Attaque au couteau à Romans-sur-Isère : ce que l’assaillant a expliqué en garde à vue
L’homme de 33 ans soupçonné d’avoir tué deux personnes samedi dans la
Drôme s’est longuement confié aux enquêteurs pendant sa garde à vue.
L’attaque au couteau a fait deux morts, le 4 avril 2020, à Romans-sur-Isère (Drôme). (MAXPPP)
Qui est-il vraiment ? Et quelles étaient les réelles motivations de
ce réfugié soudanais de 33 ans, Abdallah A.-O. ? L’assaillant au
couteau, qui a tué deux personnes et en a blessé cinq autres, samedi 4 avril, à Romans-sur-Isère (Drôme), s’est longuement confié aux enquêteurs qui l’interrogent.
Son périple meurtrier est considéré comme ayant eu « pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est donc saisi de
l’enquête. Arrivé en France en 2016, Abdallah A.-O. a obtenu le statut
de réfugié l’année suivante. Il semblait avoir réussi son intégration.
Salarié en CDD dans une maroquinerie, il était en passe d’obtenir un
contrat à durée indéterminée. Son patron décrit comme « travailleur » le jeune homme, qui n’avait pas non plus de problèmes de voisinage et n’était pas connu des services de renseignement.
« Il avait la sensation d’être épié »
Au début de sa garde à vue, samedi, le suspect est apparu
psychologiquement instable, mais son état a finalement été jugé
compatible avec son audition. Le soir même, il a livré sa version
pendant plus de trois heures et demie aux enquêteurs de la
Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire et de la
Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). « Il a confié que, depuis quelques jours, il se sentait mal dans sa peau. Il avait notamment la sensation d’être épié, indique-t-on dans les cercles de l’enquête. Il affirme qu’il supportait mal le confinement et de se trouver au chômage technique. »
La crainte d’être atteint du coronavirus l’aurait amené à consulter
un médecin le 29 mars. Le jeune homme a justifié les agressions en
indiquant qu’il cherchait à se défendre face à des gens qui lui
voulaient du mal. Il a expliqué aux enquêteurs avoir « pété les plombs »
mais, paradoxalement, a assumé son périple meurtrier au nom de la
religion. Les enquêteurs de la SDAT et de la DGSI cherchent à savoir si
ses explications confuses sont sincères ou si elles visent à égarer les
investigations.
Des textes religieux, « sans grande cohérence »
Peu après les faits, les policiers antiterroristes ont saisi trois
feuillets manuscrits, en français et en arabe, d’une dizaine de lignes
chacun, stigmatisant la France, comparée à un « pays de mécréants », et invoquant les « combattants ». « Pas à proprement parler un testament mais plutôt des textes religieux, sans grande cohérence », souligne une source proche du dossier.
Les témoins du drame restent marqués par le regard du suspect, décrit comme « froid », et par son attitude « déterminée ».
Ils se penchent sur les relations de l’assassin présumé, à commencer
par ses échanges téléphoniques et numériques. Ces expertises
informatiques n’ont, à ce stade, pas mis en évidence de liens avec une
quelconque organisation terroriste, ni même de consultation de sites
jihadistes. Pas de preuves non plus de consommation de propagande ou
d’une « allégeance » à un groupe structuré.
L’homme, qui demeurait en contact téléphonique avec son épouse restée
dans leur pays d’origine, disposait d’une demi-douzaine de téléphones
portables, la majorité étant des modèles anciens et hors d’usage. Seul
l’un d’eux, dont il a accepté de donner le code de déverrouillage,
semblait actif. L’exploitation d’une clé USB n’a pas apporté davantage
d’explications à son geste. Aucune trace d’antécédents psychiatriques
n’a été relevée. Les expertises toxicologiques n’ont pas mis en évidence
de consommation d’alcool, ni de prise de stupéfiants.
« Un profil hybride »
« Il s’agit d’un profil hybride, que nous avons déjà vu apparaître lors de l’attaque de la préfecture de police de Paris [quatre morts en octobre 2019] ou à Villejuif [un
mort et deux blessés en janvier] : instable psychologiquement, quasi
paranoïaque et influencé par les discours des organisations terroristes,
idéologie qui les incite au passage à l’acte », résume l’une des sources proches du dossier.
Deux autres hommes, de nationalité soudanaise eux aussi, ont été placés en garde à vue.
L’un d’eux a été remis en liberté lundi. Le second était toujours
interrogé mardi après-midi. Celui-ci est considéré comme un témoin clé :
il a en effet passé la nuit précédant l’attaque au domicile de l’auteur
présumé. Il avait, dit-il, jugé utile de tenir compagnie à son ami qui
ne se sentait pas bien.
Abdallah A.O. devrait être présenté au Parquet national
antiterroriste mercredi, au terme de sa garde à vue. L’un des premiers
actes des juges d’instruction qui hériteront de l’affaire de
Romans-sur-Isère devrait consister en une expertise psychiatrique. Trois
blessés se trouvent encore hospitalisés mais leurs jours ne sont plus
en danger.
Abdallah A.O. avait profité du droit d’asile en 2017. A cette époque
le Soudan, son pays, était dirigé par un dictateur islamisé, Omar
el-Bechir. Il faisait fouetter les filles qui portaient un pantalon. Et
menait une guerre sans pitié contre les mécréants du sud, animistes et
chrétiens.
En raison des activités d’Omar el-Bechir le Soudan avait été mis à
l’index par la communauté internationale. Quiconque fuyait ce pays était
donc éligible au droit d’asile. Abdallah A. O. en bénéficia donc. Bien
qu’on puisse se demander (vu sa foi brûlante illustrée par quelques
coups de couteau) ce qu’il avait à reprocher au dictateur islamiste qui
présidait aux destinées du Soudan…
Le droit d’asile est incontestablement une belle et heureuse conquête
de l’humanité. Mais il est encadré par des conditions très strictes. Et
n’est en rien une rente perpétuelle. C’est une question que je pense
connaître assez bien par quelqu’un qui me fut très proche.
Il avait fuit la Pologne communiste où il risquait la prison et
peut-être pire. La France lui accorda très logiquement le statut de
réfugié politique. Quand en 1990 la Pologne devint démocratique il
perdit ce statut qui n’avait plus de raison d’être. Il fit des démarches
– couronnées de succès – pour obtenir la nationalité française.
En 2019, deux ans donc après qu’Abdallah A. O. ait bénéficié du droit
d’asile, Omar el-Bechir fut renversé. S’amorça alors une transition
démocratique. Les pays occidentaux renouèrent avec le Soudan. Et même
Trump, qui n’est pourtant pas un tendre, leva les sanctions économiques
qui frappaient ce pays.
Pourquoi donc Abdallah A.O est-il toujours considéré comme un
demandeur d’asile ? Sans doute parce que dans le fatras de
l’administration française son dossier s’est égaré quelque part dans un
tiroir poussiéreux. Sinon, et c’était légalement possible, on l’aurait
remis dans un avion à destination de Khartoum.
La géographie peut aussi nous aider à mettre un peu de lumière sur
son cas. Le Soudan est bordé par la Lybie, l’Egypte, l’Erythrée,
l’Ethiopie, la Centrafrique, le Tchad et le Sud Soudan. La plupart de
ces pays son très bienveillants avec la foi d’Abdallah A. O. Que
d’efforts n’a-t-il déployés afin de parcourir des milliers de kilomètres
pour s’installer dans un pays de mécréants où il avait, selon des
documents trouvés chez lui, du mal à vivre. Quelques mécréants en sont
morts…
Trafic d’armes: Khartoum ferme ses frontières avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud
- Selon le vice-président soudanais, 60 mille véhicules ont été introduits clandestinement dans le pays.
Hafawa Rebhi | 06.09.2017
Sudan
AA / Khartoum / Bahram Abdel Moneim
Le Soudan a annoncé mercredi la fermeture de ses frontières
terrestres avec la Libye, le Tchad et le Soudan du Sud pour empêcher le
trafic d’armes et de véhicules à quatre roues motrices.
« Nous avons fermé nos frontières avec la Libye, le Tchad et le
Soudan du Sud pour empêcher le trafic d’armes et de véhicules à quatre
roues motrices », a déclaré le vice-président soudanais Hassabo Mohamed
Abdul Rahman, lors d’un discours adressé à une foule d’étudiants de son
parti au pouvoir ; le Congrès national, à Khartoum. Le vice-président
n’a pas donné des détails sur les modalités et la durée de la fermeture.
En plus des trois pays mentionnés par Abdul Rahman, le Soudan a des
frontières terrestres avec l’Égypte, l’Éthiopie, l’Érythrée et la
Centrafrique.
Le vice-président a révélé que, récemment, « 60 mille véhicules à
quatre roues motrices au cours de la période récente ont été introduits
clandestinement dans le Soudan depuis la Libye, le Tchad et le Soudan du
Sud ».
« Les propriétaires des voitures trafiquées ont commis dans d’autres
pays des crimes comme le meurtre, la contrebande, le blanchiment
d’argent et le trafic de drogue. Interpol a récemment demandé au Soudan
d’enregistrer les données des voitures trafiquées pour pouvoir
démanteler les réseaux criminels impliqués » a-t-il déclaré.
Le responsable soudanais a également évoqué le plan de son
gouvernement pour la confiscation et la collecte des armes à travers le
pays. Selon lui, la collecte commandée et déléguée par président Omar
al-Bachir, n’épargnera personne quels que soit son statut et son rang et
les forces d’inspection et de désarmement disposeront d’une large marge
de manœuvre pour agir en cas de résistance ou de refus.
« Malheureusement, de nombreuses tribus ont des armes lourdes, des
véhicules tout-terrain et des coffres pour stocker des armes à feu
ordinaires », a-t-il noté.
Le 22 août, le procureur général soudanais Omar Ahmed avait émis un
décret établissant un parquet spécialisé dans la lutte contre le
terrorisme et la prolifération des armes et des munitions.
Au début du même mois, le gouvernement avait lancé une campagne de
collecte d’armes dans les Etats du Kordofan (Sud) et la région du
Darfour (ouest).
Le 6 août, les autorités soudanaises avaient demandé aux civils qui
possédaient des armes, des munitions et des véhicules non autorisés de
les remettre immédiatement à l’armée ou au poste de police le plus
proche.
Il n’existe aucune estimation officielle de la taille des armes dont
disposent les tribus dans la région du Darfour. Des rapports non
officiels évoquent toutefois des centaines de milliers d’armes, y
compris des armes lourdes.
Les perturbations dans le Darfour ont conduit, ces dernières années, à
la prolifération des armes entre les gangs et les tribus qui se
disputent les rares sources et pâturages de la région.
Un groupe paramilitaire soudanais progouvernemental a annoncé
dimanche avoir saisi 19 tonnes de cannabis dans la région du Darfour
déchirée par un conflit depuis des années, l’une des plus importantes
prises de drogue au Soudan.
Les Forces de soutien rapide (FSR), un groupe controversé qui combat
d’ordinaire les rebelles dans cette région de l’ouest du Soudan, a
indiqué avoir saisi la semaine dernière deux véhicules bourrés de
haschisch après un échange de tirs avec des trafiquants dans l’État du
Darfour-Sud.
Dimanche, ces forces ont montré le cannabis saisi à des journalistes sur une base des FSR à Khartoum.
« Le 31 octobre, nos troupes ont affronté une bande de trafiquants
lorsque nous leur avons tendu une embuscade », a indiqué le porte-parole
de ce groupe paramilitaire Abdelrahman al-Jaali.
« Nous avons capturé leur chef (…) et saisi deux véhicules contenant 19 tonnes de haschisch », a-t-il ajouté.
L’embuscade a été tendue aux trafiquants dont les communications
téléphoniques avec un autre gang à Khartoum avaient pu être
interceptées. Le cannabis, a-t-il précisé, devait être acheminé vers la
capitale.
Ce cannabis vient en général du Soudan du Sud ou d’Éthiopie, mais il
est aussi cultivé ces temps-ci au Darfour-Sud, a indiqué le général de
police Hashim Ali lors de la conférence de presse.
Les médias soudanais ont plusieurs fois ces dernières années fait
état de saisie de drogues mais celle annoncée dimanche est l’une des
plus importantes jamais rapportées au Soudan.
Des responsables soudanais ont reconnu une hausse du trafic et de la
consommation de drogue ces dernières années, surtout chez les jeunes.
Le Soudan, dont la population est très affectée par la consommation
de drogues, cherche à lutter contre leur commerce en signant avec ses
voisins un accord de lutte contre les produits stupéfiants.
Ce mardi 7 novembre, le gouvernement soudanais a annoncé à Khartoum,
sa capitale, que des discussions étaient en cours avec ses voisins du
Soudan du Sud et le la Centrafrique pour signer un accord destiné à
lutter contre le trafic de drogues.
Ce trafic touche fortement la population soudanaise. En juin 2013, le
président, Omar Al-Bashir, ordonne la mise en place d’un Conseil
national de lutte contre les drogues, espérant débarrasser son pays du
fléau.
Mais en septembre de la même année, le Conseil tire la sonnette
d’alarme, décriant l’augmentation faramineuse de la consommation de
drogues au sein des populations, et particulièrement chez les jeunes.
Le ministre de l’intérieur, Hamid Mannan, souhaite que ce potentiel
accord entre voisins mette fin à la production de drogues au sein des
trois pays et qu’il limite le trafic aux frontières. La frontière sud du
Darfour, région du Soudan, partagée avec la Centrafrique, est la zone
principale de cultivation de cannabis du pays.
M. Mannan a réaffirmé par la même occasion son soutien inconditionnel
à la Direction générale du contrôle des stupéfiants, qui lutte contre
les trafiquants, qui fonctionnent majoritairement en bande organisée.
Une législation stricte, mais peu efficace
Le Soudan a des lois très strictes concernants les drogues, qu’elles
soient dures ou non. La production et consommation de cannabis y sont
strictement interdites, et en 1994, le pays adhère à la Convention des
Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances
psychotropes.
Le trafic de drogues au Soudan peut être puni par la peine de mort
dans certains cas, dont la récidive ou de distribution de substances
illicites dans des lieux d’enseignement.
Malgré ces efforts législatifs, le Soudan demeure fortement touché
par la consommation de drogues, en constante augmentation. Selon le
ministère de l’intérieur, la consommation de cannabis aurait augmenté de
34% en 2013.
Dans son rapport
sur les drogues de 2016, l’organisation mondiale de la santé (OMS)
recense 8 hectares de cultivation et 450 tonnes de cannabis identifiés
par les autorités. L’OMS explique aussi que le captagon, la « drogue des
jihadistes », est fortement exportée vers le Soudan, arrivant par voie
maritime depuis le Liban et la Syrie. Plus d’un million de tablettes de
ce stupéfiant ont ainsi été saisies entre 2014 et 2015 lors de leur
transit vers le Soudan.
Un accord passé avec les pays voisins, ainsi qu’un meilleur contrôle
sur son territoire permettra peut-être au Soudan d’enfin enrayer
l’épidémie de stupéfiants sur son territoire.
Le Soudan ferme ses frontières avec la Centrafrique et la Libye
Publié le : 27/09/2019 – 15:12Modifié le : 27/09/2019 – 22:34
Le Soudan est un carrefour clé pour les routes migratoires
qui connectent l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest à la
Méditerranée et à l’Europe. Getty Images/ Robert Caputo
Texte par : RFI
Le Soudan a ordonné la fermeture de ses frontières avec la
Centrafrique et la Libye. C’est le Conseil souverain, l’organe qui
dirige la transition, qui a pris cette décision en parlant de dangers
économiques et sécuritaires. Les frontières de la région sont poreuses
et servent depuis longtemps aux trafics de marchandises, de drogue,
d’êtres humains ainsi qu’à l’immigration illégale.
Les fermetures de frontières ne sont pas rares dans cette région
utilisée par les criminels, trafiquants et passeurs en tout genre. De
nombreuses armes et mouvement rebelles transitent par là. Mais c’est la
première fois que Khartoum prend une telle décision depuis la chute du président Omar el-Béchir en avril dernier.
Pour autant, les explications ne sont pas claires. Le Conseil souverain a
parlé de véhicules ayant illégalement traversé la frontière, provoquant
des dangers économiques et sécuritaires. Cette fermeture fait en tout
cas suite à une réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement
régional du Darfour, région de l’ouest du Soudan en guerre depuis une
quinzaine d’années.
Lutte contre le terrorisme
Pour certains, Khartoum pourrait ainsi vouloir empêcher des rebelles
darfouris d’aller s’entraîner ou s’équiper dans les pays voisins.
Certains ont même dans le passé rejoint des mouvements étrangers, comme
celui du maréchal libyen Khalifa Haftar.
Le chercheur Cameron Hudson lui fait le lien avec un communiqué du
département d’État américain paru ce jeudi et passé inaperçu. Washington
avertit que des groupes terroristes sont présents au Soudan et
pourraient menacer les Occidentaux. Or dans le même temps, les Soudanais
poussent pour que les États-Unis retirent leur pays de la liste des
nations soutenant le terrorisme, ce qui pénalise son économie.
Dans ce cas, lutter contre l’insécurité pourrait aider le Soudan à
marquer des points dans ce dossier, alors que le moindre acte terroriste
pourrait maintenir les sanctions pendant des années.
Frontières poreuses
Les frontières entre Soudan, Centrafrique et Libye sont poreuses
depuis longtemps. Elles constituent des routes migratoires pour
rejoindre la Méditerranée et l’Europe. Le Soudan servant de carrefour
entre l’Afrique de l’Ouest et la Corne. Mercredi encore, les autorités
ont annoncé l’arrestation d’une douzaine de trafiquants et de 120
migrants illégaux.
Les deux frontières sont aussi source de conflits tribaux. Notamment
les Toubous du sud libyen contre des groupes arabes. Ou encore les
fermiers de Vakaga en Centrafrique, face aux éleveurs du sud Darfour.
Ces derniers ont d’ailleurs conclu un accord en juin pour mettre fin aux
violences.
Trafics en tout genre
Les États ayant du mal à contrôler cette zone, propice au trafic de
marchandises diverses, de drogue, mais surtout d’armes. Les rebelles
centrafricains se fournissent notamment au Darfour, région de l’ouest du
Soudan en proie à une guerre civile depuis une quinzaine d’années.
Les groupes armés darfouris ont d’ailleurs souvent trouvé refuge dans
le sud libyen depuis que le Tchad ne les parraine plus et que le Soudan
du Sud est en guerre. Selon Khartoum, au moins 1 500 rebelles ont
notamment rejoint les rangs du rebelle libyen Khalifa Haftar. La Libye
leur sert ainsi de base arrière où ils peuvent être payés comme des
mercenaires, mais aussi s’adonner au pillage.
Enfin le Soudan craint un retour de ses extrémistes religieux qui ont
notamment fui la région de Syrte où ils combattaient dans les rangs de
l’organisation État islamique. C’est en partie pour ces raisons que le
Soudan avait mis sur pied la force paramilitaire FSR, dont les hommes se
sont souvent transformés en criminels et trafiquants.
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