interrogeais sur le choix de ce neuroleptique
particulier qui fait partie de la sous-classe des plus dangereux, ceux
de la première génération, qui d’ailleurs ne devraient plus être
prescrits en psychiatrie, mais sont encore très utiles et utilisés pour
incapaciter divers gêneurs : victimes de toutes sortes, particulièrement
celles de violeurs, de pédophiles et autres pervers narcissiques, de
leurs employeurs, de notables, etc… lanceurs d’alertes, opposants
politiques, etc…
Et mercredi, des compléments d’informations trouvés dans l’intervalle
me permettaient d’être plus précise sur certains – très gros –
mensonges de toute la corporation psychiatrique : oui, la chlorpromazine
est encore très largement prescrite dans certains services, à des
patients par conséquent assez nombreux qui ne sont pas traités en
psychiatrie pour de quelconques maladies mentales mais au contraire en
raison de fonctionnements cérébraux trop performants pour ceux qu’ils
dérangent, d’où l’absence totale de questionnement des psychiatres
concernant leur peu de réactions au Covid-19 : elle résulte de leur
traitement neuroleptique et non d’une quelconque maladie ou anomalie
sous-jacente, telle la schizophrénie que l’on sait depuis très longtemps
intimement liée à un déficit immunitaire qui limite les manifestations
habituelles d’une infection grippale ou par coronavirus.
M’étant depuis intéressée au producteur du Largactil (chlorpromazine), il me semble être tombée sur le pot aux roses.
En effet, étant données les difficultés de ce dernier depuis un an,
il apparaît que l’on tente de les sauver l’un et l’autre d’une
disparition programmée à relativement brève échéance (3 juillet 2020).
Dans la lutte contre le coronavirus, une première étape est peut-être
franchie dimanche 22 mars : un essai clinique démarre sur 800 patients
français, piloté par les Hospices civils de Lyon.
Discovery
L’essai est baptisé Discovery, mené par l’Inserm. En
plus des malades français, 3.200 patients européens sont
concernés, pour tester quatre traitements expérimentaux contre le
Covid-19.
La partie française est pilotée par Florence Ader, infectiologue dans
le service des maladies infectieuses de l’hôpital de la Croix-Rousse et
chercheuse au Centre international de recherche en infectiologie (CIRI)
à Lyon.
La chloroquine, un médicament antipaludéen, fait partie de cet essai.
Certains médecins placent beaucoup d’espoirs dans cette molécule,
d’autres se montrent plus prudents.
Une liste de molécules
Pour l’Inserm, en termes scientifiques: « l’objectif
est d’évaluer l’efficacité et la sécurité de 4 stratégies
thérapeutiques expérimentales qui pourraient avoir un effet contre le
Covid-19 au regard des données scientifiques actuelles. Nous avons
analysé les données issues de la littérature scientifique concernant les
coronavirus SARS et MERS ainsi que les premières publications sur le
SARS-COV2 émanant de la Chine pour aboutir à une liste de molécules
antivirales à tester : le remdesivir, le lopinavir en combinaison avec
le ritonavir, ce dernier traitement étant associé ou non à l’interféron
bêta, et l’hyroxychloroquine. La liste de ces médicaments potentiels est
par ailleurs basée sur la liste des traitements expérimentaux classés
comme prioritaires par l’Organisation Mondiale de la Santé. »
Un essai adaptatif
L’Inserm assure que la grande force de cet essai est son caractère
« adaptatif ». Cela signifie que très rapidement les traitements
expérimentaux inefficaces pourraient être abandonnés et remplacés par
d’autres molécules qui émergeront de la recherche. « Nous pourrons
donc réagir en temps réel, en cohérence avec les données scientifiques
les plus récentes, afin de mettre en évidence le meilleur traitement
pour nos malades« , explique Florence Ader dans un communiqué.
Les patients européens sont soignés en Belgique, aux Pays-Bas, au
Luxembourg, au Royaume uni, en Allemagne et en Espagne, et peut être
d’autres pays.
Cinq hôpitaux français participeront au départ (Bichat et AP-HP à
Paris, Lille, Nantes, Strasbourg et Lyon) puis d’autres centres doivent
ouvrir pour arriver au moins à une vingtaine d’établissements.
« C’est une démarche de recherche résolument proactive contre la maladie » conclue Florence Ader.
Cet essai va par ailleurs compléter les données qui seront
recueillies au cours d’un autre essai clinique international qui va
bientôt commencer sous l’égide de l’Organisation Mondiale de la Santé,
baptisé « Solidarity ».
Par Dolores Mazzola Publié le 23/03/2020 à 12:39 Mis à jour le 24/03/2020 à 10:25
L’usine FAMAR Lyon, installée à Saint-Genis Laval, fabrique un
éventail de produits pharmaceutiques (antidiabétique, neuroleptique,
cardiovasculaire, antibiotique, antiparasitaire, antipaludéen,
dermatologique et antifongique). « Parmi ce portefeuille, le site compte 12 médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) dont la NIVAQUINE (Chloroquine), » a indiqué le syndicat CGT dans un communiqué diffusé la semaine dernière.
De la Chloroquine produite pour le marché français
La chloroquine serait une molécule prometteuse dans la lutte contre
le Covid 19. Cet antipaludique utilisé depuis plusieurs décennies et
commercialisé notamment sous le nom de Nivaquine. Ce traitement est
souvent recommandé lorsqu’on prévoit de se rendre en zone infestée par
le parasite du paludisme, transmis par les moustiques. Des essais ont
débuté dans la lutte contre le Coronavirus…
L’entreprise FAMAR Lyon est « l’unique usine enregistrée pour délivrer le marché Français en NIVAQUIN (Chloroquine), » précise
le communiqué. Or, le site de Saint-Genis-Laval est actuellement en
redressement judiciaire. La production de Chloroquine sulfate, pour le
compte de Sanofi, reste cependant mineure aujourd’hui sur ce site.
Audience reportée au Tribunal de Commerce pour cause de Coronavirus
Le site FAMAR Lyon a été placé redressement judiciaire le 24 juin 2019.
Le groupe FAMAR était détenu par le fonds d’investissement américain
KKR qui a mis en vente tous les sites du groupe à travers le monde. Sur
les douze sites, seul restait celui de Saint-Genis-Laval qui n’a pas
trouvé preneur. « Les différents appels d’offre réalisés depuis l’ouverture de cette procédure collective sont restés sans suite, » indique le syndicat CGT dans son communiqué.
Sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de 250 salariés, l’entreprise FAMAR Lyon « risque une fermeture si aucune solution de reprise n’est présentée au Tribunal de Commerce, » rappelle le syndicat.
Pour l’heure, malgré les mesures de confinement et la crise
du Coronavirus, le site de production fonctionne en équipes (en 3X8).
Mais dans un avenir proche, faute de trouver un repreneur, l’usine pourrait donc fermer. Or, le syndicat précise :« pour pouvoir intéresser de potentiels repreneurs, le maintien des productions sur le site est nécessaire. »
L’audience devant le tribunal de commerce qui devait statuer sur
l’avenir de FAMAR Lyon et sur une éventuelle prolongation devait se
tenir le mardi 17 mars. Elle a été reportée aux calendes grecques en
raison des mesures de confinement adoptées pour cause de Coronavirus.
Un appel aux pouvoirs publics
Le syndicat avait déjà alerté l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn
sur la situation de l’entreprise. Face à la crise sanitaire du
Coronavirus, le syndicat en appelle une nouvelle fois à l’Etat et
notamment au ministre de la Santé Olivier Véran: « Le site de
Saint-Genis Laval est à disposition pour répondre aux besoins sanitaires
de milliers de patients en souffrance et ainsi satisfaire les intérêts
de santé publique. »
Le syndicat demande ainsi que le nécessaire soit fait de la part des pouvoir publics pour préserver « l’indépendance pharmaceutique » du pays. Le syndicat n’hésite pas à rappeler que FAMAR Lyon « participe également à la constitution de stocks de sécurité ». Cette mission prendrait fin, explique-t-on, si le site disparaissait au risque de voir les productions « transférées vers d’autres pays, et pas forcément en Europe. »
Dans l’attente de trouver un repreneur pour le site de Saint-Genis,
le syndicat demande l’aide de l’Etat, qui passerait soit par « une réquisition » du site, soit par une « nationalisation temporaire ». Un appel resté pour l’heure sans réponse.
Le soutien du maire de Saint-Genis-Laval
Lundi 23 mars, Roland Crimier, maire de la commune de
Saint-Genis-Laval sur laquelle est implantée FAMAR Lyon, a également
lancé un appel aux pouvoirs publics et aux investisseurs pour soutenir
le sous-traitant pharmaceutique, dans l’attente des résultats des essais
menés sur la Chloroquine.
« Au regard de la situation sanitaire, j’en appelle aux
investisseurs et à l’Etat pour sauvegarder le potentiel de production du
site FAMAR de Saint-Genis-Laval dans l’attente des résultats des tests
cliniques de la chloriquine. L’entreprise est la seule en France à
produire cet antipaludique susceptible d’être utilisé dans le traitement
du COVID19. »
Quid de l’après-crise ? Le maire ne se prononce pas et évoque la seule production de Chloroquine : »
Le maintien de cette production sera à examiner après la crise
sanitaire dans le cadre du système de santé au regard des capacités
nationales de production de médicaments. »
Par AFP Publié le 25/03/2020 à 19:44 Mis à jour le 25/03/2020 à 19:48
Située à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, l’usine pharmaceutique
Famar, qui compte 250 salariés, est la seule en France habilitée par
l’agence du médicament à fabriquer la chloroquine.
« Va-t-on en pleine crise du coronavirus laisser disparaître sans
rien faire le seul producteur français de ce qui peut être un espoir » pour lutter contre le Covid-19, questionne Laurent Wauquiez dans un communiqué.
« Il faut un projet de reprise pour cette entreprise avec un
accompagnement permettant par le biais de commandes et d’investissements
d’assurer sa transmission », poursuit-il.
C’est pourquoi « la Région est prête à mobiliser ses aides régionales sous forme de prêts et d’accompagnement direct pour réussir ce projet », annonce M. Wauquiez.
Ce dernier indique avoir demandé à l’Agence économique de la région
et aux services régionaux « de fédérer les acteurs et de voir tous les
moyens permettant de sauver Famar dans les jours à venir ».
Placée en redressement judiciaire depuis le 24 juin 2019, Famar n’a jusqu’à présent jamais intéressé de repreneur.
Le Haut conseil de santé publique a décidé lundi que la chloroquine,
dont l’utilisation contre le Covid-19 divise à ce stade le monde
médical, pourra être administrée aux malades souffrant de « formes
graves » du coronavirus, mais pas pour des formes « moins sévères ».
Un essai clinique européen a commencé dimanche dans au moins sept
pays pour tester quatre traitements expérimentaux contre le coronavirus,
dont la chloroquine.
En redressement judiciaire et sans commandes au-delà du 3 juillet,
l’usine Famar Lyon pourrait fermer ses portes alors même que sort de ses
chaînes le fameux antipaludéen à base de chloroquine.
Les avertissements sur une « inquiétante perte d’indépendance sanitaire »
lancés il y a un an par Famar Lyon prennent une tournure tristement
prophétique. À Saint-Genis-Laval, l’usine fabrique douze médicaments
d’intérêts thérapeutiques majeurs. Le site est le seul du pays à en
fournir deux à destination du marché français : le Notézine et la
Nivaquine. Commercialisée par Sanofi, la Nivaquine est à base de
chloroquine, molécule dont le dérivé – l’hydroxychloroquine – fait
l’objet d’essais – plus personne ne peut désormais l’ignorer vu
l’ampleur du débat – contre le Covid-19. Malgré cette production
hautement stratégique, l’usine de 250 salariés et 35 intérimaires est en
redressement judiciaire. Soumise à une activité d’intérêt pour la
nation, elle continue de tourner pendant le confinement et a livré à
Sanofi, en janvier, 180.000 boîtes de Nivaquine. Mais les salariés le
savent : le carnet de commandes s’arrête net au 3 juillet.
Pour en arriver là, l’usine a connu tous les maux du siècle
commençant. Elle est d’abord vendue par Aventis en 2003 au groupe grec
Famar, qui appartient à la famille Marinopoulos, géant de la grande
distribution. En 2008, c’est la banqueroute, quatre banques grecques
créancières reprennent la main. Le fonds d’investissement new-yorkais
KKR prend le relai en 2017 et annonce réduire l’activité de moitié en
2020. Lorsque l’investisseur décide de revendre les neuf sites Famar de
France, tous trouvent repreneur, sauf celui de Saint-Genis-Laval. Dans
un courrier adressé, pour sauver la boîte et répondre aux besoins du
pays, à la mission d’informations sur la pénurie de médicaments du Sénat
et au ministère de la Santé, le représentant CGT évoque un prélèvement
douteux de 30 millions d’euros dans la trésorerie qui aurait été
transférée à la filiale grande distribution de la famille Marinopoulos.
Pendant ce temps-là l’entreprise, elle, a des commandes, mais peine à
acheter les matières premières…
Mais il n’y a pas que cela qui manque. « Depuis que nous sommes devenus sous-traitants, les investissements sur les équipements sont mis de côté », ajoute Yannig Donius, représentant CGT. Il faut pourtant répondre aux règlementations de plus en plus nombreuses. «
Ce retard a des répercussions sur l’image et les laboratoires Sanofi
puis Merck ont voulu arrêter. Avec un tiers du business qui part, le
site ne pouvait pas se relever. Et faire de nouveaux produits à l’heure
de la délocalisation, c’était une équation impossible », souffle la
direction. Lorsque l’entreprise se retrouve en cessation de paiement,
les laboratoires consentent à augmenter les prix de 60 %. A vrai dire,
ils n’ont pas le choix : ils ne peuvent transférer la production de
Famar ailleurs si rapidement. « La contrepartie, c’est que nous n’avions plus de commandes après juillet 2020. » Pour sauver l’activité, l’usine espère et parie donc sur une commande de Nivaquine.
prise dans Une guerre Nivaquine vs Plaquenil ?
« Le fabricant indien de la substance active a annoncé arrêter sa production. Nous avions acheté les derniers lots pour Famar »,
répond Sanofi. Mais du côté de Famar Lyon on s’inquiète de cette
décision et l’on se demande si Sanofi ne voudrait pas en fait laisser
tomber la Nivaquine au profit du Plaquenil. Car pour ce dernier
médicament à base d’hydrochloroquine, le groupe maîtrise la chaîne de
production du début à la fin. « Les principes actifs sont en Europe
et nous pouvons monter en production en France si le médicament s’avère
nécessaire et efficace contre le Covid », prévient d’ailleurs le
groupe. Seul détenteur de l’autorisation de mise sur le marché, Sanofi a
annoncé une livraison gracieuse de 350.000 boîtes de Plaquenil aux
hôpitaux. « Des médecins traitants prescrivent actuellement la
Nivaquine et vu l’actualité, ils ne le font pas pour traiter le
paludisme », fait valoir la direction de Famar.
Alors que l’audience du tribunal de commerce censée statuer sur
l’avenir de l’usine a été reportée en raison de à l’épidémie, la CGT
tente de demander une nationalisation temporaire, soulignant que l’État
marocain réquisitionne les stocks de Nivaquine et de Plaquenil du site
Sanofi de Casablanca. Du côté de Bercy, on rappelle que Bruno Lemaire
s’exprimait de « manière générale » sur de possibles nationalisations. Comprendre : il n’avait pas spécifiquement en tête le cas Famar. « L’entreprise est certes en redressement judiciaire, mais elle tourne », indique Bercy qui s’active, nous assure-t-on, dans la recherche d’un repreneur. «
Si nos clients ne nous passent pas des volumes de commandes importants,
l’industriel qui reprendra va devoir faire face à un temps
incompressible compris entre 12 et 18 mois pour relancer des
productions. Dans cet espace, un support de l’État peut-être souhaitable
», plaide la direction.
« Trois investisseurs m’ont appelé à la mairie. Il faut aller
vers un partenariat public-privé. La nationalisation, c’est une réponse
simple à des thématiques compliquées », estime le maire de
Saint-Genis-Laval, Roland Crimier. En tant que maire de l’une des 59
communes de la Métropole de Lyon, il siège dans la collectivité présidée
par David Kimelfeld. Dans les tuyaux, l’idée d’un achat du foncier par
la collectivité ferait son chemin. La situation de l’usine a également
fait sortir Laurent Wauquiez du bois. Le patron d’Auvergne-Rhône-Alpes
serait disposé à apporter des aides « sous forme de prêts et d’accompagnement direct ». «
La Région ne va pas devenir actionnaire, mais intervenir pour
accompagner. Les approches sont confidentielles, mais la volonté est de
trouver directement un repreneur », glisse son entourage. « Demander la nationalisation a au moins le mérite de pousser à la recherche d’un acteur privé »,
constate Yannig Donius. Il y a un an, le maire avait bien tenté de
réunir les acteurs publics pour une table ronde. L’État était absent.
Nationalisation de l’usine Famar Lyon : deux sénateurs du Rhône demandent une décision immédiate
Photo d’illustration – DR
L’usine de Saint-Genis-Laval est pour rappel placée en redressement judiciaire depuis juin dernier.
Famar Lyon est également la seule à produire en France la Nivaquine à
base de chloroquine qui fait actuellement l’objet de tests
comme possible traitement contre le Covid-19.
C’est la raison pour laquelle une nationalisation de l’usine était
espérée par les 250 salariés afin de sauver l’entreprise. C’est
également le souhait d’Annie Guillemot et de Gilbert-Luc Devinaz. Les
deux sénateurs du Rhône demandent « que le gouvernement prenne une
décision immédiate compte tenu de l’urgence sanitaire actuelle. Il nous
apparait nécessaire que la nationalisation de cette entreprise soit
envisagée dans les meilleurs délais ».
Ils avaient d’ailleurs écrit au mois de mars au Premier ministre
Édouard Philippe afin de lui faire part de la situation de Famar Lyon.
Une lettre restée pour le moment sans réponse.
Famar Lyon, producteur de Nivaquine, a enfin reçu une offre ferme de reprise
Photo d’illustration – DR
L’épidémie de coronavirus aura-t-elle au moins permis de sauver Famar Lyon ?
Une offre ferme de reprise est enfin arrivée dans les mains des
administrateurs judiciaires. Car le producteur de Nivaquine (nom sous
lequel est vendu la chloroquine promue par Didier Raoult ndlr) basé à
Saint-Genis-Laval et employant 250 salariés est en redressement
judiciaire depuis bientôt un an et risquait de ne pas passer l’été.
Le tribunal de commerce de Paris doit prochainement statuer sur cette
offre émanant d’un repreneur dont l’identité n’est pas encore connue.
Pour rappel, deux sénateurs PS du Rhône, Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz,
avaient demandé à l’Etat de nationaliser Famar pour la sauver et
garantir la production de Nivaquine pour lutter plus efficacement contre
le Covid-19. Le site au sud de Lyon est en effet capable de produire 80
millions de boîtes de médicaments chaque année. Outre le président de
la Région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, Jean-Luc Mélenchon avait également pris la parole pour réclamer le sauvetage de Famar.
L’offre de reprise prendra fin le 10 avril prochain.
Placée en redressement judiciaire le 24 juin 2019,
l’usine Famar de Saint-Genis-Laval dans le Rhône a reçu, début avril
une offre de reprise. Une décision motivée par deux produits que le site
est habilité à produire.
Le premier est la Nivaquine, ou chloroquine sulfate, une molécule
sous le feu des projecteurs depuis le début de la crise sanitaire du
Covid-19. Le second est un antibiotique à base d’Azithromycine, un actif
retrouvé dans les travaux du Professeur Didier Raoult sur
l’hydroxychloroquine.
Un espoir donc, mais un espoir tout relatif selon Frédéric Gibert, représentant du personnel CGT : « cette
offre a été considérée comme non sérieuse en raison de l’insuffisance
de son plan de développement industriel pour assurer la pérennité du
site ». « C’est également une offre au plus bas en terme d’emplois, puisque seuls 50 seraient conservés sur les 250 que compte le site », nous précise le délégué du personnel.
Alors opportunisme ou réelles ambitions industrielles de la part de
ce repreneur dont l’identité n’a pas été divulguée ? A cette question,
les syndicats ont un début de réponse : « ce repreneur cherche à profiter du buzz que suscite la chloroquine actuellement, rien n’est gagné pour le site ». Les syndicats ont d’ailleurs appelé à la nationalisation de l’usine « pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique ».
L’usine Famar Lyon est spécialisée dans la formulation et le
conditionnent de médicaments sous différentes formes galéniques
(comprimés, crèmes, poudres et sirops) avec une capacité de production
de 80 millions de boîtes de médicaments par an. Parmi ses clients,
Merck, Sanofi ou encore Mylan.
Saint-Genis-Laval. « Plusieurs candidats » à la reprise de Famar
David GOSSART -
10 avril 2020, 14h48
L’avenir de Famar, seul fabricant français de Nivaquine (lire ici), produit à base de chloroquine est toujours, à ce jour, très incertain. Les appels à la nationalisation (lire là) n’ont pour l’instant pas encore eu de suite, comme le confirment les sénateurs du Rhône qui, début avril, avaient demandé « que
le gouvernement prenne une décision immédiate compte tenu de l’urgence
sanitaire actuelle. Il nous apparait nécessaire que la nationalisation
de cette entreprise soit envisagée dans les meilleurs délais ».
Nationalisation ? « L’État devrait se positionner dans les jours qui viennent »
Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz n’en savent guère plus aujourd’hui, comme nous le confirme l’élu socialiste villeurbannais. « Nous
avions aussi fait un courrier en mars, et nous n’avons eu de retour
pour aucun des deux textes. Je veux bien que les ministres aient 1 000
choses à faire en ce moment, mais Famar s’inscrit dans un contexte qui
joue fortement avec ce que l’on est en train de vivre : on manque de
médicaments, et notre production est dépendante de pays étrangers ».
C’est pour cela que Gilbert-Luc Devinaz émet le souhait que la
commission en charge d’examiner les possibilités de nationalisation
temporaires incluent Famar dans ces réflexions. « Il y a urgence à essayer de garder les entreprises productrices que l’on a encore sur le territoire », souligne le sénateur, qui estime que « l’État devrait se positionner dans les jours qui viennent ».
Pour l’instant, la seule parole officielle à ce sujet est celle de
Bruno Le Maire, la semaine dernière, qui affirmait privilégier une
reprise à une nationalisation.
Annie Guillemot est sur la même ligne, alertant sur un projet de reprise à tout crin : “un repreneur, oui mais lequel? Avec quelle stratégie industrielle derrière?”
Lettres d’intention attendues pour la fin avril
Une offre ferme aurait pourtant bien atterri sur le bureau de
l’administrateur judiciaire du producteur de médicaments de
Saint-Genis-Laval, mais elle aurait été considérée comme « peu sérieuse » par les syndicats.
L’administrateur parisien, Frédéric Abitbol, confirme en tout cas que « le
processus de recherche de repreneurs est en cours et il est très actif.
Plusieurs candidats travaillent activement. Des premières lettres
d’intention structurées sont attendues pour la fin avril ».
Selon nos informations, des visites devraient encore être organisées la semaine prochaine au bénéfice de candidats repreneurs.
Après la France Insoumise, le groupe socialiste (SOC) a déposé mardi
14 avril une proposition de loi de nationalisation de Luxfer et de
Famar. Deux sociétés d’Auvergne-Rhône-Alpes « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation » dans le contexte d’épidémie de coronavirus.
Par Alexandre Rozga Publié le 15/04/2020 à 19:29 Mis à jour le 16/04/2020 à 15:13
Cela fait près d’un an que l’usine Luxfer de Gerzat (Puy-de-Dôme) a
cessé son activité. Mais le contexte de crise sanitaire engendré par
l’épidémie de coronavirus a remis sa survie au centre des débats. Après
l’alerte lancée par la CGT 63, les premiers écrits du maire (PS) de
Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, et celui de Gerzat, Jean Albisetti,
une première proposition de nationalisation a été déposée début avril
par le groupe la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Une nouvelle
étape est franchie. Le groupe socialiste (SOC) à l’assemblée nationale a
déposé mardi 14 avril une deuxième proposition de loi de
nationalisation de Luxfer et de Famar, deux sociétés
d’Auvergne-Rhône-Alpes « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation » écrivent les signataires.
Nationaliser Luxer sinon rien ?
« Cette proposition de loi arrive au bon moment » estime la première signataire du texte, Christine Pires-Beaune, députée PS de la 2e circonscription du Puy-de-Dôme. « La
crise sanitaire fait que ce dossier prend une autre importance, compte
tenu de la pénurie de médicaments. Même si, le Ministère des Solidarirés
et de la santé nous dit : « Les stocks d’oxygène sont suffisants pour
faire face à cette crise ! » Qui nous dit que demain, on n’aura pas une
autre crise ? s »interroge l’élue. « Dépendre de la Turquie, de la Chine ou des Etats-Unis pour nous fournir en oxygène, pour le coup se serait très dangereux « met elle en garde.
Avant sa fermeture définitive en mai 2019, l’usine de Gerzat
(Puy-de-Dôme) produisait 220 000 bouteilles par an d’oxygène médical
destiné aux hôpitaux. Elle était alors la seule à en produire dans
l’Union européenne. Le site fabriquait aussi des bouteilles de gaz haute
pression pour les sapeurs-pompiers. De son côté la société Famar basée à
Saint-Genis-Laval près de Lyon fabriquait de la chloroquine, médicament
testé dans le traitement du coronavirus.
Dans leur proposition de loi, les parlementaires socialistes prennent au mot le Président de la République: « Ce que révéle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché » a reconnu Emmanuel Macron lors de son son allocution du 12 mars dernier.
« Qu’il s’agisse des respirateurs si nécessaires à la réanimation,
des équipements de protection ou de certains médicaments, nos stocks
étaient insuffisants. Cette situation est le résultat » selon les parlementaires socialistes » de décennies d’absence de vision stratégique sur l’indépendance sanitaire de la France » peut-on lire dans l’exposé des motifs de la proposition de loi.
Favoriser un repreneur privé..?
Pour la députée de la majorité présidentielle Valérie Thomas: »
On est un peu dans la précipitation. La question de notre indépendance
se pose en termes sanitaires, c’est une évidence. Est-ce que demander la
nationalisation de Luxfer, un peu dans l’urgence, est une réponse à
apporter à cette entreprise ? Je n’en suis pas sûre » tempère l’élue LREM de la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme. « Est-ce que la France a un problème avec les bouteilles d’oxygène ? Si j’entends ce que dit le Ministère ? Non ! « constate V. Thomas. « Il n’y a pas de problèmes sur ces bouteilles qui ne servent finalement » selon la députée « que pour le transport des malades, mais ce n’est pas du tout ce qui est utilisé en réanimation ». Et de préconiser « de
travailler sur des solutions de reprises par un ou des acteurs privés,
de réfléchir plus stratégiquement sur le devenir de l’entreprise. »
La députée se défend d’être fondamentalement contre « dans la mesure ou elles répondent à des besoins identifiés, je ne suis pas certaine que ce soit le cas pour celle ci. » conclut-elle.
Faut-il réquisitionner Luxfer ?
A chaque parlementaire sa solution. Le député communiste André Chassaigne « apporte son soutien à toutes les actions qui soutiennent la lutte des salariés. » Mais plutôt que le dépôt d’une proposition de loi, il a fait le choix » de demander au gouvernement d’actionner l’article de la loi d’urgence Covid 19 qui permet la réquisition immédiate ». La nationalisation viendra ensuite estime le patron de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée Nationale..
Une nationalisation qui, en tout état de cause, ne doit pas se faire sur l’achat d’actions. Ce serait faire « un cadeau aux liquidateurs » estime l’élu . D’autant qu’
« avec un immobilier estimé à 4,4 millions d’euros, des machines non
transportables sans valeur marchande et un passif environnemental
(dépollution) estimé à 20 millions d’euros » sa valeur est nulle conclut le parlementaire.
« La nationalisation de Luxfer c’est faisable » abonde
Christine Pires-Beaune. Et sans craindre une irrecevabilité financière.
De plus, le projet de loi de finances rectificative a inscrit 20
milliards d’euros dans le budget de l’Etat « pour des prises de
participation de l’Etat qui pourraient aller jusqu’à des
nationalisations pour une liste d’entreprises. Une liste classée
confidentielle » souligne l’élue.
Une reprise d’activité de Luxfer est-elle possible ?
Le 10 avril dernier, les anciens salariés ont écrit au Président de
la République pour redemander la nationalisation de l’entreprise. Ce
jour là, le Figaro révélait qu’ « un repreneur potentiel du site Thierry Torti Holding (TTH) » s’était manifesté auprès de la Préfecture du Puy-de-Dôme « sans formaliser d’offre auprès du Ministère de l’Economie ». La possibilité d’une reprise du site de Luxfer « a fait l’objet de contacts préliminaires, sans garantie de faisabilité à ce stade » aurait confié Bercy au journal.
Dans ce contexte, le dépôt d’une nouvelle proposition de loi
demandant la nationalisation de l’entreprise est forcément bien
accueillie par les anciens salariés. « On est assez content de son contenu » se réjouit Alex Peronczyck, ancien représentant CGT Luxfer.
« Elle est calquée sur une proposition de loi faite en 1982 . On
appartenait alors au groupe Péchiney, on avait été nationalisés en 1982
jusqu’en 1995. On espère qu’elle va aboutir ». Pour l’ancien syndicaliste, il suffit de lever l’obstacle : « Aujourd’hui
le blocage à la reprise, c’est Luxfer, qui abuse du droit de propriété
privée et continue à prendre à la gorge tout le marché de la bouteille
de gaz en abusant de sa position dominante ».
Le 2 avril dernier, Bruno Le Maire, le Ministre de l’Economie et des
Finances avait opposé une fin de non recevoir à la demande de
nationalisation de l’usine. Motif avancé selon la CGT 63, « ni les
salariés, ni les machines ne sont disponibles pour reprendre l’activité,
interrompue depuis fin 2019, ce qui rend la production impossible ». C’est faux ! rétorque Axel Peronczyck « C’est un manque de respect total, une méconnaissance de notre dossier » s’insurge l’ancien syndicaliste. « Sur
les 136 salariés licenciés et les 27 intérimaires de l’usine, on est en
contact avec chacun d’eux. 32 personnes sur les 136 ont retrouvé un
travail , dont 12 en contrat précaire ». Depuis le début de l’année
et jusqu’au début du déconfinement, une vingtaine d’entre eux s’était
barricadé dans les locaux de Luxfer pour éviter le démantèlement du
matériel. Sur les 4,5 hectares de l’usine de Gerzat, entre 60 et 70
machines seraient encore opérationnelles. « Les machines sont en l’état et il y a un plan qui a été monté sur un redémarrage en 9 semaines » avance Axel Peronczyck.« Cela c’est la Cgt qui le dit, seuls des experts indépendants pourraient nous dire si la reprise est possible ou pas « tranche la députée de LREM Valérie Thomas. « Plus de la moitié des salariés ont trouvé une solution d’emploi ou sont en création d’entreprises ou en formation » soutient la députée.
Par Franck Grassaud Publié le 16/04/2020 à 15:04 Mis à jour le 16/04/2020 à 16:35
« Les dernières commandes des clients fixent un arrêt des
productions le 3 juillet 2020. L’urgence est d’obtenir de la part de ces
donneurs d’ordre un maintien de l’ensemble des activités pour trouver
une solution de reprise« , explique Yannig Donius, délégué syndical
CGT chez Famar.La société basée dans la Métropole de Lyon,
sous-traitante de l’industrie pharmaceutique, notamment de Sanofi et
Merck, risque toujours la fermeture. Une seule offre a été déposée
auprès des administrateurs judiciaires. Et le tandem d’investisseurs ne
reprendrait que 50 des 250 salariés. Leur projet « ne permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les emplois sur le site », ajoute la CGT.
Beaucoup pensaient que la crise sanitaire allait favoriser la
reprise, que le coup de projecteur indirectement donné sur le traitement
antipaludique à base de chloroquine allait aider. Pour les salariés, la
réponse tarde.
C’est le Cabinet de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de
l’Economie et des Finances qui suit le dossier côté gouvernement. « On
a un objectif clair, c’est le maintien de l’industrie sur ce site, on y
travaille et on y travaillait avant même la crise sanitaire », explique un proche de la secrétaite d’Etat Agnès Pannier-Runacher.
« On attend la confirmation de marques d’intérêt, c’est
un travail qui est discret. Il nous faut une reprise adossée à un projet
industriel solide. On reste raisonnablement optimistes », ajoute cette
source qui explique que l’Etat a « un rôle de conseil pour faire émerger
les meilleurs offres. »
Famar Lyon est le seul site industriel à fabriquer et conditionner la
Nivaquine, un composé de chloroquine sulfatée, pour le marché français.
Parmi la soixantaine de produits fabriqués, 12 médicaments sont
« d’intérêt thérapeutique majeur » et restent donc indispensables pour
des milliers de patients. Une gamme d’antibiotiques contre les
infections poumons/bronches peut également être produite sur le site
comme l’Azithromycine.
Secrétaire du comité social et économique, Yannig Donius espère donc une intervention rapide de l’Etat. « La
nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable
pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de
santé publique », explique le délégué syndical dans un communiqué.
La nationalisation demandée à l’Assemblée nationale
Le 14 avril, les députés socialistes ont aussi demandé la
nationalisation de Famar (chloroquine) mais aussi de Luxfer (bouteilles à
oxygène), des sociétés jugées « particulièrement nécessaires à l’indépendance sanitaire de la Nation ». Une proposition de loi a été déposée. Les parlementaires disent s’inspirer « du dispositif propre aux entreprises industrielles de la loi de nationalisation de 1982″.
Outre Famar, les élus défendent également le cas de Luxfer (Gerzat,
Puy-de-Dôme). Avant sa fermeture en 2019, l’entreprise était la seule en
Europe à fabriquer des bouteilles à oxygène médical.
Les députés Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Marine Le Pen (RN) ont, eux-aussi, réclamé la nationalisation de Luxfer et Famar.
Famar Lyon : la seule offre de reprise ne permettrait de garder que 50 salariés sur 250
Photo d’illustration – DR
L’inquiétude grandit au sein de l’usine de Saint-Genis-Laval en redressement judiciaire.
L’arrivée d’une offre ferme de reprise n’a pas permis aux 250 salariés de voir l’avenir plus sereinement. « Une
seule offre de reprise a été déposée auprès des administrateurs
judiciaires par un tandem d’investisseurs dont le projet industriel ne
permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les
emplois sur le site (reprise de 50 salariés sur 250) », assure la CGT.
Pour rappel, Famar Lyon est la seule usine en France à produire la
Nivaquine à base de chloroquine ; un traitement donné à des patients
atteints du Covid-19. »Les dernières commandes des clients (SANOFI,
Merck, Astellas, Mylan, Abbott, P&G…) fixent un arrêt des
productions le 3 juillet 2020″, précise le syndicat qui tire la sonnette d’alarme. « L’urgence
est d’obtenir de la part de ces donneurs d’ordre un maintien de
l’ensemble des activités pour trouver une solution de reprise », demande la CGT qui estime une nouvelle fois que « la
nationalisation de l’entreprise devient une décision incontournable
pour répondre aux besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de
santé publique ».
Ce souhait de nationalisation a déjà fait l’objet d’un courrier
d’Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz, deux sénateurs du Rhône.
Famar Lyon avait également reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon ou
encore Laurent Wauquiez.
FAMAR Lyon : une seule solution, la nationalisation
Publié le 18 avril 2020
La société FAMAR Lyon située à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon),
sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de
250 salariés, risque toujours une fermeture. La nationalisation de
l’entreprise devient une décision incontournable pour répondre aux
besoins sanitaires et satisfaire ainsi les intérêts de santé publique.
FAMAR Lyon : une alternative aux besoins de santé publique
La société FAMAR LYON située à Saint-Genis-Laval (Métropole de Lyon),
sous-traitante de l’industrie pharmaceutique employant un peu plus de
250 salariés, risque toujours une fermeture.
Une seule offre de reprise a été déposée auprès des administrateurs
judiciaires par un tandem d’investisseurs dont le projet industriel ne
permet pas de garantir un avenir pharmaceutique ni de pérenniser les
emplois sur le site (reprise de 50 salariés sur 250).
Les dernières commandes des clients (SANOFI ; MERCK ; ASTELLAS ; MYLAN ;
ABBOTT, P&G…) fixent un arrêt des productions le 3 juillet 2020.
L’urgence est d’obtenir de la part de ces dormeurs d’ordre un maintien
de l’ensemble des activités pour trouver une solution de reprise.
Cette crise sanitaire doit être le détonateur pour construire une
alternative industrielle aux antipodes des logiques de délocalisations
et des poli-tiques d’austérité qui fragilisent notre système de santé et
multiplient les ruptures de médicaments.
FAMAR LYON est le seul site industriel â fabriquer et conditionner la
NIVAQUINE (Chloroquine) pour le marché français. Le porte-feuille
produit de l’usine compte parmi sa soixantaine de produits, 12
médicaments d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) qui sont
indispensables à des milliers de patients.
Une gamme d’antibiotiques contre les infections poumons/ bronches est également enregistrée sur le site (ORDIPHA (Azithromycine) ; ROVAMYCINE (Spiramycine) ; PYOSTACINE (Pristinamycine).
L’indépendance sanitaire doit se construire autour de la création
d’un pôle public du médicament et l’entreprise FAMAR LYON doit être une
des priorités à intégrer au plan de « participations financières de l’Etat
Voici certaines propositions qui pourraient ré-pondre en partie aux
carences avérées de notre système de santé mais également garantir un
développement de l’activité sur le site de St Genis Laval dans le cadre
d’un programme public de production et de distribution des médicaments :
Effectuer sur le territoire, un recensement de tous les
derniers lieux de fabrication des médicaments d’intérêt thérapeutique
majeur (MITM) localisés chez les sous-traitants.
Mettre en place une protection particulière (financière
et administrative), pour ces MITM sur les sites façonniers (hors réseau
de commercialisation du laboratoire phar-maceutique).
Constituer un fonds de garantie alimenté par une
cotisation des laboratoires pharmaceu-tiques, dont la stratégie
d’externalisation a contribué à la situation actuelle.
Redémarrer la fabrication des MITM actuellement
importés qui ne seraient plus livrés aux patients de façon régulière ou
qui seraient identifiés comme à risque de rupture, en privilégiant les
sites façonniers disposant déjà des capacités opérationnelles
nécessaires. Procéder au même processus pour leurs principes actifs.
Constituer des stocks minimum de MITM pour le marché
ville et hôpital, indépendamment des choix commerciaux des laboratoires
pharmaceutiques.
Ces quelques pistes doivent alimenter le débat sur le
renforcement de l’éthique de santé publique dans la chaîne du
médicament, mais le temps de la procédure judiciaire pour FAMAR LYON
n’est pas extensible et le risque d’une fermeture de l’établissement dés
cet été reste entier.
Le Sénat se penche sur la nationalisation de Famar Lyon
Photo d’illustration – DR
Deux sénateurs du Rhône ont déposé un amendement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative.
Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz annonce dans un communiqué
commun que le Sénat va débuter ce mardi les discussions concernant la
nationalisation de Famar Lyon. « Nous serons particulièrement attentifs aux suites données à notre démarche »,
assurent-ils. Les deux élus avaient déjà écrit au mois de mars au
Premier ministre, Édouard Philippe, afin de lui part de la situation
inquiétante de l’entreprise.
Pour rappel, l’usine de Saint-Genis-Laval, produisant la Nivaquine à
base de chloroquine, est actuellement en redressement judiciaire avec
pour l’instant une seule offre de reprise qui ne permettrait de reprendre que 50 salariés du site.
Famar Lyon : un vœu pour la nationalisation voté par le conseil de la Métropole de Lyon
DR
Le cas de l’usine de Saint-Genis-Laval produisant la
Nivaquine, actuellement en redressement judiciaire, a été évoqué ce
jeudi par les élus.
A la fin de la séance exceptionnelle du conseil de la Métropole de
Lyon, le conseiller métropolitain et sénateur, Gilbert-Luc Devinaz, a
fait part de son souhait à soumettre au vote un vœu pour la
nationalisation de Famar Lyon.
« La crise que nous vivons pose évidemment la question de notre
souveraineté sur des secteurs stratégiques, tels que la production de
médicaments. Le Président de la République l’a également reconnu lors de
sa dernière intervention en évoquant la nécessité de « rebâtir une
indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique
française ». Dans ce contexte, comment abandonner l’entreprise à son
sort judiciaire et sa mort programmée en juillet prochain », a notamment déclaré l’élu mobilisé depuis plusieurs semaines sur le sujet.
Gilbert-Luc Devinaz a appelé la Métropole de Lyon à demander au Premier ministre, Édouard Philippe, que son gouvernement « accompagne l’engagement des clients actuels après le 3 juillet« mais aussi « examine la possibilité de nationaliser (même temporairement) l’entreprise FAMAR« .
Saint-Genis-Laval. Vers une nationalisation de Famar ?
David Gossart -
30 avril 2020, 08h14
Le Sénat a examiné le 22 avril dernier deux amendements demandant la
nationalisation de Famar, le producteur de médicaments de
Saint-Genis-Laval (lire ici et là). Un de ces deux amendements avait été déposé par les sénateurs PS du Rhône Annie Guillemot et Gilbert-Luc Devinaz (en savoir plus).
La secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a rappelé que le gouvernement suivait ce dossier depuis des mois « comme le lait sur le feu » mais était surtout en attente « d’un projet de reprise solide ».
Le lendemain, la Métropole de Lyon a voté un vœu en faveur d’un « accompagnement des clients »
de Famar au-delà du 3 juillet, date d’expiration de son carnet de
commandes, afin d’envisager une nationalisation, même temporaire. La
Métropole a par ailleurs proposé de reprendre le foncier pour ne laisser
à un repreneur que l’investissement dans l’outil de production.
Sur le point de tourner le dos à la politique, Frank Supplisson
– encore président pour quelques semaines de l’Agglomération Montargoise
et Rives du Loing (AME) – pourrait rebondir dans l’industrie
pharmaceutique.
À la tête d’un groupe d’entrepreneurs, l’ancien directeur de cabinet
d’Éric Besson à Bercy a déposé une offre ferme de reprise de l’usine
Famar de St-Genis-Laval, près de Lyon (69), la seule de ce groupe grec
de sous‑traitance pharmaceutique qui n’avait pas été confiée à Delpharm
au début de l’automne. Frank Supplisson (ci-dessus), qui a déjà
redressé avec plus ou moins de succès plusieurs entreprises
en difficulté (Ascométal, Montataire Industry et plus récemment
Tarbes Industry), ne prévoirait que la reprise d’environ 50 des salariés
d’une unité qui en compte 290, dont 40 intérimaires. Selon nos
informations, les administrateurs judiciaires, Me Éric Étienne‑Martin
et Me Frédéric Abitbol, auraient demandé à Frank Supplisson
et à ses associés de formuler une proposition un peu plus ambitieuse sur
le plan social. Ils ont jusqu’au 30 mai pour le faire.
Mais l’homme d’affaires montargois n’est pas le seul à convoiter
cette usine en redressement judiciaire depuis juillet 2019, dont on a
beaucoup parlé il y a peu. Elle conditionne en effet, pour le compte
de Sanofi, l’antipaludique Nivaquine, dont le principe actif est
la désormais fameuse chloroquine. On a d’ailleurs cru à tort
que Famar Lyon produisait elle‑même la chloroquine alors qu’elle importe
ce principe actif du Sud‑Est asiatique pour ne fabriquer
que le médicament.
Le libanais Benta Pharma Industries (BPI), qui exploite deux unités
industrielles à Dbayeh, au nord de Beyrouth, et au Caire pour y employer
quelque 400 salariés, aurait adressé une lettre d’intention aux
administrateurs en faisant également part de son intérêt pour le site
de St-Genis-Laval, sans préciser à ce stade le périmètre de son projet.
Celui‑ci devra être confirmé par une offre ferme et déposé avant la date
fatidique du 30 mai.
À Saint-Genis-Laval, Famar bientôt sauvée par le Largactil?
En redressement judiciaire depuis juin 2019, Famar Lyon cherche
toujours un repreneur. Ce sous-traitant des grands labos fonde à présent
des espoirs sur le Largactil (chlorpromazine).
Par Fabrice DUFAUD – Hier à 20:00 | mis à jour à 23:35 – Temps de lecture : 2 min 1| | Vu 6281 fois
Famar Lyon est l’unique fabricant de Largactil, un
médicament qui pourrait être efficace contre le covid-19. Photo Progrès
/Joël PHILIPPON
En redressement judiciaire depuis le 24 juin 2019, Famar Lyon cherche toujours un repreneur. Ce sous-traitant des grands labos tente de se montrer sous ses plus beaux atours. Après avoir mis en lumière sa production de Nivaquine (sulfate de chloroquine) , l’entreprise saint-genoise fonde des espoirs sur le Largactil (chlorpromazine).
La production de ce vieux médicament commercialisé par Sanofi est,
pour l’heure, exclusivement confiée à Famar. Or, le Largactil pourrait
être efficace contre le covid-19. Depuis lundi, ce neuroleptique fait
l’objet d’un essai clinique.
Un médicament utilisé dans l’étude “reCoVery”
Cette première étude sur l’homme, baptisée “reCoVery”, est menée au
sein du Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris psychiatrie &
neurosciences, en partenariat avec l’Institut Pasteur. Une
expérimentation in vitro vient de rendre ses conclusions, publiées sur l’archive MedRxiv. Elle confirme l’action antivirale de la chloropromazine sur le SARS-CoV-2.
« Le premier traitement antipsychotique de l’histoire pourrait donc
jouer un rôle clé dans la lutte contre la prolifération d’une
pandémie », précise un communiqué du GHU paru lundi. Famar Lyon attend
les résultats de reCoVery avec impatience. Et se dit capable de produire 500 000 unités de Largactil par an.
« L’approvisionnement en principe actif ne devrait pas poser de
problème, précise Yannig Donius, délégué syndical CGT. Il est produit à
Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), sur un site de Sanofi. »
Après la Nivaquine, le Largactil pour sauver Famar Lyon ?
Photo d’illustration – DR
L’usine de Saint-Genis-Laval veut montrer qu’elle est plus que jamais impliquée dans la lutte contre le Covid-19.
Après la Nivaquine (nom sous lequel est venu la chloroquine promue
par Didier Raoult ndlr), Famar Lyon met en avant un autre médicament que
l’entreprise produit sur son site et commercialisé par Sanofi. Il
s’agit du Largactil, connu également sous le nom de chlorpromazine, un
antipsychotique faisant l’objet d’un essai depuis le début de la semaine
dans la course contre la montre pour trouver un traitement contre le
Covid-19.
« Le repositionnement du neuroleptique Largactil
(Chlorpromazine), dans le traitement du Covid-19 pourrait diminuer
l’évolution défavorable de l’infection et réduire sa contagiosité. Un
essai pilote de phase III est en cours, protocole répondant aux
recommandations de l’OMS », explique la CGT du site dans un communiqué. »Le
bénéfice potentiel du Largactil contre le Covid-19 pourrait placer
Famar Lyon au centre de l’échiquier, apportant la preuve que le site
apparaît comme stratégique dans la lutte contre ce coronavirus et
participant ainsi à l’indépendance de notre système de santé », poursuit le syndicat.
Pour rappel, l’usine de Saint-Genis-Laval, dont la nationalisation
est demandée, est actuellement en redressement judiciaire. Les 250
salariés de Famar Lyon attendent de connaître les offres de reprise dont
la date de limite de dépôt est fixée au 25 mai.
Et vous, M. Nemrod, quand passez-vous aux aveux ? Je vous ai déjà dit que la période y était propice, et d'ailleurs, j'ai bien noté chez vous comme chez d'autres un début de relâchement à ce sujet. Continuez, avouez tout.
https://www.ozap.com/actu/le-specialiste-des-serial-killers-stephane-bourgoin-avoue-de-nombreux-mensonges/592810
RépondreSupprimerEt vous, M. Nemrod, quand passez-vous aux aveux ?
SupprimerJe vous ai déjà dit que la période y était propice, et d'ailleurs, j'ai bien noté chez vous comme chez d'autres un début de relâchement à ce sujet.
Continuez, avouez tout.