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vendredi 6 mars 2020
Affaire Gabriel Matzneff : l'enquête continue de progresser
Revenons donc à nos Lions super menteurs ou abuseurs dont
les soucis sont bien visibles depuis la pleine lune du 9 février
dernier, comme j’en avais déjà parlé ici :
Je ne dis rien sur le cas de Roman Polanski, né Raymond Thierry
Liebling le 18 août 1933 à Paris, bien d’autres s’en chargent déjà, les
féministes ne le lâcheront pas.
Pour l’instant, je m’intéresse davantage aux progrès de l’enquête sur
Gabriel Matzneff, qui quoique certains en disent aujourd’hui, sont bien
réels.
En particulier, il est d’ores et déjà acquis qu’il sera jugé pour apologie de la pédophilie, sauf suicide ou assimilé d’ici là.
Par ailleurs, les perquisitions et autres recherches de preuves se
poursuivent et Christophe Girard a été auditionné pour la première fois
cette semaine, mercredi.
Christian Giudicelli et Philippe Sollers avaient déjà été entendus par la police le 13 février dernier.
Les enquêteurs n’ont pas fini de s’y intéresser.
Notamment, ils pourront poursuivre leurs investigations dans le
Sud-Est, où le premier aimait à se ressourcer avec son alter ego Claude Verdier, jusqu’au décès de ce dernier en 1997.
Affaire Matzneff : Enquête difficile, preuves introuvables et prescription
Difficile
investigation pour les policiers en charge de l’enquête ouverte à
l’encontre de Gabriel Matzneff. Entre le délai de prescription et le
manque de témoins, le bureau du procureur pourrait désespérer, mais les
enquêteurs s’acharnent.
L’enquête dans l’affaire Matzneff piétine. Le 11 février 2020, le procureur de Paris a lancé un appel à témoins pour retrouver d’éventuelles « victimes oubliées », mais, à ce jour, aucun témoin ne s’est déclaré auprès de la police. « Comme
dans l’affaire Epstein, nous n’avons que des faits très anciens ne
pouvant plus faire l’objet de poursuites. La majorité concerne des
femmes qui ont refait leur vie », détaille une source dans les colonnes du Parisien. Car le délai de prescription est bel et bien l’un des freins majeurs de cette enquête policière.
Chou blanc aussi côté perquisitions. Les policiers sont en quête de documents (photos et écrits) non publiés. Gabriel Matzneff
a déjà évoqué des journaux intimes destinés à une publication posthume.
Toujours selon l’écrivain déchu, une partie de ses écrits seraient
conservés et cachés par Christian Giudicelli, 64 ans, qui fut son éditeur.
Côté témoin, Christophe Girard, actuel adjoint
d’Anne Hidalgo en charge de la culture, a été entendu par l’Office
central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) à
Nanterre. L’homme, ancien maire de 4e arrondissement, a dû justifier de
ses liens avec Matzneff. Dans les années 80, Girard était l’assistant
personnel d’Yves Saint Laurent. Il aurait réglé
plusieurs chambres d’hôtel pour l’écrivain en vue de ses escapades avec
Vanessa Springora, alors encore mineure. Matzneff était, en ce temps,
largement soutenu financièrement par le couturier et dans le viseur de
la brigade des mineurs. « Le collaborateur d’Yves Saint Laurent, ce
charmant Christophe Girard que j’ai vu l’autre jour, m’a appelé ce matin
pour m’annoncer que leur Fondation allait désormais prendre en charge
ma note d’hôtel », a écrit Gabriel Matzneff dans son journal. Interviewé le 13 février 2020 par Le Parisien,
Christophe Girard a avoué s’être occupé de sa chambre d’hôtel tout en
affirmant n’avoir jamais su quoi que ce soit concernant de quelconques
activités pédophiles. « À l’époque, je ne savais pas qu’il cherchait à échapper à la brigade des mineurs. »
L’enquête à l’encontre de Gabriel Matzneff a été ouverte par le parquet de Paris le 3 janvier 2020, 24 heures après la sortie du livre Le Consentement, ouvrage accusateur de Vanessa Springora, directrice des Éditions Julliard. Dans son livre, elle raconte comment elle a été séduite par Gabriel Matzneff alors qu’elle n’avait même pas 14 ans. L’éditrice a été entendue
fin janvier par les enquêteurs, mais les faits la concernant sont
prescrits. Elle est à ce jour la seule femme à avoir témoigné contre
l’écrivain de 83 ans.
Après le récit d’une des victimes, Vanessa Springora, dans le livre Le Consentement,
ce que l’on désigne désormais comme l’affaire Matzneff prend une autre
tournure avec des suites judiciaires. L’enquête menée par l’Office
central pour la répression des violences aux personnes s’est intéressée à
la place de l’éditeur de Matzneff chez Gallimard, Christian Giudicelli,
tandis qu’un procès s’ouvre contre l’écrivain à Paris.
Gabriel Matzneff
Cité à comparaître à la chambre correctionnelle du tribunal de Paris par l’association L’Ange Bleu en janvier dernier pour « provocation à commettre des atteintes sexuelles et des viols sur mineurs » ainsi que pour « apologie de crime », l’écrivain Gabriel Matzneff a fait l’objet d’une première audience ce mercredi matin.
L’association a évoqué plusieurs articles, parus dans l’Obs, le
Parisien et l’Express, ainsi que le récit fait par la principale
intéressée de sa relation avec Vanessa Springora dans le livre Le Consentement,
publié par les éditions Grasset, rapporte l’AFP. L’association
maintient ses accusations, estimant que Matzneff est coupable d’apologie
« de crime de viol aggravé ».
Ce sont donc les écrits de Matzneff qui sont visés, raison pour
laquelle l’audience s’est tenue devant la 17e chambre du tribunal
correctionnel de Paris, spécialisée dans les affaires touchant à la
liberté d’expression et à la presse. L’écrivain sera jugé le 28
septembre 2021.
L’association L’Ange bleu, qui lutte contre les actes pédophiles et accompagne les victimes, estime que « Gabriel
Matzneff a toujours cherché à normaliser la pédophilie, racontant ses
aventures avec des mineurs dans ses ouvrages et autres publications ».
Un exil et des soutiens disparus
Exilé en Italie depuis la parution du livre Vanessa Springora, l’écrivain français a accepté de se confier au New York Times,
qui a diffusé l’article en français. Comme il l’a déjà fait depuis le
début de l’affaire qui porte son nom, Matzneff affirme ne ressentir
aucun regret vis-à-vis de ses actes ou de ses écrits, affirme l’auteur
de l’article, qui a rencontré l’écrivain en Italie.
Sur BFMTV, fin janvier, ce dernier avait toutefois tenu d’autres propos, expliquant : « On faisait des choses interdites. C’était tout à fait regrettable. Un touriste, un étranger, ne doit pas se comporter comme ça. »
« Qui sont-ils pour juger leurs semblables ? », s’interroge Gabriel Matzneff auprès du journal américain. «
Des associations pour la vertu, et eux comment ils couchent, qu’est-ce
qu’ils font au lit et avec qui ils couchent, et leurs désirs secrets et
refoulés ? »
Au cours de la conversation, l’écrivain évoque ceux qui l’ont soutenu, accueilli, et déplore « leur lâcheté », assurant qu’il est désormais « très, très seul
». Le journal américain évoque par exemple les rôles joués par
Christophe Girard, adjoint à la mairie de Paris chargé de la culture, ou
Emmanuel Pierrat, avocat très en vue dans le monde littéraire et
président du PEN Club français, dans le devenir de Matzneff ou de son
oeuvre. Autant de soutiens qui, depuis l’affaire, se font plus discrets.
Perquisition chez Gallimard
Un des soutiens de Gabriel Matzneff, Christian Giudicelli, son éditeur et « compagnon de voyage aux Philippines
», romancier et membre du comité de lecture des éditions Gallimard,
fait l’objet d’une enquête de l’Office central pour la répression des
violences aux personnes (OCRVP).
Participant aux voyages de Matzneff à l’étranger, Giudicelli évoque
dans ses propres textes des expériences partagées avec l’écrivain
dénoncé par Vanessa Springora, dans des oeuvres explorées dans un
article de Mediapart.
Giudicelli évoque même, dès son premier roman Une leçon particulière (1968), des relations sexuelles avec des mineures : « À
moi les filles. Dès quatorze ans elles m’intéressent et jusqu’à
vingt-trois. Déflorer les vierges, j’adorerai ça. [...] Déchirer la jupe
courte, ouvrir les cuisses. Mordre. Les yeux révulsés. Le cri.
Satisfaire mon goût du saccage. Plus je détruirai, plus je serai fort.
» La justice déterminera si ces phrases relèvent de la fiction ou si
elles trahissent, comme chez Matzneff, une expérience vécue.
Dans l’article du New York Times, Christian Giudicelli est également
cité par Matzneff, qui assure que ce dernier a dissimulé des lettres et
des photographies de Vanessa Springora qui auraient pu mettre en
difficulté son compagnon de voyage.
INFO OBS. Affaire Matzneff : Philippe Sollers et Christian Giudicelli entendus par la police
L’écrivain et l’éditeur ont été auditionnés en tant que témoins
mi-février. Par ailleurs, au terme de six perquisitions, dont une dans
un coffre de banque, les enquêteurs ont récolté plus de 150 cartons
d’archives.
Le 13 février, à 10 heures, Philippe Sollers s’est présenté à
l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP),
à Nanterre. L’écrivain a été entendu par les policiers chargés de
l’enquête préliminaire pour « viols sur mineurs de moins de 15 ans »
ouverte à l’encontre de Gabriel Matzneff. Saisis le 3 janvier, à la
suite de la publication du livre de Vanessa Springora « le
Consentement » (toujours en tête des ventes), les enquêteurs recherchent
de potentielles victimes pour qui les faits ne seraient pas prescrits
(le délai de prescription pour les viols sur mineurs est de vingt ans à
partir de la majorité des victimes pour les faits antérieurs à
août 2018), ainsi que d’éventuels complices des relations que Gab
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Italie : l’hôtel où s’est réfugié Gabriel Matzneff perquisitionné
L’écrivain est soupçonné d’avoir emporté un journal intime retraçant
la période 1989-2006 qui pourrait mettre au jour de nouvelles victimes.
Source AFP
Publié le 27/02/2020 à 14:27 | Le Point.fr
L’enquête se poursuit jusqu’en Italie. L’hôtel dans lequel s’est
réfugié Gabriel Matzneff depuis la sortie du livre de Vanessa Springora,
non loin de la frontière française, a été perquisitionné le 26 février
dans l’enquête pour « viols sur mineur » de moins de 15 ans qui vise
l’écrivain, a appris l’Agence France-Presse de source judiciaire.
Gabriel Matzneff, 83 ans, réfugié à Bordighera, sur la côte ligure,
depuis le début de l’affaire, est soupçonné d’avoir emporté des archives
utiles à l’enquête, a précisé une source proche du dossier.
L’enquête a été ouverte le 3 janvier, au lendemain de la parution du roman autobiographique Le Consentement de
Vanessa Springora. Elle y dénonce sa relation sous emprise avec
l’écrivain alors qu’elle était mineure, dans les années 1980. La
perquisition a été menée par la police italienne sous l’autorité du
parquet de Gênes, en présence d’enquêteurs français de l’Office central
de répression des violences aux personnes (OCRVP), dans le cadre d’une
demande d’entraide européenne du parquet de Paris. Une perquisition
avait déjà eu lieu à Paris à son domicile le 13 février.
Les enquêteurs s’intéressent à différents écrits de Matzneff afin de
rechercher de potentielles victimes : l’écrivain a raconté de manière
quasi quotidienne ses activités dans ses journaux publiés qui concernent
les années 1953 à 1988, puis 2007 à 2018. Dans ses Carnets noirs,
parus en 2009, Gabriel Matzneff relevait que manque à l’appel son
« journal intime de 1989 à 2006 [...], dix-huit années où je pétais le
feu, ai vécu mille aventures, prenais beaucoup de notes ».
Ne pas oublier de victimes
Dans un ouvrage ultérieur, La Jeune Moabite, paru en 2017,
il expliquait que ces pages étaient « présentement enfouies dans le
coffre-fort d’Antoine Gallimard ». Les éditions Gallimard ont fait
l’objet d’une perquisition le 12 février. Gabriel Matzneff racontait
aussi que n’étaient pas parues « deux cents pages censurées » pourtant
« prêtes à la publication » de certains journaux intimes concernant les
années 1974 à 1986. Dans un entretien avec l’ex-site Biffures, en 2008,
l’auteur expliquait cette « autocensure », car des passages risquaient
d’être « jugés spécialement scandaleux ». L’écrivain a confié une large
partie de ses archives, y compris des lettres qui lui étaient adressées
ou des photos, à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine, en
périphérie de Caen. Ces documents ont fait l’objet d’une « demande de
transmission », selon la source judiciaire.
Gabriel Matzneff, qui revendiquait dans ses livres son attirance pour
les « moins de 16 ans » et pour le tourisme sexuel avec de jeunes
garçons en Asie, a pendant longtemps été toléré, voire encensé, dans le
monde littéraire parisien. Selon une autre source proche du dossier, les
enquêteurs s’intéressent aussi à Christian Giudicelli, son éditeur au
sein de Gallimard et compagnon de voyage aux Philippines. Dans le cadre
de cette enquête, un appel à témoins a été diffusé le 11 février. Le
procureur de Paris Rémy Heitz a expliqué qu’il s’agissait d’éviter qu’il
y ait « des victimes oubliées ». Gabriel Matzneff a affirmé, fin
janvier, « regretter » ses pratiques pédophiles passées en Asie, tout en
faisant valoir qu’« à l’époque [...] jamais personne ne parlait de
crime ».
Affaire Matzneff : Christophe Girard entendu comme témoin par les enquêteurs
Les enquêteurs s’intéressent notamment au soutien financier dont a
bénéficié l’écrivain. L’adjoint à la culture d’Anne Hidalgo nie toute
proximité.
Source AFP
Publié le 04/03/2020 à 16:20 | Le Point.fr
L’enquête pour « viols sur mineurs »
qui vise l’écrivain Gabriel Matzneff se poursuit. C’est Christophe
Girard, adjoint à la culture d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, qui
était entendu ce mercredi en tant que témoin, selon les indications
d’une source proche du dossier à l’Agence France-Presse. Christophe
Girard s’est présenté vers 15 heures à l’Office central de répression
des violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre, a constaté un
journaliste de l’Agence France-Presse. Les enquêteurs s’intéressent
notamment au soutien financier dont l’écrivain a bénéficié dans les
années 1980 de la part de la Maison Yves Saint Laurent, dont Christophe
Girard a été secrétaire général entre 1986 et 1987.
L’éditrice Vanessa Springora a publié début janvier un roman autobiographique, Le Consentement, dans
lequel elle dénonce les ravages de sa relation sous emprise avec
l’écrivain Gabriel Matzneff, pédophile revendiqué, dans les années
1980. C’est au lendemain de la publication de ce témoignage, le
3 janvier, qu’une enquête pour « viols sur mineurs » a été ouverte par
le parquet de Paris. Les enquêteurs ont depuis procédé à plusieurs perquisitions, notamment chez Gallimard, l’un de ses éditeurs, au domicile parisien ainsi qu’à l’hôtel italien
où réside actuellement celui qui revendiquait dans ses livres son
attirance pour les « moins de 16 ans » et pour le tourisme sexuel avec
de petits garçons en Asie.
Dans un article intitulé « Un écrivain pédophile sur le banc des accusés. Et les élites françaises aussi », le New York Times
a rappelé le 11 février comment Gabriel Girard avait, en 1987, apporté
une aide financière à Gabriel Matzneff. L’auteur lui-même a écrit dans La Prunelle de mes yeux,
son journal des années 1986-1987, que Christophe Girard, alors
secrétaire général de la Maison Yves Saint Laurent, lui avait annoncé
que la maison de couture financerait, « aussi longtemps qu’il le
souhaite », les frais de l’hôtel dans lequel il vivait à l’abri des
regards dans le quartier de Saint-Germain-des-Près. Gabriel Matzneff,
longtemps toléré, voire encensé, dans le monde littéraire parisien,
voyait régulièrement dans cet hôtel Vanessa Springora, alors âgée de
15 ans.
Interrogé récemment par l’Agence France-Presse, Christophe Girard
avait nié toute proximité avec Gabriel Matzneff. « La personne avec
laquelle je vis depuis vingt-cinq ans ne l’a jamais rencontré, avait-il
dit. Un ami proche, c’est quelqu’un qui part en vacances avec vous, qui
dîne chez vous, chez qui vous allez. Eh bien, ce n’est pas le cas ! »
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Autrefois collaborateur d’Yves Saint-Laurent, Christophe Girard aurait protégé l’écrivain dans les années 1980.
Le 11 février dernier, Le New York Times
retrouvait Gabriel Matzneff sur les bords de la Riviera italienne pour
évoquer avec lui tous ceux qui l’ont lâché depuis le début de l’affaire
et les révélations de l’écrivaine, Vanessa Springora. L’écrivain était
revenu sur des années passées à ne rien cacher, notamment dans ses
ouvrages. Et parmi les personnalités mises en cause, on
trouvait notamment Christophe Girard, actuel adjoint à la culture d’Anne
Hidalgo à la mairie de Paris. Ce mercredi 4 mars, ce dernier a été
entendu en audition libre par l’Office central pour la répression aux
personnes (OCRVP), dans le cadre de l’enquête visant Gabriel Matzneff,
rapporte notamment franceinfo.
Dans les années 1980, Gabriel Matzneff qui vivait avec Vanessa
Springora (alors mineure) cherchait un abri plus sûr. Il s’installe
alors dans un hôtel, apprenait-on dans l’interview du New York Times ;
Gabriel Matzneff y expliquait que les factures étaient alors réglées par
le couturier Yves Saint-Laurent, un de ses proches, mais surtout par
l’entremise d’un de ses collaborateurs : Christophe Girard. Pendant deux
ans, Gabriel Matzneff pouvait donc vivre « caché ». « Nous nous occupons de tout, les repas, tout », avait glissé l’écrivain en rapportant les paroles de Christophe Girard. « Pour nous, c’est une goutte d’eau, ce n’est rien, nous vous aimons beaucoup », avait alors ajouté l’adjoint d’Anne Hidalgo.
Outre cette affaire de factures d’hôtel, Christophe Girard aurait
aussi agi d’une autre manière, quelques années plus tard, en 2002
précisément, alors qu’il était devenu adjoint à la Culture du maire de
Paris. Selon le New York Times, il aurait « fait pression » afin que Gabriel Matzneff obtienne une allocation annuelle à vie du Centre National du Livre. Une distinction très rare selon l’Opinion, qui expliquait cela le 3 janvier. Invité à réagir par le média américain, Christophe Girard avait refusé toute sollicitation.
Durant toutes ces années, l’écrivain a bénéficié du soutien de
plusieurs personnalités de l’époque, à commencer par l’ancien président
de la République, François Mitterrand, qui avait réalisé un article très
élogieux à son égard après avoir découvert ses collections d’essais Le
Défi. Mais Gabriel Matzneff eut également le soutien de Christian
Giudicelli, Prix Renaudot en 1986, et avec qui il est parti de
nombreuses fois en voyage. C’est ce dernier qui avait caché des photos
compromettantes de l’écrivain avec Vanessa Springora et qui l’avait
appuyé afin qu’il obtienne le Prix Renaudot (Essais) à son tour en 2013.
Aujourd’hui, Gabriel Matzneff est reclus dans son hôtel de la Riviera
italienne et explique être « trop malheureux ».
Affaire Matzneff : Christophe Girard entendu, l’enquête dans l’impasse
L’adjoint à la mairie de Paris a été auditionné ce mercredi. Il
avait réglé des chambres d’hôtel pour l’écrivain. Mais les
investigations se heurtent aux problèmes de prescription.
Christophe Girard dit avoir soutenu l’écrivain Gabriel
Matzneff, mais il dément avoir eu connaissance de sa relation avec
Vanessa Springora. LP/Philippe Lavieille
Par Jean-Michel Décugis et Jérémie Pham-Lê
Le 4 mars 2020 à 15h19, modifié le 5 mars 2020 à 17h43
Maison d’édition fouillée, écrivains retraités entendus, manuscrits
saisis… Depuis l’ouverture le 3 janvier de l’enquête pour « viols sur
mineurs » visant Gabriel Matzneff, les policiers ont mené une dizaine
d’auditions et de perquisitions, en France et jusqu’en Italie, où le
sulfureux écrivain s’est réfugié depuis l’éclatement du scandale sur ses liaisons pédophiles présumées.
Un zèle qui soulève un certain paradoxe : la justice recherche, de
façon hâtive mais tardive, des témoignages de victimes de faits non
prescrits susceptibles de mettre en cause Gabriel Matzneff. Or, l’auteur
n’a jamais caché de nombreuses relations sexuelles avec des adolescents
dans ses écrits publiés depuis les années 1970.
Cette enquête laborieuse a emprunté ce mercredi 4 mars un détour
inattendu… par la mairie de Paris en pleine campagne. Comme nous l’avons
révélé, Christophe Girard, actuel adjoint d’Anne Hidalgo en charge de
la culture, a été entendu sous le statut de témoin. Arrivé peu avant 15
heures dans les locaux de l’Office central pour la répression des
violences aux personnes (OCRVP) à Nanterre (Hauts-de-Seine), il en est
ressorti dans la soirée.
Des nuits d’hôtels réservées
L’ancien maire socialiste du IVe arrondissement, âgé de 64 ans, a été
entendu sur ses liens avec Gabriel Matzneff, dont il fut un ardent
soutien. Et particulièrement sur un épisode remontant aux années 1980,
révélé par le New York Times : alors qu’il était l’assistant personnel
d’Yves Saint Laurent, Christophe Girard a été chargé de régler des
séjours à l’hôtel pour le compte de Gabriel Matzneff à Paris. Or,
l’écrivain profitait de cet hébergement temporaire pour rencontrer
discrètement son amante Vanessa Springora,
alors adolescente. L’auteur était, à cette période, dans le collimateur
de la brigade des mineurs, mais n’a finalement jamais été traduit en
justice.
Christophe Girard aurait apporté ce soutien financier à Gabriel
Matzneff à la demande du compagnon d’Yves Saint Laurent, Pierre Bergé,
qui a fourni ses fonds propres. Le couturier et l’homme d’affaires
comptaient parmi les nombreux bienfaiteurs de Gabriel Matzneff dans le
milieu artistique et intellectuel parisien.
Contacté, Christophe Girard était injoignable hier soir. Dans une interview au Parisien,
il avait affirmé n’avoir jamais eu connaissance des activités
pédophiles présumées de l’écrivain : « Oui, je me suis occupé de sa
chambre d’hôtel. A l’époque, je ne savais pas qu’il cherchait à échapper
à la brigade des mineurs. ». Ce séjour à l’hôtel, avait indiqué l’élu,
devait permettre à Gabriel Matzneff, alors malade, de recouvrer sa
santé. Il aurait duré huit mois.
Christophe Girard avait aussi minimisé sa proximité avec l’homme dont
il a aidé à obtenir une aide financière du Centre national du livre : «
Ce n’est pas un ami proche, c’est une relation amicale. […] On ne l’a
pas soutenu parce qu’il était pédophile, mais parce que c’était un
écrivain en difficulté. »
A ce jour, aucun témoin interrogé par les policiers n’a livré
d’informations permettant d’identifier d’éventuelles victimes récentes
de Gabriel Matzneff. L’appel à témoins lancé par le parquet de Paris, le 11 février, n’a pas été décisif.
« Comme dans l’ affaire Epstein,
nous n’avons que des faits très anciens ne pouvant plus faire l’objet
de poursuites. La majorité concerne des femmes qui ont refait leur vie
», confie un proche des investigations.
Tel est le cas de l’écrivaine Vanessa Springora qui décrit dans son livre « le Consentement »
une liaison sous emprise avec l’écrivain. C’est la publication de cet
ouvrage qui a poussé la justice à ouvrir une enquête. « A son âge
aujourd’hui, Matzneff n’est plus un sex-symbol. Mais cela ne signifie
pas qu’il n’existe pas d’autres victimes, notamment à l’étranger »,
assure une autre source proche de l’enquête. L’écrivain est notamment
soupçonné de s’être livré à du tourisme sexuel en Asie.
PODCAST. Affaire Matzneff : comment Vanessa Springora s’est reconstruite par l’écriture
Les policiers recherchent à tout prix des manuscrits non expurgés de
Gabriel Matzneff, ainsi que ses fameux journaux intimes. L’écrivain
avait lui-même évoqué l’existence de ces écrits inédits, qui
couvriraient la période 1989-2016, et qu’il envisageait de publier après
sa mort.
Ces documents pourraient contenir des informations sur des
agissements pédophiles inconnus de l’écrivain. C’est pourquoi les
enquêteurs ont récemment perquisitionné le domicile parisien de Gabriel
Matzneff ainsi que sa chambre d’hôtel à Bordighera (Italie). D’après nos
informations, les policiers italiens ont saisi son ordinateur et
celui-ci est en cours d’analyse. Des perquisitions ont également été
menées au siège de Gallimard ainsi que dans un entrepôt, hors région
parisienne, où sont stockées des archives de la maison d’édition.
Philippe Sollers lui aussi interrogé
En février, deux amis intimes de Gabriel Matzneff ont par ailleurs été auditionnés, ainsi que l’a révélé « L’Obs ».
D’abord, Christian Giudicelli, 64 ans. « Complice fidèle » de
l’écrivain accusé de pédophilie, il fut aussi son éditeur. Son domicile a
été perquisitionné. D’après Matzneff, Giudicelli aurait accepté de
cacher des documents compromettants − photos et écrits − étayant ses
relations avec des mineurs. Tous deux auraient également voyagé aux
Philippines.
Philippe Sollers, écrivain auréolé de plusieurs distinctions
littéraires, a aussi été interrogé. En audition, les deux hommes ont
estimé que Gabriel Matzneff n’avait rien commis de répréhensible.
Publié le 01/08/2011 à 00:00 / Modifié le 01/08/2011 à 00:00
Quelques articles récents concernant La Roque ont brièvement
mentionné les noms de Christian Giudicelli et de Claude Verdier : deux
artistes talentueux dont les œuvres ont valorisé la région, bien au-delà
des frontières. Ils ont, maintes fois, puisé leur inspiration, l’un
pour la peinture, l’autre pour la littérature, dans le charme des vieux
villages locaux, les faisant ainsi apprécier par un très large public.
Claude Verdier (1932-1997) quittait régulièrement Paris pour se
ressourcer dans sa maison familiale à Goudargues, où sa mère enseigna le
piano à plusieurs générations de Goudarguais. Par ses créations
picturales, Claude recherchait inlassablement à percer le mystère de la
nature et des vieilles bâtisses. Le site de La Roque l’attirait
tellement qu’il lui consacra un livre et une exposition dans la capitale
en 1971. Par cinq fois, la galerie d’art Anne-Colin exposa ses
tableaux. Petite anecdote : cette galerie, située rue Mazarine, recevait
à chaque fois, un visiteur de marque, François Mitterrand qui
appréciait particulièrement Goudargues. En 2011, le domaine de Bel-Air
rend hommage à Claude ; l’étiquette apposée sur les bouteilles de la
cuvée, médaille d’or 2010, est une pointe sèche de l’artiste
représentant La Roque.
Ces années de création artistiques (théâtres, décors, expositions,
conférences etc.), Claude les a partagées avec son compagnon Christian
Giudicelli.
Ce dernier, Nîmois de naissance, est devenu un homme de Lettres
récompensé par les prix les plus prestigieux (prix Valéry-Larbaud, prix
Jean-Freustié, prix Renaudot en 1986 pour le livre Station balnéaire).
Son dernier ouvrage Square de la couronne (2010) se passe à Nîmes. Ses
émissions sur France Culture ont séduit un large public. Il est
conseiller littéraire chez Gallimard.
Fidèle à la mémoire de Claude et de leurs souvenirs communs de La
Roque, Christian a accepté avec joie de préfacer le tout nouveau livre
de Mme Frach-Descazeaux intitulé Vivre à La Roque au XVIIIe siècle ».
(Midi Libre du 23 juillet 2011).
« Je ressens ce village, tout en traits coupés, comme l’étape d’un
ultime pèlerinage », écrivait leur ami commun Boris Schreiber, lui aussi
prix Renaudot.
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/une-jeune-femme-torturee-et-sequestree-pendant-des-mois-par-un-homme-rencontre-sur-internet-6768180
RépondreSupprimerIl y a de vrais tarés, par chez vous. Vous les connaissez, ceux-là ? Des amis, des parents, des proches ?
SupprimerA propos, qu'avez-vous fait pour être banni de Facebook pour trois jours ?
https://www.sudouest.fr/2020/03/06/deux-medecins-ayant-travaille-avec-joel-le-scouarnec-dans-le-viseur-de-la-justice-dont-un-a-jonzac-7286299-10960.php
RépondreSupprimerOui, je sais, j'ai vu, et ce ne sont pas les seuls. Je vais en parler, cela va de soi.
Supprimer